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Création d'un Parti Socialiste de Bretagne. Emgann-MGI se fond dans ce nouveau parti
Les militants et sympathisants de la gauche indépendantiste bretonne réunis en congrès constitutif le 24 et 25 octobre 2009 à Fougères ont décidé de créer une nouvelle formation indépendantiste. Le nom de cette formation est "Breizhistance-Parti Socialiste de Bretagne"
Par Philippe Argouarch pour ABP le 2/11/09 4:03

Les militants et sympathisants de la gauche indépendantiste bretonne réunis en congrès constitutif le 24 et 25 octobre 2009 à Fougères ont décidé de créer une nouvelle formation indépendantiste. Le nom de cette formation est : Breizhistance-Parti Socialiste de Bretagne.

Les militants d'Emgann-MGI présents à cette réunion ont décidé de rejoindre cette formation et invitent leurs autres camarades à rejoindre ce parti dont les portes paroles sont Jonathan Guillaume (de 44=BREIZH) et Thomas Baudoux. Gael Roblin, ancien porte-parole d'Emgann, est chargé des relations extérieures avec Edouard Brichet.

Cette formation présentera une liste aux élections régionales de 2010 pour la Région Bretagne. On ne sait pas si elle présentera une liste dans les Pays de la Loire.

Philippe Argouarch

Document PDF Création du Parti Breizhistance-PSB . Source :Breizhistance-PSB
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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 7 commentaires
Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Bon, évidemment, on dira: "Encore un parti breton supplémentaire !".
L'optimiste se consolera en disant que c'est toujours des voix en moins pour la "Gauche Officielle" aussi jacobine que ne l'est la Droite.
Le top serait que l'alliance (espérons qu'elle tiendra) Verts-Europe Ecologie arrive en tête de la Gauche au 1er tour des régionales.
En attendant, en PDL par exemple, çà se dispute férocement entre les "ralliés au PS" que sont les élus verts Yann Hélary et Patrick Cotrel, vice-Présidents à la Région PDL et la coalition des verts+UDB qui n'ont retenu que 5 des élus verts sur les 13 en place dans leur liste, au grand dépit des 2 vice présidents suscités mis sur la touche.
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Léon-Paul Creton Le Mardi 31 août 2010 23:27
Oui ! Encore un confetti pour un petit pourcentage de plus ! Multiples confettis qui ne s'additionneront pas dans l'intérêt des Bretons, mais au deuxième tour après une "victoire" (?) éventuelle, dans une grande embrassade « confraternelle » pour le bénéfice d'une gauche hexagonale (On a gagnééé ! On a gagnéééé).
Les intoxiqués du « jeu des élections » s'ils perdent tout le temps _jusqu'à présent_ en misant« Breton » peuvent cependant gagner sur le bulletin « Gauche ». On se contente de peu, et l'on mène le peuple breton en bateau.
Les plus jeunes s'imaginent toujours pendant un temps plus ou moins long qu'ils vont inventer le fil à couper le beurre. Même pas le réinventer ! À chaque génération l'illusion ou la prétention de s'imaginer plus intelligente que les précédentes, et d'impulser quelque chose que celles-ci n'auraient pas expérimenté.
Si une gauche était le « TOP » pour la Bretagne cela se saurait depuis longtemps, car les choses auraient dues changer…et se voir ! Michel Prigent, il me semble en lisant votre commentaire que vous ne pouvez sortir de ce conditionnement obsédant, ce qui m'étonne.
Hors de l'union des forces bretonnes, point de salut. Il faut oublier les notions de « Gauche » et de « Droite » !
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Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Eh bien oui Mr L.P.Créron, en fonction du "principe des réalités", je suis bien obligé de composer avec le bidouillage électoral pour espérer quelques élus bretons.
Quelle est la situation ?
Supposons une alliance de tous les partis bretons possibles et imaginables, à l'heure actuelle, ils feraient au mieux à eux tous entre 5 et 8% aux Régionales.
Compte tenu du mode d'élection savamment concocté par nos maîtres jacobins pour étouffer les opinions minoritaires aux régionales:
-Si moins de 5% au 1er tour, la liste disparait, pas de fusion possible sous son nom.
-entre 5 et 10%, la fusion est possible, comme en 2004 ou les Verts+UDB de B4 s'étaient ralliés avec leurs 9,7% au PS.
