Le général Jacques de Bollardière est le seul officier supérieur à avoir condamné ouvertement la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie. En 1957, il tente par tous les moyens de dénoncer "certains procédés" en vigueur dans la recherche du renseignement en Algérie. Sa prise de position publique lui vaut une sanction de soixante jours d’arrêt ...
Jacques Pâris de Bollardière est né le 16 décembre 1907, à Châteaubriant. Il sort de Saint-Cyr en 1930. En 1939, il est lieutenant à la Légion Étrangère dans le Sud marocain ; il reçoit le baptême du feu à Narvick. Résistant de la première heure, il rejoint l’Angleterre en juin 1940, et participe à tous les combats des FFL avec la 13e Demi-brigade de la Légion Étrangère. En avril 1944, il commande la mission Citronnelle dans le maquis des Ardennes. Jacques de Bollardière a été le soldat le plus décoré de la France libre : grand officier de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, deux fois décoré du DSO (Distinguished Service Order)...
Après un commandement en Indochine à la tête des troupes aéroportées, il est instructeur à l’École de Guerre. En 1956, il est muté en Algérie, et, en juillet de la même année, il est nommé général. Jacques de Bollardière tente par tous les moyens de dénoncer "certains procédés" en vigueur dans la recherche du renseignement. En mars 1957, il demande à être relevé de son commandement en Algérie. Au même moment, Jean-Jacques Servan-Schreiber, redevenu directeur de L’Express, est inculpé d’atteinte au moral de l’armée pour avoir publié plusieurs articles relatant son expérience algérienne et dénonçant l’attitude du gouvernement français. Il demande alors à son ancien chef, de Bollardière, de lui écrire une lettre de soutien ; celle-ci parut dans L’Express du 29 mars 1957 :
Le 21 mars 1957
Mon cher Servan-Schreiber,
« Vous me demandez si j’estime que les articles publiés dans L’Express, sous votre signature, sont de nature à porter atteinte au moral de l’Armée et à la déshonorer aux yeux de l’opinion publique. Vous avez servi pendant six mois sous mes ordres en Algérie avec un souci évident de nous aider à dégager, par une vue sincère et objective des réalités, des règles d’action à la fois efficaces et dignes de notre Pays et de son Armée. Je pense qu’il était hautement souhaitable qu’après avoir vécu notre action et partagé nos efforts, vous fassiez votre métier de journaliste en soulignant à l’opinion publique les aspects dramatiques de la guerre révolutionnaire à laquelle nous faisons face, et l’effroyable danger qu’il y aurait pour nous à perdre de vue, sous le prétexte fallacieux de l’efficacité immédiate, les valeurs morales qui seules ont fait jusqu’à maintenant la grandeur de notre civilisation et de notre Armée. Je vous envoie l’ assurance de mon estime... »
Sa lettre fait grand bruit et lui vaut, le 15 avril, une sanction de soixante jours d’arrêt à la forteresse de la Courneuve. Après quoi il est mis à l’écart : nommé successivement en Afrique centrale (A E F), puis en Allemagne. Le putsch d’Alger d’avril 1961 l’amène, à 53 ans, à prendre une retraite prématurée : « Le putsch militaire d’Alger me détermine à quitter une armée qui se dresse contre le pays. Il ne pouvait être question pour moi de devenir le complice d’une aventure totalitaire » . Il s’occupe alors de formation professionnelle des adultes. Quelques années plus tard, il est l’un des fondateurs du Mouvement pour une Alternative non-violente, et publie en 1972 : « Bataille d’Alger, bataille de l’homme. »
Jacques de Bollardière s’est toujours référé à son éthique chrétienne, pour affirmer le devoir de chacun de respecter la dignité de l’autre. Il a écrit : « La guerre n’est qu’une dangereuse maladie d’une humanité infantile qui cherche douloureusement sa voie. La torture, ce dialogue dans l’horreur, n’est que l’envers affreux de la communication fraternelle. Elle dégrade celui qui l’inflige plus encore que celui qui la subit. Céder à la violence et à la torture, c’est, par impuissance à croire en l’homme, renoncer à construire un monde plus humain » .
