photos/70/70984_1.jpg
Le Gwenn ha du a été hissé le jeudi 17 décembre 2020 (Photo d’Etienne, archives ABP).
- Communiqué de presse -
Le tribunal ordonne le retrait du drapeau breton à la mairie de Nantes : indignation de Bretagne Réunie
Pour Bretagne Réunie, ce n’est pas seulement une question de procédure administrative, mais une occasion pour la mairie de Nantes de réaffirmer son lien historique avec la Bretagne
Par La rédaction pour ABP le 18/10/24 3:02

Dans un communiqué publié le 16 octobre 2024, l'association Bretagne Réunie a exprimé sa vive indignation suite à la décision du tribunal administratif de Nantes d'ordonner le retrait du drapeau breton (Gwenn-ha-Du) de la cour de la mairie de Nantes. Cette décision, justifiée par l'absence d'une délibération officielle du Conseil municipal, a été perçue par l'association Bretagne Réunie comme un «mauvais coup contre la Bretagne» et une nouvelle attaque contre l'identité bretonne.

Le tribunal, saisi de la question, a statué que le pavoisement du drapeau breton sans consultation préalable du Conseil municipal était contraire à la réglementation en vigueur. Pourtant, comme le souligne Bretagne Réunie, de nombreux exemples de solidarité internationale, tels que l’affichage de drapeaux en soutien à des pays en guerre, n’ont jamais entraîné de telles mesures.

Une décision perçue comme une atteinte à la Bretagne

Pour l'association, cette décision va bien au-delà d'une question purement administrative. Elle est vue comme une nouvelle sanction contre la Bretagne et un signe que la démocratie est mise à mal. «Une fois de plus, c’est la Bretagne qui est sanctionnée» , affirment les coprésidents Philippe Clément, Alan-Erwan Coraud et Alain Francis Peigné dans le communiqué.

Un appel à la mairie de Nantes

Bretagne Réunie espère que la maire de Nantes, Johanna Rolland, ne renoncera pas face à cette décision et qu'elle prendra les mesures nécessaires pour régulariser la situation. L’association invite la mairie à mettre le pavoisement du gwenn-ha-du à l’ordre du jour du prochain Conseil municipal afin de se conformer aux exigences légales, tout en affichant un soutien clair à l'identité bretonne. Pour rappel le gwenn-ha-du au fronton de la mairie était une promesse de Johanna Rolland lors de sa campagne électorale pour la mairie en 2020.

Pour Bretagne Réunie, ce n’est pas seulement une question de procédure administrative, mais une occasion pour la mairie de Nantes de réaffirmer son lien historique avec la Bretagne, une question au cœur des revendications pour la réunification de la Loire-Atlantique avec la Bretagne.

L'association continue de plaider pour une Bretagne unie et forte, et considère cet événement comme une étape symbolique dans la lutte pour la reconnaissance de l'identité bretonne à Nantes, une ville qui reste au centre des débats sur la réunification.

Affaire à suivre lors du prochain Conseil municipal, où le sort du drapeau breton pourrait bien devenir un nouvel enjeu politique.