-Audessus de 10%, la liste se maintien au second tour et a donc quelques élus malgré la prime de 25% donnée au gagnant.
Alors vous pensez bien qu'avec des partis bretons divisés, c'est perdu d'avance.
Dans cette optique le jeu de l'UDB est subtil (et le Partit Breton j'en suis sur aimerait en faire autant): s'associer avec le SEUL parti NATIONAL favorable à une Europe Féderale et une large régionalisation, c'est à dire les Verts et notamment sa branche Europe Ecologie qui a si bien réussi en Juin a faire autant que le PS.
Tous les autres partis, y compris le MoDem, semblent considérer l'Europe et la Régionalisation comme problèmes secondaires: on attend leur "programme" sur les régions.
Ne nous leurrons pas, comme au Pays Basque Espagnol, la Droite et la Gauche se coaliseront pour éliminer tout concurrent (voir le FN en France qui devrait d'ailleurs avoir une quarantaine de députés comme le MoDem et n'en ont que O et 4-maintenant 3- respectivement "grâce" à des règles électorales anti-démocratiques).
Car en France, comme en Espagne, la Droite et la Gauche sont aux ordres du système jacobin et centralisé qui les "nourrit".
Pour un candidat des partis nationaux, postuler aux régionales, c'est postuler être élu à une fonction de Préfet, de gouverneur voire d'administrateur colonial...en somme, c'est devenir fonctionnaire d'Etat !
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Léon-Paul Creton Le Mardi 31 août 2010 23:27
Je suggère qu'à l'instar de ce qui se passe en douce France, il serait souhaitable et même davantage, qu'un parti indépendantiste, et pourquoi pas tous les partis et les Bretons bien entendu, devraient se pencher sérieusement sur ce qu'est "l'Identité Nationale...Bretonne" et exprimer ce qu'ils en pensent, ce qui donnerait sans doute une réponse particulière à: Qu'est-ce qu'être Français?
Je pense qu'il faudrait profiter de l'émulation que peut apporter la campagne française!
"Le Parti Socialiste de Bretagne " lui aura une vision sans doute...différente!!!
Je pense que ce serait un bon test quant à la solidité et la cohérence des liens de ce PACS!
Ce serait dire et confirmer que le mariage ce n'est pas seulement se noyer dans les yeux de l'autre, mais de regarder ensemble dans la même direction!
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Léon-Paul Creton Le Mardi 31 août 2010 23:27
« Le principe de réalité » peut justifier parfaitement vos espoirs pour la Bretagne, que vous placez dans l'avenir… Un avenir qui n'a aucune certitude d'arriver un jour s'il devait se dérouler comme par le passé !
De par le passé justement, « ce principe de réalité » est également le mien ! Mais il justifie ma vision par les déceptions, les échecs et les « trahisons » que, jusqu'à aujourd'hui, le mode des alliances auxquelles vous accordez quelques crédits, a semé ! Celle là est une réalité vérifiable, testée.
Le principe de réalité n'a pour moi d'intérêt, pour « nos » ambitions pour la Bretagne, que s'il nous fait choisir la solution la plus efficace de transformer le réel, qui ne se traduit pas « seulement » en nombre d'élus, et surtout pas dans la qualité de « leurs » avantages ! C'est pourquoi mon « principe de réalité » prend ses racines dans les actes et résultats du passé, qui va jusqu'à aujourd'hui. Actes que sous certains aspects je souhaiterai voir s'achever avant Mars 2010, par d'autres alliances auxquelles vous semblez vous résigner.
L'alliance avec les partis hexagonaux n'a rien apporté depuis près de quarante ans, cela a été et est observable par ceux qui ont un peu d'âge. Nous pouvons donc en retirer des conclusions, faire éventuellement d'autres choix, encore faut-il un tant soit peu de volonté et la remise en question des conditionnements de la part des « acteurs » qui doivent orienter les dynamiques vers « l'essentiel »…Quel est-il donc ?
Je suis de cette génération ouvrière, paysanne…qui a dans sa mémoire des souvenirs de Bretagne des années 50, 60, 70, 80, 90 et 2000. De la vie de ses ports industrieux et aujourd'hui vides pour la plupart et depuis longtemps. De l'importance de la marine marchande pour les marins bretons qui représentait 80% des effectifs, disparue cette marine, les emplois avec! De la situation du monde paysan, habitat, méthodes et niveau de vie jusqu'à leur révolte –cela marche__ de 1960 avec A.Gourvennec et M.Becam, pas de gauche il me semble ! La situation a changé mais avec les résultats que l'on constate aujourd'hui. Qu'en sera-t-il du monde paysan breton demain avec les problèmes actuels qu'il a à résoudre, et nous avec lui?
