Brest le 9 octobre .- Devant le drame vécu par nos ami(e)s kurdes, les membres des Amitiés kurdes de Bretagne du Finistère tiennent à exprimer leur soutien à la lutte exemplaire des Kurdes combattants(e)s en Syrie, dont beaucoup sont des femmes. Ils se battent au corps à corps depuis plusieurs jours, à Kobanê, contre les forces mieux armées et plus nombreuses du prétendu « Etat islamique » (Daesh). En Turquie, le peuple kurde manifeste, malgré la répression du régime turc d'Erdogan : 23 morts décomptés à ce jour lors de ces manifestations.
En avril-mai 2014, notre délégation de Bretagne était au Kurdistan, partageant avec eux leur espoir. Depuis plus de 20 ans, l'Association des Amitiés kurdes de Bretagne soutient la lutte du peuple kurde pour sa reconnaissance. C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui. Nous vous invitons à relayer son appel en signant la pétition en ligne (voir le site)
A l'appel du Centre culturel des Kurdes de Nantes, 400 personnes ont manifesté le 10 octobre dans les rues du centre de Nantes pour condamner l'inaction de la communauté internationale à Kobanê. Les Kurdes ont affirmé leur détermination à travers des slogans comme : « nous sommes tous PKK » , « Kobanê partout, résistance partout » , « Turquie assassin, Europe complice » . Des partis politiques (PCF, NPA) et des associations (Centre culturel des Alevis de Nantes, Mères du Samedi) ont exprimé leur solidarité en se mêlant à ce cortège très dynamique et compact, formé en particulier de jeunes. Après les prises de parole place Royale, où a été réaffirmée la nécessité de donner aux Kurdes de Syrie les moyens de se défendre, la foule s'est dispersée dans le calme.
« Environ 500 personnes ont manifesté cet après-midi de Kerentrech au centre-ville afin de réclamer de l'aide pour les Kurdes assiégés dans la ville de Kobanê par Daesh » (Ouest-France, 11 octobre).
Comme à Paris, Lyon, Marseille, Mulhouse, Bordeaux, Bayonne, Nantes, Rennes, Düsseldorf, en Autriche, dans les principales villes turques (Istanbul, Izmir, Ankara, Adana...) et dans tout le Kurdistan nord (Turquie), la manifestation de Lorient a dénoncé l'attitude criminelle de la Turquie et la passivité de la communauté internationale. Elle a réclamé de l'aide pour les Kurdes assiégés dans la ville de Kobanê par Daesh, notamment l'ouverture d'un corridor en Turquie pour permettre à la guérilla kurde, qui compte de nombreux Kurdes de Syrie de venir défendre leur ville.
La manifestation, composée en majorité de Kurdes, était appuyée par les délégations de l'Union démocratique bretonne (UDB), du Front de Gauche, des Mères du Samedi et des AKB. Michel Besnard (AKB) a rappelé que les Amitiés kurdes de Bretagne étaient depuis 20 ans aux côtés des Kurdes dans la lutte qu'ils mènent pour la reconnaissance de leurs droits et qu'une délégation allait chaque année au Kurdistan de Turquie pour être au plus près des luttes menées par le peuple kurde. Une 2e délégation s'est même rendue, en juillet dernier, au Kurdistan de Syrie, dans le canton de Qamishli (voir le site) :
"l'objectif que nous nous sommes donné est d'être des informateurs documentés et crédibles sur la situation des Kurdes. Aujourd'hui, face au drame de Kobanê, nous nous mobilisons pour que la cause kurde soit entendue, mieux connue et enfin portée largement par les forces vives de France. J'invite chacun à signer la pétition lancé par le Conseil démocratique kurde de France (CDKF) (voir le site) demandant au gouvernement français de changer sa position".
Après les prises de paroles, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Il n'en est pas de même en Turquie, où les manifestations sont durement réprimées. On compte déjà, aujourd'hui 12 octobre, plus de trente morts, la plupart par balles, des centaines de blessés et de gros dégâts matériels.
André Métayer