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- Dépêche -
On a accusé Guillaume Seznec, mais ne serait-ce pas sa femme la meurtrière ?
Denis Langlois a été l'avocat de la famille Seznec avant même que le médiatique et vibrionnant Denis Le Her-Seznec ne mène une campagne qui a fini par persuader presque tout le monde...
Christian Rogel pour ABP le 13/02/15 1:36

Denis Langlois a été l'avocat de la famille Seznec avant même que le médiatique et vibrionnant Denis Le Her-Seznec ne mène une campagne qui a fini par persuader presque tout le monde de l'innocence totale de son grand-père qui aurait été la victime d'un policier véreux.

Au moment de la tentative de 1996 pour faire réviser la condamnation de 1924, un désaccord, tenu secret, s'était fait jour sur la stratégie à mener pour convaincre les magistrats qui auraient, peut-être, pu entendre une thèse moins monocolore sur les culpabilités possibles de Guillaume Seznec.

Ce que l'ancien avocat révèle dans son livre sorti le jour même de sa conférence donnée dans la ville du procès, Quimper, c'est que la descendance Seznec n'a pas été en accord unanime avec une stratégie visant à faire apparaître leur ancêtre comme victime d'un complot.

Ils ont pu avoir une bonne raison de penser que si Guillaume Seznec n'était pas le monstre cupide que les juges avaient cru voir, il n'était pas non plus complètement étranger à la question de la disparition.

Tout repose sur un enregistrement que Denis Langlois a connu dès janvier 1978 et qui aurait été réalisé à l'insu de Guillaume Seznec fils (dit Petit-Guillaume), né en 1911, et qui n'avait donc que 11 ans en mai 1923. Il y décrit une scène, à Morlaix, dans laquelle c'est sa mère, Marie-Jeanne, qui, pour écarter un geste déplacé de Pierre Quémeneur, aurait, accidentellement provoqué une chute mortelle. Le propos de Denis Langlois n'est pas d'affirmer que cela est la vérité vraie, car, elle ne sera, peut-être jamais, connue, mais d'offrir la possibilité d'une « révision pacifiée ».

Selon lui, présenter une 15e demande de révision, sans tenir compte de ce que savent les magistrats, c'est-à-dire que Guillaume Seznec était connu dans tout le Finistère, y compris par la police et le commissaire Vidal, chargé de l'enquête, comme un affairiste, trafiquant de tout sans beaucoup de scrupules et, surtout, qu'il est établi qu'il a fait les faux en écriture pour ne pas laisser échapper le petit château de Traou-Nez, à Plourivo, que son compère avait promis de lui vendre.

Le doute subsiste sur son degré de culpabilité dans le meurtre, peut-être commis involontairement par son épouse, et on montrerait que, s'il a, lui-même, commis des délits graves : dissimulation de preuves, obstacle au fonctionnement de la Justice et faux en écriture, il se pourrait qu'il ait été absent au moment des faits, n'étant revenu de son voyage vers Paris que dans l'après-midi.

Ce scénario a l'avantage de ne pas être incompatible avec les éléments bien établis du dossier et il serait corroboré par le fait que Quémeneur ait été aperçu à la gare de Rennes, par une personne digne de foi, peu de temps avant.

Denis Langlois ignore comment réagira Denis Seznec, qui a été l'homme d'une stratégie unique, qui voulait s'appuyer sur l'opinion publique. Il est décrit comme quelqu'un de talentueux, capable d'emporter l'adhésion de centaines de gens et de convaincre des gens d'influence de l'aider dans son combat.

Selon l'ancien avocat, il faut comprendre que les magistrats de la Cour de Cassation qui forment la Cour de révision ont des éléments concrets sous les yeux et qu'ils sont insensibles aux pressions, ayant déjà atteint le sommet de la hiérarchie judiciaire.

Une récente loi élargit le nombre de personnes habilitées à demander une révision et l'espoir de Denis Langlois est que cela arrive, peut-être grâce à un magistrat breton.

Ce qui est troublant c'est l'effet de fausse répétition, car, Jeanne Marie Le Her, fille de l'épouse Seznec, a été accusée et a été acquittée, en 1949, du meurtre de son mari, François Le Her.

Le livre de Denis Langlois, "Pour en finir avec l'affaire Seznec", vient de paraître aux Editions de la Différence.

