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Breizh: Sarkozy's vision - Brittany's nightmare
"Vive la République ! Vive la France !" These were the concluding remarks of French President Sarkozy in his Épinal speech delivered on 12th July. The speech clearly expresses his future vision on the role of the state and boldly outlines his 'one France' formula. In his address President Sarkozy begins by briefly highlighting his reforming intentions, which do not include only technical reforms like social security and economy, but what he calls deep intellectual and moral reform:
Par Cathal Ó Luain pour Celtic League le 9/08/07 14:01

"Vive la République ! Vive la France !"

These were the concluding remarks of French President Sarkozy in his Épinal speech delivered on 12th July. The speech clearly expresses his future vision on the role of the state and boldly outlines his 'one France' formula.

In his address President Sarkozy begins by briefly highlighting his reforming intentions, which do not include only technical reforms like social security and economy, but what he calls deep intellectual and moral reform:

"Je parle de cette profonde réforme intellectuelle et morale que la France a toujours su accomplir quand elle sentait que son destin lui échappait."

He then breezes through some of the events of last century that risked the institutional integrity of France; the First and Second World wars and the 1958 'civil war' in particular, marking out past French Presidents Clemenceau and General de Gaulle, who he holds up as champions of the French state's institutional authority. The President recognises de Gaulle's contribution to the strength of the French state in particular and comments that he held the conviction that institutions are needed to reinforce the authority of the state:

"Le Général de Gaulle avait la conviction que la France a besoin d'institutions qui soutiennent la volonté politique, qui renforcent l'autorité de l'État."

However, he also concedes that the weakness of the state is as dangerous as its absolute power:

"C'est l'une des grandes leçons de l'histoire que l'on a tendance à oublier : la faiblesse excessive de l'État est aussi dangereuse pour la liberté que sa toute-puissance."

Sarkozy recognises that France is not a homogenous country and that it is ethnically diverse. He calls France a 'project' that didn't come into existence with the Revolution or Jacobinism, but argues that it only became a 'unit' after thousands of years of struggle.

"La France n'est pas une race, une ethnie ou une tribu. La France n'est pas un pays homogène. Ce n'est pas une donnée de la nature.

La France c'est le pays de la diversité, de la diversité des paysages, des climats, des cultures. La France c'est un agrégat de peuples et de provinces unis par une volonté. La France c'est une construction politique. La France c'est un projet. Pour que la France existât, il a fallu que nos Rois la veuillent avec obstination pendant des siècles, et que la République à son tour la veuille aussi avec la même passion, avec la même obstination.

La France une et indivisible n'est pas une invention de la Révolution Française, ce n'est pas une invention du jacobinisme."

The France that exists today, according to Sarkozy, is one and indivisible and is a national ideal and the ideal nation. Equality is of the utmost importance and is the keystone to the French 'nation'. Without equality, he claims, France would be weakened as a unit, which would result in separatism, communautarism and the death of French national identity. Therefore, the state needs to dominate and Sarkozy quotes Général de Gaulle's "État qui fasse réellement son métier" to emphasise his point.

France cannot exist without a strong state he argues and cannot be understood by people from abroad. Sarkozy then goes on to praise the virtues of the state; how it should be kept strong for reasons of progress and modernisation, equality, diversity and national identity:

"Il faut prendre la France comme elle est au plus profond d'elle-même, c'est-à-dire au plus profond de la conscience nationale, au plus profond de son identité.

Il faut la prendre avec sa passion de la liberté et sa passion de l'égalité.

Il faut la prendre avec son obsession de l'unité et son aspiration à la diversité.

Il faut la prendre avec sa conception d'un État fort, d'une nation rassemblée et d'une République indivisible."

For these reasons the Republic needs to be one and indivisible and the state powerful, because he argues that the state creates the nation :

"En France, c'est l'État qui a fait la nation.

En France, c'est l'État qui a fait la société civile.

En France, c'est l'État qui a donné la liberté et inventé les Droits de l'Homme.

En France, l'État doit être assez fort pour dominer les vieilles propensions à la division.

En France, l'État doit être assez grand pour s'opposer aux vieux penchants qui ramènent sans arrêt les féodalités et les corporatismes.

En France, l'État doit être un recours au-dessus des partis et des factions.

En France, l'État doit être laïque, c'est-à-dire également respectueux de toutes les religions et de toutes les croyances.

En France, aucun corps intermédiaire, aussi légitime qu'il soit, aussi nécessaire qu'il soit à l'équilibre de la société, ne peut faire écran entre le citoyen et l'État.