Démembrement du territoire breton, pression permanente sur la langue et la culture bretonnes, refus aux familles, par l'administration française, de donner un prénom breton à ses enfants avant les années 60, voire plus tard sous peine de suppression d'allocations familiales ou autres pressions et sanctions etc…etc…
A la fin des années 70 et début 80 de soi-disant « militants breton » rejoignant les rangs du PC ou du PC. L'an 1981 doit bien vous dire quelque chose… Des places à prendre sans doute, des rêves de carrière peut-être? Depuis ce sont les « socialistes (?) » français qui font, ou sont disposés à faire mouvement en direction de la droite française. Nous pouvons donc juger de la valeur de ces associés. Le PS me l'a également proposé, cela n'était même pas envisageable par moi j'ai donc bien sûr refusé. Je ne pense pas que c'était pour mes qualités politiciennes, mon intelligence quelconque...Donc j'ai considéré que l'UDB, ce petit parti breton associé, utilisé ponctuellement, il fallait le vider de sa substance quelle qu'elle soit ! Aujourd'hui que reste t'il du PSU « breton » par exemple…Ou de la cohérence et cohésion des écologistes ?
C'était mon époque extrêmement naïve…mais j'ai rapidement compris que ce mode d'alliance était voué à l'échec. Les « partenaires » ne seraient jamais fiables…et pourtant c'étaient de bons Bretons de chez nous, parlant très bien le breton, c'était leur langue maternelle, de jeunesse ou de travail d'une époque… Utilisée cette langue suivant l'opportunité du moment, à d'autres fins...
Aujourd'hui Michel Prigent, je mise sur une Alliance Bretonne qui n'a jamais été expérimentée, après…Aléa jacta est !!!
Aucune argumentation ne me fera changer d'avis...Même pour trente deniers…
Je ne sais si ce que je viens de décrire rapidement est la réalité…Mais c'est la mienne !
Cordialement
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Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
Bien sur Mr L.P.Creton, je connais tous les évènements que vous venez de décrire...On avait de l'espoir, çà bougeait, on y croyait: Le Célib, Pléven, Gourvennec, Martray...on parlait de décentralisation surtout chez les centristes (!), d'Europe des Régions...il y a eu Mai 68, on parlait même du "Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" surtout au delà du ...Mur de Berlin...c'était la décolonisation, toutes ces valeurs étant défendues notamment par le PSU.
Ah le PSU justement, "Aujourd'hui que reste t'il du PSU !" breton ou pas d'ailleurs...Je vais vous le dire !:
Interview de Michel Rocard, ancien patron du PSU, du 2 nov 2009, parue au N'Obs du 4 nov, sur l'"identité Nationale": (extraits):
"La France est un cas absolument unique. Une petite zone militarisée - Ile-de-France, Val de Loire - va produire une collectivité linguistique nationale. La langue française, c'est le Val de Loire, son lieu de naissance. Cette communauté va se militariser à outrance, parce qu'elle est petite et parce qu'elle est exposée dans une zone de plaine. En conséquence, le royaume de France va se développer en s'étendant militairement, bien au-delà de sa communauté linguistique. La naissance de la France se réalise par la conquête militaire d'au moins cinq cultures - j'appelle culture la coïncidence entre une langue et un art de prier. Je veux parler de la Bretagne, de l'Occitanie, de l'Alsace, d'une partie de la Flandre, de la Corse, et puis de notre petit bout du Pays basque. Vous avez le souvenir de la guerre des Albigeois ? Elle aurait fait entre 400 et 500.000 morts, avec les techniques militaires de l'époque - et la gentillesse de Simon de Montfort. C'est la conquête par le Nord de tout le Midi qui, au sud d'une ligne allant de Bordeaux à Grenoble, parlait Occitan."
