Publié le 4/05/22 8:15 -- mis à jour le 04/05/22 09:05
Sans qu’il soit besoin d’attendre le résultat des législatives , qui devrait logiquement conforter la macronie, certains enseignements peuvent d’ores et déjà être tirés de ces élections.
L’avenir ne va pas être facile pour tous ceux qui souhaitent l’émancipation de la Bretagne.
La macronie, qui défend les intérêts de la classe dominante et du système jacobin, restera un frein à toute évolution significative. Les élites se rejoignent dans la volonté d’éviter toute dérive à la catalane : « Apprenez la langue et l’histoire du pays aux enfants et vous verrez que dans vingt ans le peuple relèvera la tête ». Ils feront tout pour maintenir le statu quo mortifère.
Demandons-nous pour quelles raisons rien n’avance en Bretagne depuis si longtemps. Si nous sommes les plus mauvais sur le terrain de l’enseignement des langues que l’on dit « régionales », c’est par manque d’intelligence collective mais encore parce que nous sommes certainement les plus craints. Les enseignants de l’Education nationale font bloc autour du système dont ils sont les piliers.
Le mieux que l’on puisse attendre de la macronie, c’est le maintien des acquis. Mais encore nous faudra-t-il être méfiants car la circulaire prise pour limiter les effets de la décision du Conseil constitutionnel du 21 mai 2021 rejetant l’immersion est illégale et pourrait fort bien être rapportée. Fort d’une nouvelle légitimité, je vois mal ce qui pourrait dissuader le pouvoir de se résoudre à appliquer l’état de droit et refuser de prolonger la contractualisation des écoles Diwan avec le traitement des enseignants. Diwan ne s’en relèverait pas.
Je vois mal ce qui pourrait dissuader le pouvoir macroniste de réformer, en début de mandat, la carte judiciaire pour mettre un terme à mille ans d’unité judiciaire de la Bretagne. C’est dans leurs cartons.
Face à la macronie, nous avons l’opposition formée principalement des deux extrêmes, droite et gauche, réunis dans la volonté de faire disparaître le moindre fait identitaire breton. Et si l’un de ces extrêmes, par exemple sous la direction de Mélenchon, prenait le pouvoir, fort de l’union de la gauche, nous serions en crise ouverte. Ce pouvoir abusera d’autant plus de sa force en matière culturelle qu’il rencontrera l’échec sur le terrain économique. Nous n’aurons plus d’autre alternative que de résister ou de voir disparaître tout ce que nous avons construit. Il me semble que la sagesse commanderait alors de constituer un comité breton de vigilance susceptible de réunir toutes les forces bretonnes. Dans tous les cas, nous devrons rester sur nos gardes.
L’autre enseignement, c’est l’erreur fondamentale qui consista à faire exploser « oui la bretagne », amorce d’une plateforme bretonne susceptible de prendre un jour le pouvoir en Bretagne.
L’alliance avec les partis parisiens ne portera jamais de fruits, tant leur lecture est avant tout nationale. L’exemple de EELV qui rompt ses tièdes engagements décentralisateurs pour rejoindre le parti robespierriste LFI suffirait à nous vacciner à jamais. Mais nous le savions déjà. Pour ma part, je n’arrive pas à comprendre que des militants bretons convaincus adhèrent aux idées de Mélenchon ou se félicitent de l’accord LFI/EELV. Il y a là une contradiction flagrante d’engagement.
La prochaine législature risque d’être formée de députés parisiens parachutés chez nous, incapables de défendre les intérêts bretons faute de les connaître.
Nous ne devons rien attendre du PS qui porte sur ses épaules le poids de toutes les trahisons historiques. Il ne repose que sur le clientélisme et plus pour longtemps j’espère. Les rats quittent le navire en perdition. Les socialistes ne sont capables que de fausses promesses, comme ce vœu au soutien de l’autonomie de la Bretagne qui rejoindra tant d’autres déclarations aux oubliettes.
Rien n’avancera tant que nous persisterons à nous jeter en masse dans les bras du moins pire des partis parisiens tels les insectes vers la lumière. L’important n’est pas d’obtenir quelques élus au Conseil régional, mais d’en prendre la direction pour faire bouger enfin les lignes et marquer le retour de la Bretagne en ce siècle.
