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- Point de vue -
Supprimer le ministère de la Culture et économiser 74 milliards d'euros en 10 ans
Le ministère de la Culture n'est qu'une vaste organisation de pillage de l'argent public pour subventionner des projets pharaoniques pour la plupart en région parisienne, pour financer une presse à l'agonie qu'on veut tenir en laisse et pour donner des postes aux petits copains
Par Philippe Argouarch pour ABP le 14/11/13 22:18

Le ministère de la Culture n'est qu'une vaste organisation de pillage de l'argent public pour subventionner des projets pharaoniques pour la plupart en région parisienne, pour financer une presse à l'agonie qu'on veut tenir en laisse et pour donner des postes aux petits copains socialistes (ou UMP quand ils sont au pouvoir). L’exception culturelle française, c’est une armée de fonctionnaires qui vit aux dépens des contribuables et des entreprises via un mécénat obligatoire.

Pourquoi ne pas supprimer le ministère de la Culture et faire de vraies économies afin de sauver nos industries ? Il ne s’agit même pas de rembourser la dette mais déjà d’arrêter la désindustrialisation car sans industrie, la dette ne sera jamais remboursée et on sait tous que ce sera alors la fin des haricots. Dans son rapport de septembre 2013, la Cour des Comptes évite soigneusement de dire que les États-Unis considèrent que la presse est une industrie comme une autre. Pas un seul centime du gouvernement fédéral ne va à la presse, au théâtre ou aux 700 chaînes de télévisions. Il n'y a pas de ministère de la Culture aux États-Unis mais ce pays élabore 50 % de tous les produits culturels au monde (source Olivier Poivre d'Arvor ( voir notre article )). C'est la vérité qu’on veut vous cacher, dont on ne parle jamais sur les plateaux de télévision. On n'a pas du tout besoin d’un ministère de la Culture pour avoir une industrie culturelle florissante. Cette "exception culturelle française" est tout simplement un lobby au profit de milliers de fonctionnaires qui vivent du système.

Si le gouvernement veut enrayer la désindustrialisation de la France, qu'il arrête de subventionner des pièces de théâtre pour bobos parisiens ou des navets cinématographiques, racistes pour les Bretons, comme "Crawl" ( voir notre article ) ou encore "Elle s’en va", un summum de clichés ignobles sur la Bretagne. Pour un chômeur ou un précaire, quel intérêt ? Si on posait aux Français cette question très simple : " Pour cette année, préférez-vous que l’on sauve l'industrie automobile et l'agro-alimentaire breton, ou préférez-vous que l'on garde le ministère de la Culture (budget de 7,5 milliards d'euros) ? ", la réponse est évidente. Il n'est même pas nécessaire de poser la question. Les gens ont besoin de boulot avant tout, la culture est un luxe qu'on se paye quand on a l'estomac plein et une sécurité de l'emploi.

La culture ou l'illusion du ciment national

Les centralistes jacobins bleu-blanc-rouge et maintenant les nationalistes frontistes bleu marine sont convaincus que la France ne peut exister sans un ciment national. La culture française serait le moteur de l'assimilation, d'abord des peuples disparates qui composent la France, et maintenant des populations immigrées. La Suisse est pourtant l'exemple vivant que toute cette idéologie nationale n'est qu'une supercherie politique, puisque la Suisse, avec des langues et des cultures différentes, est le pays le plus stable et le plus prospère d'Europe. Quant aux immigrés, qu'on arrête d'en accepter tant que nos problèmes ne sont pas réglés et on n'aura pas besoin de payer pour leur assimilation forcée – une démarche d’ailleurs contraire à toutes les conventions internationales sur les droits à vivre sa propre culture.

Séparer la culture de l'État

Ne faudrait-il pas séparer l'État de la culture comme on l'a fait avec la religion en 1905 ? Pas plus que la religion, la culture ne devrait être un domaine d'État. La culture comme la religion, c'est personnel. D'autant plus que la France est constituée de cultures et de religions différentes, en soutenir une plus qu'une autre est une aberration suprémaciste. La France est multi-culturelle et ceci depuis le début. Ces oripeaux de la culture que l'on agite devant les provinciaux ne sont que propagande pour justifier tout un système de parasites qui plombent l'économie française car, dans chaque kilogramme de poulet produit, dans chaque voiture produite en France, il y a un pourcentage du coût qui va aux salaires et aux retraites de milliers de fonctionnaires inutiles--la France en détient le record en Europe (par habitant) et peut-être au monde.