Jacques de Bollardière est décédé en février 1986, mais sa veuve, Simone de Bollardière, est l’une des signataires de l’appel des douze : le 31 octobre 2000, douze personnes, dont Henri Alleg qui survécut à "la question" et Josette Audin veuve d’un jeune mathématicien qui succomba, ont demandé une condamnation publique de l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie.
Le général de Bollardière est le seul officier supérieur qui n’ait pas été réintégré dans ses droits à la suite de la loi de réhabilitation de novembre 1982. L’inacceptable [1] « Vers le début de janvier 1957, tout s’accéléra soudain et devint menaçant. Une violente poussée de terrorisme plonge Alger et sa région dans la fièvre. Pour faire face à la situation on met en place une nouvelle organisation de commandement dans laquelle mon secteur se trouve englobé. Le général Massu, commandant la 10e Division parachutiste, en est le chef. Les pouvoirs civils abandonnent entre ses mains la totalité des pouvoirs de police qu’il décentralise aussitôt jusqu’au dernier échelon de la hiérarchie dans la division parachutiste. [...]
Des directives me parviennent, disant clairement de prendre comme premier critère l’efficacité et de faire passer en priorité les opérations policières avant toute pacification. Des femmes musulmanes, atterrées, viennent m’informer en pleurant que leurs fils, leur mari, ont disparu dans la nuit, arrêtés sans explication par des soldats brutaux en tenue camouflée et béret de parachutistes. [...]
Quelques heures plus tard, je reçois directement l’ordre de faire exécuter immédiatement par mes troupes une fouille de toutes les mosquées du secteur pour y chercher des dépôts d’armes. Je refuse d’exécuter cet ordre reçu dans des conditions irrégulières et que je juge scandaleuses ; j’estime de plus qu’une telle provocation risque de ruiner les efforts de plusieurs mois. Je demande alors à être reçu immédiatement par le général Massu.
J’entre dans son vaste bureau [...] Je lui dis que ses directives sont en opposition absolue avec le respect de l’homme qui fait le fondement même de ma vie et que je me refuse à en assumer la responsabilité. Je ne peux accepter son système qui conduira pratiquement à conférer aux parachutistes, jusqu’au dernier échelon, le droit de vie et de mort sur chaque homme et chaque femme, français ou musulman, dans la région d’Alger... J’affirme que s’il accepte le principe scandaleux de l’application d’une torture, naïvement considérée comme limitée et contrôlée, il va briser les vannes qui contiennent encore difficilement les instincts les plus vils et laisser déferler un flot de boue et de sang... Je lui demande ce que signifierait pour lui une victoire pour laquelle nous aurions touché le fond de la pire détresse, de la plus désespérante défaite, celle de l’homme qui renonce à être humain.
Massu m’oppose avec son assurance monolithique les notions d’efficacité immédiate, de protection à n’importe quel prix de vies innocentes et menacées. Pour lui, la rapidité dans l’action doit passer par-dessus tous les principes et tous les scrupules. Il maintient formellement l’esprit de ses directives, et confirme son choix, pour le moment, de la priorité absolue à ce qu’il appelle des opérations de police. Je lui dis qu’il va compromettre pour toujours, au bénéfice de la haine, l’avenir de la communauté française en Algérie et que pour moi la vie n’aurait plus de sens si je me pliais à ses vues.
Je le quitte brusquement. En sortant de chez lui, j’envoie au général commandant en chef (2) une lettre lui demandant de me remettre sans délai en France à la disposition du secrétaire d’État à la Guerre. Un faible espoir m’anime encore. Le général Massu n’est pas au niveau de commandement où se conçoit une politique et où se décide l’emploi des forces armées.
Je demande l’audience du Général commandant en chef et du ministre résident (3). Je leur parle d’homme à homme et sors de leur bureau tragiquement déçu. J’ai le coeur serré d’angoisse en pensant à l’Algérie, à l’Armée et à la France. Un choix conscient et monstrueux a été fait. J’en ai acquis l’affreuse certitude. Le lendemain, je prends un avion pour Nantes où m’attend ma famille. »
[1] Extrait de Bataille d’Alger, bataille de l’homme (chapitre II) par Jacques de Bollardière.
éd. Desclée de Brouwer 1972.
[2] Raoul Salan.
