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- Chronique -
Les crises sont nécessaires

C'est grâce aux crises que l'économie arrive à se débarrasser des mauvais acteurs, des incompétents et des irresponsables. Elles permettent ensuite de mettre en place des réformes ignorées depuis trop longtemps. Il y a, bien sûr, des dégâts, des victimes, et c'est à l'État, dans certains cas, de les réparer et de compenser.

Jean Claude Malaguti pour Economistes sans Frontières le 27/01/09 9:01

C'est grâce aux crises que l'économie arrive à se débarrasser des mauvais acteurs, des incompétents et des irresponsables. Elles permettent ensuite de mettre en place des réformes ignorées depuis trop longtemps. Il y a, bien sûr, des dégâts, des victimes, et c'est à l'État, dans certains cas, de les réparer et de compenser. Après tout, ce sont les gouvernements les vrais responsables car ils n'ont pas eu le courage, ou les compétences, de mettre en place des contrôles et des sauvegardes. Malheureusement, ce sont toujours les contribuables qui finissent par payer les pots cassés. D'où l'importance de la société civile pour qu'elle soit vigilante et impose les réformes nécessaires.

Cette crise financière est du genre systémique et moral : c'est le système qui a été débordé, faute de prévisions et de contrôles. C'est également un manque de responsabilité morale et éthique des entreprises, des syndicats et des politiques. Mais, à condition de faire les réformes et de donner plus de flexibilité aux acteurs de notre économie, et surtout à condition de travailler mieux et plus, cette crise devrait s'éteindre au cours de l'année prochaine. Et l'avenir sera encore meilleur.

Ajoutons finalement que les crises sont utiles aussi dans bien d'autres domaines – l'écologie, la santé, l'éducation, les sports et même la vie privée - car elles nous permettent de faire face à nos responsabilités.

Jean-Claude Malaguti, économiste
jcmalaguti [at] wanadoo.fr

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Vos 2 commentaires
  Mikael Moazan
  le Mardi 31 août 2010 23:27
" Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise." Jean Monnet
(0) 
  yves le mestric
  le Mardi 31 août 2010 23:27
"cette crise devrait s'éteindre au cours de l'année prochaine. Et l'avenir sera encore meilleur. "
Tout à fait d'accord, mais seulement pour ceux qui auront activement participé à la sortie de crise, pour ceux-là oui le monde sera meilleur. Mais comme elle est mondiale, la sortie se décompose en 2 entités: les mesures mondiales et les différentes mesures nationales.
L'élément de fond de cette crise semble être un problème de gouvernance.
Problème de gouvernance mondiale actuelle avec la non-gestion des externalités positives et négatives (des actes dans un pays qui ont des conséquences néfastes pour d'autre) : par exemple la suppression de la loi Glass-steagull qui séparait les activités de banque d'affaire et de banque de dépot en 1999: un problème de gouvernance aux USA (l'action de lobbying des banques) à eu comme conséquence la chute de banque et de compagnie d'assurance ailleurs. Lié à la gouvernance locale de ceux qui ont gardé une séparation entre activités bancaire et d'assurance et qui ont eut moins de problème. On voit bien que certains états n'auront aucun intérêt à modifier leur mode de gouvernance, si d'autre font les efforts pour s'en sortir, ils bénéficieront de toute façon d'externalité positive. Egalement l'endettement des états: après la crise, ceux qui pourront résorber leur dette rapidement impulseront une reprise que les autres auront du mal à saisir.
La leçon qu'aujourd'hui l'humanité pourrait tirer repose justement dans la capacité qu'ont les différents pays à pouvoir se synchroniser, adapter leur mode de gouvernance locale à un mode de gouvernance mondial, ce dernier restant justement à créer - ce que l'on pourrait appeler une constitution internationale. Mais la vague ébauche que peut-être l'OMC et son blocage chronique et l'exemple de gouvernance supra-nationale qu'est l'UE avec son problème de constitution - indique clairement que ne n'est pas gagné d'avance. La sortie de crise ne changera sans doute pas grand chose, surtout dans les pays au mode de gouvernance autoritaire.
De plus, peut- être même que le système mondial actuel génère des besoins de gouvernance que l'Humanité ne peut relever. La croyance que "les états ne font pas faillite" malgré les exemples de l'Islande ou du Zimbabwe aveugle peut-être ceux qui lancent des emprunts d'états pour financer les besoins de fond des banques. Puisque les banques peuvent faire faillite à cause de manque de fond, que les états peuvent faire faillite à cause d'aveuglement, rien n'empêche que les états se trouvent en manque de fond, qu'il n'y ait plus assez de prêteurs pour financer leur besoins actuel en plus de leurs gabégies cumulées depuis 40 ans.
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