L'Assemblée Nationale a donc voté mardi à une large majorité le texte qui pourrait permettre de modifier la Constitution afin d'autoriser la France à ratifier la Charte européenne sur les langues régionales. Que de précautions il faut prendre dans ce pays pour annoncer une ratification qui est encore loin d'être acquise, alors que la plupart des autres pays européens ont mis la Charte en application depuis longtemps.
Nul autre pays européen n'a en effet sanctuarisé autant une langue unique comme l'a fait la France avec le français. Et une des conséquences, en dehors des effets mortifères pour les autres langues de la République, est que les Français sont bons derniers en Europe pour la pratique des langues étrangères. Avec les conséquences que l'on peut imaginer en termes d'emploi, de commerce à l'export, ou d'ouverture d'esprit tout simplement.
La liste Rennes Bretagne Europe propose non seulement que le breton puisse trouver la place qu'il mérite, avec par exemple l'ouverture d'un collège Diwan : une ville comme Rennes aurait du depuis le temps engager un dialogue fructueux dans ce sens avec le CG35 ! Mais elle rappelle également que la jeunesse rennaise est riche d'autres langues, comme l'arabe ou le turc, qui méritent elles aussi un enseignement décent au même titre que des langues internationales telles l'anglais, l'espagnol... Offrir cette possibilité pour nos jeunes et moins jeunes, de pratiquer aisément plusieurs langues ouvrira des portes dans de nombreux domaines, dans l'emploi et le commerce par exemple, mais permettra aussi à chacun de se sentir valorisé. Ce multilinguisme que nous prônons sera à la fois un atout pour notre jeunesse et la ville que nous souhaitons dessiner.
Caroline Ollivro
Tête de liste Rennes Bretagne Europe