La question du jour d’Orange sur les langues régionales
Appel de La rédaction
Publié le 31/05/21 13:09 -- mis à jour le 31/05/21 14:55
Natacha Polony sur les langues régionales :
Suite à l’éditorial de Natacha Polony de l’hebdomadaire Marianne, Orange Actu a lancé un sondage sur l’enseignement des langues régionales
"Notre France n'est toujours pas réconciliée avec ses racines et sa diversité interne", a déploré Jordi Vera, coordinateur du mouvement politique "Oui au pays catalan".
La rédaction
Voir aussi :
- Marine Le Pen contre l’enseignement des langues régionales à l’école mais pour un RIC sur la réunification par La rédaction le 23/04/2022
- Il y a six écoles de français par immersion à la Nouvelle-Orléans par Philippe Argouarch le 22/04/2022
- Macron promet de réétudier la possibilité de ratifier la charte des langues régionales par Philippe Argouarch le 21/04/2022
- Conseil régional : le débat sur les langues régionales par La rédaction le 25/02/2022
- Nouvelle mesures pour l’enseignement des langues régionales parues au Journal Officiel par Unanet evit ar brezhoneg le 16/12/2021
- Paul Molac : Il nous faut agir pour changer la Constitution avant l’élection présidentielle par Philippe Argouarch le 26/08/2021
- Langues régionales : l’épée de Damoclès du Conseil constitutionnel par François Alfonsi le 11/08/2021
- Plainte déposée à l’ONU au sujet des discriminations linguistiques en France par Philippe Argouarch le 24/07/2021
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la rédaction de l'ABP
Sinon le petit résumé de Natacha Polony est bien fait, bon nombre de petits français aculturés n'ont en effet pas conscience de ce que peuvent impliquer réellement ces questions. Avis aux éternels neuneus qui nous rabâchent que la priorité c'est d'apprendre aux jeunes la bonne orthographe française et de leur apprendre l'anglais paske sinon zauront pas de travail... Sûrement des monoglottes frustrés... Les polyglottes savent qu'une langue n'en chassent pas une autre...
D'ailleurs le lycée Diwan de carhaix avait été élu meilleurs lycée de france ,2 années de suite par une enquête...du figaro.
Remercions la pour son analyse et sachons faire usage de sa notoriété.
Tiern e peb Amzer
Ce qui a pu surprendre, c’est la vision «girondine» sous-tendant cette analyse, alors que beaucoup d’entre nous en étaient restés à l’image d’une intellectuelle parisienne, jacobine et notoirement issue du républicanisme centralisateur chevènementiste. C’est qu’entre-temps, l’analyste a convolé avec le chroniqueur culinaire Périco Légasse, dont elle a eu trois enfants.
Or ce qui caractérise ce gaillard, à part son franc-parler et sa recherche permanente du produit sain et de qualité, c’est qu’il se trouve être basque de naissance et qu’il ne cache nullement ses convictions «girondines». Je l’ai entendu au cours d’une émission télévisée et je peux certifier que s’il mastiquait les mets du repas avec un bel appétit, il ne mâchait pas ses mots pour autant et ne se gênait en rien pour mettre les pieds dans le plat convenu du jacobinisme ambiant.
En tout cas, la directrice de Marianne remet ici bien des pendules à l’heure en dégonflant les fausses craintes qui servent de masque à tous les jacobins impénitents. En ce sens elle fait heureusement contrepoint à la navrante intervention du linguiste Bentolila dans le JDD, qui persiste à voir des «isolats»
autistes se perpétuer autour des langues régionales, menaçant bien sûr l’unité française, alors qu’on se tue à expliquer que les locuteurs des langues incriminées sont tous bi ou trilingues si ce n’est plus et qu’il ferait mieux de se pencher sur le cas dramatique des monolingues français.
En réalité ce linguiste sort de son domaine de compétence pour prendre la position politique bien connue mais aberrante qui est de prétendre que «l’unité» d’un pays doit aller de pair avec son «uniformité».
L'histoire girondine est un mythe inventé par Lamartine .Girondins et montagnards étaient à l'origine tous membre du club jacobin lui même issu du club breton , usurpé et dénaturé par les révolutionnaires parisiens .Les girondins n'étaient pas fédéralistes ,éventuellement départementalistes . Il est courant d'employer le terme jacobin pour dénoncer le pouvoir parisien centralisateur ,moi même je l'emploie parfois dans le sens que l'on entends actuellement car sur le plan historique c'est plus ambigu .L'hégémonie francilienne arrogante ,condescendante , usurpatrice ,seraient des termes plus adaptés à notre époque .
(voir le site)
Oui c’est vrai, je ne l’ignore pas, mais le terme «girondin», dont le sens réel est effectivement faussé par rapport à sa réalité historique, est compris partout en France (y compris chez les Bretons disons non-conscients) comme un équivalent de «décentralisateur» ou de «fédéraliste» (terme dont on taxait abondamment les Bretons à l’époque révolutionnaire) bref comme le pendant habituel à «jacobin» dans le langage courant.
C’est pourquoi, concernant un journal parisien, ce mot passe-partout m’est venu sous la plume bien qu’il soit inexact pour les esprits plus affûtés.
Merci en tout cas pour le site : on n’est jamais trop renseigné !
Evidemment, les promesses n'engagent que ceux qui les croient...
Amusant de constater que, grâce à Berger et Blanquer, des députés" lrem" font un recours contre une majorité de députés" lrem".....