[3] Robert Lacoste.
Interview de Simone de Bollardière par Loïc Duprès et publiée dans Var Matin jeudi 18 octobre 2001.
La veuve du général Jacques de Bollardière, seul officier supérieur à avoir condamné ouvertement la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie, était hier l’invitée de la Ligue des Droits de l’Homme. Jacques de Bollardière est décédé en février 1986.
En mars 1957, il soulignait « l’effroyable danger qu’il y aurait pour nous à perdre de vue, sous le prétexte fallacieux de l’efficacité immédiate, les valeurs morales qui, seules, ont fait jusqu’à maintenant la grandeur de notre civilisation et de notre armée » .
Dans l’ombre, ces valeurs-là, Simone de Bollardière, son épouse, invitée hier par la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Toulon, les partageait.
Rencontre.
Var-matin : Quand avez-vous décidé, si tel est le cas, de reprendre ce combat pour la vérité et les idées qui étaient celles de votre mari ?
Simone de Bollardière : Je dois d’abord vous dire que je partageais totalement l’opinion de mon mari sur cette question. C’était évident qu’il était impossible pour nous d’accepter la pratique de la torture. Mais avant l’appel des douze (1), personne ne voulait en entendre parler. Depuis, j’ai rencontré les signataires de cet appel, et je continue en rencontrant des jeunes scolaires, et un peu partout où le film d’André Gazut (2) est demandé. Surtout en Bretagne, d’ailleurs, où j’habite.
Var-matin : Pourquoi votre mari a-t-il pris cette position, très courageuse à l’époque où il a dénoncé la torture ?
S.B. : Je le dis souvent aux jeunes qui sont confrontés à leurs problèmes quotidiens : il faut savoir désobéir, apprendre à dire « non » , à la drogue, aux autres, etc. Chez mon mari, c’était une habitude de contester des ordres qu’il n’approuvait pas. « Je suis du côté des gens qui ne mentent pas » disait Jacques, un rebelle qui est resté jusqu’au bout fidèle à ce qui l’amena un jour à rejoindre De Gaulle à Londres...
Var-matin : Que peut-on répondre aux personnes qui estiment le moment mal choisi pour ouvrir le débat ?
S.B. : Le débat est ouvert depuis longtemps au travers de différents articles parus dans la presse. Ce serait, aussi, oublier que les appelés qui sont partis en Algérie à cette époque sont souvent revenus choqués, sans jamais en parler parce que c’était tabou. Il y a eu beaucoup de « non-dit » à ce sujet. Aujourd’hui, arrivés à un âge avancé, ce sont eux qui demandent à ce que l’on entende leurs témoignages. Ils ont besoin d’en parler, de crever enfin l’abcès.
Var-matin : Qu’attendez-vous, aujourd’hui, de ce débat ?
S.B. : Nous voudrions, avec les douze signataires de l’appel, que l’État reconnaisse enfin la vérité, l’institutionnalisation de la torture pendant la guerre d’Algérie. Mais nous ne voulons pas de repentance, ni de jugement. Mais qu’enfin on puisse dépasser le contentieux - on le voit encore avec les réactions au match France Algérie - qui nous sépare de ce pays, que l’on reconnaisse ce qui s’est passé de part et d’autre. Tout le monde doit faire son autocritique. C’est un devoir de mémoire.
(1) L’appel à la condamnation de la torture durant la guerre d’Algérie a été lancé en octobre 2000 par Henri Alleg, ancien directeur d’Alger Républicain, Simone de Bollardière, Josette Audin, épouse de Maurice assassiné ; Nicole Dreyfus, avocate ; Noël Favrelière, rappelé et déserteur ; Gisèle Halimi, avocate ; Alban Liechti, insoumis ; Madeleine Rebérioux, historienne ; Laurent Schwartz, mathématicien ; Germaine Tillon, ethnographe et résistante ; Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet, historiens.
(2) Le film d’André Gazut : Le Général de Bollardière et la torture.
« Le général de Bollardière et la torture »
Jacques de Bollardière est mort en février 1986, mais, dès 1974, la Télévision suisse romande lui consacrait un documentaire. Ce portrait d’André Gazut montre comment un baroudeur, qui fut un ardent résistant avant d’assurer un commandement lors de la guerre d’Indochine, ne put se dérober à l’appel de sa conscience, au risque d’affronter la méfiance puis l’hostilité de toute sa hiérarchie.
