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Meeting de Caroline Ollivro et des têtes de listes du Modem en Bretagne lundi 3 mars à 19h30
À huit jours du premier tour des élections municipales, la campagne électorale bat son plein et, dans beaucoup de villes des cinq départements bretons, la partie promet d'être très serrée entre la droite (l'UMP) et la gauche (des listes d'union largement dominées par le PS)... Quelques villes pourraient changer
Bernard Le Nail pour ABP le 1/03/08 9:12

À huit jours du premier tour des élections municipales, la campagne électorale bat son plein et, dans beaucoup de villes des cinq départements bretons, la partie promet d'être très serrée entre la droite (l'UMP) et la gauche (des listes d'union largement dominées par le PS)... Quelques villes pourraient changer de majorité. C'est notamment le cas à Quimper et à Saint-Brieuc qui pourraient être reprises par la gauche. En revanche, la victoire de la gauche ne fait dès à présent aucun doute dans les plus grandes villes : Nantes où Jean-Marc Ayrault pourrait même l'emporter dès le premier tour, Rennes, Brest, Saint-Nazaire, Lorient et Saint-Herblain. Il faut rappeler qu'au deuxième tour de l'élection présidentielle, la Bretagne s'était distinguée du reste de la France en donnant la majorité à Ségolène Royal, nettement devant Nicolas Sarkozy.

Une des grandes inconnues de ce scrutin est l'impact des listes du Modem. Au premier tour de l'élection présidentielle, François Bayrou avait réalisé un score nettement plus élevé dans les cinq départements bretons que la moyenne française et il reste le seul grand leader politique à prôner vraiment une décentralisation beaucoup plus audacieuse, la suppression des départements (à laquelle Nicolas Sarkozy a opposé son veto) et le renforcement des régions parmi les réformes de fond dont la France a un urgent besoin. Il est aussi, de loin celui qui a la plus grande ambition européenne alors que le camp des souverainistes reste très puissant tant au PS qu'à l'UMP. Il est aussi un partisan déclaré des langues et cultures régionales...

Son mouvement présente de nombreuses listes aux élections municipales en Bretagne et ailleurs, mais, la plupart des élus UDF, ayant rejoint Nicolas Sarkozy et l'UMP, dont Pierre Méhaignerie, 68 ans, longtemps principale figure de la famille centriste en Bretagne, les candidats du Modem sont dans leur immense majorité des têtes nouvelles et ils ne bénéficient pas de l'appui de puissantes "machines" politiques comme les candidats du PS et de l'UMP, ni des moyens financiers très importants qui vont avec. Tous ont été obligés de financer leurs tracts, leurs affiches et leurs autres frais de campagne avec leurs seules ressources personnelles, souvent en s'endettant lourdement. Ils ont donc été obligés partout de faire leur campagne avec très peu d'argent et en sachant qu'ils ne seraient pas remboursés de leurs frais de campagne s'ils n'atteignaient pas le seuil fatidique de 10%...

Lundi prochain, le 3 mars, Caroline Ollivro, tête de liste du Modem à Rennes, et les autres têtes de listes du Modem en Bretagne et dans les régions voisines tiendront un grand meeting à Rennes, à 19h30, salle de la Cité -10, rue Saint-Louis (à proximité de la place des Lices et de la place Sainte-Anne). Le sénateur Philippe Nogrix et d'autres personnalités y prendront également la parole. Ce meeting devrait donner une bonne idée du moral des troupes à six jours du premier tour.

D'ores et déjà, il apparaît que les listes du Modem ont de sérieuses chances d'atteindre dans plusieurs villes le seuil des 12,5% au premier tour, leur permettant de se maintenir éventuellement au deuxième tour et donc de peser vraiment sur le scrutin. Mais le plus intéressant est sans doute l'engagement en politique d'une nouvelle génération que l'on va retrouver dans les toutes prochaines années lors des scrutins à venir, dont les élections régionales dès 2010.

Le cas de Rennes est particulièrement intéressant. Il y a encore quelques semaines, Caroline Ollivro était parfaitement inconnue de la plupart des Rennais et elle n'a pas pu comme son concurrent de droite inonder littéralement la ville de tracts et d'affiches avec son portrait depuis des mois, ni comme le successeur d'Edmond Hervé, s'appuyer sur le bilan de celui-ci (apprécié très positivement par une majorité de Rennais). Et pourtant, depuis que la campagne a commencé, elle a su très vite s'imposer dans le débat public aux côtés du candidat du parti présidentiel et du dauphin d'Edmond Hervé, apparaissant avec ses co-listiers comme porteuse d'un projet alternatif tout à fait crédible et responsable pour Rennes.

Partie de zéro, elle était créditée de 12% des intentions de vote au premier tour dans un sondage effectué à la mi-janvier (contre 28% au candidat de l'UMP et 38% au dauphin du maire sortant) et il se pourrait bien qu'elle fasse sensiblement plus dimanche prochain, en dépit du manque cruel de moyens qui aura été le sien durant toute cette campagne.

Caroline Ollivro n'a pas encore 40 ans, comme d'ailleurs bien d'autres membres de sa liste, Daniel Delaveau en a déjà 55. Il pourra se passer beaucoup de choses à Rennes, en Bretagne et en France au cours des six prochaines années...

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Bernard Le Nail est un écrivain fondateur de la maison d'édition LES PORTES DU LARGE. Contributeur ABP
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