Et on essaie de nous faire croire que Macron et Castex ne sont pas au courant de ce qui se passe dans leur majorité.....A un an des présidentielles....
Soit ils ne tiennent pas leur majorité , pas plus que Blanquer, soit la réaction a été plus forte qu'attendu à un mois des élections...
Les déclarations de Macron, pro enseignement immersif, ne valent que jusqu'aux régionales ...A moins d'être très naïf.....ou pro lrem.....
Natacha Polony a souvent un discours décalé par rapport aux "journalistes" au garde à vous vis-à-vis de l'idéologie Républicain française. Le faite d'énoncer les éléments nous permets de comprendre les mic-macs de la "macronie".
Il faudrait que les républicains français intégristes (jacobins) comprennent que ce que nous voulons ce n'est pas "atteindre à l'unité de la République" mais changer cette république qui sent le moisit et qui n'est plus démocratique ou "à la chinoise". Il faut leurs signaler aussi qu'après la disparitions des langues dites régionales, c'est la langue française elle-même qui disparaîtra !
Donc puisque Natacha "et aussi Marianne" s’en emparent, c’est que c’est bien un problème français, mais qui est bien sûr principalement français, et/mais pour certains d’entre nous, celui des origines de la « construction française »! L’admettre c’est bien difficile?
Natacha en différenciant écoles privées « natives », de celles «d’importation et migratrices » ethno-conservatrices de leurs origines, qui veulent s’imposer ailleurs que dans le monde que curieusement elles ont abandonné, au lieu de s’engager à le faire évoluer, Natacha voit bien je pense (tardivement ? opportunément ?) que cette France, que sa France est en perdition !
A t’elle perçu, enfin que « les petites patries » survivantes d’Ernest Renan le Breton, sont la Mère Patrie sous jacente, celle des vieux mondes sylvestres, qui serait aussi l’avenir d’une Francie mal grandie, difforme, estropiée? Malgré qu’elle fut et n’est plus qu’une marâtre abusive, stérilisante et castratrice? Gérée par des pouvoirs déliquescents.
Dans une fédération/confédération ? Qui pour moi, aurait dû naître au lendemain immédiat de 1945.Bien trop tardivement !
En raison de certaines de ces « migratives » aux tendances invasives et conquérantes qui ne cachent même plus leurs projets, de détruire la France et de la refaçonner comme une mosaïque, en première étape.
Sommes-nous solidaires, Peuples Fondations et Francie, pour un sauvetage qui semble parfois désespéré, pour nous tous co-détenus d’un même « titanic » victime d’un fracassant sabordage, qui avec lui nous entraîne petits canots aliénés et câblés aux bossoirs, dans des eaux noires et froides ?
Sa vidéo pose bien des questions non formulées (donc des réponses), qui sans doute ne manquent pas. Les questions des caves et des greniers qu’un jour il faut vider, avant que toutes les valeurs ne flambent !
Les plus bloquées, rouillées, et rétives des girouettes, n’ont jamais été en mesure de changer ni la direction, ni la force des vents. Elles ne sont plus, parfois, qu’un doigt figé que les idiots regardent! Il suffirait qu’ils lèvent un des leurs, mouillé ils pourraient au moins se faire une idée, une petite même approximative ! J’en connais qui regardent leur rutilant smart phone pour savoir le temps qu’il fait au dessus de leur tête, ou fera chez eux dans huit jours ou pour l’été 2022 !
Et ce n’est pas de Natacha Polony que je parle !
Le spectre du “séparatisme” ne parait plus être un argument crédible pour exiger l’anéantissement de nos langues, à en croire de nombreux rédacteurs, dont Natacha Polony. Les bouilles sympathiques et pleine de vie des jeunes brittophones s’exprimant dans un bon français lors de la manif de Guingamp semblent avoir bien traduit à leurs yeux la légitimité et la vraie nature de notre combat. Et puis, l’éclatement des forces politiques bretonnes en une mosaïque de partis, avec les scores électoraux respectifs que l’on connait, a sans doute permis de donner l’illusion que ce concept d’autonomie était inexistent en Bretagne. En tout cas, nous sommes suffisamment inaudibles pour ne pas servir d’épouvantails…
Aussi, mais peut-être que je me trompe, j’ai le sentiment que nous sommes en train de devenir les supplétifs involontaires d’un nouveau combat franco-français, à savoir contrecarrer la globalisation et ses conséquences d’appauvrissement culturel dont parle Natacha Polony mais aussi (sachant que c’est actuellement la grande préoccupation des Français), l’acculturation islamique supposée ou “grand remplacement”. Face au "délitement de la France", il se peut qu'ils veuillent utiliser, récupérer notre capacité à nous mobiliser, notre vitalité et notre énergie toute autochtone au service de la France. Comme par miracle, nous ne sommes plus des anti-France, nous sommes maintenant la France. Tant qu’à choisir entre le kig ha farz ou le kebab, au point où ils en sont…
Peut-être encore sommes-nous là dans la continuité des avancées sociétales connues ces dernières années où l’on a (enfin!) compris que pincer les fesses d’une femme ce n’est pas drôle ou encore que la vie d’une personne noire ça compte aussi, pour faire court. Ce peut-il que dans cet élan progressiste, vouloir la mort d’une langue commence à devenir non seulement dépassée mais aussi inacceptable ?
Quoi qu’il en soit, le vent semble enfin tourner en faveur de notre bonne vieille langue et nous ne pouvons que nous en réjouir.