Document PDF . Source :Bretagne Réunie
0  0  
Vos 13 commentaires
Anne Merrien Le Vendredi 18 octobre 2024 09:14
Madame Rolland fait dresser un gwenn-ha-du sans vote du conseil municipal : problème.
Grosvalet rejette la pétition des 100 000 sans vote du conseil départemental : aucun problème.
(8) 
Léon-Paul Creton Le Vendredi 18 octobre 2024 10:35
Cela témoigne au fil des décennies qui s'entassent, s'amoncellent, de la puissance du rapport de force incontournable qui devrait être imposé à l'état français, et que ne peut développer l'affaiblissement culturel, mental et combatif breton, permanent et inexorable étiolement des forces.
Il en fallait si peu de détermination, pour que la "nanto-loireuse" ne puisse se permettre cela!
Au point que tout en moi de Breton, de vivant, s'éteint...
(0) 
Alan E. VALLÉE Le Vendredi 18 octobre 2024 13:16
Désormais, c'est la Ville de Nantes par son Conseil municipal qui va devoir s'identifier. Délibérer, savoir si elle est une ville Française en Bretagne, une ville bretonne en France, sinon une ville bretonne en Bretagne.
AV
(1) 
Rafig 44 e Breizh Le Vendredi 18 octobre 2024 13:24
Après le CD44 qui n'affiche plus les couleurs de la Bretagne, voici la mairie de Nantes qui devrait baisser pavillon breton !
Un sale coup pour la Bretagne et sa présence en 44 assurément .
Une contre-attaque à la manif pour la Réunification ?
Une nouvelle équipe au gouvernement ?
(0) 
jakez Lhéritier de Sant Nazer Le Vendredi 18 octobre 2024 18:09
Nous sommes pour une Europe des peuples.c'est cela aussi la différence avec ceux qui veulent que l'intégrisme français continue de coloniser nos villes et campagnes.
Notre humanisme,notre lutte pour défendre nos droits plus anciens que l'état français vaincront "ces petits esprits "repliés sur eux même .
Depuis des décennies des drapeaux, catalans,occitans,basques,corses,bretons sont au fronton de mairies.
Come le dit BR de nombreux drapeaux de peuples en souffrance ont été et sont placés sur les les mairies.
Récemment l'Ukraine,le Palestinien,etc....
Courage, ce genre d'attitude rétrograde revigore nos combats et réveillent les bretons...
A voir s'ils s'attaquent aux drapeaux calédoniens,martiniquais ,etc,en ce moment...
(6)  Envoyer un mail à jakez Lhéritier de Sant Nazer
jakez Lhéritier de Sant Nazer Le Vendredi 18 octobre 2024 19:34
Je suis étonné que des élus tels que Florian le Teuff adloint aux enjeux bretons ALB et ceux de l'UDB- Marais,adjoint ,n'aient pas été tenus au courant de la procédure qui daterait d'il y a 3 ans...?
Sont ils au bureau municipal,le CM n'est pas informé d'une telle procédure??
C'est étonnant
Pour quelles raisons cette procédure pas été popularisée ?
Qui est responsable de ce mutisme ?
la maire,le chef de service.......?
Il faut aller sur le plan juridique pour faire mousser cette attitude.
Marre que nous, bretons soyont spoliés constamment dans nos droits. fonamentaux.
Que pensent les élus bretons des autres départements ??????????
(5)  Envoyer un mail à jakez Lhéritier de Sant Nazer
De Alan E. VALLÉE à jakez Lhéritier de Sant NazerLe Samedi 19 octobre 2024 16:12
"(...) nous, Bretons (...) spoliés constamment dans nos droits. fondamentaux." .Vous semblez oublier qu'après tant de harcèlements et manoeuvres sournoises du fait de la France, la Bretagne perdit une guerre que la France lui fit le 28 VII 1488 à St Aubain du Cormier et qu'elle perdit ce qui restait de l'Édit d'annexion de 1532, le 4 VIII 1789. AV
(0)
Kristen Le Samedi 19 octobre 2024 20:53
La décision de placer un drapeau européen a-t-elle également respecté l'hermétique procédure ? Ou est-ce ici une autre forme supplémentaire de brittophobie ordinaire ?
Je doute donc bien-sûr que l'activiste (missionné ?) se lance, le cas échéant, dans la même procédure que pour le Gwenn-ha-du nantais ...
(3) 
De Jérôme à Kristen Le Dimanche 20 octobre 2024 12:53
@ Kristen : Et bien, la procédure ne concernait que le drapeau breton. Bien sûr que la personne (qui est-ce ?) qui s'est lancée dans cette procédure est un opposant du drapeau breton, mais là n'est pas vraiment la question. Jakezlheritier pose une très bonne question = comment se fait-il que nous découvrions cette procédure maintenant si elle date d'il y a 3 ans (verdict : le lendemain d'une manifestation pour la réunification...) ?? Comment se fait-il que la Mairie n'ait rien fait entre temps ? Sur le fond tout de même, il y a un vrai sujet sur la multiplication des drapeaux sur les mairies. Ce n'est pas le rôle d'une Mairie d'être ce que je qualifierais de "placard publicitaire" ou idéologique. Il y a un défaut de réglementation en la matière. Sur le drapeau UE, bonne remarque, mais Nantes est bien dans l'UE. Le problème de fond, c'est que Nantes n'est pas en Bretagne (ni en Ukraine, au Maroc ou en Palestine).
(0)
TY JEAN Le Dimanche 20 octobre 2024 14:28
Puisque le gwenn ha du est le symbole de otre identité,
voci un extrait de l'entretien avec la sociologue Evelyne Ribert ( o-F dimanche13/10 )
morceaux choisis :" La naation c'est quelque chose d'abstrait,il faut se la représenter l'imaginer.ça passe par la langue,la monnaie,les règles,l"histoire enseignée à l'école.Et dans le cas de la France cela s'est notamment traduit par une lutte contre le régionalisme.Ce qui me parait important c'est de favoriser des discours societaux et politiques qui permettent d'être à la fois français mais aussi breton,alsacien...L'un n'empèche pas l'autre"
A méditer pas les chantres du vieux reflexe pavlovien du jacobinisme.
Le feuilleton du drapeau breton à faire disparaître à la mairie de Nantes n'est qu'un triste et ridicule épisode de plus de cette pensée jacobine.
(1) 
Perig Evoreg Le Lundi 21 octobre 2024 16:45
Le tribunal demande simplement de respecter les formes.
Les magistrats bretons, qui opèrent sur les 5 départements rappelons-le, sont pro-bretons et demandent simplement une officialisation du Conseil Municipal. Je ne citerai pas de noms : il faudra me croire sur parole.
Pour voter cette décision au Conseil Municipal, chacun prendra ses responsabilités. Vous pouvez y aller avec vos Genn-ha-du si vous le voulez.
N'ayant aucun doute, ce Gwenn-ha-du sera à nouveau hissé à Nantes.
Il est des combats qui n'ont aucune intérêt :-D
(1) 
Rafig Naoned Le Mardi 22 octobre 2024 12:57
Dès que possible.
Merci de nous tenir informer sur la date du débat municipal
et la date du retour de notre drapeau breton à Nantes.
(1) 
Burban xavier Le Samedi 26 octobre 2024 12:39
Nous Breton(ne)s sommes des "colonisés de l'intérieur (du fameux hexagone ) et des exilés de l'intérieur (dans nos âmes ) " ce qui est encore plus grave selon mon avis .
Mantrus eo !
(0) 
Commenter :
Votre email est optionnel et restera confidentiel. Il ne sera utilisé que si vous voulez une réponse d'un lecteur via email. Par exemple si vous cherchez un co-voiturage pour cet évènement ou autre chose.
ANTI-SPAM : Combien font ( 1 multiplié par 3) ?

ABP

  • À propos
  • Contact
  • Mentions légales
  • Données personnelles
  • Mise en page
  • Ligne éditoriale
  • Sur wikipédia
  • Agir

  • Demander une accréditation
  • Contacter la rédaction
  • Poster votre communiqué vous même
  • Écrire une dépêche
  • Envoyer un flash info
  • Nous suivre

    2003-2024 © Agence Bretagne Presse, sauf Creative Commons