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- Communiqué de presse -
La loi sur l'autonomie des universités ne règle pas les problèmes de fond

Taux d’échec élevé des étudiants (plus de 50% en première année), orientation insuffisante, insertion professionnelle largement inopérante, conditions de vie difficiles pour de trop nombreux étudiants, bâtiments en mauvais état, équipements insuffisants…à l’évidence une réforme de l’Université s’impose.

Nil Caouissin pour UDB le 6/12/07 11:00

Taux d’échec élevé des étudiants (plus de 50% en première année), orientation insuffisante, insertion professionnelle largement inopérante, conditions de vie difficiles pour de trop nombreux étudiants, bâtiments en mauvais état, équipements insuffisants…à l’évidence une réforme de l’Université s’impose.

La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) est-elle de nature à répondre à l’ensemble des problèmes posés ? Manifestement pas. En effet, si l’importance désormais accordée à l’orientation et à l’insertion professionnelle, de même que l’impossibilité d’augmenter les droits d’inscription ou de mettre en place une sélection à l’entrée sont autant de points positifs, certaines dispositions fondamentales, concernant la gouvernance et le financement, suscitent des craintes et demandent la plus grande vigilance.

Indépendamment du signe positif que constitue pour le court terme l’augmentation du budget des universités, de 10 milliards aujourd’hui à 15 milliards en 2012, l’ouverture aux financements privés fait craindre, à terme, un désengagement non compensé de l’Etat : l’exemple des avatars de la décentralisation à la française est là pour nous instruire. Autonomie ne peut signifier recours aux emplois précaires (contractuels) et à la sous-traitance (personnel universitaire).

En outre, les financements privés doivent être strictement contrôlés pour que soient garanties les filières et les domaines de recherche « non rentables » aux yeux des investisseurs, pour que l’Université conserve la pleine maîtrise pédagogique des diplômes.

Par ailleurs, pour éviter les disparités criantes – déjà existantes – entre universités, l’Union démocratique bretonne demande la mise en place d’un fonds de péréquation au niveau de l’Etat, financements destinés à assurer l’équité.

En parallèle, une réforme des grandes écoles est à mettre en œuvre. Leur mode de sélection, basé uniquement sur la réussite à un concours, fait qu’elles sont de plus en plus monopolisées par les classes sociales les plus favorisées. Leur rapprochement avec les universités doit être pensé, notamment comme un plus pour la recherche tant fondamentale qu’appliquée.

Au niveau régional, le rapprochement institutionnel des universités des 5 départements bretons à travers le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) de Bretagne a vocation à englober l’Université de Nantes.

La « loi sur l’autonomie des universités » ne règle pas les problèmes de fond. L’égalité des moyens entre universités n’est pas assurée. La réflexion sur la place des étudiants dans le nouveau système – au-delà même de la question du nombre de leurs représentants dans les Conseils d’ Université – n’a pas été menée. La préparation des lycéens aux études supérieures qui conditionne pourtant pour une bonne part le succès ou l’échec, ne sera pas mieux assurée.

Pour l’UDB, la porte parole, Mona Bras et Gaël Briand membre des jeunes de l’UDB.

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