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Hannah Arendt
Hannah Arendt
- Chronique -
Pourquoi les Bretons ne votent pas breton
Il y a quelques temps, un sondage révélait que 18% des Bretons étaient favorables à l'indépendance. Et nous avons vu resurgir cette question : Comment se fait-il que les partis
Jean-Pierre Le Mat pour ABP le 30/03/13 15:24

Il y a quelques temps, un sondage révélait que 18% des Bretons étaient favorables à l'indépendance. Et nous avons vu resurgir cette question : Comment se fait-il que les partis bretons recueillent si peu de suffrages ?

Les réactions sur ABP à mon récent article sur le terme de "nation bretonne" (voir le site) , et la lecture assidue de la philosophe Hannah Arendt, m'amènent à risquer une explication.

Quand il est question de définir ce qu'est la Bretagne et la nation bretonne, les réponses diffèrent les unes des autres. Rien d'étonnant, me direz-vous. Mais je remarque aussi que beaucoup de commentateurs expriment, sous différentes formes, un refus d'aborder la question. Je n'ai pas mis en ligne sur ABP les commentaires, agressifs, insultants ou sans intérêt qui m'ont été adressés. Il en ressortait que la Bretagne est et doit rester une évidence incontestée. Ceux qui la nient doivent être refoulés dans la case "Jacobin". Questionner la certitude "Bretagne" est faire preuve de faiblesse, voire de trahison. Jean Pierre Le Mat, tu es un traître à la patrie !

Et pourtant… Tout ce qui a subi l'épreuve du temps et permet à la Bretagne d'exister sur le plan politique, culturel ou économique est le résultat de beaucoup de discussions. La réalisation n'est jamais passée par l'action style Rambo ou par l'argument d'autorité. Il a fallu écouter, comprendre, répondre, convaincre. Il faut bien plus d'énergie et de ténacité pour cela que pour asséner des certitudes.

A chacun ses goûts, dit-on. A chacun aussi sa propre définition de la nation bretonne. Pourquoi pas ? me direz-vous encore. Ce sont les différences d'opinion et de sensibilité qui font le charme de la discussion. Soit…

Oui, toutes ces affirmations colorées font le charme de la Bretagne … Et c'est là que surgit Hannah Arendt, comme un diable sorti de sa boîte.

Dans ses ouvrages comme "Condition de l'homme moderne" ou "Crise dans la culture", elle explore la différence entre le domaine public et le domaine privé. La cité grecque faisait la différence entre, d'une part la "Polis", lieu de la parole et de l'action, et d'autre part la famille, régie par le chef de famille. Le domaine public est, selon Hannah Arendt, le monde de la réalité humaine. La politique concerne, non pas les hommes en eux-mêmes, mais les relations entre des individus différents. La parole publique prélude à des actions collectives irréversibles et imprévisibles, alors que l'opinion privée est sans conséquence.

Le monde moderne a bouleversé cet équilibre par l'introduction du social, et en particulier du travail, dans l'espace public. L'homo faber, le travailleur qui fabrique une oeuvre, a créé un nouvel espace public, le marché. L'animal laborans, l'ouvrier moderne producteur de marchandises à consommer, s'enferme au contraire dans le domaine privé. 

Je ne suivrai pas Hannah Arendt dans tous ses développements, et en particulier son idée de dépolitisation liée à la division du travail dans la société de consommation. Le phénomène écologiste montre que les opinions privées peuvent construire une parole publique à travers les associations, particulièrement nombreuses et dynamiques chez nous. Les opinions privées peuvent aussi devenir une parole publique à travers les manifestations de rue, le boycott, les pétitions. C'est ce qu'on appelle la société civile, dont le concept a pris corps dans les années 80. Hannah Arendt, rappelons-le, est décédée en 1975.

Je retiens la distinction fondamentale entre domaine public et domaine privé. Le domaine public existe à travers les relations qui s'établissent entre des hommes différents et égaux. Ces relations d'égalité dans la diversité constituent ce qu'Hannah Arendt appelle le monde. Les actes y ont des conséquences au-delà de la vie de l'individu qui y participe et cumulent tous les risques. L'action politique est, dans ses développements et ses conséquences, imprévisible. Elle est irréversible. Il est impossible de contrôler quels sont ceux qui y prendront part. Le totalitarisme est une issue possible, en rendant les individus indistincts, en supprimant le monde, en arrêtant l'histoire. L'équilibre et le maintien du monde passe par des actions audacieuses, en particulier le pardon et la promesse. "La rédemption possible de la situation d'irréversibilité -dans laquelle on ne peut défaire ce que l'on a fait, alors que l'on ne savait pas, que l'on ne pouvait pas savoir ce que l'on faisait- c'est la faculté de pardonner. Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses."

La dégradation de ces facultés, le plus souvent par manque de courage, signe la dégradation de notre vie politique. Elle explique que beaucoup de nos compatriotes s'en détournent. Mais elle n'explique pas le faible électorat des partis bretons.

La plupart des Bretons avouent un espoir de futur pour la Bretagne, mais à une condition. Il faut qu'elle conserve le charme qui la rend à leurs yeux "intemporelle". 

Or le charme et l'enchantement n'existent que dans le domaine privé. L'espace public est le lieu où le temps compte, où les choses évoluent, où la réalité s'impose, où l'enchantement disparaît. Dans cet espace, il faut argumenter, expliquer, convaincre. Il faut s'allier, construire avec d'autres. A la fois parole et action, la politique impose l'existence d'une rhétorique (tous des menteurs ! diront ceux qui ne croient plus au monde) et d'une stratégie (tous des magouilleurs ! diront-ils encore). 

