Le 6 février 2015, l'Assemblée de Corse a reçu Marylise Lebranchu et Bernard Cazeneuve venus expliquer les positions du gouvernement sur les sujets mis sur la table
Le 6 février 2015, l'Assemblée de Corse a reçu Marylise Lebranchu et Bernard Cazeneuve venus expliquer les positions du gouvernement sur les sujets mis sur la table par la Collectivité Territoriale de la Corse. Un projet avait été adopté le 12 décembre dernier par 42 voix sur 51 par l'Assemblée de Corse pour fusionner les Conseils départementaux et l'Assemblée de Corse.
Le matin c'est Madame Lebranchu qui a annoncé la création prochaine d'une « Collectivité unique de la Corse » impliquant la suppression des deux départements. Cette disposition sera introduite dans le cadre du projet de loi en débat actuellement à l' Assemblée Nationale et au Sénat. Les ministres se déclarent prêt à discuter avec les élus corses sur les modalités de cette « grande réforme institutionnelle » et sur les compétences et rencontreront les élus dans ce but avant la fin du mois d'avril.
Par contre, même s'il est déclaré que le gouvernement sera à l'écoute des élus sur tous les sujets, ils se sont déclarés défavorables à d'autres mesures réclamées et votées par les élus concernant par exemple le statut de résident, l'inscription de la Corse dans la constitution ou la co-officialité de la langue, « non envisageable au regard de nos principes républicains... » Pourtant le gouvernement déclare partager « votre objectif » concernant « le développement effectif du bilinguisme ». « Le gouvernement est prêt à étudier plusieurs dispositifs pour favoriser l'apprentissage du corse tout au long du parcours scolaire et universitaire. » est-il affirmé...
Par ailleurs « il va mettre en ½uvre le processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires... » affirment-ils encore !
Ce même jour, l'après-midi, c'est le ministre de l'Intérieur de la République (pas celui de l'Education... comme c'est curieux...) qui a inauguré un centre d'immersion linguistique à Bastelica, financé en partie par l'État en collaboration avec l'académie de Corse et la Collectivité Territoriale de la Corse (CTC), dont le but est « de permettre aux élèves de bénéficier d'une utilisation de la langue selon la méthode de l'immersion linguistique. » Remarquons que les 39 articles que la France ratifierait éventuellement ne permettent pas l'immersion.
Les élus des divers groupes de la CTC ont exprimé leurs opinions. Satisfaction unanime sur cette première mesure, puis observations sur les autres sujets qui resteraient sur la table de négociation pour les uns (PS et UMP) et regrets des nationalistes du surplace qui continue sur ces autres sujets.
Yannig Baron
Commentaires (10)
Aucun Corse ne leur a expliqué que les "principes républicains" en question sont des principes impérialistes et génocidaires ?
Ce groupe "autonomiste" lance à tous ( des séparatistes aux partis traditionnels de progrès) un appel à la mobilisation et à ne pas céder aux positions tactiques de fin de mandature."
Yannig BARON
En Bretagne, la question de l'officialisation des langues n'est même pas sur le tapis, personne n'en parle.
On a beaucoup parlé de réunification, les Corses n'avaient pas se problème. On n'a rien obtenu ni sur la réunification, ni sur autre chose, puisqu'aucun mouvement fort ne semble capable de porter les revendications sur la place publique.
Évidemment, le breton est quasiment mort...
Dans les sondages de notoriété chez les français, c'est récurrent, les bretons sont en tête et les corses au fond.
La langue corse se porte de mieux en mieux, 10% le parlent à la maison et 25% se débrouillent à l'oral.
2 anecdotes :
a) Un flamand retraité de la marine marchande, m'a raconté qu'il avait été frappé par le nationalisme français des bretons dans la marine.
b) Un jour un inspecteur des impôts de Nantes m'a fait une diatribe sur la Corse. Son souhait : les virer de la République.
Un petit peu de finance - une source fiable :
http://www.assemblee-nationale.fr/11/dossiers/corse/corse202.asp
En pratique si l'état saisit un bien immobilier, elle ne va pas le garder, il y aura une vente publique et un acheteur devra se dévoiler ... et y habiter ... sic.
Les Corses ont compris qu'on voulait les garder dans la République, alors en retour ils font monter la facture et dans la solidarité.
Retour en Bretagne.
Nous avons les plus belles manifestations de France et le lundi matin ça travaille pour le plus grand bonheur de Bercy et la balance des paiements.
La Bretagne est en tête des classements scolaires.
La Bretagne fait de l'agroalimentaire de masse avec une main d'oeuvre peu payée.
Moralité : tant que vous jouerez les gentils premiers de la classe en France vous n'aurez rien.
La dernière enquête de 2012 montrait que 1/4 des Corses la parlait. 26% des 18/24 ans étaient capables de s'exprimer à l'oral. 20% des habitants avaient lu un livre en corse. 10% la parlait en famille mais la transmission familiale n'était que de 3%.
Dans l'enseignement Tous les élèves l'apprennent. 30 % des élèves sont en bilingue dans le primaire 15% des collégiens aussi. Mais il est prévu qu'en 2020 dans le primaire 20% soient en immersion 50% en bilingue et 30% avec 3 heures. Dans le secondaire que 35 % soient en bilingue et 100% en Langue et culture corse. En lycée 20% en bilingue et 70 % en LCC.
Et que tout le monde soit en bilingue vers 2030/40.
Yannig BARON
Pourquoi ce qui est possible en Corse n'est pas possible en Bretagne ? Il y a une Assemblée de Corse (il y en a déjà une, il n'ont ps besoin de la créer, juste supprimer les départements), qui décide d'une politique linguistique.
On a censément un Conseil Régional qui a censément une politique linguistique, lui aussi, avec même un Office de la langue bretonne.
On a même un député, Paul Molac, qui s'active sur le sujet, autant que faire se peut.
Pourtant on semble à des années-lumières de la Corse.
Je suppose que c'est parce qu'au Conseil Régional et encore moins dans les Départements, il n'y a de réelle volonté d'avancer sur la question, et qu'ils sont très contents de la situation.
Et que le "mouvement" breton n'a aucun poids, ou quasi aucun.
On peut même ajouter que le " Mouvement" breton, culturel et politique se satisfait de la situation...C'est consternant...
Si vous voulez en savoir plus sur la réalité et ce qu'il faudrait faire pour en sortir, lisez "Tan Ba 'n ti-2". Suffit de cliquer sur "Langues" en page une de l' ABP pour trouver les références.
Yannig Baron
Comme dit ( parait il un proverbe arabe) on ne peut obliger un Chameau a boire , si , il n'a pas soif .
Les Bretons , ils sont contents comme cela ... de temps en temps , on va taper sur les CRS , qui eux aussi , nous tapent dessus .
Quelle est belle la vie .
Merci