En introduction à ce précieux portrait, André Gazut avait enregistré deux interviews du colonel Trinquier et de Paul Teitgen, qui furent l’un et l’autre en poste en Algérie.
Le premier y justifie l’usage de la torture en cas de nécessité absolue, quand le second, qui fut secrétaire général de la police à la préfecture d’Alger, la réprouve sans appel au nom des droits de l’homme et de ses croyances.
Jean Belot - Télérama n°2687 - 11 juillet 2001
Militante de la non-violence, Simone de Bollardière est née à Nantes en 1922. Elle épouse en 1945 Jacques Paris de Bollardière, Compagnon de la Libération, avec qui elle aura 5 enfants. Membre des Verts et du MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente), elle n’a cessé de s’engager sur le terrain : elle soutient devant les tribunaux, en tant que témoin de moralité, des objecteurs de conscience et des « renvoyeurs » de livret militaire en soutien aux paysans du Larzac. De 1972 à 2002, elle est responsable du Comité de Défense de la desserte ferroviaire de Quimperlé et sa région. A ce titre, elle organise de nombreuses manifestations et arrêts de trains, toujours de façon non violente. Enfin, elle participe aux protestations contre le nucléaire civil et militaire à Brest.
Jean-Marie Muller est né le 21 octobre 1939 à Vesoul (Haute-Saône). Il est marié et père de deux enfants. Professeur de philosophie jusqu'en 1970, il quitte alors l'enseignement pour se consacrer à plein temps à des travaux de recherche sur la non-violence, ainsi qu'à sa mise en oeuvre au niveau de l'information, de la formation et de l'action.
Depuis 1974, il assure cette tâche en liaison étroite avec le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) dont il est l'un des membres-fondateurs et l'un des animateurs. Il est directeur des études à l’Institut de recherche sur la résolution non violente des conflits (IRNC).
En 1967, alors qu'il est officier de réserve, il demande à bénéficier du statut des objecteurs de conscience. Après le refus de la commission juridictionnelle de le lui accorder, il renvoie son livret militaire au ministre de la Défense. Il manifeste ainsi sa volonté d'assumer désormais ses responsabilités civiques dans le cadre d'une défense civile non-violente.
Le 8 janvier 1969, il comparaît devant le Tribunal correctionnel d'Orléans qui le condamne à trois mois de prison avec sursis, mille francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques.
En juin 1970, il entreprend, avec Jean Desbois, une grève de la faim de deux semaines pour protester contre la vente de seize "Mirage" au gouvernement des généraux brésiliens. Cette action a un grand retentissement dans l'opinion publique et reçoit de soutien de nombreux mouvements et personnalités.
En 1972, il fait un séjour prolongé aux États-Unis où il rencontre de nombreux responsables des mouvements non-violents américains qui sont alors engagés dans la résistance à la guerre du Viet-Nam. Il rencontre également plusieurs dirigeants du mouvement noir, ainsi que César Chavez, le leader de la lutte des travailleurs agricoles.
En 1973, il participe à l'action du "Bataillon de la Paix" menée dans le Pacifique pour protester contre les essais nucléaires français. Il se trouve, en compagnie de Jacques de Bollardière, de Jean Toulat et de Brice Lalonde, à bord du FRI, le bateau contestataire de l'organisation "Peace Media", lorsque celui-ci est arraisonné par la Marine nationale à l'intérieur de la zone interdite. Lorsque la bombe explosera, il sera détenu dans la prison militaire de la base de Hao. Ce sera la dernière fois que le gouvernement français procédera à des essais nucléaires en atmosphère.
En octobre 1973, Jean-Marie Muller participe à Moscou au Congrès Mondial des Forces de Paix. En février 1974, il prend part à Medellin (Colombie) à la "Conférence pour la stratégie non-violente de libération en Amérique Latine". Il anime ensuite un séminaire de formation sur l'action non-violente à Riobamba (Équateur), à l'invitation de Mgr Proano, l'évêque des Indiens.