Après avoir supprimé les subventions à la presse, les subventions au théâtre, les subventions au cinéma, avoir confié les musées aux régions, il ne restera plus qu'à supprimer le ministère de la culture. En dix ans on aura fait 74 milliards d'économie.

Philippe Argouarch

Voir aussi sur le même sujet : ministère de la culture,françois hollande
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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 32 commentaires
PIERRE CAMARET Le Jeudi 14 novembre 2013 22:57
C'est une excellente idee . En effet avec 74 milliards sur 2 quinquenats on peut faire beaucoup de choses ???
La France , vieux pays qui part en lambeaux, vieille cocotte qui veut encore plaire , alors que l'age de la retraite est deja passé depuis longtemps .
Pas un sous de realisme , dans l'hexagone .
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alain dupuis Le Vendredi 15 novembre 2013 08:45
Je trouve les Bretons de plus en plus en forme en ce moment, Vous êtes en train de découvrir la réalité de l'état jacobin dans lequel vous vivez. Il vous a fallu plus de 200 ans, mais il vaut mieux tard que jamais.
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Léon-Paul Creton Le Vendredi 15 novembre 2013 09:39
Ce qui se cache sous l'appellation de "culture" et "d'exception culturelle française", en plus des arguments donnés dans l'article, c'est l'Arme de destruction massive à fins d'assimilation, d'asservissement des esprits et des âmes, puis des corps qu'elle est en réalité!
Sans parler des bouffissures que cette culture engendre chez ceux qui la consomme sans modération. Un véritable Black Hole (Trou noir) qui, lorsqu'il évolue à une certaine proximité des cultures et civilisations ne peut s'empêcher de les pervertir, de les détruire et de s'imposer dans le vide qu'elle créée.
Cette asservissement intellectuel parisien, n'est pas une culture positive, encore moins d'être celle d'un peuple, et n'a d'universelle que la cupidité (corporatiste) partagée avec les USA qui curieusement _ pas tant que çà _ a aussi des prétentions universelles qui celles là au moins sont sans ambiguïtés quant à ses objectifs, qui sont de faire du commerce...DU FRIC!!! Et bien entendu de continuer, si possible, d'asseoir son impérialisme global! ,
En France on utilise pompeusement et sournoisement "La Culture Française" comme leurre, en prétendant avec des ronds de jambes, faire oeuvre civilisatrice et d'élévation de l'esprit humain. La réalité de ce but est banalement tout autre, les actes et l'Histoire de l'état, sont là pour nous le démontrer. En "colonisant" les têtes cette réalité a trivialement comme objectifs d’élargir et de réserver une clientèle au pré carré hexagonal.De mettre à sa botte.
Ne serait-ce qu'en ce qui concerne le cinéma français, voilà bien des années que je ne m’y intéresse plus, ni ne regarde ces films et productions insipides. Les Britanniques, les Américains (Je déteste le principe de la « série ») pour ne citer qu'eux faisant tellement mieux!
L'aide au cinéma dit français, et la non imposition des oeuvres d'art me fait mollement sourire!
Les thèmes ambigus « à la française » sur les C'htis et autre Schpountz régionaux, les ragouts existentialistes ennuyeux, réchauffés, on en a suffisamment soupé!!!
Je n'ai d'ailleurs personnellement, jamais accepté non plus l'idée que les musées de la Marine et de l'Homme se retrouvent à Paris, qui entre autres ne les mérite pas!!! Mais « Malheur aux vaincus ! » n’est-ce-pas ?
Paris, miroir aux alouettes, caverne d'Ali Baba bardée de morceaux de Civilisations éparpillées, de Cultures nées ailleurs et pillées... et ses quarante voleurs au ... Au moins!
Supprimer le MINISTÈRE DE LA CULTURE ? Quel crime veux-tu commettre là, Philippe !!!