Le non-vote des Bretons pour les partis bretons n'est pas signe d'indifférence pour la Bretagne. Ils collent la petite bigoudène «A l'Aise Breizh» sur leur voiture, ils écoutent la musique bretonne. Certains d'entre eux parlent le breton, la plupart n'ont rien contre. Mais ils ne veulent pas briser le charme. Ils ne veulent pas déchirer l'image d'une Bretagne intemporelle. L'électeur breton recule devant ceux qui, en exposant publiquement un trésor qui devrait rester caché, le mettent en insécurité. Dans le sanctuaire du domaine privé, chacun protège sa Bretagne, forcément plus authentique que la Bretagne commune, commune parce que mise en commun. 

Il ne faut pas que la Bretagne sorte de l'histoire à cause de la pudeur des Bretons. Entre Hannah Arendt, la "Polis" athénienne, le "marché" créé par l'homo faber, et la "société civile" d'aujourd'hui, il va nous falloir définir le domaine public dans laquelle la Bretagne devra être propulsée. 

Dans une prochaine chronique, et à partir de vos propositions...

Jean Pierre LE MAT

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 2314 lectures.
Vos 33 commentaires
Jack Leguen Le Samedi 30 mars 2013 16:12
J'ai lu assez vite, l'analyse privé versus public est exacte à mon avis mais il ne me semble pas que vous ne posiez la question du pourquoi. La Bretagne comme la langue bretonne a été volontairement cantonnée au privé. Les autorités ont toujours dits "le breton n'est pas interdit, vous pouvez le parler à la maison" . Le refus du gouvernement et de son ossature administrative jacobine du conseil d'état de ratifier la charte des langues régionales est justement le refus de passer du stade privé inoffensif au stade public ou par exemple un breton pourra demander a être jugé en breton. Ce n'est pas le coût supplementaire comme il a été avancé mais bien la notion "d'espace public" qui chagrine. Pour la même raison, l'histoire de Bretagne n'est pas enseignée dans l'école "publique". La Bretagne toute entière doit restée dans l'espace privé et ce n'est pas un parti breton qui va changer la donne en quelques années. Faire passer la Bretagne de l'espace privé à l'espace public n'est pas une petite affaire. Il ya des forces et un état jacobin qui s'y opposent fermement et il y a le complexe de Stockolm : Un ou des partis ouvrent la porte mais le Breton a peur de sortir de son monde. Il y sort pourtant petit à petit. Il faut donner du temps au temps. Ne pas le bousculer. La poésie n'aime pas les bousculades surtout si cette poésie est devenue un refuge sécurisant devant une réalité économique et quotidienne de plus en plus difficile et incertaine.
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iffig cochevelou Le Samedi 30 mars 2013 17:39
Pourquoi les Bretons ne votent-ils pas breton ?
Je pose une autre question qui, pour moi, me suffit amplement et donne en gros la réponse : Pourquoi , les Alsaciens, Catalans, Basques de l\'Etat français ne votent-ils pas alsacien, catalan ou basque. Je ne parle pas des Corses car leur situation insulaire leur permet de voir les choses différemment
Ainsi, ce n\'est que le système français, redoutable, champion du lavage de cerveau, un système des plus sophistiqué et vicieux que n\'a reussi aucune dictature au monde.
S\'il y avait un prix Nobel de la désinformation , de l\'intoxication , la France dépasserait toutes les dictature. Il ne faut pas chercher plus loin. Malgré cela , les Bretons ne s\'en sortent pas si mal, puisqu\'on existe encore , malgré les réactions quotidienne anti-bretonnes primaires, contre l\'enseignement du breton , les résultats de Diwan ... .
Je lisais dernièrement une intervew d\'un responsable politique d\'un parti nationaliste catalan du Nord qui arrivait aux mêmes conclusions .
Mais comment se sortir de ce \"REPUBLICANISME\" religion d\'Etat, base de référence de l\'ensemble des partis français, que l\'on nous impose depuis 200 ans grace à la complicité de la grande majorité de nos élites, (qu\'est-ce qu\'on ne ferait pas pour atteindre le pouvoir) , et dont les Français persuadés qu\'ils sont les meilleurs, ne peuvent en imaginer le niveau de toxicité aussi dangereux que ces autres extremismes religieux .
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Herve Le Borgne Le Samedi 30 mars 2013 18:33
Pourquoi la volonté d'identité bretonne (minoritaire il y a trois ou quatre décennies, majoritaire et largement désormais) ne passe-t-elle pas dans les urnes ? Parce qu'il faut pas monter sur un ring à mains nues quand l'adversaire a des fers à cheval dans ses gants (le plus solide d'entre eux étant l'argent, dont celui que nous payons aux partis politiques qui nient les droits les plus élémentaires). Quand nous nommerons pétainistes ceux qui refusent la réunification administrative et fascistes ceux qui continuent à vouloir achever la langue bretonne, nous aurons fait un grand progrès.
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Louis-Benoît GREFFE Le Samedi 30 mars 2013 19:10
Bonjour, les Bretons ne votent pas Breton tout simplement parce que la multitude de partis groupusculaires ne leur parle pas http://breizhjournal.wordpress.com/2012/12/17/morlaix-une-manifestation-inutile/ et ne s'occupe que de son nombril, pas de leur quotidien, de leur feuille d'impôts ou de leur boulot.
