L'Agence des droits fondamentaux (F.R.A.) est un organe de l'Union européenne mis en place en 2007, en remplacement de l'Observatoire européen des phénomènes racistes et de xénophobie. Il est basé à Vienne (Autriche).
Le respect des droits humains et des libertés fondamentales sont des valeurs communes, sensées être partagées par les 27 États-membres de l'Union européenne. L'Agence fournit donc pour ces derniers, ainsi que pour les institutions, organes et organismes compétents de l'Europe, une assistance et des compétences en matière de droits fondamentaux. Ainsi, les Etats sont amenés à respecter pleinement ces droits lorsqu'ils mettent en œuvre le droit communautaire.
Il existe en France une autorité administrative équivalente, la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité) créée en 2004. Les responsables de la HALDE sont des personnes placées par le pouvoir politique de la France. Par ailleurs, cet État ne reconnaît pas la notion juridique de « minorité nationale » sur ses territoires, contrairement aux États démocratiques en Europe et dans le monde.
L'Agence européenne des droits fondamentaux n'a pas de pouvoir contraignant envers les États-membres. Cela dit, ses principales tâches ne sont pas sans intérêt : - la collecte et l'analyse des informations et des données, - la publication d'un rapport annuel sur les questions relatives aux droits fondamentaux dans l'Union, - la mise au point des méthodes et des normes visant à améliorer la qualité et la comparabilité des données au niveau européen, - la coopération avec la société civile et la sensibilisation du grand public aux droits fondamentaux.
C'est dans le cadre de la coopération avec la société civile que l'Institut Culturel de Bretagne a été retenu pour travailler avec la FRA, grâce aux démarches de Jean-Pierre Levesque, le président de sa section « Droit et Institutions » . « Une plate-forme réunissant plus d'une centaine d'organisations et associations en provenance des 27 États membres a été mise en place, et l'Institut Culturel de Bretagne participera activement aux travaux, notamment dans le domaine des droits des personnes appartenant à des minorités nationales. » se réjouit-il.
Selon lui, « cette reconnaissance au niveau de l'Union européenne est une formidable opportunité pour découvrir d'autres cultures minoritaires en Europe et faire connaître les principales revendications bretonnes. »
« Cette reconnaissance démontre, une nouvelle fois, que si en France on reste frileux en matière de diversité culturelle, les organes de l'Union européenne sont beaucoup plus intéressés par la protection et la promotion des langues et cultures minoritaires. » ajoute-t-il.
Gageons que l'Institut Culturel de Bretagne saura faire remonter à la FRA toutes les informations, bonnes ou mauvaises, concernant les cultures et langues de Bretagne.
Pour consulter le site de la FRA : hppp://fra.europa.eu