Sur la liste PS du Finistère, présentée lundi à Gourlizon (ABP n'avait pas été invitée alors que le siège n'est qu'à 12 km, à Pouldreuzic), on découvre des ministres comme Marylise Lebranchu et des députés comme Jean-Jacques Urvoas ou encore Richard Ferrand qui cumule la fonction de député et de conseiller régional sortant ou encore le député Paul Molac qui figurera (figurer est le mot juste !) sur la liste du Morbihan. À part pour Richard Ferrand, ces élus ne sont pas en position éligible. On ne peut que conclure qu'ils sont sur la liste que pour faire beau, pour la reconnaissance du public. Ce sont des hameçons en quelque sorte, surtout pour les indécis ou peu motivés qui se diront "ah oui, je la ou le connais !". Ce sont des candidats fantoches, des candidats pots de fleurs. Les Bretons seront-ils dupes ?
Alors qu'un nombre signifiant de socialistes bretons ont rejoint la liste Oui La Bretagne de Christian Troadec, on découvre que des ex-UDB ont rejoint le PS. Mona Bras est en position éligible, en numéro 12 sur la liste Finistère. Les mauvaises langues diront qu'elle veut juste conserver son siège de Conseillère régionale ou qu'elle montre son vrai visage, faire gagner la gauche avant tout... Mais il y a un côté positif, voire stratégiquement raisonnable, si Le Drian gagne (ce qui est pas du tout certain malgré des sondages parus aujourd'hui qui le donne gagnant), on aura deux ou trois régionalistes dans la majorité. On peut dire la même chose avec Caroline Ollivro ou Jean-Jacques Page sur la liste Le Fur (Les Républicains). Quels que soient les résultats des régionales en région Bretagne, on aura au minimum deux ou trois régionalistes dans la majorité. Comme le dit Ronan Le Flécher, un observateur averti de la politique en Bretagne : "au Conseil régional, si on est dans l'opposition, on ne peut pas faire grand chose".