Il n'y a qu'à voir : le facteur breton ne pèse strictement rien dans les intentions de vote, c'est la crise et l'incompétence du gouvernement qui font sse détourner les gens du PS http://breizhjournal.wordpress.com/2013/03/22/municipales-2014-avis-de-tempete-pour-le-ps-en-bretagne/
Alors vivement un peu de REALISME politique, ou alors 2014 ne changera pas de 2012, ce sera la déroute bretonne.
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Patrig Chevin Le Samedi 30 mars 2013 19:42
Pourquoi les Bretons ne votent pas breton?
- Parce que les élections sont françaises.
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Yann kollet e vot gantañ Le Samedi 30 mars 2013 19:59
Enfin plus prosaiquement on pourrait aussi faire le constat qu'il est assez difficile de voter pour des partis fantomes. Est-ce que réellement les Bretons on l'occasion de voter régulièrement pour des partis bretons ? Cela fait plus de 20 ans que je vote. Combien de fois ai-je vraiment eu l'occasion de voter pour un parti breton ? Je me demande encore. L'année prochaine il y aura des élections municipales. Est-ce qu'au moins les habitants des 10 premières villes bretonnes auront l'occasion de voter pour un parti breton ? Cela semblerait être le minimum du minimum. En fait il y a fort à parier qu'encore une fois aucun parti breton ne se présentera sous son nom à Nantes, Rennes, Quimper, Lorient, Vannes, etc. On aura encore droit à des coalitions PS/UDB strapontin, Verts/UDB, et puis peut être une liste type LCR/Breizhistañs quelque part. Donc avant de parler de réticence à briser l'enchantement il faudrait déjà commencer par avoir des partis qui osent se présenter sous leur nom aux élections en se prenant des claques pendant 20 ans. Après peut être que l'opinion des Bretons pourrait commencer à évoluer.
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Aleksandr Le Samedi 30 mars 2013 20:42
Il peut y avoir d\'autres réponses possibles à la question, mais franchement, j\'applaudis à deux mains à cette chronique de JP Le Mat. Il est une évidence de plus en plus claire, à mon sens, que la Bretagne folklorique, passionnelle, \"beau pays\", la Bretagne fantasmée par certains, est un obstacle à la Bretagne politique et citoyenne. J\'ai eu la chance d\'habiter un peu en Alsace, et de ressentir avec encore plus de force ce principe, car il me semble que le folklorisme alsacien atteint des niveaux supérieurs au breton, jusqu\'à la répugnance, et de façon tout à fait explicite: l\'Alsacienne de Hansi, déclinée à l\'envi sur tous les supports, ne porte-t-elle pas la cocarde tricolore? Les jolies maisons à colombage alsaciennes contrastent nettement avec l\'architecture fonctionnelle de l\'autre côté du Rhin. En Pays Basque, les maisons \"typiques\" au style bord de mer du Nord produisent la même impression face à l\'apparente laideur des immeubles du Sud.
Et pourtant, voici la vérité: c\'est en Allemagne ou en Euskadi que le peuple vit, et pas dans les musées basques du Nord ou d\'Alsace. J\'espère sincèrement que la Bretagne ne connaîtra pas cette évolution tragique, mais pour cela il faut qu\'elle s\'inscrive dans la réalité, qu\'elle se coltine ses métropoles, ses quartiers HLM, son désert rural... Il faut qu\'elle apprenne à être prosaïque.
Soyons optimistes, certains s\'en sont déjà rendu compte et y travaillent...
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kadog Le Dimanche 31 mars 2013 00:41
Parcequ'ils sont Français!
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Pierre CAMARET Le Dimanche 31 mars 2013 01:55
Excellent , c'est tout a fait cela .
Je me souviens d'une discussion d'un breton de LA , qui disait PDL ou pas , aucune importance , je vis tres bien a l 'heure actuelle ma bretonnitude en LA .
Le domaine intemporel lui convenait tres bien et suffisait a son bonheur .
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Bernard Gestin Le Dimanche 31 mars 2013 09:43
Il y beaucoup de vrai dans ce papier et aussi dans les observations qui suivent. Souvenons nous aussi que les Bretons -déjà "citoyens romains" mandatés par l'Imperium pour défendre le tractus armoricanus puis peuple chrétien s'il en fût, modelé par 1500 ans de catholicisme, est par nature pourrait-on dire, attaché à ce qui le dépasse et au respect des normes établies, d'où un certain conformisme et une frilosité pour ce qui apparaitraît comme un repli local ennemi de toute modernité, d'autant que cela correspond au stéréotype véhiculé par les bons "Républicains". L'aspect quasi religieux de cette République fut aussi un leurre efficace.
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eugène Le Tollec Le Dimanche 31 mars 2013 12:46
Ils ont tous raison
On mêle dans le melting pot (qualités - défauts- sensbilités - soumission - imprégnation - groupuscules politiques - indépendentistes - autonomistes - partis français - désir d\'être bien \"chez soi\",sans trop de problèmes sauf ceux d\'aujourd\'hui travail, chômage,retraite ,maison - impôts - voiture ).... et on obtient la réalité du breton de maintenant.
Ah j\'oubliais ,la langue perdue dans sa gloire et un devenir incertain qui s\'efface comme toute langue qui recule devant l\'adversité des futurs.
Pour les bretons aurons -nous un jour ,une langue à l\'égal du Français ou de l\'anglais ( regardons l\'effacement du français face à l\'anglais (américain).
question fondamentale:
Le Breton supplantera -t-il Le français dans tous les domaines?
N\'oublions pas que nous avons trois langues et que nous sommes dos \"au mur\" de l\'océan!
