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Oxygéner le sang !
- Chronique -
Hemarina doit pouvoir tester sa solution oxygénante sur les malades du Covid-19. Il s'agit de sauver des vies !
Le 9 avril, l'Agence du médicament (ANSM) a décidé de suspendre le feu vert qu'elle avait donné pour une procédure d'évaluation sur des malades atteints par le covid-19 d'une solution d'oxygénation du sang proposée par l'entreprise bretonne Hemarina
Par Philippe Argouarch pour ABP le 13/04/20 13:29

Le 9 avril, l' Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a soudainement décidé de suspendre le feu vert qu'elle avait donné pour une procédure d'évaluation sur des malades atteints par le covid-19 d'une solution d'oxygénation du sang proposée par l'entreprise bretonne Hemarina . Ceci sur sur la base d'une lettre anonyme sans fondement.

La biodiversité au secours de la santé humaine

Hemarina est une société basée à Morlaix spécialisée dans la fabrication de substituts et d'additifs sanguins à partir du ver marin arénicole. Ce fleuron de la biologie marine bretonne a été fondé en 2007 par Franck Zal. Docteur et chercheur en biologie marine, Franck Zal a étudié pendant 15 ans les pigments respiratoires des invertébrés colonisant des milieux extrêmes avant de se spécialiser dans le domaine de l’hémoglobine des invertébrés marins et leur transport d’oxygène. Il a travaillé au CNRS et à la Station biologique de Roscoff.

La solution, destinée à des patients affectés par le Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), est produite à partir de l'hémoglobine de l'arénicole. Mesurant entre 10 et 15 cm, ce ver marin, surtout connu pour ses petits tortillons visibles que l'on voit à marée basse sur les plages bretonnes et sur tout le littoral européen, a un sang aux propriétés extraordinaires.

Si l'hémoglobine a pour rôle de transporter l'oxygène dans le corps, celle de l'arénicole est capable d'acheminer 40 fois plus d'oxygène que l'hémoglobine humaine. Contrairement à cette dernière, enfermée dans des globules rouges, celle de l'arénicole est extra-cellulaire et peut potentiellement venir compléter le sang humain. Hemarina manufacture déjà plusieurs produits d'oxygénation comme les pansements oxygénants, des solutions pour les greffes et oui des produits pour l'oxygénation du sang humain.

Une décision infondée

L'ANSM a pris connaissance de tests négatifs effectués sur des porcs en 2011, il y a près de 10 ans, mais Franck Zal a précisé, depuis, que ces tests ne concernaient pas le même produit ! Franck Zal a précisé qu'à l'époque «C’était vraiment les premiers tests. Aujourd’hui c’est une molécule qui est complètement purifiée dans des conditions pharmaceutiques. » De plus, Il se trouve que les porcs ont des macrophages (agents du système immunitaire) qui réagissent à tout type de nanoparticules. Le chien n’a pas ce mécanisme et Hemarina a refait les tests chez le chien sans aucun souci. Il n’y a pas non plus ce type de macrophages chez l’humain a découvert Hemarina.

Une boule puante a été envoyée pour essayer de nous décrédibiliser__Franck Zal faisant référence à la lettre anonyme envoyée à l'ANSM

Le Covid-19 s'en prend à l'hémoglobine et non pas aux poumons directement

Des études chinoises , dont on a pris connaissance il y a seulement quelques jours, montrent que le covid-19 n'attaque pas les poumons mais l'hémoglobine du sang présente dans les globules rouges. Les malades n'ont plus assez d'oxygène d'où le passage sous un respirateur artificiel. Les chercheurs chinois ont découvert que les personnes décédées du covid-19 avaient presque tous une haute dose de ferritine dans le sang. La ferritine est une protéine qui élimine l'excès de fer dans l'organisme. Le virus substituerait son ARN dans les globules rouges en éliminant le fer qui s'y trouve. Le fer sert à transporter l'oxygène collecté dans les poumons. Si c'est vrai, une transfusion sanguine serait plus efficace qu'un respirateur artificiel mais a-t-on assez de sang ? On en doute. La transfusion d'hémoglobine de ver arénicole, mise au point par Hemarina pourrait, si les tests sont repris et s'avèrent positifs, sauver des milliers de malades.