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Jack Le Guen Le Vendredi 15 novembre 2013 11:55
La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, la République c’est le gouvernement des Parisiens, par les Parisiens, pour les Parisiens
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Paul Chérel Le Vendredi 15 novembre 2013 16:32
Article approuvé à 100 %. Et encore , l'arbre cache la forêt des dépenses réelles entraînées. IL faut connaître les sommes dépensées pour respecter ne serait-ce que les fantaisies de tel ou tel architecte des bâtiments de France à propos de la moindre restauration d'un monument. Ce n'est qu'un exemple. La culture ce n'est pas une affaire d'Etat. Paul Chérel
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Naon-e-dad Le Vendredi 15 novembre 2013 19:43
@Jack Le Guen
Juste une petite remarque: la TV française, c'est un petit microcosme d'environ 300 personnes.
La population de Paris intra-muros qui était tombée à 2,3 millions est peut-être un peu remontée depuis 10 ans. Tandis que la région parisienne (« région Ile-de-France ») atteignait, en 2009, environ 12 millions d'habitants.
Qui sont ces « parisiens » dont vous - et d’autres - parlez ? Il existe certes d’opulentes (et déprimantes ?) avenues, dans certains quartiers (le fameux triangle NAP : Neuilly-Auteuil-Passy). Pour la grande majorité, les « parisiens » sont des gens chichement ou mal logés, et qui dépensent une énergie folle dans les transports en commun. Beaucoup de Bretons (jusqu’à 800.000, au XX° siècle) en ont fait ou en font d’ailleurs partie. Des gens qui ne voient pas beaucoup le ciel, ni la verdure. S’il y a beaucoup d’animation et de rencontre possibles à Paris, il y aussi beaucoup de fatigue et beaucoup de solitude.
Alors, ne pas confondre « l’homme de la rue », - c’est le cas de le dire – avec le valet ou le serviteur, l’acteur d’un pouvoir central prothéiforme et boursouflé.
Daoust ha n’eo ket bet Pariz ar brasañ kêr dre ar bed a-bezh ma veze Bretoned o vevañ enni?
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eugène le tollec Le Vendredi 15 novembre 2013 19:51
Et la réduction du nombre des députés...
Et le dégraissage de certaines administrations et le fonctionnat pléthorique des collectivités locales.
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Jean-Loup LE CUFF Le Vendredi 15 novembre 2013 19:57
Bien vu jack, je dirais même plus:
La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple...
La république jacobine, c’est le gouvernement des peuples de l'hexagone, par les jacobins et pour les jacobins...
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P. Argouarch Le Vendredi 15 novembre 2013 23:43
Dans un commentaire que je ne passerai pas car la désinformation même dans les commentaires est interdite sur ABP, un lecteur écrit "Quitte à faire des économies, on pourrait supprimer l'Institut Culturel de Bretagne ». Justement les subventions de l’Institut Culturel ont été coupées le 1er janvier 2012 . Désirant « rénover les instruments issus de la Charte culturelle », la Région Bretagne a décidé de mettre fin, à partir de 2012, aux subventions récurrentes qu'elle donnait, non seulement à l'Institut culturel de Bretagne (350 000¤ sur un budget annuel de 500 000¤) , mais aussi à l'Agence culturelle de Bretagne. . Une autre raison de supprimer le ministère de la Culture donc.
Dans le même texte, l’auteur sans vérifier ses dires, affirme que aux USA,la culture est l’affaire des États pas du gouvernement fédéral. C ‘est aussi faux, aucun Etat américain n’a de ministère de la Culture. La Californie par exemple que je connais bien n’en a pas. Elle a des douzaines d’agences gouvernementales qui s’occupent de choses comme l’environnement, les sans-abris, mais aucune ne s’occupe de culture. Une est en charge des monuments historiques et point barre. Oui pas un cent ne va vers Hollywood. Beaucoup de bibliothèques ou de musées sont gérés par des fondations ou des universités. Il reste le patrimoine archéologique et historique, tout ça doit être géré et mis en valeur par les régions et non pas par Paris. Avoir le ministère, la région et le département qui se mêlent tous de mettre en valeur le patrimoine mais c’est dingue dingue, dingue !
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Michel Prigent Le Samedi 16 novembre 2013 04:31
En tout cas, ici, en Loire-Atlantique, ce ne sont pas les subventions à la culture bretonne qui vont ruiner les collectivités.
Ainsi, le financement de Celtomania 2013 assuré par "15 municipalités, des sponsors, la région pdl, et le département de la LA, (qui a d'ailleurs réduit sa participation de 5 000 à 3 000 ¤)" s’élève à la somme faramineuse de 23 000 ¤ !
