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Conférence à Quimper sur l'inquisition ou la genèse de la pensée totalitaire
Le 10 novembre à 17 H à la Maison des quartiers du Corniguel, Quimper, je donnerai une conférence sur l'origine de la pensée totalitaire en lien avec l'inquisition contre les Cathares au 13e siècle. Mais cette pensée nous concerne tous, y compris en Bretagne. On oublie trop souvent le pouvoir des mots. Cette conférence mettra en relief les travaux que je mène sur le rapport à l'Autre depuis douze ans déjà.
Par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier le 1/11/24 17:24
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Le 10 novembre à 17 H je donnerai une conférence sur l'origine de la pensée totalitaire que je crois être née au 13e lors de l'inquisition contre les Cathares. Je m'en expliquerai. Cette période de l'histoire est passionnante. Il est difficile de se plonger dans ce siècle dont nous n'avons plus les codes aujourd'hui. Je pense surtout que l'essentiel de l'humanité repose sur le rapport à l'Autre. Or ce rapport est trop souvent dévoyé par les mots et les concepts que l'on intériorise. Je m'en expliquerai car ce point nous concerne fortement en tant que breton. Je démarre ainsi une série de conférences sur ces questions que je trouve primordiales pour aborder les rapports de domination.Grand merci à l'association de quartier

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logo Yvon OLLIVIER est juriste, auteur de l'ouvrage "la désunion française essai sur l'altérité au sein de la République" ed l'harmattan 2012 et membre de la coordination des juristes de Bretagne blog associé desunion-francaise.over-blog.com
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Vos 12 commentaires
Alan E. VALLÉE Le Samedi 2 novembre 2024 00:40
La thèse de " l'origine de la pensée totalitaire (...) née au 13ème lors de l'inquisition contre les cathares" ne me paraît pas soutenable. Ceci dit, Oui la Sainte Inquisition fut une organisation totalitaire et criminelle. Et d'évidence avant et après d'autres organisations tout autant totalitaires et criminelles prospérèrent avant d'heureusement échouer.
En effet, dès que l'Homme est, il y a ipso facto conscience, conduite, condition et comportement. Le langage, l'outil, la société et la norme sont humains dès le tout début de l'Homme (cf : Gagnepain). On sait d'évidence que l'Homme ne commence pas au XIIIe siècle mais des dizaines de millénaires avant. C'est ainsi que l'anthropologie est uchronique.
Faire débuter la pensée totalitaire et le totalitarisme au XIIIe est, ce me semble, inapproprié. La barbarie, l'esclavage, l'épuration ethnique, la domination, l'inquisition, ... sont inhérentes à l'Homme qui ne progresse que par ses institutions.
AV
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Léon-Paul Creton Le Samedi 2 novembre 2024 08:17
Yvon Ollivier, c’est certainement très intéressant comme les réflexions et analyses, auprès de la cheminée, sur les ouvrages de Franz Fanon, Cézaire ou Senghor et autre Marx… et tant d’autres « penseurs » en politique, économie, sociologie, mais c’est bien loin de suffire pour changer l’état du Monde. Quelles que soit les époques dénoncées, et celles autres qu’elles avaient les prétentions d’instruire et de formater pour le meilleur, pour prétentieusement faire des lendemains qui chantent, et encore plus, des lendemains où les hommes seraient changés dans leurs pratiques et leurs gouvernances ? !
Que nenni n’est-ce-pas ? Là est le réel défi que l’Histoire (et l’éventuelle évolution humaine) pourrait peut-être offrir comme réflexion sur les formes de pouvoirs ! Mais si l’Homme ne peut changer lorsqu’il détient un pouvoir, soit en prédateur /dictateur, soit désigné, à quoi bon jouer éternellement, sous une forme dite démocratique la même dramatique ? Si cette forme qui ne serait qu’une faiblesse non moins dramatique, un état sacrificiel, qui nous conduirait, elle aussi à plus de massacres, d’horreurs et d’échecs, les nôtres???
Ne resterait alors que la solution de toujours devenir plus belle brute que celle à déboulonner qui voudrait nous détruire,et cela sans fin ??? Jusqu’à disparition de l’espèce ?
