Après les travaux de la commission consacrée à la réforme du service public de l'audiovisuel, le verdict est tombé : M. Sarkozy, en son palais de l'Élysée, a décidé de l'avenir de l'audiovisuel public hexagonal : exit la publicité et reprise en main directe par l'exécutif de la direction des chaînes publiques.
En dehors du fait que la diminution de la publicité peut être une bonne chose au moins en théorie, que la main mise du pouvoir d'état sur les médias est une vieille histoire française, le Parti Breton constate que la Bretagne est une nouvelle fois absente d'un débat qui la concerne directement.
La commission Copé avait évoqué la possibilité de regrouper les chaînes dites « régionales » de France 3 en six ou sept chaînes plus autonomes, idée qui ne semble pas avoir été retenue par M. Sarkozy : retenue ou pas, cette proposition de toute manière n'apportait rien de neuf à la Bretagne, déjà noyée dans un France 3 Ouest et en partie désinformée par la partition des journaux télévisés entre « Bretagne » et « Pays de Loire ».
En revanche, cette réforme aurait dû être l'occasion, pour les élus bretons, responsables des 5 départements et de la région administrative, de monter au créneau pour promouvoir la mise en place d'un véritable service public de l'audiovisuel sur l'ensemble du territoire de la Bretagne.
L'audiovisuel est un enjeu majeur pour la démocratie et le développement culturel, social, linguistique mais aussi économique : l'absence d'un tel service est extrêmement préjudiciable et le silence sur le sujet de la part des responsables politiques bretons est, pour tout dire, sidérant.
La création d'une chaîne de télévision publique de plein exercice, à l'image de ce qui se fait dans la plupart des régions européennes, desservant l'ensemble de la Bretagne, est un objectif majeur à atteindre et pourtant aucune action concertée n'est menée, aucune initiative volontariste n'est mise en place par le Conseil régional de la Bretagne administrative ni les autres collectivités concernées.
S'il y a un sujet où le besoin d'un « front commun » des élus bretons est nécessaire, c'est bien celui-là. Chiche ?
Pour le Parti Breton,
Le Président,
Gérard Olliéric