A coté de cela, le centre culturel de la Floriaie à Carquefou, reçoit annuellement 980 000 ¤ pour équilibrer ses comptes, confirmant le ratio confirmé par l'usage que les billets d'entrée ne représentent que 15% des frais de fonctionnement des équipements culturels tels Musées (Quai Branly -Musée Chirac- Le Louvre- 180 M¤ quand même chacun, les opéras tel celui de Nantes/Angers et d'une façon générale, les autres activités).
Parce que, évidemment, au 7,4 Md¤ du budget du ministère de la culture, il convient d'ajouter les contributions des collectivités.
Ces subventions accordées par les hommes politiques à la culture qui alimentent le clientélisme ne sont que la partie émergée de l'iceberg des subventions versées aux associations qui, comme le rappelait un journaliste du Nouvel Observateur à C dans l'air il y a quelques jours, s'élèvent à "30 Md¤ pour les millions d'associations existantes", il y rajoutait même les 5 Md¤ versés aux centaines d'agences ou prescripteurs de l'Etat que la cour de comptes avait qualifiées de "couteuses, pléthoriques et peu efficaces" dans un rapport datant d'un an.
Sur le ton de la plaisanterie, ce journaliste du Nouvel'Obs affirmait: "Créez n'importe quel club sportif, comme du hockey sur gazon...et la municipalité se fera un devoir de vous payer les casquettes."
Quand on sait que les associations génèrent 1,7 Million d'emploi (pour 30 Md¤ de subventions) on mesure l'état de dépendance politique des citoyens (forcément bien pensants, pas comme Bretagne Réunie !) qui en bénéficient.
C'est sans doute pour cela que le mouvement culturel breton rechigne à participer aux manifs pour la réunification...subventions quand tu nous tiens !
C'est cela la démocratie à la française qui finance, en quelque sorte, à coup de subventions, la campagne électorale des élus qui vous affirmeront alors, la main sur le c½ur, comme Chirac et ses emplois fictifs à la Mairie de Paris, qu'il n'y a pas d'enrichissement personnel !
Après tout, les dealers des quartiers défavorisés procèdent de la même façon, ils achètent le silence et la complicité du quartier comme les élus achètent les voix de leurs électeurs.
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Celline GACON Le Samedi 16 novembre 2013 10:21
A vous lire, la culture ça sert a rien, alors tirez les premiers messieurs, supprimer ce qui fait la votre, aplatissez, aceptisez , adieu vos calvaires et églises avec leur clos, adieu les allongements et les mégalithes rasez vos maisons "topiques" et mettez des lotissements incipides, oubliez vos fest-noz et les broderies merveilleuses qui apportent du rêve, et les peintres qui ont puisé dans l'air breton vous faites quoi de leur toiles, elles vont se concerner et se garder seules ? Vous êtes bien contents qu'il y ai des touristes pour venir les voir, des conservateurs oayé par l'état pour les protéger .... Réfléchissent, la culture, c'est plus que l'industrie automobile... Et en terme d'emploi, c'est tout sauf négligeable !
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Mouton Clément Le Samedi 16 novembre 2013 11:23
Vous avez écrit : suppression du Ministère de la Culture ?
"A Souchy-la-Briche. La vie de château pour Jean-Marc Ayrault..."
article publié dans l'Echo des Vosges, le jeudi 24 octobre 2013, sous la plume, de CL D'Escles.
A vos claviers et moteurs de recherches
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Léon-Paul Creton Le Samedi 16 novembre 2013 13:58
@ Celline GACON, calvaires , églises, enclos...les mégalithes ...tout ce que vous citez dans votre commentaire,jusqu'à "broderies merveilleuses" c'est la culture d'un peuple, le mien qui a pris en héritage les mégalithes et les protège de la privatisation d'état et des profits souhaités par certains . D'un Peuple entendez vous?
Ce ne sont pas des oeuvres d'état à buts politiques, de colonisation...et financiers
Le groupe ethnique auquel j'appartiens, les Celtes, ont engendré Le Grand Cycle Arthurien de la Table Ronde, votre télévision d'état en a fait "Kameloot"! Tout est à peu près dit! Une fois de plus les Américains font beaucoup mieux...
