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La lettre
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- Dépêche -
Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne, demande la généralisation des réformes envisagées pour la Corse
Loïg Chesnais-Girard propose la révision de l'article 73 de la Constitution "qui proposerait que les collectivités puissent s'organiser et proposer des organisations propres au regard de leur situation caractéristique et de leurs contraintes particulières"
Par La rédaction pour ABP le 13/03/24 8:54

Dans une interview accordée à France-Info, le président de la région Bretagne a déclaré «il faut que la décentralisation qui est inscrite dans la Constitution fasse un pas supplémentaire. Nous sommes dans une période où notre pays est dans un moment où il s'inquiète pour son avenir. Beaucoup se désespèrent de la politique. On présente le nationalisme comme la seule nouvelle solution.»

Loïg Chesnais-Girard propose la révision de l'article 73 de la Constitution « qui proposerait que les collectivités puissent s'organiser et proposer des organisations propres au regard de leur situation caractéristique et de leurs contraintes particulières. » Pour lui il faut «reconnaître la diversité des territoires dans un cadre commun. » LCG a écrit au président du Sénat et au ministre de l'Intérieur demandant plus d'autonomie pour les régions à la suite d'un voeu sur l'autonomie formulé par l'ensemble du Conseil régional à l'exception du RN. Il avait déjà émis cette requête à l'ex-Première ministre Elisabeth Borne. ( voir notre article )

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Vos 12 commentaires
Alain Muzellec Le Jeudi 14 mars 2024 08:46
Bravo pour la Corse, mais la Bretagne fait elle peur à qui que ce soit. Les bretons croient ils pouvoir oser demander quelque chose qui génerait quelqu'un? Ont ils une conception du rapport de force, ou ont ils gardés l'habitude de s'excuser d'exister?
(5)  Envoyer un mail à Alain Muzellec
De Kristof Bach-Bourdelier à Alain MuzellecLe Jeudi 14 mars 2024 09:35
Est-ce que la Corse 'fait (...) peur' ? Je ne pense pas - Mais je pense comprendre ce que vous voulez dire - Le rapport de force doit exister - Or, il est vrai que ce rapport de force existe surtout chez seulement quelques Breton.ne.s (la plupart d'entre elles/eux sont des locuteurs/locutrices d'une ou plusieurs langue.s vernaculaire.s de Bretagne) - La partition de la Bretagne depuis au moins 1956 est evidemment aussi un probleme - La Corse (qui a pu faire partie d'une region plus vaste que l'ile dans un passe pas si vieux que ca) n'a pas a subir de partition - La ou Les langue.s vernaculaire.s de Corse (meme si l'immersion a l'ecole commence tout juste) sont plus parlees hors de l'ecole que celles de Bretagne - Je suis originaire quant a moi du Pays de Nantes donc je connais moins la situation de la Bretagne B4 mais ce que je connais ne me donne pas l'impression, en effet, que les Breton.ne.s aient perdu l'habitude, comme vous l'ecrivez. de 's'excuser d'exister' - Peut-etre cela viendra dans les decennies a venir, annees '20 incluses
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De Rafig 44 E Breizh à Alain MuzellecLe Jeudi 14 mars 2024 13:19
1 Bravo pour la Corse ... si cela abouti ? 2 Les bretons ... Non les bretons çà existe pas en République française donc nous (qui) n’obtiendrons rien ! 3 - généralisation à toutes les régions. Sans le retour des Région-Provinces (Bretagne 5 département), c'est le meilleur moyen de couler le projet d'autonomie et de pérenniser les "fausses régions" : PDL, Grd est ... qui n'aurons jamais les moyens culturels et historiques d'avoir un fonctionnement autonome. 4 - D'ailleur il ne parle que de décentralisation qui est une farce à la française.
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Anne Merrien Le Jeudi 14 mars 2024 10:13
L'ennui, c'est que parmi ces collectivités, il y a la région bidon des PDL.
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Alain É. VALLÉE Le Jeudi 14 mars 2024 12:54
« Ce que l’on conçoit mal s’énonce confusément et les mots pour le dire arrivent péniblement. ». Nicolas Boileau (1636 – 1711) n’aurait sans doute pas dénié cette libre adaptation de sa pensée.
