Bart de Vewer, le maire d'Anvers et dirigeant de la N-VA (la Nouvelle Alliance Flamande, un parti droite libérale indépendantiste (voir le site) ) l'a dit en termes à peine voilés : Son ami Carles Puigdemont est le bienvenu en Belgique et il fera tout pour l'aider. "Mais nous n'allons laisser tomber aucun ami. Je ne tourne jamais le dos aux amis, même s'ils ont des problèmes", a-t-il ajouté. Bart de Vewer parle le catalan, en plus du basque, du français et du flamand. A noter que le président de l'assemblée nationale belge Siegfried Bracke est aussi de la N-VA (le premier parti belge en fait).
Le ministre de l'Immigration Théo Francken, aussi de la N-VA flamand a, quant à lui, déclaré, que Puigdemont pouvait demander l'asile politique à la Belgique. Le Premier ministre belge, Charles Michel, joue les diplomates pour le moment mais il sait très bien qu'il ne peut pas livrer Puigdemont à Madrid sans provoquer une crise majeure à Bruxelles car le départ des Flamands de son gouvernement d'union entraînerait à nouveau le vide, l'absence d'un gouvernement, ce qu'a déjà connu la Belgique tant il est difficile de faire vivre ensemble des gens qui n'ont rien en commun si ce n'est une partie de leur histoire.
Pendant ce temps on apprend que le Parquet de Bruxelles a reçu la patate chaude, les cinq mandats d'arrêts européens (MAE) adressés par l'Espagne aux autorités judiciaires belges. Si Madrid avait voulu torpiller le gouvernement belge, il n'aurait pas pu faire mieux. Certes, la justice belge est indépendante mais c'est le politique qui aura le dernier mot.
Philippe Argouarch