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Paul Chérel Le Samedi 16 novembre 2013 15:32
@Celline (avec deux L) Gacon. Chère Madame. Je crois que vous n’avez pas bien saisi le sens de l’article. Il n’est évidemment pas question de supprimer la culture. Bien au contraire. Chaque peuple a la sienne en propre, innée et développée avec amour par les générations qui se suivent sur des siècles. Il est question ici de supprimer, tout au moins de mettre en cause l’intervention d’un ETAT dans un tel domaine. Seuls les gouvernements totalitaires veulent supprimer cette forme de liberté, ce mode de vie, ce mode de pensée qui est LA CULTURE , en l”encadrant, en la réglementant pour finalement la détruire dans un magma uniforme qui s’appelle LA PENSEE UNIQUE. Aujourd’hui, honte à celui qui n’aime pas, qui ne comprend pas, l’art contemporain. Ce n’est qu’un exemple de l’intervention d’un ETAT dans un domaine où il ne connaît rien. Amicalement. Paul Chérel
@Michel Prigent. Je sais bien qu’aujourd’hui on parle de millions, de milliards, sans bien se rendre compte de ce que cela représente. Je crois que vos Md¤, vos M¤ mériteraient quelques lettres de plus dans vos abréviations. Associations : 1, 7 million d’emplois, 30 Md¤ (millards, millions ?) de subventions. Dans un cas, cela fait moins de 20¤ par emploi, dans l’autre près de 20 000; soit pas loin du salaire complet pour tous les employés y compris les bénévoles ? D’où tenez-vous ces chiffres ?
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Michel Treguer Le Samedi 16 novembre 2013 16:40
Mon cher Philippe,
Je suis d’accord sur certains points, mais pas sur tout, et sans doute pas sur l’essentiel. Je crois qu’il faut faire un meilleur usage des subventions publiques à la culture mais qu’il ne faut pas les supprimer. (Je suis stupéfait de constater que ton brûlot ne recueille que des approbations !)
Il est bien vrai que le Ministère de la Culture (avec des majuscules) favorise les petits copains du Pouvoir, pour des projets souvent discutables, voire inutiles. Il n’est qu’à consulter (ou à subir !) les programmes des scènes nationales, comme le Quartz à Brest. Mais le scandale tient moins à l’absurdité de certains spectacles qu’au fait que des projets plus intéressants ne sont pas subventionnés.
Et il est vrai aussi que cet argent vise essentiellement à faire régner la sacro-sainte culture française, protégée par son exception proclamée. Mais il reste peut-être en Bretagne quelques troupes aidées par le ministère ? Je ne sais pas si Ar Vro Bagan l’est toujours, mais elle l’a au moins été à l’époque de Jack Lang.
D’autre part, la suppression en 2012 des sommes allouées jusque là à l’Institut culturel et à l’Agence culturelle ne serait révélatrice d’une centralisation parisienne… que si la décision en question n’avait pas été prise par la Région elle-même ! En effet, ces choix orientés que tu dénonces avec raison n’ont pas cours qu’au niveau national. La Région en fait autant, et même certaines villes tenues par la gauche, dans lesquelles il vaut mieux être du même parti que l’adjoint à la culture… Je crois savoir qu’ABP ne reçoit pas davantage d’argent des collectivités locales ou des millionnaires bretons que du ministère français de la culture ?
Il faut bien sûr, comme tu l’écris, sauver l’industrie automobile et l’agro-alimentaire breton, réservoirs d’emplois, mais on ne va tout de même pas non plus se contenter de regarder du foot en mangeant des pizzas et en buvant de la bière — ou un blockbuster d’enfer en se gavant de pop-corn — sans s’offrir de temps en temps un bon bouquin ou un film plus sophistiqué ? Pour cela, il faut qu’il s’écrive des livres et qu’il se tourne de tels films aussi.
Or, l’exemple des États-Unis ne peut pas être transposé aux pays moins puissants et non anglophones. Certes, à l’origine ce sont des immigrés sans fortune qui ont construit l’Amérique et notamment les studios hollywoodiens. Mais aujourd’hui, sans subventions de leurs États respectifs ou du CNC français, il y aurait moins de films roumains ou coréens. Je pense qu’il faut maintenir les aides publiques aux petits cinémas.
Bref, ce n’est pas l’existence d’un ministre, celle de conseillers régionaux, d’adjoints municipaux chargés de la culture qui sont en cause : mais l’idéologie qui les anime et l’usage qu’ils font de leurs budgets.
