Monsieur Le Ministre,
En affirmant hier, votre volonté de «faire respirer la démocratie» vous vous êtes exprimé, sans ambiguïté, pour une limitation dans le temps, du nombre des mandats.
En ma qualité de créateur du Mouvement «Blanc C’est exprimé» je ne peux que vous féliciter vivement de cette prise de position.
En effet je n’oublie pas que si je défends depuis 1989, la reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé - cela pour lutter contre la montée des abstentions qui permettent l’émergence des courants minoritaires xénophobes et racistes - je n’ai jamais caché que si cette réforme était indispensable en l’état actuel des choses, elle n’était pas, pour autant, la panacée universelle.
Je suis de ceux qui considèrent que le «carriérisme» des politiques est en grande partie responsable de la déliquescence de nos institutions et des atteintes portées à l’expression de la démocratie.
C’est pourquoi je prône, dans le même esprit et pour les mêmes raisons que vous, un certain nombre de réformes fondamentales.
Au nombre de celles-ci :
- une loi «réelle» anti-cumul des mandats et des fonctions. Actuellement, pour rester dans la légalité et ne pas être confrontés au plafonnement de leurs indemnités, de nombreux élus «font leur marché» dans les différents mandats et fonctions qui leur permettent d’accéder à une confortable promotion sociale. Il faut au moment où l’on parle de décentralisation, et pour que cela soit une réalité, que cette loi interdise la possession en même temps d’un mandat à caractère régional et d’un mandat à carac-tère national. Certains mandats apparaissant seulement comme des possibilités de «repêchage» , de «reclassements professionnels»
- une loi qui rende «inéligible à vie» tout élu qui aura été condamné pour une infrac-tion - dont il aura tiré un bénéfice personnel direct ou indirect - touchant à la saine gestion des fonds publics. Cette loi étant étendue à tous les élus ayant été reconnus comme «complices passifs» dans les affaires en cause.
- une loi obligeant, tant que n’existera pas un véritable statut de l’élu, dans un souci d’équité, tout fonctionnaire à démissionner immédiatement après l’obtention d’un mandat.
Vous réitérant mes félicitations pour vos déclarations dont je souhaite, comme l’ensemble des citoyens, qu’elles soient suivies d’effets,
Je vous assure, Monsieur Le Ministre, de l’expression de mes sentiments dévoués.
Gérard GAUTIER
Saint-Brieuc le 26 novembre 2003
Gérard GAUTIER
Mouvement «BLANC C’EST EXPRIME»
Ancien Conseiller Régional de Bretagne
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