“Identité Bretonne” n'a rien à voir avec l'association d'extrême droite “Jeune Bretagne”
Il y a peu les quotidiens et autres hebdomadaires bretons pointaient du doigt une association “Jeune Bretagne“, aux relents d'extrême-droite installée à Guerlesquin dans une bâtisse cossue et bien gardée.
Rien que de très normal.
Car sous couvert de benoîtes actions identitaires qui n'ont de bretonnes que le nom, celle-ci prône un racisme qui n'a rien à voir avec cette façade.
L'erreur de cette information de presse a été d'utiliser dans ses titres, comme dans ses textes, le terme d' « identité bretonne » pour qualifier le secteur d'activité de cette association d'extrême droite.
Or, une association bretonne porte ce nom. “Identité Bretonne“, créée en 1997, est présidée actuellement par Loeiz Le Bec, professeur d'histoire en retraite, militant breton sans ambiguïté et de longue date. Cette association a pour raison sociale « de revendiquer un développement de l'enseignement de l'Histoire de Bretagne (…) auprès des jeunes et des adultes dans les cinq départements de Bretagne. (…) de mettre en place des cycles de conférences sur l'histoire de Bretagne et de cours du soir (…), voire, (…) la production d'ouvrages pédagogiques bon marché pour l'enseignement de l'histoire de Bretagne par des non-professionnels (…). Elle anime et propose des expositions très détaillées et bien documentées sur l'histoire de Bretagne et se charge de leur mise en place. En fait, son action s'étend à tout ce qui touche au patrimoine matériel ou immatériel : langues, territoire etc. En ce moment, elle travaille sur la broderie bigoudenn en vue d'une exposition l'an prochain à Penmarc'h…
Aussi, cette publicité nauséabonde, qui tout à coup l'atteint de plein fouet, lui a donc été préjudiciable et le président Le Bec n'a pas manqué de protester auprès des journaux afin qu'un droit d'explications et de réponse lui soit accordé.
En vain.
La liberté de la presse est un droit précieux. Il arrive qu'une information erronée soit donnée, qu'une interprétation malencontreuse se glisse dans les commentaires. Il est dans les conventions de redresser l'information écornée, et ainsi de respecter et d'être dans la vérité.
Or, dans ce cas précis, sa protestation est restée lettre morte.
Il y a là matière à s'offusquer et même à être scandalisé, et ceci sans évoquer l'objectivité à laquelle toute parution doit tendre, mais espérons que cet oubli ou cet écart de conduite sera réparé.
Il n'est jamais trop tard pour respecter la vérité.