Breizh Europa assure de son soutien les salariés bretons de la Seita à Carquefou, face à la casse sociale qu'engage le groupe Imperial Tobacco. Alors même que le groupe affichait un bénéfice net d'un milliard d'euros en 2013, il n'hésite pas un an plus tard, dans sa logique financière et boursière, à licencier 1 180 salariés en France dont 327 à Carquefou. C'est-à-dire à écarter les personnes qui sont à l'origine du succès de l'entreprise !
Mercredi 15 octobre, les organisations syndicales sont reçues à Paris au Ministère du travail et de l'emploi afin que des solutions alternatives à la fermeture du site soient trouvées. Breizh Europa souhaite ardemment que le ministre du Travail convainque rapidement le groupe Imperial Tobacco d'engager de nouvelles négociations. Mais il convient de souligner que dans un pays décentralisé, avec de réels pouvoirs dévolus aux régions, les marges de manoeuvre face à ce type de situations auraient été plus grandes.
En effet, dans un cadre fédéral, les sièges sociaux des grandes entreprises sont également décentralisés, tel qu'en Allemagne par exemple, et il est ainsi plus facile pour des élus locaux, plus puissants, d'agir en rencontrant les décideurs sur le les lieux mêmes du bassin d'emploi.
En France, il faut s'en tenir à de sempiternelles réunions « parisiennes » , qui font souvent peu de cas des intérêts excentrés, tels ceux des travailleurs bretons. Quand comprendra-t-on en France qu'une des clés de la bonne santé économique allemande réside dans son système fédéral ?
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa