-- Justice et injustices --
Publié le 11/02/15 12:11 -- mis à jour le 00/00/00 00:00

Suspense à Quimper car Denis Langlois, spécialiste des affaires judiciaires, va donner le 12 février, à 20 heures 30, aux Halles Saint-François, une conférence au cours de laquelle, il dévoilera une information qui rebat une partie des cartes dans la résolution d'une énigme qui a soulevé d'énormes passions en Bretagne et ailleurs.
Rappelons les faits : en 1923, l'exploitant d'une scierie de Morlaix, Guillaume Seznec, prend la route avec Pierre Quéméneur, conseiller général et négociant, pour aller à Paris.
On perd la trace du second, alors que le premier déclare avoir laissé son compagnon à la gare de Houdan (Ouest de Paris), à la suite d'une panne.
Au procès d'assises, Guillaume Seznec est déclaré coupable du meurtre et condamné au bagne, en Guyane.
Il est gracié par le général de Gaulle en 1946 et meurt des suites d'un accident de circulation en 1954. Son petit-fils, Denis Le Her-Seznec a mené un combat très médiatisé pour la réhabilitation judiciaire du père de sa mère qui a été refusée par la Cour de révision.
Ce que s'apprête à révéler Denis Langlois ne donnerait pas le fin mot de l'énigme, mais permettrait d'éliminer des hypothèses et d'en formuler d'autres. Il va publier prochainement un livre sur le sujet.
La conférence est co-organisée par Ti ar Vro Kemper, dont le président, Bernez Rouz, ancien journaliste de France 3, est un véritable spécialiste de la question, puisqu'il a publié "L'affaire Quéméneur-Seznec" (Apogée, 2005), qui faisait le résumé de toutes les thèses en présence.
Plus de 90 ans après, la question de la culpabilité de Seznec continue de susciter des controverses, en particulier, dans la région de Morlaix.
En 2001, Marylise Lebranchu, ministre de la Justice et maire de Morlaix, avait ouvert la voie à la procédure de révision finalement rejetée ( voir l'article ).
Christian Rogel
Licence pour reproduction intégrale avec mention de l'auteur et de l'Agence Bretagne Presse.
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L'ennui c'est que le conseiller général Quemeneur étant un valet de la Ripoublique, même si son corps ne fut jamais retrouvé ce qui est un comble sur le plan juridique, la justice française s'opposera toujours et par tous les moyens à la révision du procès. L'Etat français à toujours raison, même quand il a tort, et n'avouera jamais ses erreurs.
La grosse maguouille et trafic de matériel entreprise par les deux compères ne profitait peut-être qu'à eux?
Mais il est clair que le procès fut partisan, et bien des témoignages furent en leur temps escamotés.
Malgré tous les efforts entrepris depuis, on ne saura JAMAIS la vérité.
De plus il ne semble pas que Seznec ait été gracié par De Gaulle (il a quitté le pouvoir en janvier 46), il aurait bénéficié d'une remise de peine collective signée en février 46 dans le cadre de la fermeture du bagne.
Cordialement
CQFD .
Vous avez raison sur la forme, mais, ce n'est pas par hasard qu'on attribue à De Gaulle la mesure de grâce : un décret de février 1946 qui suit de peu l a démlission du général a forcèment été préparé par ses conseillers avec son aval.
C'est CE livre qui a servi de base au scénario du film d'Yves Boisset.
De 1976 à 1990, Me Langlois a été pendant 14 années - gratuitement, il faut le rappeler - l'avocat de la famille Seznec. C'est lui et non Bernez Rouz qui a été le premier à avoir accès à l'énorme dossier Seznec.
(voir le site)
Toutes les affaires courantes et de droit commun du présent ou du passé même lointain n'ont en général rien à voir avec l'idée d'émancipation de la Bretagne. Certains historiens chercheurs ,ecclésiastiques ou mêmes druides ont eu fait des instrumentalisations très approximatives .De surcroit c'est contre productif car c'est se mettre à dos d'éventuels descendants de personnes suspectées, alors que sans ces égarements certaines de ces personnes auraient ralliées la cause bretonne
Le fait que son petit-fils ait rallié le FN décrédibilise son combat et font regretter à ceux qui l'ont soutenu à un moment de leur avoir apporté leur soutien.
Est ce que rallier le FN décridibilise la thése d un combat qui dure depuis 90 ans. Peut etre est ce la faute de JEAN MARIE LE PEN si Quemeneur magouillait avec l'état Français.
Les opinions politiques de D. Seznec n'ont aucun intérêt. Ce que Langlois conteste, c'est sa stratégie,vis-à-vis d'une cour de justice qui ne fonctionne pas au carburant médiatique et ne va pas croire au complot sans preuves.
C'est Baker et Villain qui ont établi que le trafic de Cadillac était inexistant, car il en restait peu, l'URSS pouvait s'en procurer directement et elles étaient peu compétitives.
Il a été aussi établi que la police et le commissaire Vidal avaient déjà eu à connaître des petits trafics de Seznec, dès 1920. Rien de grave, surtout des impayés.
Ce qu'a dit Langlois, c'est que, même si le récit du fils Seznec est faux, le fait d'être incapable de savoir le lieu, les circonstances et les causes de la mort devrait permettre de faire jouer le doute dans une prochaine procédure de révision.
A condition d'abandonner la théorie du complot.
A droite de l'article, un simili de mon artiste peintre : Frida Kalho.
Je me suis toujours intéressée à l'affaire SEZNEC puisque native de Nogent-le-Roi (conjoint de Lormaye) : les habitants ont dit l'innocence du condamné. lors d'une audience au Palais de Justice à Paris, j'ai pu dire à Denis : "vous avez raison de vous battre !"
mon mail : lagentesacy [at] hotmail.com