TOUS LES BRETONS ONT RAISON ;Mais où est le verbe liant deux pouvoirs de puissance ,le politique et l\'économique?
ffig ,je suis d\'accord.
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Pierre Riou Le Dimanche 31 mars 2013 18:53
A l'auteur : drôle d'idée de rendre les électeurs responsables des errements des politiciens.
Rappelez-vous le début des années 1980. Le mouvement politique breton est à une période charnière. Ses dirigeants, en place depuis les années 1950-60, sont en fin de vie politique. On sort de déviances politiques et de quinze ans d'attentats absurdes, dont les auteurs ont évidemment sombré corps et biens. Il reste alors une demi-poignée de formations bretonnes, en mal de militants et totalement inaudibles. La Bretagne se cherche aussi beaucoup à l'époque. L'émigration des jeunes recommence. Le début des années 1980 ne présage rien de bon, ni pour l'avenir de la Bretagne, ni pour celui du mouvement breton. Arrivent le milieu des années 1980 et les lois de décentralisation. Les partis bretons en sortent lessivés. Que signifie encore demander l'autonomie quand l'Etat desserre l'étau ? Sous une forme dévoyée, on l'a su après, mais le changement est néanmoins évident.
Que font les militants des partis bretons à cette époque ? Dans le cynisme ambiant de cette période d'effondrement des idéologies, ils se convertissent. La plupart de ceux de gauche s'encartent au PS. Ceux de droite optent pour le libéralisme et gagnent de l'argent. Logique. D'autres, moins nombreux, continuent à militer, sur des programmes qui se coupent progressivement des préoccupations des Bretons de base, se cantonnant à des questions de culture ou de langue bretonne. Ils idéalisent étrangement les pays frères celtiques (quand on connaît la réalité sociale de l'Irlande...). Plus grave, ils semblent ne pas se rendre compte des profonds bouleversements en cours en Bretagne. Une formation comme l'UDB, par exemple, a bien dû mettre dix ans pour s'apercevoir que le littoral breton était en cours de confiscation par des résidents secondaires aisés, pour beaucoup non-bretons.
L'internationalisation de l'économie bretonne, les partis bretons ne voient pas. Tout comme la précarité en milieu rural, le vieillissement, le départ des jeunes. L'agriculture est vue au travers des enjeux environnementaux. Les conduites auto-destructrices des Bretons sont tabou, bien entendu, car preuves de problèmes, alors même que ces partis ne cessent de décrire des Bretons idéaux en carton-pâte. Si on ajoute l'absence de débat sur le clientélisme, au coeur du système, on a bien des partis demandant le pouvoir, mais refusant la Bretagne réelle. J'oublie bien sûr les alliances électorales improbables. Chapeaux avalés depuis tant d'années pour simplement continuer d'exister. Ils ronronnent depuis vingt ans, nos partis bretons. Ils nous parlent d'une Bretagne d'artistes, de cadres supérieurs, d'enseignants et de dirigeants de PME. Que deviennent les 90% de Bretons qui ne rentrent pas dans ces critères ? Ils n'existent tout simplement pas.
C'est pour cela que les Bretons ne votent pas pour les partis bretons. Uniquement pour ça. A la défiance générale envers la classe politique s'ajoute celle vis-à-vis de partis apparaissant au mieux comme des formations un peu déconnectées du réel, au pire, comme des formations soigneusement maintenues à flot par le « système » en vue de canaliser les Bretons supposés à l'esprit trop critique. Ne leur jetons pas la pierre, cependant, à nos quelques centaines de militants politiques bretons. Ils ont fait ce qu'ils ont pu pour surnager depuis vingt ans. En 1990, le mouvement breton semblait condamné. Personne n'aurait imaginé un seul instant le revival culturel de la fin des années 1990. Mais avec quinze ans de recul, on entrevoit ce qui aurait pu être fait avec moins de compromissions.
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SPERED DIEUB Le Dimanche 31 mars 2013 22:31
Le destin des nations se joue parfois à peu de choses Dans la suite de mon commentaire voici un lien concernant l\'histoire de l\'indépendance irlandaise et qui remet en cause le mythe England difficulty Ireland opportunity celui ci étant une des bases qui ont conduit le mouvement breton dans des égarements dont nous sommes victimes aujourd\'hui Dans les années 1930 l\'idée d\'indépendance bretonne était un sujet de discussion dans les chaumières l\'hiver au coin du feu les gens étant bien plus passionnés que l\'on ne dit de part qu\'ils étaient aussi bien moins sollicités par tous les loisirs et les actualités qu\'aujourd\'hui , leur hostilité apparente en public était très suspecte et suivant la tournure des évènements l\'idée d\'émancipation de la Bretagne serait devenue populaire ,hélas ce fut le contraire et pour cause S\'il est vrai que les bretons ont payés le prix fort durant la guerre de 14 au fond d\'eux sommeillaient une mémoire ancestrale de défiance vis à vis du germain (saozon tamm teuton ) dans le langage populaire , les autorités françaises ont bien su d\'ailleurs l\'exploiter .A la veille de la guerre de 1939 l\'opinion bretonne n\'a pas supportée le fait que les dirigeants du mouvement breton ont voulu s\'allier à l\'Allemagne je dis bien l\'Allemagne car dans leur ensemble les bretons comme d\'autres n\'avaient pas forcément conscience de la nature du nazisme.
