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Un élevage de 18 000 vaches en Argentine (photo Youtube)
- Chronique -
L'accord UE-Mercosur : une menace pour l'agriculture bretonne
La signature de l'accord UE-Mercosur en l'état aurait des répercussions néfastes sur l'agriculture et l'agrobusiness bretons, déjà en crise face à la concurrence en Europe venant de pays comme la Pologne et même l'Ukraine, ou encore l'Allemagne pour le porc et ses fermes géantes.
Par ChatGPT pour ABP le 18/11/24 10:14

La signature imminente de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Mercosur suscite de vives inquiétudes en Bretagne. Selon Le Monde, cet accord prévoit la suppression des droits de douane sur l'importation de produits agricoles tels que 45 000 tonnes de miel, 60 000 tonnes de riz, 180 000 tonnes de sucre, ainsi que des quotas de 99 000 tonnes de viande de bœuf taxées à 7,5 %, 60 000 tonnes d'autres types de viande bovine et 180 000 tonnes de volaille exemptées de droits de douane. 

Impact sur l'agriculture bretonne

Les agriculteurs bretons redoutent une concurrence déloyale de la part des exploitations sud-américaines, souvent soumises à des normes sociales, sanitaires et environnementales moins strictes et bénéficiant donc de coûts de production inférieurs. Les filières bovine, avicole et sucrière, déjà fragilisées, pourraient être particulièrement affectées. La Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) a exprimé son opposition ferme à cet accord, estimant qu'il menace la souveraineté alimentaire et favorise une concurrence déloyale.

Conséquences pour les ports bretons

L'augmentation des échanges commerciaux avec l'Amérique du Sud pourrait profiter principalement aux grands ports européens disposant des infrastructures nécessaires pour accueillir des volumes massifs de marchandises. Les ports bretons, tels que Brest ou Saint-Nazaire, pourraient ne pas bénéficier directement de cette croissance, faute d'infrastructures adaptées pour gérer de tels volumes.

Position de l'Allemagne et des autres États membres

Certains pays, comme l'Allemagne, voient dans cet accord une opportunité pour leurs industries exportatrices, notamment l'automobile, d'accéder plus facilement aux marchés sud-américains. Cette perspective alimente le sentiment que les intérêts agricoles de régions comme la Bretagne pourraient être sacrifiés au profit d'autres secteurs économiques.

Mondialisation de l'agriculture et sécurité alimentaire

Si la mondialisation de l'agriculture a semblé inévitable dans le contexte des échanges internationaux, cette interdépendance expose les producteurs locaux aux fluctuations des marchés mondiaux. Par exemple, le prix du lait en Bretagne pourrait être influencé par les conditions climatiques en Argentine, un des grands producteurs laitiers comme l'est le cours du porc qui dépénd de la grippe porcine en Chine.

La question de la protection de l'agriculture nationale se pose. Aux États-Unis, des secteurs stratégiques comme l'acier sont protégés par des droits de douane élevés pour des raisons de sécurité nationale. L'alimentation étant essentielle, certains plaident pour une protection similaire afin d'assurer l'autosuffisance et la sécurité alimentaire du pays.

Initiatives locales et résilience

Face à ces défis, des initiatives locales telles que le label "Produit en Bretagne" jouent un rôle crucial en promouvant les produits bretons et en soutenant les circuits courts. Ces démarches renforcent la résilience de l'économie locale en valorisant le savoir-faire breton et en réduisant la dépendance aux importations.

Position du président Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron a exprimé son opposition à l'accord UE-Mercosur en l'état, le qualifiant de "très mauvais" et appelant à la construction d'un nouvel accord. Il a souligné la nécessité d'inclure des "clauses miroirs" environnementales afin de protéger les producteurs européens.

En conclusion, la signature de l'accord UE-Mercosur en l'état aura des répercussions néfastes sur l'agriculture et l'agrobusiness bretons, déjà en crise face à la concurrence en Europe venant de pays comme la Pologne et même l'Ukraine, ou encore l'Allemagne pour le porc et ses fermes géantes.