L’Évolution Positive n’a jamais été le cas apparemment, ou alors si lente, invisible , regardez le Monde aujourd’hui, et malgré ceux cités plus haut et les théories à visées et en principes dits humanistes, émises depuis « les lumières », regardez ce qu’en ont fait les politiciens qui se servant de la pensée et des écrits ont réalisés de destructeur en manipulant ceux qui ne savaient ni lire, ni penser au-delà des manuels de pensée politique, des évangiles , des bréviaires religieux ou non, ni observer en refusant de s’instruire de l’Histoire au travers des actes des « humains », tant ceux passés, et encore moins de ceux qui leur sont contemporains, et peut-être là, demain, chez nous !
Tant de livres, de discours et de jus de crâne, déversés sans changer un iota des lourdeurs, violences, des haines et déhumanismes, de ceux qui accédent aux pouvoirs suprêmes et sans partage et qui les rendent véritablement fous !!!
Ce qui se passe aujourd’hui en Europe , en Asie et un peu partout sur la planète, rend encore davantage encore plus inaudibles, comme si cela se pouvait, non perceptibles les problèmes de la BRETAGNE en dehors d’une minuscule bulle locale qui n’a pas la puissance « nucléaire », ni humaine d’ailleurs pour faire entendre sa voix dans ce désordre grandissant qui débouchera sur quoi ? … Dans combien de temps ?
L’ Inquisition ? Elle était en pratique des milliers d’années avant l’ INQUISITION ! Elle est toujours là, insidieuse, dans tous actes de pouvoirs… aussi petits qu’ainsi soient-ils !
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yvon ollivier Le Samedi 2 novembre 2024 15:08
Entendons-nous bien Alan vallee. Il faut déjà s'entendre sur ce que c'est que le totalitarisme. Qu'il y ait eu des massacres auparavant, bien sûr. La nature humaine.. Mais ici c'est que pour la première fois peut-être il y a le stratagème de la pensée totalitaire consistant à déshumaniser avant de détruire. Ce qui signifie qu'il y avait déjà la pensée d'une humanité commune. C'est ce que j'appelle le stratagème de la pensée totalitaire que l'on retrouver partout... Je ne suis pas certain qu'auparavant on trouve ce stratagème, c'est ce que j'explique dans mes conférences.
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Alan E. VALLÉE Le Samedi 2 novembre 2024 21:52
Le fait du totalitarisme en vigueur au XIIIe siècle via la Sainte Inquisition et suivants est qu'ils sont amplement documentés. Alors, surtout avec les moyens et le regard d'aujourd'hui, il est aisé de les identifier, de les localiser, de les dater et de les condamner.
Les totalitarisme précédents ce XIIIe, c'est-à-dire ceux de l'antiquité et d'ailleurs ne doivent pas manquer et ne peuvent manquer si l'on refuse l'européocentrisme. Pour être connus, ils n'ont pas la chance de celui du XIIIe contre les malheureux Cathares.
Sans aller loin dans l'histoire, il conviendrait d'envisager que Rome eut dans l'ile de Bretagne un comportement totalitaire contre les Bretons, tel que ses échecs lui firent la quitter ?
Une des caractéristiques du totalitarisme est qu'il est proclamé, outillé, revendiqué, annoncé et énoncé. Pourtant, pour le totalitarisme de l'avant XIIIe manquent les évidences mais ne manquent pas les timidités à oser nommer ce type de dépravation.
Pour remettre l'Homme à sa place, il est douloureux de penser à cette évidence de De La Fontaine : " C'est le serpent que je veux dire, en non l'homme ; On pourrait aisément s'y tromper."
Au total, il serait bien étonnant que l'Humanité ait dû attendre ce XIIIe siècle, cette croisade et la volonté de prédation du Roi de France vers cette mer chaude pour "déshumaniser avant de détruire".
AV
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Penn Kaled Le Dimanche 3 novembre 2024 08:45
Alan vous dites
Sans aller loin dans l'histoire, il conviendrait d'envisager que Rome eut dans l'ile de Bretagne un comportement totalitaire contre les Bretons, tel que ses échecs lui firent la quitter ?
