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L'ambivalence du tourisme fluvial d'activités « sur » l'eau et « au bord » de l'eau, ne peut être que catalysatrice d'une dynamique économique touristique en Bretagne intérieure. La spécificité de nos canaux, nord/sud (Manche-Océan) et est/ouest (canal de Nantes à Brest et Blavet) aboutissant ou s'ouvrant sur cinq portes littorales (Saint-Malo, Brest, Arzal, Lorient et Nantes via Saint-Nazaire) nous permettra de construire au cœur de territoires aussi bien urbains que ruraux, des entités touristiques grâce au riche patrimoine historique, architectural (cités de caractère), paysager, environnemental traversé par ces chemins d'eau véritable « corridor biologique ». Les canaux seront aussi bien un lien qu'un trait d'union entre les territoires. L'objectif serait pour notre patrimoine fluvial de défier ce double enjeu dans ses deux dimensions de: - valeur d'existence : réhabilitation, aménagements, infrastructures - valeur d'usage : développement économique, touristique, culturel, promotion.
La filière touristique fluviale devrait être dotée à l'échelle régionale d'un schéma de développement spécifique et de projets identifiés où la culture de la navigation fluviale de plaisance ne doit rien laisser à l'approximation : ports, haltes et bases nautiques dignes de ce nom et encadrés par l'Agenda21 car nous sommes dans le domaine sensible d'un gestion de la ressource en eau à préserver et d'une qualité de l'eau à reconquérir en permanence ! Ajouter à tout cela des aires d'accueil, des animations, le patrimoine à découvrir sur l'aire de ces sites et la promotion dont les publications de cet article en sont les moyens de communication…
Autant la maritimité reste une image rémanente qui identifie la Bretagne et son littoral, il nous faut par le fluviomaritime tracer d'autres accès (modes d'accessiblité diversifiés) majeurs pour à la Bretagne intérieure que nous offrent les « portes d'entrées » des estuaires de la Rance, de l'Aulne, du Blavet, de la Vilaine, de la Loire (Saint-Malo, Brest, Lorient, Arzal, Nantes), chercher à définir une Bretagne intérieure à travers ses paysages et son environnement modelés par les canaux comme lieu de destination où le tourisme fluvial comme le soulignent de nombreuses études sur les canaux en France et en Europe, avec ce concept « à vivre » et « à être » dans la nature. Dans ce cas le tourisme fluvial n'est pas à considérer comme un « mode de vie » (la navigation) mais comme un « mode de vacances » avec ses multiples diversifications sur les bords des chemins de halage.
Cette déclinaison, pour qu'elle devienne une véritable destination touristique régionale, obligerait, comme cela a été fait d'une façon pertinente pour les canaux d'Aquitaine, à passer de la notion de « biefs aquatiques» qui définissent nominativement nos canaux à la notion de « biefs touristiques » épousant une combinaison de l'ensemble des bassins de navigation des pays touristiques traversés.
Notre premier grand bief touristique est tout tracé. Il s'agit de celui de Port Launay à Pontivy.
Châteaulin en détient la clé d'entrée et la première serrure et à travers les études envisagées et en cours la communauté de communes se trouve aux avants gardes de cet avenir du tourisme fluvial !
Pour qu'il soit « rentable » économiquement il nous faudra ouvrir les verrous de Glomel et celui du franchissement de Guerlédan ! En terme de faisabilité technique les études ont été faites ; reste par la volonté politique à les réactualiser pour pouvoir les mettre en œuvre pour une navigation ininterrompue entre Brest et Pontivy ! Le Finistère ayant déjà jalonné une grande partie de la voie d'eau
A la manière de Saint-Exupéry, l'avenir notre tourisme fluvial « il ne nous est pas demandé de le prévoir mais de le permettre »…Redisons le c'est une question de volonté politique prospectiviste, la seule qui peut nous faire passer des futurs possibles aux futurs probables…