Si l\'emsav était dans un premier temps resté neutre il aurait pu prendre clairement par la suite le camp anglo américain contre Vichy et là une grande majorité de la population aurait suivi seulement sur le plan humanitaire cela aurait été un désastre vu les répressions vichystes et allemandes
http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-4-page-71.htm
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Yann LeBleiz Le Dimanche 31 mars 2013 22:47
@Pierre Riou
Et vous dans tous cela, que faites-vous à part donner des bons points?
Je vais vous dire, le vrai problème c'est qu'il est plus facile d'avoir raison sans rien faire!
La Bretagne n'est pas née hier et ne disparaîtra pas demain! les choses bougent à leur façons, dommage que vous n'ayez pas les yeux pour le voir!
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Brezhoneger Hanoï Le Lundi 1 avril 2013 05:42
Les commentaires les plus pertinents sont dans l'ordre:
- "Parce qu’ils sont français" Kadog
- "Parce que les élections sont Françaises" Patrig Chevin
- "Parce que la multitude de partis groupusculaires ne leur parle pas" Louis Benoit Greffe
Tout est dit ici, pour faire cours et de manière synthétique.
Anecdote: Il y a bien eu une liste nous te ferrons Bretagne au dernière régionale, avec une liste en Loire Atlantique.
2 problèmes:
-Le titre un peu trop engagé mais avait le mérite d'afficher la couleur.
-Les militants bretons de ces fameux "groupuscules" en aucun cas ne voulaient voter pour eux en les taxants de fachos ou de partis de droite.
Résultat, les votes auraient pu être beaucoup plus significatifs si tous ces partis étaient rassemblés sous la même bannière.
Autre problème, tous ces groupes sont extrémistes et sans le savoir sont endoctrinés dans ce qu'ils combattent, la pensée communiste (à l'exception de quelques partis dans l'autre extrême tout aussi dangereux) et l'individualisme jaloux de son prochain qui est tout à fait Français.
Enfin, dès qu'il y a des élections, nous pouvons voir des partis breton s'allier aux partis de gauche. Taxer la Bretagne de terre de gauchos (car les gens de droite sont tout aussi socialistes que la gauche) sera une idée reçu démolit quand on verra des partis bretons d'entrepreneur réaliste émanant du peuple, pour le peuple et par le peuple (et peut être enfin supprimer ce terme gauche/droite hexagonalo-Jacobin).
Gant plijadur
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Pierre CAMARET Le Lundi 1 avril 2013 06:33
L'IDEE d'úne Bretagne plus independante , etait plus ancree avant 1939 . J'ai des livres , des revues de cette epoque , donc des passages soulignes par mon Pere ou mon Grand Pere ( il est mort en 1939 ).L'idee etait la .
Quand aux Nationalistes qui avaient rejoint l'idee allemande .... je pense qu'ils etaient impatients et avaient trop attendus . Ils ont vu la, une occasion . Mais ni les nazis , ni les gaullistes n'entendaient donner un credit a la Bretagne . Eux aussi profitaient d'une situation cree par la guerre .... mais n'auraient ( ou n'ont ) jamais paye les dividentes
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SPERED DIEUB Le Lundi 1 avril 2013 12:22
Mon premier commentaire n'a pas paru mais après tout c'est peut aussi bien ... j'ajouterais une chose qui me parait évidente et qui explique aussi les mauvais scores des partis bretons dix huit pour cent de l'opinion favorable à l'indépendance seulement lors des élections cette thématique n'est pas le principal centre d'intérêt pour environ 15% d'entre eux Alors la plupart donnent la priorités à leur tendance politique qui va de l'extrême droite à l'extrême gauche écolo ou votent suivant leurs intérêts personnels tout simplement , sans oublier tout le matraquage médiatique qu'ils subissent Autre explication il y a peut être proportionnellement plus de travailleurs bretons dans la fonction publique que ailleurs alors c'est facile de comprendre que ceux ci sont réticents par rapport à la sécurité de leurs statuts et de leurs acquis.. à porter leur voix sur des partis bretons dont certains ne trouve pas mieux à faire que de stigmatiser maladroitement en plus cette profession alors qu'une partie d'entre eux a également des sentiments bretons affirmés .Mais bon si maintenant on arrive à attraper ses mouches avec du vinaigre !!!!
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Ar Vran Le Lundi 1 avril 2013 23:36
Parce qu'on les a persuadés qu"ils étaient Français. Donc naturellement ils votent français. Ce n'est qu 'apres une longue démarche personnelle que certains s'aperćoivent de la supercherie: q'on peut très bien se définir comme Breton sans pour autant sombrer dans l'aliénation.
Or comme les partis bretons n'arrivent pas à se sortir de l'orniere culturelle et restent dans une posture de justification, leur audience parmi la population bretonne est insignifante. A votre avis pourquoi les partis "nationalistes" ecossais ou catalans ont le vent en poupe actuellement dans leurs propres pays ? Parce qu'ils sont passés du stade de la justification à l'action, c'est à dire dans tous les domaines de la vie humaine, que cela soit la culture ou l'identité mais surtout l'économie, le social , la communication.
On en est encore loin en Bretagne, mais attention cela ne veut pas dire que tout est joué pour la Bretagne. L'histoire nous reserve encore des surprises. A titre d'exemple il suffit de prendre en compte le marasme idéologique de la France et de son absence criante d'hommes politques visionnaires pour se dire que dans une Europe de plus en plus importante, de plus en plus de Bretons se poseront la question du pourquoi passer par la France alors qu'on pourrait le faire mieux nous même.