Ce manque d’ambition politique puise à la source de notre regard sur nous-mêmes, marqué par des décennies de déconsidération.
Après la résilience culturelle, le chemin de la résilience politique est ouvert. Il nous suffit de l’emprunter.
Yvon Ollivier
auteur
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Mais Yvon Ollivier, savez-vous combien des plus vieux d’entre nous cumulent « d’avenirs » pas faciles ? Et nous sommes maintenant au terme du dernier avenir, et un autre commence borné par la dernière élection présidentielle parisiano-française, et une guerre impensée, peut-être terrible, qui gronde à l’Est, et bientôt d’Est en Ouest peut-être. Il s’y ajoute les déliquescences de l’establishment jacobin rongé par beaucoup de déviances, miné et appelé à une forme de rénovation par les prétentions et préparations d’un nouvel ordre élaboré par des prétendants de tendance islamo-jacobine.
Pendant les « avenirs passés », des organisations bretonnes, des plateformes et des personnes se réclamant de la « militance bretonne » ont participé, de droite et de gauche, à l’émergence à cette nouvelle chimère qui se dessine et présage d’un amer nouvel avenir, qui serait sans doute pire pour BRETAGNE et Bretons, que ce que pire, nous vivons déjà! Et de pire en pire, que l’on expire le dernier soupir, n’aura plus rien, du pire !
Non seulement tous ces avenirs pas faciles, mais vides de toute raison de penser que celui qui suivra (et ceux qui suivront) sera meilleurs, si les prise de conscience et les changements nécessaires avec la prise de moyens ne restent toujours remis, et qu’à venir , venir , venir !
Y,Ollivier vous avez oublié Marine Le Pen dans votre article. Inexistante ? Serait-elle devenue un recours pour éviter l’Apocalypse qui se profilerait pour certains?
Ma foi, faute d’offre fortement sécurisante pour ce pays (France), nous nous sommes un peu habitués à l’insécurité et destruction culturelle et civilisationnelle, de plusieurs maux ce serait possiblement choisir le moindre!
Alyer Echo etc...: on voit bien de quel côté vous penchez. Commeny pouvez-vous prétendre défendre le peuple breton et militer en même temps pour l'extrème droite française bien plus dangeureuse que LFI ?
Toutes les régions et vieilles nations de cet hexagone subissent par contrecoup, les effets de ces dégradations d’une façon ou d’une autre, tant nous sommes aliénés et soumis aux gestions erratiques et négatives de tous vos hommes et femmes politiques aux compétences donc discutables, très !
Ces inconvénients qui nous sont infligés, nous donnent tous les droits de nous en plaindre!
Ainsi de discuter librement, de constater et d’émettre des désaccord profonds sur les choix politiques aberrants que ce système nous impose, pas seulement à nous Bretons, et dont les conséquences nous sont à beaucoup, inadmissibles Ce ne sera donc pas vous Damien Darras, qui viendrez nous donner quelques petites leçons dérisoires, ni insulter, et vouloir nous prêter des opinions fielleuses comme vous le faites dans votre commentaire à Penn Kaled.
En cela je pense que vous, vous avez beaucoup, énormément de clones en France, gardez-les, ne nous les prêtez pas ! Vos clowns !
Et si j’estimais que faire élire Marine Le Pen et Éric Zemmour pouvait servir les revendications bretonnes, eh bien je voterais pour eux ? Sans aucun état d’âme D.Darras!!! Vous pouvez vous le dire !
J’ai un profond mépris pour les meutes qui montrent les crocs, hurlent, éructent, vocifèrent crachent du haut en bas de l’état et de tout le système politique et populaire français, qui s’acharnent haineusement à répéter inlassablement, qu’ils ne sont pas RÉPUBLICAINS. Si cela est véritablement vrai, il faut le démontrer :
Alors osez donc demander, avec la même haine et de vos belles voix:
IL FAUT DISSOUDRE « LE RASSEMBLEMENT NATIONAL ET RECONQUÊTE » !!! BANNISSEZ –LES!!!