Ainsi, constatant que leur système ultra-centralisé est loin d'être optimal, les jacobins de partout veulent préserver la médiatisation c’est-à-dire le principe du placement sous la suzeraineté d'un vassal. Il leur faut donc changer un peu la Constitution pour que surtout rien ne change tout en faisant croire le contraire. Il s’agit toujours pour l'État aminé par le gouvernement lointain et désigné selon le système représentatif tel qu'il fonctionne si mal, de placer le peuple en son entièreté ou les habitants de tel territoire, sous la suzeraineté de vassaux inquiets, souvent masqués et interchangeables, pour assurer le service de ses intérêts souverains. Soit : d’abord, l’ordre apparent qui n’est pas la paix - tout comme l’absence de maladie n’est pas la santé (OMS) - , puis, la position géo-stratégique et enfin, la production si possible locale, sinon, l'obligation faite au dominé de n’importer, au prix du dominant, que des ressources octroyées.
Il n’est certainement pas question d’Indépendance : « Etat d’une personne qui ne dépend pas (personne ou chose) » (Robert)
Mais il n’est pas plus question de réelle autonomie :
« a ) - Condition d’une société politique s’administrant elle-même. (…)
b ) - Condition des individus, des collectivités ou des institutions jouissant d’une certaine indépendance vis-à-vis de l’autorité (…) centrale. » (in : Dictionnaire de la langue philosophique - PUF - 1962)
Ainsi, il n’est pas envisagé que les régions soient autonomes et s’administrent elles-mêmes ni qu’elles ne sollicitent et ne reçoivent aucun conseil ou avis (cf : La BCE autonome selon les Traités de l’UE.) dans leur champ de compétences, selon les lois de l’État. Pourtant, les autonomies assurent aux collectivités locales que, selon le principe de subsiadirité, l’État n’interviendra pas dans leurs affaires.
L’autonomie lisible par le peuple, serait, au bénéfice des régions, l’inscription dans la Constitution, de compétences impératives et exclusives sans possibles co-financements, l’attribution définitive des moyens juridiques, administratifs et fiscaux indispensables, ET la transformation du Sénat en une sorte de Bundesrat.
Au prétexte qu’un grande nombre de sénateurs est constitué d’élus locaux, prétendre que le Sénat serait l’ « assemblée des territoires » entretient la confusion et ne fait pas qu’il représenterait les collectivités locales.
Au total, contrairement à l’ « homme de Droite » parfois plus à l’aise dans le système colonial, l’ « homme de Gauche » qui y appartient et où il est, lui aussi, dominant, est cependant dans une contradiction existentielle. S'il est proche du dominé (cf : CAMUS, MEMMI, ROCARD, …) au point de sympathiser en allant jusqu’à le comprendre et même l’aider, il sait d’évidence qu’il n’aura aucun avenir commun une fois l’autonomie acquise.
AV
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Emile Granville Le Jeudi 14 mars 2024 15:21
Cela confirme que le fameux rapport d’étape du groupe de travail sur l’autonomie de la Bretagne, remis au président de la Région Bretagne en septembre 2023, n’avait pas pour objectif l’autonomie de la Bretagne. Mais, simplement, la demande d’une réforme constitutionnelle pour l’ensemble des Régions françaises. D’ailleurs, dans sa lettre au ministre de l’Intérieur, le président de Région le réaffirme : « Ce n’est pas une proposition pour la Bretagne, c’est une proposition républicaine pour tous les territoires de la République marqués par une forte spécificité ». Il s’excuse presque : « non, non, n’ayez crainte, la Bretagne ne demande rien de particulier ! » Toutes les Régions françaises, formellement, peuvent se prévaloir d’une « forte spécificité ». Au rang desquelles ne manquera pas de se prévaloir de toutes les légitimités possibles et « républicainement » justifiables la dite Région des Pays de Loire. Un 44 leader d’une Région Pdl autonome, ça aurait de la gueule ! Ça vaudrait encore la peine de s’associer à la Région B4 ? Bravo la stratégie ! Tout cela pour nous faire perdre des années de combat et pire encore nous savonner la planche ! C’est affligeant !
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Anne Merrien Le Vendredi 15 mars 2024 12:20
Plus les régions administratives ont de pouvoir ou de visibilité, plus la Bretagne historique est écartelée.
