Le choix laissé aux électeurs bretons pour le second tour des élections présidentielles était bien réducteur : ni le PS ni l'UMP ne sont respectueux de l'identité bretonne et depuis toujours la démocratie française ne s'exerce qu'à usage interne pour reproduire le modèle centraliste parisien.
Le Parti Breton note par deux fois la singularité de la Bretagne : le bon score de François Bayrou au premier tour et l'écart important en faveur de Ségolène Royal en Bretagne par rapport au reste de l'Hexagone (Ségolène Royal : BZH 52,68 %, Hexagone 46,94 % ; Nicolas Sarkozy : BZH 47,32 %, hexagone 53,06 %). Il est clair que majoritairement les Bretons ont fait abstraction de la liaison Ségolène Royal/PS pour refuser la vision très nationaliste de Nicolas Sarkozy. Le vote breton est donc très spécifique par rapport à celui du reste de l'Hexagone.
Cette tendance s'était déjà exprimée lors des élections présidentielles précédentes. A l'inverse du vote français, le vote breton est plus social, réformateur et européen. Pour le Parti Breton, cela implique à terme l'émergence d'un vote social-démocrate et breton défendant les intérêts propres de la Bretagne.
Ce point de vue conforte le Parti Breton à proposer une alternative politique indépendante des partis français qui ne font jusqu'à maintenant qu'utiliser le désir de changement des Bretons pour ensuite mieux ligoter toute tentative d'émancipation.
Le Parti Breton appelle les Bretons et les Bretonnes à être vigilants et réactifs à toute nouvelle atteinte aux intérêts bretons de la part d'un pouvoir français aujourd'hui renforcé par la victoire de Nicolas Sarkozy. Les mobilisations futures sociales ou identitaires en Bretagne ne sauraient être récupérées à l'avenir par le PS au prétexte que le blocage à toute réforme institutionnelle proviendrait du fait que c'est la droite qui est au pouvoir à Paris. Les Bretons ont suffisamment donné dans ce genre d'escroquerie intellectuelle depuis l'époque de toutes les promesses non tenues de François Mitterrand.
Désormais, les Bretons doivent se mobiliser pour eux-mêmes dans le seul cadre d'organisations bretonnes. C'est dans cet état d'esprit que le Parti Breton souhaite rassembler le maximum de Bretons et de Bretonnes.
pour le Parti Breton, le Président, Gérard Olliéric