En 1977, il séjourne deux mois en Inde sur les traces de Gandhi. En 1982, il participe au Comité consultatif créé par le Premier ministre en vue d'établir une concertation sur le dossier relatif au vote d'une nouvelle loi sur l'objection de conscience. Parmi les réformes qui seront adoptées, il est désormais possible aux réservistes d'obtenir le statut légal des objecteurs de conscience.
En 1983, le ministre de la Défense demande à Jean-Marie Muller de conduire une étude sur la défense civile non-violente. Cette étude, réalisée en collaboration avec Christian Mellon et Jacques Sémelin, a été publiée en 1985 par la Fondation pour les Études de Défense Nationale sous le titre La dissuasion civile.
En 1984, Jean-Marie Muller participe à la création de l'Institut de Recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits (IRNC). Il en est actuellement le Directeur des études. Depuis 1985, l'IRNC participe à des réunions de travail avec des représentants du Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN).
En 1987, Jean-Marie Muller fait un séjour de deux semaines en Pologne où il rencontre les principaux dirigeants du syndicat Solidarité et du mouvement Liberté et Paix. En 1985, son livre Stratégie de l'action non-violente avait été publié en polonais dans une édition clandestine.
En août 1988, Jean-Marie Muller, en tant que consultant étranger de l'Université de Paix de San Jose (Costa Rica), participe à une mission chargée par le gouvernement du Nicaragua de faire connaître aux dirigeants les théories et les pratiques de la défense civile non-violente.
En septembre 1990, Jean-Marie Muller, à l'invitation de l'Action sociale culturelle (ASC), fait un séjour de trois semaines au Liban où il participe à l'animation de la "Première session de formation d'éducateurs sociaux au Liban". Il retourne au Liban en 1991, en 1993 et en 1997. Plusieurs de ses livres sont traduits en arabe et en cours de publication au Liban.
En 1993, il séjourne au Tchad à l'invitation du mouvement Tchad non-violence. Il fait un nouveau séjour au Tchad en février 1994 où il anime deux séminaires de formation.
En 1994, Jean-Marie Muller participe à Villa de Leyva, en Colombie, au Séminaire international sur la négociation dans les conflits armés et participe à Sao Leopoldo, au Brésil, à la Triennale de l'Internationale des Résistants à la Guerre (IRG).
Fin 1998, Jean-Marie Muller participe à une mission de paix en Colombie. Avec une délégation française, il rencontre les "communautés de paix" de la région de l'Uraba.
En janvier 2001, Jean-Marie Muller séjourne à Montréal il donne des conférences sur la non-violence dans le cadre de la préparation de la résistance civile au Sommet des Amériques qui doit se tenir au Canada au mois d'avril suivant.
Au cours de l’année 2004, Jean-Marie Muller séjourne au Cameroun. Il anime des sessions de formation à la non-violence à Maroua, Mokolo et Yaoundé. Entre 1985 et 1992, Jean-Marie Muller avait été chargé de cours de l'Institut d'Études Politiques de l'Université de Lyon où il a donné un enseignement sur la stratégie de l'action non-violente.
Écrits et publications de Jean-Marie Muller
• L'Évangile de la non-violence, Fayard, 1969, 224 p. (traduit en allemand, italien et espagnol).
• Le Défi de la non-violence, Le Cerf, 1976, 174 p. (traduit en espagnol).
• L'Héritage, quelle défense pour quel socialisme ?, Éd. Combat Non-Violent, 1977, 58 p.
• César Chavez, un combat non-violent, (en collaboration avec Jean Kalman), Fayard/Le Cerf, 1977, 328 p.
• Signification de la non-violence, Éd. du MAN, 1980, 48 p. (traduit en italien, espagnol et arabe). • Stratégie de l'action non-violente, Le Seuil, Col. Points Politique, 1981, 256 p. (traduit en italien, espagnol, polonais, croate et arabe).
• Vous avez dit : "Pacifisme" ?, De la menace nucléaire à la défense civile non-violente, Le Cerf, 1984, 308 p.
• La Dissuasion Civile, (en collaboration avec Christian Mellon et Jacques Semelin), Fondation pour les Études de Défense Nationale, 1985, 204 p. (traduit en croate).