La roue tourne et elle finira par écraser la chimère jacobine...
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iffig cochevelou Le Mardi 2 avril 2013 10:08
à ar Vran
alors pourquoi ces mêmes partis nationalistes en Catalogne et Euskadi du nord (dans l'Etat français) font des scores guère plus importants que ceux des partis bretons ( ce que j'exposais dans mon précédent message)? Vos arguments sur les partis bretons ne tiennent pas la route
Par ailleurs j'en conclue que les sympathisants du mouvement breton n'ont vraiment pas envie que cela change car au lieu de pleurnicher sur la situation , comme le dit plus haut YannLebleiz, ils n'ont qu'a se prendre par la main et essayer d'étoffer ce qui existe : et surtout apporter leurs grandes compétences !
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eugène Le Tollec Le Mardi 2 avril 2013 10:28
Ar Vran
Encore une profonde vérité
Justification ..mais où est l'action.
J'ai toujours dit
Le passé a été ,mais n'est plus ,Le présent est, en émanation du passé ...et l'avenir ne veut ou ne semble pas vouloir se construire.
Où sont les synergies?
Sont-elles réunies?
ELT
J'ai hâte de voir les prochaines élections!
nOTA
AR VRAN
La roue tourne et elle finira par écraser la chimère jacobine...
Mais pour cela ,il faut qu'elle tourne partout en France (Normandie- Occitanie - Aquitaine - Basque -etc )
13 régions ou Provinces réactualisées - Une fédération.
Du régalien, de la subsidiarité.
Là je raisonne en Provincial et non en National,en Breton avec son frère Normand et son cousin Aquitain ,ses amis occitans et corses!
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Léon-Paul Creton Le Mardi 2 avril 2013 14:15
Si l'analyse de certains reconnait des avantages aux Alsaciens par adossement à l'Allemagne, l'analyse ne doit pas être si différente et devrait reconnaître les "bénéfices" que retirent les partis catalans et basques par leurs attaches ethniques territoriales, historiques et culturelles avec leurs frères, "en" Espagne.
Est-ce le cas pour la Bretagne? Là aussi et une fois de plus nous ne devons compter que sur nous-mêmes et "dépenser" plus de forces morales que ceux sus cités...
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Ar Vran Le Mercredi 3 avril 2013 08:20
@Léon Paul creton,
Pour la Bretagne, la proximité doit être la Grande- Bretagne, pays d\\\'où est originaire en grande partie notre culture et pour laquelle existent des affinités culturelles et économiques. Pour cela les bretons au lieu de se vautrer dans le tout francophone devraient serieusement s\\\'ouvrir à l\\\'anglais....
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Ar Vran Le Mercredi 3 avril 2013 08:32
@iIffig cochevelou et eugene le tollec
Si, si relisez ce que j'ai écrit. Par exemple en catalogne nord, les locaux ont été persuadés qu'ils sont français. Allez leur dire qu'ils sont catalans avant d'être français, vous risquez de ne pas trouver grand nombre de personnes, à part bien sûr ceux du milieu nationaliste, mais ces deniers ne représentent pas grand chose.
Pourquoi ? Parce que lâ encore les partis nationalistes sont restés dans la justification et ont ete ncapables d'être dans l'action, ou plutôt dans la proposition.
Mais là aussi cela va changer avec l'arrivée progressive d'un nouveau voisin, les catalans du nord vont apprendre progressivement à se detourner de Paris et ne plus avaler les somniferes jacobins...
C est le probleme de la France! Le cadre de l'etat-nation arrogant français est de moins en moins possible dans l'europe de maintenant, et de cela il fait s'en rejouir. Soit la France se reforme soit elle implose....
Echéance : 2019!
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eugène Le Tollec Le Mercredi 3 avril 2013 11:07
Léon-Paul Creton
Je m'évertue,depuis que j'ai approché le mouvement breton à leur dire
Vous n'aurez rien ,sans Union,sans une pesée supérieure bretonne à l'égale de la pensée "d'état" française.
Mais rien ne se fait.
Par extension ,cette pensée bretonne doit donner l'exemple aux autres nations premières de France, l'axe finale est de restructurer ce pays qui meurt!
Monsieur ,avons nous le courage de faire cette union sacrée et mettre au porte manteau les vélléités et vérités de chacun pour enfin retrouver la pensée d'un "état breton",dans un futur,certes incertain;Il y a tant de choses à faire avant cet ultime jalon.
Monsieur Creton,que représente une table ronde des partis bretons et associations du même jus?
Dans 20 ans ,on sera au même point.
Moi ,je milite "à fond" pour une unité "indigène";
Nous devons arrêter avec nos députés et sénateursdes partis nationaux( voir encore le paquet "aux affaires" de l'état centralisateur).
Est ce qu'à chaque fois ,il va falloir reconduire tous ces inepties?
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Katell Goant Le Jeudi 4 avril 2013 22:03