Amitiés à toi et aux autres contributeurs.
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Michel Prigent Le Dimanche 17 novembre 2013 04:32
@ Paul chérel
C'est pourtant simple:
M=Million
Md=Milliard
"D’où tenez-vous ces chiffres ?"
D'abord, de ce que je viens d'écrire précédemment:
"...qui, comme le rappelait un journaliste du Nouvel Observateur à C dans l'air il y a quelques jours, s'élèvent à «30 Md¤ pour les millions d'associations existantes».
Lequel chiffre de 30 Md est d'ailleurs porté à 34 Md¤ si j'en crois l'article du figaro répertorié sur internet:
"www.lefigaro.fr/.../20002-20120629ARTFIG00476-ces-tres-cheres-asso...‎Pages similaires29 juin 2012 - DÉCRYPTAGE - 34 milliards d'euros de subventions sont accordées ... Parfois, un montant vraiment plus élevé que les autres attire l'oeil."
Quand au nombre d'emplois permanents créés par les asso., il est très difficile de les comptabiliser à partir d'internet: Assos. loi 1901, assos. intermédiaires, fondations, clubs.....
J'ai simplement repris les chiffres émis sur france 2 au jouurnal de 13 h, il y a quelques mois, de même que les chiffres des subventions syndicales, jalousement gardés secret par les syndicats émis aussi sur la même chaine, soit 4 Md¤ de subventions publiques + 1,5 Md¤ de subventions privées s'ajoutant au 1,3 Md¤ alloués aux comités d'entreprise dont quasiment la moitié au personnel d'EDF (1% du chiffre d'affaire).
Pour avoir beaucoup pratiqué le calcul numérique (calcul de structures, métré, étude de prix...) j'ai toujours eu un faible pour les chiffres, plus que pour la philosophie où pourtant je me suis retrouvé, sans doute par accident, 1er en terminale Math. techniques à "Brest même" il y a un demi siècle.
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Paul Chérel Le Dimanche 17 novembre 2013 09:58
@Michel Treguer. En dehors du fait que, quand on parle d'ETAT, on parle aussi de ces petits états politisés que sont les régions administratives, les départements et tutti quanti, vous évoquez la référence faite par Philippe aux Etats-Unis, pays qu'il connaît très bien. Mais les petits Etats américains, à part les Cuba ou autre Vénézuela "idéologisés" à l'extrême suivent l'exemple des USA. Connaissez-vous le Costa Rica et les prix des livres qui s'y vendent ? y compris les manuels scolaires ? Amicalement. Paul Chérel
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Louis Le Bars Le Dimanche 17 novembre 2013 11:47
"La Suisse est pourtant l'exemple vivant que toute cette idéologie nationale n'est qu'une supercherie politique, puisque la Suisse, avec des langues et des cultures différentes, est le pays le plus stable et le plus prospère d'Europe."
Je ne partage pas trop cette exemple, la Suisse ne fait pas partie de l'UE, les langues qui y sont officielles sont celles qui sont chéries et vénérées chez leurs grands voisins, par ailleurs la Suisse est un pays neutre qui ne se prononce jamais sur rien. C'est surtout un paradis fiscal qui accueille de nombreuses organisations internationales. Le contexte y est donc tout à fait particulier.
Les langues officielles n'y sont pas en danger pour des raisons extra-suisses, hormis le romanche qui est la seule langue officielle propre à la Suisse et qui est justement en danger, quant à l'arpitan, le tessinois ou l'alémanique, ils disparaissent.
Les exemples internationaux de difficulté à avoir des Etats plurinationaux démocratiques existent à foison, et ce sont en général les mouvements de libération nationale qui permettent la prise en compte d'une réalité linguistique dans un Etat dans un climat récurrent de tensions car les Etats ont toujours cette tendance à vouloir épurer culturellement ou ethniquement l'ensemble de leur territoire pour parvenir à un pouvoir total dans le cadre de leurs frontières.
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Paule Gaugne Le Dimanche 17 novembre 2013 13:28
Un ministère de la culture c'est l'aculture étatiK, un formatage sectaire de la pensée arbitrée, qui en plus nous rackette pour entretenir un clientélisme mafieux.
