Voici une nouvelle illustration du hiatus qui existe entre les bretonnants et la poste.Vous trouverez en pièce jointe, une enveloppe contenant une invitation pour le tournoi international de foot de Dirinon. Jusqu'ici tout va bien.
L'adresse est libellée en breton et rédigée à l'ordinateur. Aucune raison pour le facteur de se tromper. Et pourtant, parmi les 4 cases que peut cocher le postier en cas de difficulté à acheminer un courrier, il en existe une intitulée "destinataire inconnu à l'adresse"(traduction faite en anglais en-dessous).C'est bien cette case que le facteur a coché. En effet, cette invitation qui m'était adressée, ne m'est jamais parvenue.
Hors, les landernéens le savent bien, les rues de leur ville sont toutes bilingues. Ma rue, la rue des marins est ainsi traduite par ru ar vartoloded.Le maire précédent, Jean Pierre Thomin avait souhaité ce bilinguisme généralisé dans sa ville.
Malgré ses efforts, il semble qu'une lettre rédigée en breton ne parvienne pas à son destinataire. Pour comprendre, nous avons 2 hypothèses. La première, le postier, peut être d'ailleurs un stagiaire, n'a pas trouvé ma rue. Il ne connaît pas le breton, il n'a pas le temps d'enquêter pour trouver la bonne adresse. La seconde serait plus préoccupante. Hypothèse d'un facteur jacobin et hostile à la langue bretonne qui aurait refusé sciemment de délivrer la lettre.
Mon optimisme naturel me conduit à croire à la première hypothèse. Néanmoins comment se fait-il qu'une ville dont les noms de lieux sont systématiquement bilingues soient encore ignorés de la poste ? A quoi bon donner des rues dans 2 langues si le citoyen ne peut pas les utiliser indifféremment à l'oral comme à l'écrit ? Peut on exiger de la poste qu'elle possède une nomenclature bilingue pour distribuer son courrier ? Je laisse aux lecteurs mieux informés que moi répondre à ces question.