La fédération d’Ille-et Vilaine de l’Union Démocratique Bretonne condamne le récent vol des panneaux d’entrée de ville en Breton à Vitré, apposés par décision de la municipalité dans le cadre de sa signature de la Charte « Ya d’ar Brezhoneg », quel qu’en soit l’auteur. Elle dénonce les propos du président de « la Grange […]
La fédération d’Ille-et Vilaine de l’Union Démocratique Bretonne condamne le récent vol des panneaux d’entrée de ville en Breton à Vitré, apposés par décision de la municipalité dans le cadre de sa signature de la Charte « Ya d’ar Brezhoneg », quel qu’en soit l’auteur. Elle dénonce les propos du président de « la Granjagoul », rapportés par Ouest-France dans son édition du 08/03/2023, qualifiant ces panneaux d’attraction pour touristes et tient à rappeler que selon l’étude TMO de 2018 sur les langues de Bretagne, 71% des habitants et habitantes d’Ille-et- Vilaine sont favorables à une signalétique routière bilingue français-breton. Elle rappelle qu’à Vitré, existe depuis de nombreuses années plusieurs classes bilingues français-breton, ainsi que des cours d’apprentissage pour adultes. Pour l’UDB, le rôle des élu.e.s est bel et bien d’accompagner cette demande sociale. L’UDB s’oppose à toute politique visant à opposer le Gallo au Breton, notamment en contestant la légitimité de la présence du Breton en Haute Bretagne, qui ne profite qu’aux partisans du monolinguisme français. L’UDB réaffirme son engagement pour des politiques différenciées et adaptées à la situation sociolinguistique en faveur du Breton et du Gallo.
L’article Communiqué UDB 35 suite au vol de panneaux bilingues à Vitré est apparu en premier sur UDB.
Commentaires (27)
Les classes bilingues s'implantent là où il y a des élèves, et donc pas forcément là où la langue bretonne est la plus pratiquée ou la plus enracinée. C'est le dynamisme économique de Vitré qui a dû faire venir des Bretons de la Bretagne bretonnante, j'imagine.
L'attrape-touristes ne tient pas. C'est un contre-argument que j'ai entendu aussi à propos de Montoir-de-Bretagne, comme s'il s'agissait d'une station balnéaire (le mot Bretagne faisant venir les touristes).
et se termine par : "l’UDB s’oppose à toute politique visant à opposer le Gallo au Breton"
Questions :
- est-ce que des panneaux "bilingues" (français + breton) relèvent d'une politique honorant les langues spécifiques de la Bretagne ?
- que dirait/ferait l'UDB si des panneaux "bilingues" (français + gallo) étaient installés en zone traditionnellement brittophone ?
assurément vous savez manier le verbe français.
Je ressens, hélas, votre propos comme tellement méprisant ; il fait mal au breton que je suis, ayant le désavantage d'avoir été bercé et éveillé au monde à l'aulne d'un "patois", susceptible de me faire "rira au nez", pour cause de "ramassis" et autres "sabirs"...
Concernant "Le Breton", cette "langue moderne" à "vocation nationale", je serais étonné que vous obteniez un jour que l' "opinion bretonne" devienne à ce point "favorable à sa véritable adhésion"
Je vous souhaite quand même le meilleur
Cela revient à penser les références des autorités françaises en matière de hiérarchisation des langues.
C'est le rôle du racisme scientifique du 19ème siècle auquel répond la mission civilisatrice de la France...et sa prétention à définir l'universalisme justifiant par cette imposture intellectuelle, la colonisation des provinces puis de terres situées sur d'autres continents ...? Ne vous êtes vous jamais dit que l'anéantissement des autres cultures , donc des langues en plus grande part, permettait finalement d'accéder à des richesses qui ne vous appartiennent pas? N'est-ce pas là l'histoire des Bretons .., comme celle d'autres peuples, victimes aujourd'hui de la "macdonaldisation" de leur culture et de l'exploitation de leurs ressources...