• Jacques de Bollardière, Compagnon de toutes les libérations (en collaboration), Éd. Non-Violence Actualité, 1986, 154 p.
• Le lexique de la non-violence, Ed. Alternatives Non-Violentes, 1988, 112 p. (traduit en portugais (Brésil) et en italien).
• Et si nous décidions de ne plus faire de complexe militaro-industriel ?, Éd. du MAN, 1989, 40 p.
• Gandhi, Artisan de la non-violence, (en collaboration), Éd. Non-Violence Actualité, 1991, 96 p.
• La nouvelle donne de la paix, Éditions du Témoignage Chrétien, 1992, 96 p. • Désobéir à Vichy, La résistance civile de fonctionnaires de police, 1994, Presses Universitaires de Nancy, 146 p.
• Gandhi, la sagesse de la non-violence, Desclée de Brouwer, 1994, 128 p. (traduit en espagnol).
• Simone Weil, l'exigence de non-violence, Desclée de Brouwer, 1995, 218 p. Prix Anne de Jaeger (Traduit en italien).
• Comprendre la non-violence, (en collaboration avec Jacques Semelin), Éd Non-Violence Actualité, 1995, 104 p.
• Le principe de non-violence, Parcours philosophique, Desclée de Brouwer, 1995, 328 p. (traduit en portugais et en italien). Édité en 1999 en livre de poche chez Marabout sous le titre Le principe de non-violence, Une philosophie de la paix.
• Guy Riobé, Jacques Gaillot, Portraits croisés, Desclée de Brouwer, 1996, 344 p.
•Paroles de non-violence, Albin Michel, 1996, 40 p.
• Principes et méthodes de l'intervention civile, Desclée de Brouwer, 1997, 178 p. (traduit en italien et en portugais).
• Gandhi, L'épopée de la marche du sel, Albin Michel, 1997, 290 p.
• Paroles de bonté, Albin Michel, 1999, 40 p.
• Les moines de Tibhirine, "témoins" de la non-violence, Éditions Témoignage Chrétien, 1999, 110 p.
• Vers une culture de non-violence, avec la collaboration d'Alain Refalo, Dangles, 2000, 330 p.
• Le courage de la non-violence, Les Éditions du Relié, Gordes, 2001, 248. p. (Traduit en espagnol)
• Charles de Foucauld, frère universel ou moine-soldat ?, Paris, La Découverte, 2002.
• De la non-violence en éducation, Paris, 2002, UNESCO, Préface de Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO (Traduit en anglais et en espagnol).
• Délégitimer la violence, Centre de Ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées, Colomiers, 2004.
• Le Dictionnaire de la Non Violence, Éditions du Relié, 410 p. 2005
L’objectif principal de l'IRNC est de mener de façon pluridisciplinaire des recherches scientifiques sur l'apport de la non-violence dans la résolution des conflits et de donner un statut à cette approche encore trop ignorée en France. L’IRNC organise des formations en France et à l'étranger, des colloques, et entretient des relations avec de nombreux instituts similaires dans le monde. L’IRNC est associé à la revue trimestrielle Alternatives non-violentes (ANV).
L’IRNC et l’ANV sont membres de la Coordination française de la décennie pour une culture de non violence (www.decennie.org) et du fonds associatif Non-violence XXI.
Contact IRNC
14 rue des Meuniers
93100 Montreuil
irnc [at] irnc.org
Le MAN est un mouvement de réflexion et d’action né en 1974. Il a pour objectif de faire valoir l’apport de la non violence dans la régulation des conflits à l’intérieur d’un pays ou entre nations, dans les luttes sociales et politiques, dans les sociétés en général et dans l’action éducative en particulier. Le MAN est une Association non gouvernementale formée de 25 groupes locaux, qui sont le lieu privilégié de l’action et de la réflexion du mouvement. Le MAN organise des formations vers les acteurs des secteurs associatifs et socio-éducatifs.
Contact MAN
114, rue de Vaugirard
75006 Paris
Tél/Fax : 00-33 (0)1 45 44 48 25
manco [at] free.fr (voir le site) (voir le site)
À noter : Prochain Forum du MAN « Démocratie participative et Non-violence » , du 30 juillet au 4 août 2006. À Paimpol, Côtes d'Armor