Tout ceci est le résultat d'un formatage long et puissant. Il ne faudrait pas oublier qu'au siècle dernier , l'école a fait un sacré travail de sape et demander à des petits enfants de nier leur langue maternelle au profit d'une langue salvatrice , le Français. Vous commencez par la langue , donc la mère et vous cassez un peuple.Quand on vous dit chaque jour que vous êtes un plouc si vous parlez cette langue , vous finissez par plier et vous ne voterez jamais plus autre chose que ce que propose votre bourreau, parce-qu'il a promis des lendemains qui chantent. On touche à l'émotionnel , ici . Alors voter Breton ? Faudrait-il qu'il y eut des partis sortis des querelles gauloises, car on en est encore là , aujourd'hui. Si l'on décide que l'on veut un vote breton , des décisions en Bretagne prises par des bretons , on se sert les coudes , on arrête les querelles et surtout on oeuvre collectivement pour récupérer notre territoire.
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Pierre CAMARET Le Vendredi 5 avril 2013 08:52
@katell Goant . Vous dites des verites .Des centaines(milliers) disent la meme chose ........... mais rien ne bouge depuis 50 ans .. alors ??????On continue le cirque ,pour encore longtemps.
A l'Elysee . Le President a son 1er Ministre : a l'Ouest rien de nouveau ???? Rien de nouveau Monsieur le President,les Bretons toujours divises .
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eugène Le Tollec Le Vendredi 5 avril 2013 10:31
Ar Vran
Oui,vous avez raison
Je reprends ce que vous dites
rrestructuration ou implosion... les deux mon général car nous ne pouvons pas continuer come ça et là ,je parle au niveau état français,ce pays part vers une révolution non sanglante,je pense que la courbe de vie du acobiisme a basculé et passe en phase descendante,c'est simplement ,maintenant ,une affaire d'imprégnation de la mentalité française (donc bretonne)..... un point me chiffonne encore ...avant le grand balayage,peut être que les français vont vouloir tâter du FN,le communisme n'existant plus qu'en force de paralysie.
Vous notez 2019... je tiens le pari.... 2019,c'est trop tôt, le français n'aura pas été jusqu'au fond du calice!
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Ar Vran Le Vendredi 5 avril 2013 16:35
@eugene le Tollec
Pourquoi 2019 ?
Tout simplement parce que c\'est 2 ans apres les prochaines presidentielles et que face a l\'incompetence du systeme Ump-ps (merci cahuzac, on en veut d\'autre comme cela.... ) le prochain president risque d\'être un fort en g.. qui va a cause de sa terrible incompetence et son ideologie bornee va casser la France...
En plus si vous mettez en parallele ce qui se passe dans la proche Europe, le modele jacobin ressemblera de plus en plus a l\'union sovietique a la veille de son implosion,
Comme je l \'ai deja ecrit : qui sera notre Edouard Chevarnaze breton ?
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eugène Le Tollec Le Vendredi 5 avril 2013 21:45
Ar Vran
OK,mais comme je le fais remarquer...la France n'a pas gouté du FN....pour clore l'expérimentation,je répète pour qu'il y ait changement ,il va falloir boire le calice jusqu'à la lie de l'état empirant et de l'Europe déclinant( ce que je dis est un bémol sur votre propos).
Pour moi ,la seule solution est faite à partir de deux principes :
Régalien
subsidiarité
dans un fédéralisme rejetant le centralisme actuel.
e pense que le mouvement breton doit axer sa doctrine dans cet axe avec la réunification puis dans la foulée ,on voit plus loin sur la ligne ...
Je dis aussi plus tard ,parce que ce peuple totalement asservi n'est pas encore capable de secouer le joug(200 ans de mainmise...disons plutôt 150 ans de centralisme "à outrance",pour que ce peuple rebiffe,il va lui falloir de la hargne,pour cela il faut 10 à 15 ans .... et les jacobins tiennent à leurs postes.
J'ai dit un jour ,nous n'élisons que ceux qui nous ressemblent( voir les belles brochettes "à l'état").
salutations
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SPERED DIEUB Le Vendredi 5 avril 2013 22:15
Ar vran je ne sais pas quel crédit qu\'il faut accorder au sondage concernant les équipements les plus nécessaires à la Bretagne??? mais le fait que la ligne TGV arrive en première position reflète bien un état pathologique d\'une partie de l\'opinion bretonne plus jacobine que le pouvoir jacobin, plus près de toi mon Dieu parisien tout vient de toi, que ferais je sans toi !! Voilà la conséquence perverse du génocide infligé à des générations jusqu\'aux années 1950, de part entre autres la répression scolaire la honte de leur identité leur a été inculquées dans le plus profond de leur âme ainsi qu\' un complexe d\'infériorité en temps que breton, elles ont rejetées cette culture , les éradicateurs sont parvenus à faire de leurs victimes les propres actrices de la destruction de leur identité ,l\'instrumentalisation des évènements de la seconde guerre mondiale a fortement contribué aussi a amplifier ces réflexes .Le mouvement breton en général n\'a jamais eu assez conscience de cette réalité dont a été victime avant la langue, l\'humain breton qu\'il était censé défendre ., Certains acteurs du renouveau linguistique en ayant méprisé la langue populaire n\'ont rien arrangé alors que à contrario en ayant fait participer le peuple au nécessaire travail d\'unification linguistique il lui aurait rendu son honneur ,un peu dans l\'esprit que font actuellement les radio locales bretonnantes de part les interview .Bien entendu cela a eu des conséquences politique qui sont une des explications au non vote breton
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Marcel Texier Le Samedi 6 avril 2013 09:17