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Emile Granville Le Samedi 16 mars 2024 10:10
La Bretagne a toute la légitimité et les caractéristiques pour devenir un territoire autonome. D’ailleurs, pour nos adversaires, après la Corse, la Bretagne est en deuxième position sur la liste. Concernant la Corse, à un journaliste de télévision, Bruno Rétailleau, sénateur de la Vendée au groupe Les Républicains au Sénat, répond les yeux ahuris de frayeur spontanément: « et après ce sera la Bretagne ? ». Ces bons Républicains, et malheureusement bien d’autres aussi, n’ont de cesse de parler d’identité, de souveraineté, de civilisation. C’est bon pour la France ou l’Ukraine par exemple, mais certainement pas pour le peuple breton, pourtant peuple européen plus que millénaire. C’est pourquoi croire que proposer une modification de la constitution dans le sens d’une France fédérale, n’est pas non plus le chemin le plus court pour obtenir l’autonomie de la Bretagne. A moins que ce ne soit l’alibi facile de ne rien faire et laisser croire que l’on fait quelque chose. A l’opposé, se préparer à un statut particulier d’autonomie pour la Bretagne réunifiée implique un rapport de force clair avec l’Etat et les partis politiques jacobins. Ce rapport de force implique la mobilisation des Bretons eux-mêmes. Pour cela, il faudrait un peu plus de clarté de la part des élus régionaux qui pour l’instant louvoient : un jour l’Assemblée de Bretagne, le lendemain l’autonomie de la Bretagne, le surlendemain une simple lettre pour plus de compétences pour toutes les régions françaises. Pourquoi ne pas organiser un grand débat décentralisé, pays par pays, sur l’autonomie de la Bretagne, réunissant élus locaux, associations et population. La Région Bretagne a tout à fait l’autorité et les capacités techniques pour l’organisation d’une telle mobilisation.
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Sebgi35 Le Dimanche 17 mars 2024 14:20
Pour le Parti Breton les 2 questions sont liés c'est à dire la réunification de la Bretagne et l'autonomie. Elle doivent être traité ensemble dans un rapport de force politique. Le préalable est l'émergence de forces politiques capable d'être à la manœuvre comme en Corse. En ce qui concerne la question de la réunification certains groupe politiques à la région et une association nantaise réclame un référendum alors qu'une consultation suffit. Un référendum est dangereux et très difficile à obtenir alors qu'une consultation dans le système français pourrait être réédité en fonction des circonstances politiques. Soyons stratège et agile dans cette affaire.
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Anne Merrien Le Lundi 18 mars 2024 12:04
Si on ne veut surtout pas faire voter la population de la Loire-Atlantique, autant promouvoir un référendum au sens strict. Cela exigerait des révisions constitutionnelles considérables. Je n'ai connaissance d'aucune démarche en ce sens, de la part du CD 44 par exemple, puisque c'est son idée tout de même. La peur du ridicule peut-être. Et quand bien même cette improbable révision aurait lieu, ce serait donc au seul CD 44 d'organiser ce vrai référendum. Alors que pour une consultation consultative, au moins le Gouvernement peut-il aussi l'organiser, pas seulement le CD 44 qui ne veut pas en entendre parler.
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Burban xavier Le Mardi 19 mars 2024 18:21
La Bretagne a pour vocation d'être émancipée , l'autonomie : oui on peut la soutenir mais dans le contexte d'une république monarchique jacobine , c'est quasi impossible tellement le pouvoir parisien demeure inflexible , rétrograde et conservateur ...
Notre problème c'est que nous n'avons pas d'organisation politique suffisante c'est à dire à laquelle les Breton(ne)s adhèrent , les Breton(ne)s ne sont pas prêts à entendre ce discours politique .... De fait choisir librement son destin , chacun sait qu'il y a une question politique bretonne en France égal à celui de la Corse !
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Boned ruz Le Mardi 19 mars 2024 20:24
@ Burban Xavier vous écrivez: "Notre problème c'est que nous n'avons pas d'organisation politique suffisante c'est à dire à laquelle les Breton(ne)s adhèrent , les Breton(ne)s ne sont pas prêts à entendre ce discours politique ...."
Oui à la première partie de votre phrase... Cette représentation politique est aujourd'hui complètement décalée. Soit à gauche soit à droite. Cela devient ridicule de cacher les problèmes de société sous les idéologies politiques qui empêchent justement aux bretons d'adhérer. L'échec vient de là à mon avis. Comment peut-on imaginer qu'un peuple soit d'une couleur politique précise. C'est totalement absurde et je crois assez méprisant pour les Bretons en général. Chacun est assez grand pour dire oui ou non à une couleur politique, on n'a pas besoin de le prendre par la main. Leurs imposer un projet coloré politiquement n'a jamais marché sauf dans des batailles d'élection qui n'amène nulle part quand les élites sont corrompue et c'est malheureusement le cas pour un très grand nombre.
Pourquoi ne se remet on pas à construire l'assemblée de Bretagne disparue depuis 2015? Une institution est un outil et doit pouvoir satisfaire le peuple breton bien plus qu'une présentation de solutions aux différents problèmes qui s'apparentent finalement à un programme politique soulant, pénible, incertain, suffisant. On n'en veut plus ! Sans s'attaquer aux maux gravissime de nos société occidentales , rien ne se fera. Nous ne sommes plus le modèle et c'est tant mieux. Il faut reconstruire jusqu'à l'idée même de démocratie qui n'a jamais dépassé la révolution pour cause de guillotine.
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