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- Communiqué de presse -
La Poste, un grand bond en arrière
La Poste, dans le cadre de la réorganisation du tri du courrier, vient de mettre en avant une bien curieuse conception du service au public. Elle incite aujourd'hui ni plus ni moins les communes à éradiquer la toponymie bretonne pour la remplacer par des dénominations françaises.
Visant Roue pour Office de la Langue Bretonne 44 le 20/01/09 1:11

La Poste, dans le cadre de la réorganisation du tri du courrier, vient de mettre en avant une bien curieuse conception du service au public.

En effet, par la voix de Monsieur Yves Amiard, la Poste incite aujourd'hui ni plus ni moins les communes à éradiquer la toponymie bretonne pour la remplacer par des dénominations françaises.

Une des raisons invoquées serait la difficulté à traiter une graphie propre au breton, à savoir la lettre C'H.

En réalité, ne serait-ce pas la nature même de nos toponymes qui dérange ? Trop de ker, de bihan et de bras, de izelañ et de uhelañ. Place aux mésanges, aux tournesols et aux pâquerettes !

Alors que le déclin du nombre de locuteurs n'est pas enrayé, la population bretonne, relayée par ses élus, déploie de grands efforts pour assurer un avenir à la langue bretonne. Le Conseil régional de Bretagne a adopté à l'unanimité un plan de politique linguistique en ce sens en 2004.

Le patrimoine linguistique de langue bretonne, partie intégrante du patrimoine immatériel promut de nos jours, est une des richesses majeures de la Bretagne, l'héritage des générations qui nous ont précédé, le cœur de notre identité et une richesse pour l'avenir. Il est maintenant évident pour tous que l'héritage linguistique de la Bretagne est un des atouts de notre région dans un monde uniformisé et aseptisé. L'authenticité de notre « paysage linguistique » doit être jalousement préservée et non faire les frais du rouleau compresseur d'un prétendu progrès technique. Les lecteurs optiques ne sont que des machines et n'ont d'intelligence que celle que l'on veut bien y mettre.

Nous demandons instamment à la Direction du courrier pour l'Ouest de revenir à une position raisonnable et de prendre les mesures nécessaires pour le respect de la toponymie bretonne. Dans le cas contraire la prochaine étape sera-t-elle de nous obliger à franciser nos noms de famille afin de parfaire le nettoyage linguistique ? Les Guivarc'h, Guyomarc'h, Manac'h et autres Floc'h devront-ils tous renier leurs ancêtres et se plier à de soit-disant impératifs techniques que l'on veut nous présenter comme un progrès ?

La Poste, comme tous les autres services en Bretagne, doit comprendre que le temps du respect et de la pleine prise en compte de la langue bretonne et des brittophones est venu. Nous attendons un signe d'apaisement rapide de la Poste.