Dans cette partie de l'histoire de la Bretagne romaine, pour ce qui concerne l'invasion comme partout dans l'empire les romains se comportaient effectivement pire que les dits barbares, cependant au crépuscule de l'empire ce sont bien les légions romaines qui tentaient de protéger la partie de l'ile qu'ils ont occupées contres les tentatives de pénétration des redoutables pictes d'Ecosse puis ensuite contre les invasions germaniques et également les gaels d'Irlande qui tentaient de pénétrer via l'actuel pays de Galles. Les derniers souverains étaient d'ailleurs des britto romains résultats d'union avec des Bretons. C'est un élément important pour ce qui concerne la migration des insulaires en Armorique, l'armée bretonne avait d'ailleurs conservé les techniques de combat des légions romaines.
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KLG Le Dimanche 3 novembre 2024 12:56
Les régimes fascistes ont tous une fascination pour l'Antiquité (période marquée par les génocides et les radicalités), bien plus que pour l'Inquisition catholique.
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De Rafig Naoned à KLGLe Lundi 4 novembre 2024 13:01
Parce que les régimes fascistes d'Europe sont tous pour un "retour" au temps bénis d'avant (avant quoi ?)... avec la famille "traditionnelle", une population "sans étrangers" et des valeurs religieuses catho-chrétiennes donc ils évitent le moyenne Ages catholique. Et puis l'empire Romain, c'est l'ordre, la puissance, les conquêtes passé idéalisé et largement détourné de la réalité.
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Jack Leguen Le Dimanche 3 novembre 2024 13:41
Tous les empires de l'antiquité n'étaient pas totalitaires. L'empire perse était une fédération de nations devant simplement payer tribut et envoyer des soldats. L'empire romain est totalitaire dans son essence poussant à la destruction totale des nations conquises comme les Etrusques ou même les Gaulois cisalpins. L'empire romain ne tolérait aucune autre religion que le culte voué à César et à Jupiter et autres divinités de l'empire. Les druides réfugiés à Anglesey en GB furent massacrés jusqu'au dernier. La guerre des Gaules a fait 1 million de morts selon certains. C'est presque autant que la 1ere guerre mondiale pour la France et représente 10% de la population alors que les 1,4 million de morts de la 1ere GM ne sont que 3,75 % de la population française. Cesar a fait raser 800 agglomérations et réduit en esclavage entre 200 000 et 500 000 personnes. Tous les autres Gaulois furent désarmés comme aussi les Bretons en GB. Une fois les légions parties ce ne fut que de la ballade pour les barbares (qui souvent ne furent que des libérateurs). Les Chrétiens furent donnés en pâture aux lions ou ébouillantés ! si c'est pas du totalitarisme c'est quoi? Une fois le christianisme devenu la religion officielle, tout s'est inversé, toute déviation appelée hérésie était vouée au bucher. La croisade des Albigeois et l'inquisition en sont que la continuation de la pensée sectaire totalitaire issue de JC où JC veut à la fois dire Jésus Christ et Jules César dans une grande alliance du sabre et du goupillon dans sa totalité.
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De Jean Le Bihan à Jack LeguenLe Lundi 4 novembre 2024 13:06
Le symbole original du fascisme, en Italie sous Benito Mussolini, était le faisceau. Il s'agit d'un ancien symbole romain impérial du pouvoir exercé par des licteurs devant des magistrats. un paquet de bâtons avec une hache, indiquant le pouvoir sur la vie et la mort.
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Rafig 44 e Breizh Le Lundi 4 novembre 2024 13:08
Complément d'info :
Définition du fascisme par Clément Victorovich (France info et You tube)
à propos de prises de paroles d'une droite "dure" B. Retailleau et de L. Wauquiez.
"La majorité doit imposer sa vision des choses aux minorités".
qui serait la définition même du fascisme.