Christian Rogel

Licence pour reproduction intégrale sous condition de mentionner l'auteur et l'Agence Bretagne Presse

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Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
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Vos 6 commentaires
Youenn Le Samedi 14 février 2015 00:41
Vous faites confusion entre l'ouvrage de Bernez Rouz, "L'Affaire Quéméneur-Seznec" paru en 2005, et ce dernier ouvrage de Maître Denis Langlois "Pour en finir avec l'Affaire Seznec" qui vient de paraître fin janvier 2015.
Si les compteurs sont bons, on approche donc du 30ème ouvrage consacré à cette énigme depuis...1931. Et celui-ci est particulièrement ...déstabilisant !!
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Jack Leguen Le Samedi 14 février 2015 11:56
Si Quemeneur etait l'amant de la femme de Seznec, on a maintenant deux mobiles pour l'assassinat de Quemeneur par Guillaume Seznec, l'autre étant l'achat d'une propriété appartenant à Quemeneur pour un prix ridicule grâce a une promesse de vente que la cour avait établi comme un faux tapé par Seznec lui-même
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63LN3 Le Jeudi 19 février 2015 09:50
Comment croire a cette version.. on oublie les personnes qui ont vues Quemeneur a Paris les jours suivants.. Pour une personne qui l aurait vue a Rennes et dont personne n a jamais entendu parler. Et puis croire 1 enfant de 11 ans !! 50 ans après les faits !!
Langlois oiseau de mauvaise augure avec ses 2 compères ( Langellier l hystérique et Rouz le journaliste inventif )qui detestent DENIS SEZNEC
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THIERRY SUTTER Le Jeudi 19 février 2015 09:56
LANGLOIS VEUT ENCORE GAGNER DE L ARGENT SUR L AFFAIRE SEZNEC. ANCIEN AVOCAT IL A DEJA ECRIT UN LIVRE DONT IL A ETE FAIT LE FILM " L AFFAIRE SEZNEC"
Cette histoire de Marie-jeanne ( 40 kg ) qui tue accidentellement Quemeneur ( 85 kg ) EN LE POUSSANT SELON LES DIRES D UN ENFANT DE 11 ANS QUI A DES SOUVENIRS 50 ANS APRES.. LANGLOIS AVEC SES 2 COMPARSES (langelier et rouz) qui detestent Denis SEZNEC LUI FONT EXPRES DU MAL EN ATTAQUANT SA GRAND-MERE. QUEMENEUR DE RETOUR EN BRETAGNE AVANT GUILLAUME !!! QUELLE IDEE ON OUBLIE LES PERSONNES QUI L ONT VUE A PARIS LES 2-3 ET 4EME JOURS APRES QUE GUILLAUME L AI DEPOSE A LA GARE...
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Christian Rogel Le Jeudi 19 février 2015 18:00
@63...
Le notaire de Landerneau, Danguy des Déserts a témoigné devant la police. Ne l'ayant vu que de loin dans le hall de la gare de Rennes, il n'a pas osé être affirmatif à 100%, alors qu'il était un notable de la même ville, mais, il ne l'avait peut-être pas souvent rencontré. C'est pour cela que son témoignage a été écarté.
Bernez Rouz répète constamment qu'ilne prend pas parti et a listé les thèses avancées sans en privilègier aucune.
Il dit, ce qui semble une évidence, que Seznec n'était pas un ange et était un petit trafiquant qui n'était pas réglo et fraudait le fisc avec ses dollars non déclarés, mais, cela n'en faisait pas quelqu'un prêt à tuer.
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thierry d etel Le Vendredi 20 février 2015 09:08
Guillaume Seznec n'était pas un ange ok. Langlois, rouz et langellier ont un compte a regler avec Denis Sernec, mais de là a accuser sa grand-Mére pourquoi pas la bonne !!! ou les 4 enfants de la famille !! Comment faire croire qu en magouillant la fausse promesse de vente G. SEZNEC allait hériter de Plourivo. Il n'était pas idiot a ce point. Selon les experts il aurait même décalqué sa signature. Je me gausse. Arrêtons là les conneries, personne ne sait rien, il y a eu magouille de la police et de la justice depuis le départ, il n y a rien contre G SEZNEC IL FAUT L INNOCENTER C EST TOUT...........
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