Lena Louarn, présidente de l'Office de la Langue Bretonne

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Cet article a fait l'objet de 1609 lectures.
Vos 8 commentaires :
florence arnoux Le Mardi 31 août 2010 23:27
Hallucinant de communautarisme cet article ! je rappelle que la Bretagne est une région française et que la langue officille est le français. Point.
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PRIGENT Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Allons, allons, chère Florence, ne vous affolez pas, n'ayez pas peur du "communautarisme" autre que celui Français. Sans doute ètes vous trop "formatée" voire "normalisée" par la prétendue "exception culturelle française la seule véritablement universelle". Quittez un peu nos frontières de l'Hexagone et vous vous rendrez compte que nos pays voisins, contrairement à la France essaient de mettre en oeuvre les recommandations européennes et internationales en matière des droits collectifs accordés aux "minorités nationales", les "communautaristes" comme vous dîtes. L'Espagne, l'Italie, l'Allemagne...non seulement délèguent une large subsidiarité à leurs régions, mais de surcroit reconnaissent plusieurs langues officielles sur leur territoire. Et que dire de pays comme l'Inde avec ses 23 langues officielles et ses 4 000 langues régionales utilisant un alphabet non latin, "alphasyllabaires dérivé du Brahami". Vu les difficultés de la Poste française à traiter la langue bretonne, j'augure mal de sa compétitivité lorsque en 2011, elle sera confrontée au marché concurrentiel internationnal ! Et puis de grâce, utilisez un ton moins péremptoire et intégriste sensé palier l'absence totale d'argument. Vous savez bien que que les pays totalitaires qui ont essayé d'imposer la "pensée unique", voire l'"Homme nouveau" et standard, (IIIè Reich, URSS..) n'ont engendré que chaos et bain de sang.
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mark kerrain Le Mardi 31 août 2010 23:27
Au lieu de faire un grand bon en arrière il serait souhaitable de faire un petit bond en avant.
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Lesage Kévin Le Mardi 31 août 2010 23:27
Hallucinant d'imbécilité le commentaire de Florence Arnoux. Cherchez donc plutôt de quel côté se trouve le communautarisme... Personne n'empechêra les bretons de parler leur langue, surtout pas ceux qui ont raté le train des droits de l'Homme.
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Patrick Corlay Le Mardi 31 août 2010 23:27
Affligeant de misère intellectuelle ! On se demande si Mme/ Melle Florence arnoux a une mémoire vive, voire un cerveau. Même les réactionnaires linguistiques les plus ardents sont obligés de "faire" avec notre langue: plus ou moins hypocrites, plus ou moins réalistes. Parce que c'est un fait posé et une réalité. Le français un point c'est tout n'est qu'une affirmation qui n'a jamais eu de réalité ni de futur. On peut toujours dire et affirmer que le ciel est rouge ou vert; cela n'en fera pas une réalité pour autant. Pitoyable de dogmes éculés. Quant à l'informatique: elle est à notre service, officiellement. Pas le contraire.
Patrick Corlay
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yves le mestric Le Mardi 31 août 2010 23:27
Le commentaire de Florence Arnoux illustre ce qu'est l'identité française. L'utilisation du terme communautarisme pour désigner ce qui est différent sur le territoire administré par la France sans autre qualificatif pour décrire la pensée que l'on exprime signifie beaucoup de choses. Ce mot est un neologisme qui n'a pas d'entrée dans le dictionnaire officiel de la langue française. Il est décliné à partir du terme communauté et désigne le fait ou la volonté d'une communauté. Une communauté est un "groupe social dont les membres vivent ensemble, ou ont des biens, des intérets communs". (Robert) - il existe par exemple, la communauté scientifique, la communauté européenne etc. Dans cette définition, il existe un aspect géographique (vivent ensemble) ou un aspect individuel. Dans ce cadre, on peut tout a fait définir par communauté, le groupe social qui veut que seule la langue française (le Picard, ou encore le Francilien couramment désigné sous le terme de "Français") soit utilisée sur tout le territoire administré par ceux qui n'ont que cette langue pour s'exprimer. L'utilisation quasi-systématique du terme "point" pour finir l'affirmation (tout en sachant qu'en francilien, la ponctuation ne se prononce pas) est également un signe d'appartenance à cette communauté: il signifie qu'après avoir servi cette phrase "la langue officielle est le français", le débat est clos. Cet aspect réthorique indique tout simplement que la sentence est dogmatique, elle ne doit pas être remise en question. A partir de ce constat, on peut donc définir la communauté, que l'on peut appeler par exemple jacobine, par le fait qu'elle ne parle que le français. De même le fait qu'un des dogmes est la revendication que tous ne doivent parler que cette langue plonge cette communauté dans le registre péjoratif définit par la volonté que cette communauté doit être la seule à exister. C'est le fait colonial. De plus, les membres de la communauté jacobine désignent par "communautarisme" les autres communautés qui n'acceptent pas les dogmes de la leur. Ces derniers sont donc, vu de l'extérieur de la communauté jacobine, des résistants.
En résumé, pour comprendre l'identité française, on peut voir qu'elle est caratérisée par le colonialisme, qui est l'expression de l'impérialisme de la communauté jacobine.
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Moreau Rémy Le Mardi 31 août 2010 23:27
Madame Arnoux, Je ne sais pas si vous avez noté que l'Office de la Langue Bretonne a compétence sur les 5 départements bretons. De quelle Bretagne parlez-vous?- De la région administrative ? Ignorez-vous que la Bretagne a une Histoire ( pays, duché...), ou estimez - vous que c'est sans intérêt,que seule compte l'Histoire dite de France? Le breton est une belle langue: nous l'aimons, nous, Bretons. Histoire, territoire breton, langue...., tout cela va ensemble, Madame Arnoux. L'article cité en référence pose les vraies questions. Votre manière de nous prendre de haut est stupéfiante. En vous lisant, si je n'avais été assis, j'aurais été obligé de me cramponner à ma table!
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daniel pierre DANIEL Le Mardi 31 août 2010 23:27
Je ne suis pas surpris des propos de Mme arnoux ce sont ceux des jacobins,pour eux il n'y a qu'une seule culture et une seule langue en france. Le modele jacobin francais est en situation d'echec et ils le savent ;ils se battreront becs et ongles pour le defendre entrainant s'il le faut les autres cultures dans leur chute. La volonte affichée des jacobins est la destruction des langues de france et il les detruisent au mepris des traitées européen préférent faire payer de lourdes amendes.soyez lucides seul une pression européenne fera bouger la france car si il y a une chose que la france ne supporte pas c'est d'etre juger par les autres pays,a l'intérieur de ses frontieres elle fait comme elle a toujours fait dans les colonies. L'ethnocide est un crimeet il faut crier haut que la france tue des langues. La france finira par se mettre en conformité avec le droit européen car elle n'a pas le choix souhaitont seulement qu'il ne sera pas trop tard pour la langue bretonne ais je sais les jacobins suffisamment retors et calculateur pour attendre ctte echeance pour ratifier la charte sur les langues regionales seul un statut pour la bretagne et une large autonomie lui permettra de sauver sa langue,le federalisme est un avenir mais la france est elle prete? l'europe oui
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