En France, la République exige que chaque citoyen soit regardé dans ses rapports avec l'État sans considération de ses origines, de sa religion, de sa couleur ou de ses appartenances politiques.

En France, la prééminence est donnée à la loi parce qu'elle est l'expression de la volonté générale qui est au-dessus de toutes les volontés particulières.

En France, les valeurs de la République et la conception de la nation sont le fondement de la démocratie.

En France, les valeurs de la République et la conception de la nation créent un penchant pour la démocratie directe plus marqué que dans les autres grandes démocraties où l'on attache plus de prix aux corps intermédiaires et à la démocratie représentative. On peut s'en réjouir ou au contraire le déplorer, mais c'est cela l'identité de la France.

C'est cela l'héritage de l'histoire de France. La France n'est pas une page blanche. Elle ne part pas de rien à chaque génération. Il faut prendre l'histoire de France là où elle en est et il faut la continuer."

Sarkozy once again praises the virtues of Général de Gaulle and calls him a genius for creating the France of today. He praises the French Constitution and comments that in the past already too many freedoms were taken. He promises that he will not change the institutions essentially or make the mistakes that were made in the past and says that it is his role as President to continue the design set out by De Gaulle himself.

It is the responsibility of all French citizens to make the institutions strong. In adopting the principles they uphold they should be involved in their continued modernisation. He explains that this is the reason why he chose the people who are working in the French Governmental Executive, because he believes that they are the best people for the job.

Sarkozy says that he wants France to be controlled, because without control it cannot be reformed. He wants the role of Referendums and the limits of the Presidential mandates to be examined and lists a series of debates that he would like to continue, including interestingly, the right where it is possible to dispute French laws in the European Courts but not their constitutionality in the French courts. Sarkozy said that such a change is not favourable to him, but doesn't see any harm in debating it:

"Il y a un paradoxe dans le fait que les citoyens français puissent contester les lois françaises devant les juridictions européennes mais ne puissent pas contester leur constitutionnalité devant les tribunaux français. Certains pensent que cette faculté devrait être reconnue aux citoyens de notre pays et que ce serait un progrès pour les libertés. Mais faut-il transformer le Conseil Constitutionnel en Cour Suprême ? Faut-il que la jurisprudence prenne le pas sur la loi ? Faut-il accroître l'insécurité juridique ? Je ne suis pas favorable à la judiciarisation de la société. Je ne suis pas favorable à ce que le juge prenne le pas sur le législateur. Ce serait une rupture profonde avec notre modèle républicain qui s'accomplirait. Mais pourquoi ne pas examiner les termes de ce débat puisqu'il existe ?"

In his final remarks Sarkozy once again refers to Général de Gaulle and the speech that he made at Epinal 61 years ago. He quotes:

"Ces convictions n'ont pas de parti. Elles ne sont ni de gauche ni de droite. Elles n'ont qu'un seul objet, qui est d'être utiles au pays. Ils le savent bien et elles le savent bien, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous dont nous avons eu souvent l'honneur et le réconfort de toucher le cœur et d'atteindre l'esprit en leur demandant de se joindre à nous pour servir la France."

Comments:

In making this speech, Sarkozy signals to the French people and the world at large, that he is a right wing President who will uphold the totality of the French state at whatever cost. He talks about reform, but clearly stresses that institutional reform is out of the question because the institutions belie the very fabric that France is built on.

His obvious admiration of Général de Gaulle shows that he intends to follow on in his tradition and would - and probably could - not even contemplate the rights of the Breton peoples outside the confines of the state of France.

In the eyes of the Breton nationalist movement Sarkozy has cut himself out to be one of the worst enemies of their cause, with the exception of Le Pen. As one Breton man recently communicated to the League, the President's Epinal speech spells out the death penalty for Brittany.

There is indeed very little to feel hopeful about in Sarkozy's words. His talk of modernisation of the state of France is nothing short of farce. People from outside are not able to understand his view of the state, as Sarkozy says himself, because it is outdated, undemocratic and incomprehensible in a modern Europe where society is changing faster than it did during the time of de Gaulle. People now take their individual and collective rights seriously and, for the most part, they are widely accepted within a European context.

Among the states of the EU France (like Greece) are far behind when it comes to respecting civil, linguistic and cultural liberties. The peoples of Brittany, who campaign for democratic change in their country, certainly have their work cut out under a President who seems intent on keeping France firmly within an iron grip.

(This article for Celtic News compiled by Rhisiart Tal-e-bot)

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21/07/07

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