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P. Argouarch Le Dimanche 17 novembre 2013 18:16
@ Michel Treguer qui écrit "Je crois savoir qu’ABP ne reçoit pas davantage d’argent des collectivités locales ou des millionnaires bretons que du ministère français de la culture ? « . Je confirme. Rien. Nada. Ca nous permet par contre d’écrire certaines choses.
Le système du financement de certains films est scandaleux. Je viens d’apprendre que certains films sont rentables avant de sortir en salle. Oui un navet comme CRAWL peut être rentable même sans spectateurs si on cumule les subventions. Il faut certes des spectateurs pour les promotions commerciales. Scandaleux aussi dans les deux films que je cite, la promotion des cigarettes. Dans  "elle s’en va », on voit même la marque sur le paquet. Je rappelle que le pot aux roses a été mis en ligne par l’université de Californie San Francisco en 1997 je crois. Dans ce document mis en ligne avec des milliers de documents venant de l’industrie du tabac, Sylvester Stallone s’engage à fumer telle marque de cigarettes dans 5 films contre 500 000 dollars.
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Emilie Le Berre Le Dimanche 17 novembre 2013 19:42
Quand le film est un navet mais qu'il faille absolument diffuser la propagande, on envoie "de force" les scolaires par cars entiers à la projection sous couvert pédagogie.
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Billy zekick Le Dimanche 17 novembre 2013 22:33
D'un point de vue purement idéologique, la suppression d'un ministère de la culture me paraît une aberration. En cette période de crise, la culture est une digue face aux fanatismes et aux extrémismes. Les esprits éclairés le sont par la culture.
D'un point de vue breton, difficile de cautionner ce ministère, par définition ultra jacobin. La solution : prendre les urnes (voire plus) et prendre notre destin en main. La Bretagne doit avoir son propre ministère de la culture. C'est pas demain la veille, mais on y croit. Même les Français n'aiment plus leur pays... Alors nous, Bretons, il est temps de divorcer clairement de l'envahisseur et de cohabiter au sein d'une organisation internationale des pays celtes. Notre culture a plus à voir avec l'Eire qu'avec Paris.
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Michel Prigent Le Lundi 18 novembre 2013 04:40
Les britanniques comme les américains n'ont aucun complexe a réaliser d'excellents films historiques sur l'Histoire complète de la grande Bretagne, du Pays de Galles, de l'Ecosse, de l'Irlande voire même de la France.
Ils n'hésitent pas à laisser la parole aux historiens locaux avec force documentaires et extraits de films..;Ce sont des reportages exemplaires.
En france, ce genre d'émission est réservé exclusivement à l'histoire de France, c'est à dire à celle du "domaine royal capétien" qui bien que converti en République est toujours aussi hégémonique et parigo-centré.
Et pourtant, que de sources d'inspiration pourrait-on trouver ne serait-ce que dans les contes et légendes des provinces.
Encore faudrait-il que les réalisateurs essentiellment parigot soient capables de sortir du moule normalisé national et se voient aussi attribuer des "avances sur (les soit disantes) recettes";
A ma connaissance, à part le Cheval d'orgueil réalisé par B.Tavernier, je ne connais que des navets provincialistes produits par nos comédiens-fonctionnaires opérant dans le décor économique de leur résidence secondaire.
Devilliers, l'élu vendéen et néanmoins nationaliste français à écrit un livre sur De Charette qu'il à proposé comme scénario il y a 6 mois à un grand rélisateur américain habitué des sagas historiques genre Braveheart voire seigneur des Anneaux.
Espérons une suite favorable à cette démarche.
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Jean-Luc Le Mardi 19 novembre 2013 11:45
Qui contrôle la finance dirige l'économie.
Qui contrôle la culture contrôle la pensée.
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Revue Spered Gouez Le Mardi 19 novembre 2013 13:08
Il y a encore quelque temps, j'aurais sans doute vivement défendu l'existence d'un Ministère de la Culture. Mais, au vu du désastre qu'il laisse dans son sillage, je commence à percevoir ce que cette proposition peut avoir de pertinent. Mais ce n'est pas le bénéfice financier qui motive ma réflexion mais le bénéfice culturel.
Dans le domaine des arts, cela fait au moins 30 ans de sabotage de la création au profit du "fric-Frac" et autres Centres d'art contemporain largement subventionnés (voir le colloque au Sénat "Sauvons l'art!"). Pour le domaine du spectacle, les scènes nationales sèment le désert où elles sont implantées. Dans l'édition, les aides (bourses et subventions)du Centre National du Livre ne profitent qu'à un petit clan d'inamovibles bénéficiaires.