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De Benjamin à Rafig 44 e BreizhLe Jeudi 7 novembre 2024 19:33
C'est une vision ethnocentrée, wokiste, ultra-datée du fascisme que vous relayez là et qui ne repose sur rien. L'on pourrait également dire que lorsque majorité (le peuple) qui impose sa vision aux minorités aristocratiques (le titre, la rente, l'argent) et cléricales (le savoir), cela s'appelle la Démocratie. ...tous les symboles du fascisme (salut romain, le nom même de fascisme), les grands principes, le militarisme, même l'art (architecture en particulier) qu'ils soient mussolinien ou hitleriens puisent leur inspiration dans Rome en premier lieu, dans les rites paiens germaniques (pour le nazisme), celtiques chez Boris Le Lay, spartiates (là on rejoint également le communisme soviétique), de manière revendiquée.
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Naon-e-dad Le Lundi 11 novembre 2024 12:08
@Jack Leguen (et alt)
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Un petit tour sur le net pour vérifier les citations précises.
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« La scène est rapportée trois fois dans le Nouveau Testament. Elle figure dans l'Évangile selon Marc (Mc 12:13-17) et la même péricope est reprise avec quelques variantes en Matthieu 22:15-22 et Luc 20:20-26 » (Wikipedia)
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Voici très exactement les trois phrases (e brezhoneg) de cet incident entre Jésus et divers responsables religieux (Pharisiens, Saducéens, Scribes) dans l’enceinte du Temple de Jérusalem. Jésus a demandé à ses interlocuteurs, qui lui cherchent querelle, de montrer une pièce de monnaie, laquelle s’avère être à l’effigie de l’Empereur, autrement dit du pouvoir politique (rappel : la scène se passe dans le Temple, lieu unique de la liturgie juive), :
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« Rentit eta da Zezar ar pezh a zo da Zezar, ha da Zoue ar pezh a zo da Zoue. » (Mz 22,22)
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« Rentit eta da Zezar ar pezh a zo da Zezar, ha da Zoue ar pez ha zo da Zoue. » (Mk 12,17)
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« Ac’henta, rentit eta da Zezar ar pezh a zo da Zezar, ha da Zoue ar pezh a zo da Zoue. » (Lz 20,25)
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Sur cet exemple, on voit de manière tout-à-fait remarquable là quel point les trois évangiles qualifiés de « synoptiques » - Mathieu, Marc, Luc. Ils peuvent être lus côte à côte, et comparés dans leur structure chronologique - peuvent converger. Le quatrième évangile (celui de Jean) est organisé différemment.
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Si le propos rapporté est rigoureusement identique, c’est sans doute qu’il a grandement frappé les témoins de la scène et au-delà les contemporains. Jusqu’à nous aujourd’hui. Puisque l’on trouve là la justification de la séparation des pouvoirs (religieux et civils) sur quoi reposent nos démocraties.
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On peut trouver moult défauts à l’Eglise (aux Eglises, devrais-je plutôt dire) de même qu’à ceux qui se déclarent croyants (le contraire serait étonnant). Mais avant de raconter (ou pire de penser) n’importe quoi sur le Christianisme, il serait utile d’y regarder de plus près. Les Ecritures (Bible : ancien et nouveau testaments) sont faites pour çà. Et elles sont plus accessibles que jamais.
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Pour en revenir au sujet des débuts du « totalitarisme » en politique, j’espère qu’Yvon Ollivier annoncera ses futures interventions publiques. J’irais volontiers l’écouter. Les ravages du mal dans le monde tout au long de l’histoire de l’humanité sont une question redoutable.
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Et pour ne pas se décourager c’est le moment de citer ce paragraphe de l’Evangile de Jean (Jn 16,33).
Hag evit nompas bezañ digalonekaet betek re ez eo poent deomp soñjal er c’homzoù-mañ, kavet e-barzh Aviel S. Yann (Yn, 16, 23) :
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« An traoù-se am eus lavaret deoc’h
Evit m’ho po ar peoc’h ennon.
Er bed-mañ e kavoc’h trubuilh,
Met ho pet fiziañs,
trec’h on bet d’ar bed. »
.
Ar re na ouiont ket ar brezhoneg a c’hello klikañ ha mont war internet da gaout un droidigezh e forzh peseurt yezh !
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