De même pour le rôle du symbole utilisé pour humilier l'élève parlant une langue dite "sous langue, sous ceci, sous cela" mais aussi et ,peut-être, surtout utilisé pour faire éclater le groupe social. Le symbole a été une stratégie redoutable.
Mais pire encore, cette stratégie a pu reporté, sur les fils et sur les filles des victimes du symbole, la fonction d' accusateur potentiel, dénonçant à leur tour la langue profane qui dérange la religiosité absolue de la langue Française dans l'exécution de sa mission hexagonale (et mission planétaire aujourd'hui perdue)... Malheureusement, ce phénomène s'observe en Bretagne chez certains enfants de ceux qui ont vécus l'humiliation du symbole et qui ont à leur insu contribué à faire de leurs propres enfants des dénonciateurs.
Compte tenu du contexte historique très violent vis-à-vis de la langue Bretonne, on pourrait alors imaginer en Bretagne des panneaux uniquement monolingue Breton et...tomber nous aussi dans l'idéologie.
Voyez-vous, une fois perdue son identité bretonne, on peut tous devenir des dénonciateurs, les exemples existent.
Enlever des panneaux est visiblement un acte qui s'inscrit encore et toujours dans cette idéologie de domination et du rapport langue supérieure et langue inférieure ; On appelle ça un bilinguisme coloniale selon l'écrivain Albert Memmi.
Les idéologies corrompent l'esprit. Elles ne sont que des concepts qui abreuvent le discours des manipulateurs et emprisonnent les esprits naïfs.
En 1464 est rédigé le Catholicon de Jehan Lagadeuc. Il s'agit du premier dictionnaire en langue bretonne, mais également le premier dictionnaire en langue française. C'est aussi le premier dictionnaire trilingue connu dans le Monde, puisqu'il y a également les entrées en Latin.
Dans l'évêché de Tréguier dont relève Jehan Lagadeuc, l'on parle quasi exclusivement le breton à l'époque.
Qu'est-ce qu'un gallo ? Et bien un gallo est quelqu'un qui parle le français en réalité. C'est cela un gallo en 1464.
Il le parle le français à la manière de Loudéac, de Vitré, d'Ancenis, de Clisson, du Mans, d'Angers, peu importe. C'est le gallo.
Quand le nom de lieu vient du breton, c'est logique de l'écrire aussi en breton moderne, même en Haute Bretagne. Si un nom breton issu par exemple du gaulois ou du roman est historiquement attesté, c'est aussi un élément du patrimoine de la localité.
Je ne pense pas que cela soit le cas de Vitré. Le nom Gwitreg ou Gwizhurieg me semble une reconstitution hasardeuse. Vitré semble d'origine gauloise (à cause de la finale en é) et latine (peut-être vicus, village, ce qui donne en breton gwig), ce qui n'explique pas le tr.
C'est tellement évident...
Les noms qui se terminent en -é ou -ay sont justes typiques de la langue d'Oil, du français.
Il existe Vitré, comme il existe Vitray en Beauce, Vitray dans l'Allier etc
Tout comme vous avez un peu partout dans le domaine traditionnel du français des Beaucé, Boncé, Beauce, des Argentré, des Maurepas etc etc
le pourquoi lors de la bretonnisation du nom de la ville de FOUGÈRES, il a été choisi "FELGER" ??? Qui est utilisé comme racine pour d'autres lieux ?
pouquoi des personnes utilisent la terminaison "ac" pour tenter de justifier la non appartenance aux origines bretonnes de noms? Comme à Campénéac par exemple?
"Raden" en langue bretonne nomme la "fougère", ar radenec un lieu "fougéré", la fougeraie...
Instruisez-moi!
Nos ennemis ne supportent pas ce soutien populaire à notre langue bretonne.