De plus ce mode de fonctionnement peu transparent est visiblement peu à peu adopté par nos instances régionales et départementales.
Alors quels bénéfices peut nous apporter le Ministère de la Culture ? On peut se poser la question.
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Harold Onraet Le Mardi 19 novembre 2013 15:18
Ce ministère ne sert à rien parce que la culture française, la belle, la vraie, celle de la France des Lumières par exemple, est morte et enterrée! Aujourd'hui, on ne fait que s'extasier devant tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à de la mXrde!
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Ecole maison Le Mardi 19 novembre 2013 19:45
Pas seulement le ministère de la Culture, ai-je dit, mais 7 autres également.
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jean Heurtel Le Vendredi 22 novembre 2013 12:55
Un rectificatif :le film "que la fête commence est de Bertrand Tavernier et non pas "le cheval d'orgueil"
Jean Heurtel
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Michel Prigent Le Mardi 26 novembre 2013 04:04
Erreur de ma part:
Le film extrait du "Cheval d'orgueil" de Per Jakez Hélias a été réalisé en 1980 par Claude Chabrol décédé depuis peu et qui témoignait d'une certaine empathie pour les bretons.
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Julien DUPUY Le Mercredi 11 décembre 2013 13:19
N'importe quoi ! Il me révulse cet argument selon lequel en temps de crise on devrait couper toute subvention qui n'alimente pas l'appareil productif. C'est nier ce qu'est la culture : ouvrir ses perspectives, pensez par soi-même. Dans une démocratie, on doit donner au citoyen les moyens de comprendre le monde, de penser par soi-même, d'avoir accès à des choses plus pointues, quitte à ce qu'elles ne fassent pas recette auprès du grand public. Vous préconisez de réduire la culture à une "industrie comme une autre" : c'est supprimer le droit à l'audace, à proposer qqch de différent... ça signifierait le règne absolu des blockbusters et de la pop-soupe. Non, je ne veux pas d'un monde où les seuls choix sont de lire Marc Levy, de voir Transformers au cinéma, ou d'écouter Grégoire et autres Shy'm... ce monde là pue ! La télévision en est une bonne illustration, et j'estime que les chaînes publiques assurent leurs missions à ce niveau, contrairement à TF1, M6 et j'en passe...
Séparer la culture de l'État c'est créer des inégalités, entre des élites éclairées et une majorité d'individus qui ne pourra pas se permettre la culture.
Nos conceptions de la culture sont fondamentalement opposées : vous considérez qu'il s'agit d'un luxe, je suis pour ma part convaincu qu'elle est indispensable ; sans elle, nous ne sommes qu'un rouage de l'appareil productif
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Paul Chérel Le Mercredi 11 décembre 2013 14:35
@Julien Dupuy. Il me semble que vous n'avez pas bien compris le sens de l'article. « Moyens de comprendre le monde, de penser par soi-même, d'avoir accès à des choses plus pointues,etc.. » C'est précisément tout le contraire que fait une culture dirigée, centralisée au niveau d'un Etat moyennant subventions sélectives obligeant à penser, aimer, selon des idées préformatéee. Vous aimez France télevision, France culture, Radio France, la presse et les media français, c'est votre droit. Mais laissez aux autres le droit de dire ce qu'ils pensent du système ! Essayez de lire les conclusions de PISA sur l'enseignement et l'éducation en France. Paul Chérel
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Michel Prigent Le Mercredi 8 janvier 2014 05:50
On apprend depuis peu que la Culture en France génère 60 Md¤ du PIB, soit plus que la production automobile et agricole réunies.
Les subventions sont-elles incluses dans ce chiffre d'affaires ?
Parce que, comme entendu sur BFMRadio ce mardi, la production cinématographique française n'a pas fait beaucoup d'étincelles en 2013.
Sur 200 films produits, avec sans doute l'aide de la potion magique appelée "Avances sur recettes", seuls 10% ont atteint le seuil de rentabilité.
Aucun des 20 films à plus grand budget n'a généré de bénéfices.
C'est le résultat d'un "francopholie" largement subventionnée avec ses quasi comédiens-fonctionnaires.
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