Il y a une raison toute simple à l'absence de "vote breton", c'est que la très grande majorité des gens ignorent que les partis bretons existent ou ils en ont une perception marginale.
Si les partis bretons disposaient des mêmes moyens financiers, du même accès aux médias que les partis français, la situation changerait du tout au tout !
Une anecdote illustre parfaitement cette situation. Il y a un peu plus de deux ans, je me suis rendu à Saint-Brieuc pour assister au Congrès du Parti Breton. J'ai pris un taxi pour me rendre de la gare à l'hôtel où avait lieu le Congrès. Le chauffeur m'a demandé ce qui m'amenait dans cette bonne ville de Saint-Brieuc. J'ai répondu que je voulais participer au Congrès du Parti Breton. Stupeur ! Il s'est écrié: "ça existe, ça ?"
J'ai répondu: "Oui, il y a des Bretons qui pensent que les dossiers bretons seraient mieux défendus à Bruxelles s'ils l'étaient par des Bretons, que l'argent des Bretons serait mieux dépensé en Bretagne s'il n'était pas utilisé pour combler le déficit des transports parisiens ou dilapidé dans des projets pharaoniques comme le Grand Paris, bref que les Bretons s'en tireraient mieux s'ils s'occupaient eux-mêmes de leurs propres affaires !
Réaction du chauffeur: "C'est vrai que ça se défend !"
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eugène Le Tollec Le Samedi 6 avril 2013 11:12
J\'ai dit aussi
à un très bon ami \"au fait du Problème Breton\"
La bataille pour la langue
Soit ... mais elle est là ,subsiste et ne demande qu\'à reprendre des forces qui ne viendront qu\'une fois le combat de la réunification gagné
La Culture ,nous l\'avons ,le Patrimoine ,nous l\'avons.
L\'identité ,nous l\'avons.
Il faut donc \"attaquer l\'état\" par d\'autres arguments; l\'écnomie ,des binômes de synergie bretons ,autres que français.
Nous avions même parlé des basques ... des Irlandais!
D\'autres axes sont peut être à examiner!(sans violence).
evenons ds rebelles à cette République pourissante... La France tombe dans son trou et la Bretagne avec!
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Léon-Paul Creton Le Samedi 6 avril 2013 13:21
Je mets ce commentaire écrit en partie, depuis quelques temps…
Ce qui a été infligé aux Bretons jusqu’aux années 50 …et au delà, ne s’applique pas à tous ! Généraliser c’est mettre dans le même sac ceux qui ont fait quelques études (à qui il sera peu pardonné) et ceux pour qui l’aboutissement scolaire était le « certif d’étuc prim », dont je suis… sans aucune honte de ma part. Un des avantages d’une instruction limitée pour ceux qui possédaient des étincelles de l’intelligence primordiale, c’est de ne pas avoir été gâchés par cette I.A (Intelligence Artificielle) qu’est à partir d’un certain niveau l’INSTRUCTION D’ÉTAT qui a finit par supplanter le peu que d’autres possédaient, au point qu’ils s’imaginaient penser pour tous et bien penser, comme de bien entendu ! Ils ont confondu « les outils » et « l’½uvre » ! Pris les uns pour l’Autre. Les résultats sont là à l’échelle de la planète, les outils mènent la danse. Mais si nécessaires pour bâtir…
Le mouvement breton ? De quoi est-il composé ?
Au fond 18%, 33%, 60% quelle différence ? Cela peut-être rien ou beaucoup selon que chacun d’entre ces pourcents « agit » séparément, individuellement, isolément dans des directions divergentes … ou bien que l’action soit menée collectivement, avec un même but commun bien défini, et simplement. Voilà a mon avis déjà, un des « pourquoi » les Bretons ne votent pas breton.
Car, de plus nous sommes aujourd’hui toujours dans le même cas de figure qui est à peu près celui qui se succède à lui-même depuis la guerre de…40 et qui est toujours au fondement de ce qui fait que les Bretons ne votent pas breton!
Pourquoi ???
a) Parce que depuis 40, les hommes et femmes de Bretagne ont accepté la « culpabilité » _largement dispensée par l’état et ses revirginisations nécessaires_ d’avoir eu en son sein des hommes qui voyant une opportunité ont fait un choix politique, harsardeux parce que non réussi, que depuis toujours, pourtant que d’autres hommes ailleurs ont fait avant eux pour la libération de leurs pays ! Le Peuple Breton majoritairement a accepté de subir l’opprobre de ces étranges « vainqueurs de 40 », et courbé l’échine plutôt que de combattre ces affirmations, pour le moins de les discuter…Et de les assumer en responsable de lui-même !
b) Parce que lâchement _conséquence de petit (a)_ des individus, et partis ont fait le choix politique stérile, d’endosser les oripeaux idéologiques, principalement de gauche pour être acceptés dans le « concert » du débat politique hexagonal. Allégeance, tout comme celle que les vaincus à l’est par le « communisme ? » russe, ont faite au stalinisme de 45.
c) Parce que _conséquence de ptit(b) ces individus et partis non rien proposé de différent du prêt à penser parisien et s’y sont même largement associé.
Dans ces conditions le peuple culpabilisé à longueur de décennies et qui n’a pu s’en dégager par la dispersion/dilution de son identité bretonne et les conséquences de ptit(a), a préféré ne pas se démarquer, ni se faire remarquer et a voté, et vote, pour les produits politiques similaires des « vainqueurs de 40 », sans risques comme dirait quelqu’un.
Les Bretons ne respirent plus !!! Ce n’est pas en faisant « du bouche à oreille » que l’on peut ramener à la vie, quelqu’un qui se noie…
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