Osez donc réclamer cette dissolution, D.Darras vous et vos amis, que l’on voit un peu comment ça se passerait. Qu’on en finisse. Mais ils vous sont nécessaires. Et puis je pense que vous n’êtes pas assez courageux pour aller jusqu’au bout ! Ils vous faudra trouver autre chose pour ostraciser, que des Q.I d’huîtres !
Nous ne voyons au contraire que de l'eau tiède et des modérés qui se couchent devant une soupe, un strapontin, une indemnité locale, ou un poing sur la table jacobin. L'extrêmisme, c'est mal, sauf que nous vénérons quand même les violences "éxotiques" sauce IRA et Sinn Fein.
Regardez le résultat de 70 ans de modération en région nantaise. Jamais eu la moindre action d'envergure ou violence dans ce coin là, les Pays de la Loire quoiqu'on en dise y sont passés comme une lettre à la poste. Il faut leur envoyer des drapeaux pour qu'ils s'en souviennent encore un peu. Avec le château quasi étiqueté Val-de-Loire avec des fleurs de Lys apposées dessus.
Je partage grandement votre analyse même si, à mes yeux, les personnes importent plus que les étiquettes de gauche ou de droite.
Cela fait 60 ans que L' UBD, le plus vieux parti de France :
- S'incline au profit des centralisateurs de gauche ;
- Parle de solidarité et utilise la question Bretonne pour obtenir quelques postes ;
- Est incapable de faire son aggiornamento ;
- Reste abonné à 2% sans M. Troadec .
Quel intérêt pour les Bretonnes et les Bretons ? Aucun.
Le plus cocasse à mes yeux est le fait que le groupe ALVAN et AHEZ véhicule, plébiscite et promeut notre culture en 3 minutes 30 mieux que l'UDB en plus d'un demi-siècle. Le groupe a refusé de chanter en Français, ce qui est courageux face à l'idéologie jacobine.
@ Penn Kaled,
Soyez certain qu'en France, entre Mélenchon et le Pen au 2ème tour, l'extrême droite l'emportera d'autant plus du fait de l'agrandissement de la famille LE PEN/ZEMOUR/MARÉCHAL.
- Le culte du chef est un des dénominateurs commun des extrêmes
- Le centralisme d'état est un élément moteur à ce crétinisme idéologique teinté d'individualisme malsain (partagé d'ailleurs part un bon nombre de politicards).
Il vaut mieux en rire et faire preuve de patience effectivement car le temps long joue indubitablement en notre faveur, quelque soit les soubresauts et les hoquets de la France.
Lorsque des politiciens se revendiquent fédéralistes, ils ne font rien d'autre que de la manipulation intellectuelle en jouant sur le jeu : idées de droite ou idée de gauche. En effet, nul ne peut se qualifier "fédéraliste" dès lors qu'il évolue fièrement dans un système hyper-centralisateur.
L'UDB se dit fédéraliste. il rend service aux conservateurs de gauche et de droite -pour des bénéfices individuels de court termes- sur le dos de ceux qui vivent en Bretagne et des fédéralistes....
Une chance pour les fédéralistes en général, ce vieux parti à enfin trouvé son équivalent à droite, pas fédéraliste non plus d'ailleurs, le bien-nommé Alliance souverainiste bretonne.
Cela fait des vacances aux Breizh Europa et Afb-Ekb.
Nos écolos-bobos, orientés plus à gauche, sont prêts à s'allier avec des pro-nucléaires au niveau national ou accepter de couper des arbres dans le centre ville pour quelques postes (à Rennes). Il a tout de même fallu l'intervention de la Justice qui l'a interdit : motif : décision non fondée. Concernant le métro à Rennes, il y eu débat pour un tramway. Motif du choix du métro : rues trop étroites. Sauf que par le passé, il y avait des tramways à Rennes, et ce jusqu'en 1952 ! Résultat : fissures d'immeubles, insécurité de la population dans ces espaces, pollution. Deux milliards, c'est un peu cher pour tout ce monoxyde de carbone supplémentaire produit depuis des années, non ? Un peu cher aussi pour certains habitants de Rennes Métropole : Bécherel, St-Sulpice la Forêt...
