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La Bretagne premier producteur mondial d'araignées de mer
La pêche des araignées de mer en Bretagne serait de 4 000 à 4 500 tonnes par an. Environ 5 000 tonnes pour toute la France. La Bretagne est loin devant la Grande-Bretagne (1 000 à 2 000 tonnes) ou l'Irlande (200 à 400 tonnes). On les pêche sur toute la côte bretonne.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 18/04/12 1:09

La pêche des araignées de mer en Bretagne serait de 4 000 à 4 500 tonnes par an. Environ 5 000 tonnes pour toute la France. La Bretagne est loin devant la Grande-Bretagne (1 000 à 2 000 tonnes) ou l'Irlande (200 à 400 tonnes). On les pêche sur toute la côte bretonne. Si cette espèce existe surtout en Europe, elle a été observée en Australie. Saint-Malo, Saint-Brieuc et Paimpol en Bretagne Nord étant en tête des prises.

Les araignées de mer (Maja squinado en latin Kinid en breton ) partent au large vers des fonds de 50 mètres ou plus tous les ans vers octobre-novembre pour une migration de 8 mois qui peut couvrir 150 km. Elles vont être bientôt de retour. Elles retournent vers les côtes bretonnes au printemps pour pondre en mai-juin dans les zones rocheuses et les champs de laminaires qui couvrent les hauts-fonds et les zones découvertes aux grandes marées.

Retour annuel des arraignées de mer vers la côte bretonne.

L'araignée de mer se pêche au casier comme le homard. D 'après Didier Le Foll (voir le PDF de sa thèse), la commercialisation de cette pêche est récente (1950) et semble être une conséquence de la dimunition des stocks de homards et de Langoustes. Avant 1950, les Bretons ne pêchaient l'araignée que pour leur consomation perso. La pêche au filet a commencé à se développer l'hiver en eau profonde dans les zone d'hivernage de l'araignée et certains pensent que cette pratique pourrait menacer l'espèce, surtout en période de mue. L'araignée mue pour changer de carapace et est très vulnérable durant ces moments. Cette mue étonnante a été filmée en aquarium récemment (voir le site) .

On peut pêcher des araignées en plongée libre muni d'un masque et d'un tuba, dans la mesure où cela reste pour sa consommation personnelle. Les prises sont limitées à 6 araignées par personne et par jour. La taille minimum autorisée par les directives de Bruxelles est de 12 cm (largeur de la carapace). À noter que la pêche des femelles portant des oeufs est interdite en Espagne mais autorisée en France.

Philippe Argouarch

Document PDF Biologie et exploitation de l\'araignée de mer Maja squinado Herbst. Thèse de Didier le Foll (1993) . A tous les noms bretons de l\'araignée selon les lieux, les genres et les tailles.. Source :Ifremer
Voir aussi sur le même sujet : pêche,crustacés
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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 4 commentaires
Alwenn Le Mercredi 18 avril 2012 14:37
"A noter que la pêche des femelles portant des oeufs est interdite en espagne mais autorisée en France."
Comme quoi les Espagnols sont plus intelligents !
"Les Araignées de mer se pêche au cassier comme le homard. La pêche au chalut a commencé a se développer l'hiver en eau profonde dans les zone d'hivernage de l'araignée"
La pêche au chalut !
Bon, ben.
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Michel Prigent Le Jeudi 19 avril 2012 07:05
On peut compter sur la cupidité des professionnels de la pêche, fussent-ils bretons, encouragés par le laxisme et l'incompétence des pouvoirs publics (à quand un ministère de la mer pour un pays exerçant sa souveraineté sur le 2é espace maritime mondial) pour tuer "la poule aux œufs d'or", en l'occurrence les crustacés en passe d'être péchés au chalut et dont les femelles "enceintes" ne bénéficient d'aucun repos biologique.
Aux USA, une émission "Péril en Mer" consacrée à la pèche aux crabes des neiges dans le détroit du
Behring au large de l'Alaska, nous montre chaque semaine la réglementation draconienne à laquelle sont soumis les professionnels: le temps de pêche est réduit à 3 jours au lieu de 3 mois autrefois...et on ne rigole pas sur le règlement.
Va t'on attendre, une fois encore de prendre une pénalité de 250M€ adressée par l'Europe (problème de maillage non respecté pour la langoustine) pour exercer une pêche responsable.
Les langoustiniers du Guilvinec, comme les coquillers de St Brieuc ont bien compris qu'une réglementation stricte préservait la ressource, ils ne s'en plaignent pas.
Et la pêche du bar ? Les britanniques respectent le repos biologiques pour la reproduction, chez nous, non.
Je me souviens du sardinier de Douarnenez pêchant dans la journée 15 tonnes de bar (et 3 T le lendemain) migrant pour la reproduction vers la côte.
Il suffit de se promener entre Landévennec et Lanvéoc pour voir, dans les petites grèves ses pécheurs irresponsables péchant des bars de 200 G sous taille.
Dernière razzia actuelle: les pécheurs côtiers du coté de Damgan, Pénerf, Quiberon par exemple n'ont pas été sans remarquer le nettoyage systématique des rochers par des professionnels (?) (et peut-être des opportunistes) des huitres collées aux rochers, au burin et marteau tout est ramassé de la plus petite à la plus grande. Des tonnes d’huitres sont transitées aux grandes marées.
Il est vrai que la préfecture, pour compenser la mortalité des juvéniles à Arcachon et autres zones sinistrées leur a donné la permission.
Espérons que cette expérience s'arrête avec la découverte d'une espèce résistant à la pollution régnant dans les parcs d'élevage, car les sauvages elles, semblent en parfaite santé.
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sort greg Le Vendredi 11 avril 2014 22:28
Bien d'accord sur la sur pêche excessive, plongeur en apnée libre moi même je ne prélève que des spécimens à maturités, en petite quantité, C'est comme pour la chasse : Il y a les viandards et ce qui respecte la traque. Ce n'est pas un concours, d'est une quête, La recherche du trésor qu'a à nous offrir la nature, si on la pille, il ne restera que de belles histoire de prises spectaculaires à raconter à nos enfants
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aurelien Le Mardi 7 octobre 2014 16:10
Il faut valoriser la peche durable et responsable. Que les mareyeurs arretent d'acheter nos produits au rabais pour les vendre jusqu'a 4 fois plus cher. Le pecheur et le consommateur sont tous les deux pénalisés. Consequence: le client n achete pas, c' est trop cher sur les etalages, le pecheur allonge les km de filets pour rentabiliser et qui s' engraisse? La grande distribution. Au mois de novembre, l araignee est vendue sortie du bateau moins de 2 euro du kg. Rdv en grande surface pour voir le prix de vente au client. Il en est de meme pour tous les produits de la mer. La resource n' a donc pas fini de baisser dans une telle conjoncture. A bon entendeur...
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