"C'est ça, la France. Le pouvoir central est construit militairement, ce n'est pas le produit d'une communauté. Tout cela est assez fabuleux et donne à la France une identité très spécifique qui est beaucoup moins marquée par le droit du sang. Très tôt, il y a un sentiment national étonnant, par l'échange de souvenir d'événements. La victoire de Philippe Auguste à Bouvines [en 1214, NDLR] permet une sorte de fierté nationale. Il a un peu du David contre Goliath dans la bataille du petit royaume de France face à cette immensité qui était en train de se confédérer, le Saint Empire romain germanique. Et on a fait craquer l'empire. Puis le moment de cristallisation nationale formidable, c'est la bataille de Valmy, sous la Révolution [en 1792, NDLR]. Dans les troupes commandées par Dumouriez, on évalue à moins de 20% ceux qui parlaient français. Et ensuite arrive la IIIe République avec ses hussards noirs [les instituteurs, NDLR] qui imposent le français dans toutes les écoles. Tout cela nous donne un art de vivre ensemble, parfois avec une assez grande indifférence au droit du sang, et donc une majoration de l'identité de choix de culture et de volonté d'un destin commun, largement façonné par la Révolution. Et tout cela est assez magnifique. On a même fait vivre cette identité à la Martinique, à la Guadeloupe, au Sénégal et à dans presque toutes nos colonies."
Plus loin, poussé par l'emphase, il clame: "Celà fait une identité absolument merveilleuse".
Difficile de faire plus laudateur jacobin !
Au présent, dixit l'"Alliance bretonne" des partis bretons.
Et pour fréquenter assidument le terrain du coté de Nantes, auprès des citoyens, je dirais comme mon collègue militant Gilbert après un mini-trottoir sur la Bretagne: "C'est pas gagné !".
C'est pour celà qu'une alliance électorale avec le parti national le "moins jacobin" me parait la seule alternative possible.
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Léon-Paul Creton Le Mardi 31 août 2010 23:27
Merci Michel Prigent pour ce pauvre texte de M. Rocard que j'avais déjà lu. Ce discours illustre parfaitement ce que sont beaucoup d'hommes politiques, qui ont usé tous les qualificatifs, bref ! Sans doute l'appellation « d'animal politique » de ce genre de politiciens, vient-elle __naturellement__ de l'évolution « politique » darwinienne, adaptation au milieu et façonné par le milieu, mais pour sa seule survie. « L'Homme politique » a de différent lui, c'est la volonté de changer et faire évoluer le milieu, pour le bien commun, Mais c'est une denrée rare. C'est pourquoi je suis pour réduire le plus possible les bénéfices que retirent ces auto- serviteurs et petits pères des peuples, jusqu'à ce que ces fonctions n'intéressent seulement ceux qui ont de la politique, la conception la plus noble… Ces « masturbateurs » d'espoir à bénéfices personnels, sont bien entendu …stériles, et égarent les citoyens. Il est désolant de constater, si à un moment ils ont été sincères, qu'ils n'aient pu se forger une cotte de mailles éthique à la hauteur des sommes de « baratin » et promesses d'avenir débitées alors. Mais ceci est un autre débat.
Nous voulons certainement tous les deux qu'une dynamique soit mise en place et « œuvre » pour le développement économique, culturel et politique de la Bretagne. Plusieurs points sont éventuellement incontournables : La ré-unification, le développement de la langue bretonne dont le gallo fait partie, une autonomie ou décentralisation renforcée par exemple, mais il y en a beaucoup d'autres Sur tous les points qui peuvent les rassembler, les différentes forces politiques bretonnes (sous-marins passez au large!) doivent se mettre d'accord sur une plateforme commune, à proposer aux Bretons, au plus tard fin décembre. Si des accords se réalisent, ensuite il sera alors le moment de se poser face aux autres partis, tous les autres ! Par la capacité à s'unir et à être ferme sur un certain nombre de points et propositions, leur donnera un poids différent qui pourra être apprécié, évalué par les Bretons ! Ayant lu et écouté le reportage concernant « le débat sur le thème “langues régionales ou territoriales : quelle loi après la révision constitutionnelle ?”. » proposé par ABP-TV, je n'aurai pas un avis « globalement positif » sur les engagements des partenaires avec lesquels vous ne voyez que les seules possibilités d'alliance. Qui vivra, verra !
Enfin à BREIZHISTANCE –Parti Socialiste de Bretagne je leur dis : Bon vent !...Mais seulement et uniquement pour mener à bon port les intérêts des…Bretons.
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