Le breton raden signifie fougères. C'est un mot d'origine celtique : on le retrouve en cornique, en gallois, en gaélique d'Ecosse, en irlandais et en gaulois. Fougeraie se dit radeneg en breton. En gaulois, cela se disait ratinacon. On peut penser, à cause de la terminaison en -ac, que Radenac viendrait plutôt du gaulois que du breton, ou des deux. Ailleurs, le gaulois -acon a évolué en -é, d'où Rédéné. Il existe aussi un toponyme Radenoc, qui ressemble au vieux-breton et au gallois. A Ménéac et à Jans, on relève le lieu Terradineuf qui au 16e ou 17e siècle s'écrivait Teradineuc. Voilà au moins un vrai nom breton du pays gallo : tir + radeneg. Tir signifie terre et c'est aussi du celtique.
Vive le gallo et vive le breton mais chacun sur ses terres !
..etc on est en 2023 et le français est notre langue. Un nom propre ne se traduit pas .La Bretagne est française depuis plus de 5 siècles et ces panneaux bilingues ou trilingues sont obsolètes ,illisibles pour 90/100 des gens et inutiles
En parallèle, cela me fait furieusement penser à cette volonté évident de développer un interceltisme purgé de toutes langues celtiques.
Dans un Grand-Ouest, vous pouvez à peu près être certains que l'on entendra plus parler de ce sujet (oui car quelle différence linguistique entre un français de Mayenne et d'Ille-et-Vilaine si ce n'est aucune ??), et on pourrait presque le souhaiter !
https://www.youtube.com/watch?v=jDnZqYmS4JY&list=PL_hv7lmUgdxHGiSeyZs5KfJUrDFkVsgGZ&index=2
Promouvoir le gallo n’a aucun intérêt pour le peuple breton. Ce n’est pas en défendant le gallo que l’on défend la Bretagne. C’est plutôt un moyen détourné pour ne pas entreprendre de véritables mesures: autonomie, obligation d’apprendre l’histoire de la Bretagne et de sa culture, constitution d’une TV bretonne,…
C’est de la poudre aux yeux
Si on suit le raisonnement de Marie Dupont au Québec les francophones auraient du soucis à se faire, les Valdotains en Italie également car francophones , les Accadiens en Louisiane idem , les Francophones du Nouveau Brunswick (30°/° ) au Canada encore plus , voire les Suisses roman en Suisse 23°/° de la population . Mais ces pays sont plus tolérants envers les minorités ethniques heureusement .
Le nationalisme français est par nature intolérant , centraliste , colonial . Biens des pays renoncent de nos jours à la langue française en Afrique pour ces raisons : Madagascar , le Rwanda , le Burundi , le Mali , le Burkina Faso ... Pour quelles raisons retrouver leurs racines africaines ....
Quant au vocable dialecte pour le breton rien n'est plus faux : le breton est une langue qui existait bien avant le français (bas latin oil et occ ) devenu une langue "édit de Villers Cotterêt " puis création de l'Accadémie sous Louis XIV pour y mettre de l'ordre tellement il y avait de versions sur le territoire conquis (Lorraine Alsace ...) à cette époque 1685 .
Le Caholicon est la première encyclopédie de langue bretonne publiée au 14 ème en breton , latin qui était la langue des clercs pour la publication des textes législatifs , juridiques et scientifiques jusqu'au 19ème de surcroît . L'allemand emportait lui aussi nombre de publications scientifiques de renommées .
les jeux d'Athènes 1896 (Pierre de Coubertin ) ont permis au français des imposer dans les institutions internationales depuis lors mais l'anglais le supplante depuis les années 1940 .
Quant aux conflits dus aux langues régionales , il vous faudrait répertoriés ce de notre histoire de France , hélas bien nombreux et souvent inutiles et coûteux dans biens des domaines .
Demain c'est le 08 mai et la France fêtera la victoire sur le nazisme et çà c'est une bonne chose .