(voir le site)
Sauf erreur de ma part vous défendez la gauche par idéologie. Je dis par idéologie parceque vous ne la critiquez pas en fait. Libre à vous.Mais du coup vous la défendez très très mal. En fait, ce n'est pas le but de l'égalité qui peut être reproché selon moi à la gauche mais bien plus son idéologie des races... Ben oui, en 1900, la troisième république en France est entre autre : autoritaire, jacobine et colonisatrice...ce sont des républicains de gauche. Et cette colonistation est justifiée par elle dans l'héritage du racisme scientifique qui précède la troisième république; on trouve ici toute la fragilité de la pensée bretonne qui s'est raliée à la république Française juste avant la première guerre mondiale sur cette assise tristement raciste. L'inconcience bretonne ou la naïveté Bretonne; l'UDBme semble avoir beaucoup de mal à se sortir de cette skizophrénie...Le prix à payer est très cher pour le Bretons: sortir de la pauvreté mais aussi anihiler leur identité.... Reconstruire les choses aujourd' hui passe par d'autres schémas de pensée.
En ce qui concerne la droite, elle n'était, à priori, pas colonisatrice à ce moment là: le vote pour un apport financier à la colonisation du Tonkin n'a pas obtenu beaucoup de voix des députés de droites à ce moment là; cependant il est probable qu'elle en a tiré des bénéfices. De toute façon droite et gauche française sont les mamelles du jacobinisme : pas question d'offrir un autre pis à la population.
Si l'on souhaite : Faire cesser l'actuelle grave confusion entre État et gouvernement ; Assurer la stabilité du gouvernement soutenu par une Majorité parlementaire représentative de la réalité du pays ; Rendre inutiles les Extrêmes des deux bords en imposant que le débat politique, le choix des projets et programmes, des candidats ait lieu dans les partis et non plus dans des coteries et autres écuries présidentielles ; Etablir un véritable système parlementaire bicaméral représentant le peuple souverain sur son Territoire ; Faire cesser la suprématie de l'Exécutif (et de la fonction publique) sur le Législatif et même le Judiciaire ; Appliquer réellement la Constitution : elle stipule que "Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation" ; Mais absolument tout et le reste se décident à l'Élysée ; ... Alors, quelques réformes simples, rapides, lisibles pour le grand public, modernes et peu coûteuses sont indispensables et attendues :
- Rétablir le régime parlementaire qui est indépassable (sauf à instituer un régime présidentiel dans une fédération) ;
- Supprimer l'élection du Pt au suffrage universel direct et élire pour sept ans non renouvelables un Pt de la république non exécutif en Congrès à Versailles parmi les parlementaires ou anciens parlementaires (Ainsi, on en fini avec la pantalonnade des 500 signatures ! ) de moins de soixante-dix ans ;
- Établir le système majoritaire à un seul tour pour les élections législatives en assurant à la fois : l'union de la Gauche, l'union de la Droite et l'alternance ; Et renforcer les incompatibilités (tel Conseiller d'État ne pouvant plus devenir parlementaire, tel fonctionnaire d'État non plus )
- Confier à la Justice le découpage des circonscriptions électorales ;
- Réduire drastiquement le pouvoir des lobbies auprès des décideurs publics ;
- Nommer au Conseil Constitutionnel un nombre significatif de hauts professionnels du Droit ;
- Élire le Sénat au suffrage universel direct dans chaque région (la Bretagne étant préalablement réunifiée), sinon le transformer en une sorte de Bundesrat après une vaste réforme des collectivités locales (fusion des départements et régions ; redéfinition des compétences, pouvoirs et de la fiscalité) ; C-a-d : Créer d'un véritable pouvoir régional selon les divers modèles de nos voisins ;
- Décider que la Justice n'est plus une autorité mais un pouvoir égal aux deux autres dans la Constitution ;
- Appliquer de manière générale le principe de subsidiarité, soit : ne faire intervenir un pouvoir supérieur préalablement défini que si et seulement si le pouvoir le plus près du problème à résoudre le demande et n'y est pas parvenu avec ses moyens légaux ;
AV