Voir aussi sur le même sujet : agriculture,mercosur
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Vos 4 commentaires
Rafig Naoned Le Mardi 19 novembre 2024 08:13
Le plus grave ce n'est pas les problèmes de déséquilibres commerciaux entre états mais l'impact irréversible sur la Nature (Amérique et Europe ) : environnement, pollutions, eaux et rivières, faune sauvage et peuples autochtones déjà décimés depuis 500 ans.
Quel est le gains réel sur le niveau de vie des "petits fermiers" écrasés par ce "Big Business" ?
Tous les signaux sont au ROUGE et les actions négatives sur le front de la défense de notre planète et de la survie de l'humanité !
- COP dans des pays pétrolier ou gazier
- Arrivée de Trump et de ses ministres climato-sceptiques.
- "Pause réglementaire" de Macron. Coupes dans les aides à la transition ...
- Lobby désastreux de la FNSEA pour la "Chimie" et l'Agro-busness.
- Les citoyens sont trop passifs.
C'est à chacun de changer son mode de vie sans attendre des lois et de l'argent.
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De Penn Kaled à Rafig NaonedLe Mardi 19 novembre 2024 18:32
Je suis opposé à ce traité, car il ouvre la boîte de pandore à l'arrivée sur le marché de produits alimentaires bas de gamme pouvant être contaminés et présentant des conséquences sur la santé des populations. Les lobbies de l'agrobusiness vont trouver an nom de la compétitivité un prétexte pour revenir sur l'interdiction des pesticides sur le marché en Europe, dans cette logique leur discours comme quoi les exploitations sont de trop petite taille dans l'hexagone va se concrétiser de part l'apparition d'immenses exploitations autant en surface et industrielles d'autre part mettant encore plus à mal le modèle d'agriculture familiale. Cependant pour le moment les volumes négociés avec le mercosur au niveau des viandes et céréales sont vraiment réduits pour avoir des conséquences immédiates sur le prix de ces denrées agricoles en Europe. Et voilà j'en viens au nom dit du gouvernement français, qui malgré ses gesticulations faisant apparaitre son opposition en fait trompeuse, l'ensemble de la classe politique n'étant pas en reste à ce sujet, la France comme d'autres pays européens a tout intérêt à cet accord du fait qu'elle exporte non seulement tout comme l'Allemagne des voitures des airbus mais mieux des centrales nucléaires, des services, les activités numériques et j'en passe, donc sur un plan strictement comptable, la France sera largement gagnante à ce traité la Bretagne probablement moins . Il ne faut pas non plus oublier que une partie de la population peine à joindre les deux bouts, ce qui peut provoquer une explosion sociale de type gilets jaunes, l'arrivée de produits alimentaires low cost peut un peu atténuer cette misère sociale.Autant l'agriculture est une nécessité vitale pour tous les pays, autant dans nos économies moderne elle ne représente qu’un pourcentage peu élevé du PIB, un peu plus il est vrai en Bretagne que la moyenne.
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Penn Kaled Le Mercredi 20 novembre 2024 09:56
Je suis opposé à ce traité, car il ouvre la boîte de pandore à l'arrivée sur le marché de produits alimentaires bas de gamme pouvant être contaminés et présentant des conséquences sur la santé des populations. Les lobbies de l'agrobusiness vont trouver an nom de la compétitivité un prétexte pour revenir sur l'interdiction des pesticides sur le marché en Europe, dans cette logique leur discours comme quoi les exploitations sont de trop petite taille dans l'hexagone va se concrétiser de part l'apparition d'immenses exploitations autant en surface et industrielles d'autre part mettant encore plus à mal le modèle d'agriculture familiale. Cependant pour le moment les volumes négociés avec le mercosur au niveau des viandes et céréales sont vraiment réduits pour avoir des conséquences immédiates sur le prix de ces denrées agricoles en Europe. Et voilà j'en viens au nom dit du gouvernement français, qui malgré ses gesticulations faisant apparaitre son opposition en fait trompeuse, l'ensemble de la classe politique n'étant pas en reste à ce sujet, l'hexagone comme d'autres pays européens a tout intérêt à cet accord du fait qu'elle exporte non seulement tout comme l'Allemagne des voitures des airbus mais mieux des centrales nucléaires, des services, les activités numériques et j'en passe, donc sur un plan strictement comptable le France sera largement gagnante à ce traité la Bretagne probablement moins . Il ne faut pas non plus oublier que une partie de la population peine à joindre les deux bouts, ce qui peut provoquer une explosion sociale de type gilets jaunes, l'arrivée de produits alimentaires low cost peut un peu atténuer cette misère sociale.Autant l'agriculture est une nécessité vitale pour tous les pays, autant dans nos économies moderne elle ne représente qu’un pourcentage peu élevé du PIB, un peu plus il est vrai en Bretagne que la moyenne.
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Penn Kaled Le Mercredi 20 novembre 2024 10:52
Sans vouloir me faire l'avocat du diable, voici un article qui conforte mon commentaire précédent.
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