L'étude chinoise remet en question la compréhension de la détresse respiratoire due au Covid-19 et même certains soins. Cette étude confirme que les recherches et essais de Franck Zal vont dans la bonne direction. Sa solution basée sur l'hémoglobine de l'arénicole peut très bien réussir à sauver des malades en phase terminale ! Voir cet article pour plus d'informations sur l'étude chinoise

Cet article a fait l'objet de 1008 lectures.
logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 3 commentaires
Naon-e-dad Le Lundi 13 avril 2020 15:01
Il a été amplement fait écho ces dernières semaines sur les grands médias des avantages attendus du ver arénicole (on a même eu l'impression parfois que cela permettait aux Méditerranéens - sans doute supposés ignorants? - de découvrir des concepts tels que la marée et l'estran, selon la teneur des commentaires journalistiques, si! si!).
Si l'information de cet article est exacte - on a peine à le croire! - alors cela montre que la vénalité continue ses basses-oeuvres et ravages, en plein coeur de l'ouragan COVID-19.
Le fric, le fric, l'ancien monde d'abord, encore et toujours. Ce gouvernement, ses officines, ses communicants n'en finissent plus de se décrédibiliser. Entre cafouillage, amateurisme, gabegie, incompétence, etc... on ne sait plus comment classer ce vocabulaire. Certes, la situation n'est pas facile, mais les aspects soviétiques de notre République - hélas pour elle, et plus encore pour nous - n'ont pas besoin que s'y rajoutent des compétitions d'intérêts , et des tiraillements à hue et à dia qui n'expriment que les egos des uns et des autres.
Nous ne sommes pas en guerre, à la rigueur dans une situation d'urgence et d'action analogue aux situations guerrières. Il manque un grand coordinateur disait un ancien responsable de haut rang hier, estimant que seul un personnage doté de l'autorité et du savoir-faire d'un militaire (un général, donc) pourrait et devrait assurer la vision globale exigible dans cette phase de la lutte contre l'épidémie.
Ce n'est pas le moment de rejouer Waterloo, quand bien même il s'agit d'épidémie. N'eo ket poent c'hoari Waterloo adarre, ha pa vefe war zachenn ur c'hleñved-red!
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Jacques Le Lundi 13 avril 2020 18:03
D'expérience, je sais que sacrifier des petites entreprises ne posent aucun problème à l’oligarchie française qui ne croit que dans la puissance des entreprises internationales...
Jo le Bihan (Locarn) aurait certainement des éléments à apporter pour développer...
Une entreprise de petite taille ne peut se développer que si elle sait se montrer indépendante de la capacité de nuisance des grandes groupes et de leur soutien étatique.
Or la Bretagne est une terre de petites entreprises innovantes, comme jadis nous étions expert en cabotage et non en gros vaisseaux...
Or les petites entreprises ont souvent autant besoin d'un ''faire savoir'' de niveau international tout comme les grands groupes... Justement à l'image de ce qu'était le cabotage breton qui était une activité très majoritairement internationale dont le financement (capital) et la gestion (moyen matériel, humain, stratégie) provenait de Bretagne....
Il y a là un axe de réflexion pour le Mouvement Breton d'autant que cela aurait le bénéfice de trancher avec l'approche Républicaine.
Malheureusement, le Mouvement Breton en virant vers le progressisme (dans les années 70-80) s'est aussi coupé du monde économique.... et je ne suis pas sûr que ''Produit en Bretagne'' très orienté sur la très stéréotypée agro-alimentaire dispose de l'approche pour répondre aux starts-up bretonne hi-tech des domaines : bio-tech, numérique, photonique...
Sachant que les Bretons eux-mêmes ne connaissent de leur économie que les stéréotypes issus de la vision Parisienne : cochons, petits pois, beurre salé... et menhirs arrosés...
Malheureusement, c'est également cette image stéréotypée qui plait au Mouvement Breton progressistes, bien plus que celle de techniciens/ingénieurs de compétence internationale avec des éprouvettes ou des ordinateurs...
Pour rappel : la 1ère entreprise privée et hi-tech de Bretagne est Ubi-soft... Groupe breton internationalement connu dont l'identité bretonne est tout aussi largement ignorée (même en Bretagne) et dont seulement 1/6ème des emplois sont localisés en Bretagne faute d'une politique université/start-up/grand-groupe totalement absente en Bretagne alors qu'elle est la base du développement hi-tech partout ailleurs dans le monde...
Du fait, le Mouvement Breton est à des années lumières d'être en capacité d'apporter le moindre soutien pour des entreprises comme HEMARINA... C'est dire si le chemin vers une Bretagne prospère et responsable est encore long...
Cet article est un bon point de départ...
Espérons que l'état d'esprit des militants bretons suivra...!
Il le faut...
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P. Argouarch Le Lundi 13 avril 2020 19:21
@ a Galon : Bien reçu votre commentaire, mais vu les accusations et comme je ne veux pas être poursuivi en justice, je suis obligé de vérifier vos chiffres. Malheureusement, je n'ai pas réussi à reproduire les résultats de vos recherches...Il aurait été plus adéquat de mettre le lien des résultats de la recherche plutôt que le lien vers ce site
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