La France et l’Europe ne doivent pas abandonner l’Ecosse!
C’est le titre d’un article paru lundi 13 mai 2019 dans le journal écossais “The Scotsman” . Le député en question n’est autre que Lagarde, le chef d’un parti politique français de centre-droit, l’UDI.
C’est grâce à ses études d’histoire à la Sorbonne (sic) que ce député a été frappé par les liens durables et peu connus qui unissent la France à l’Ecosse. Il affirme que depuis 750 ans les relations entre les deux pays sont restées fermes. Ces derniers temps, cette soi-disant relation était plus évidente lors des matches de rugby! Il oublie en mauvais historien que s’il a bien existé une alliance (Auld alliance) entre les royaumes de France et d’Ecosse datant de 1295, le traité d’Edimbourg de 1560 à mis fin à cette alliance.
Etonnant ce soutien à l’Ecosse de la part d’un Français! Attention, en bon Français, il est plus contre la Grande-Bretagne que pour l’Ecosse.
Etonnant qu’il n’ai pas manifesté ce même soutien pour la Catalogne. La question de l'indépendance de la Catalogne serait un problème de politique intérieure espagnole alors que celle de l'Écosse est un problème profondément européen et ne serait pas un problème de politique intérieure britannique! A preuve, les adhérents UDI corses n’ont guère apprécié le soutien apporté par la Collectivité Corse à l’indépendance de la Catalogne. Dans un communiqué de presse estampillé "Assemblée de Corse", Jean-Guy Talamoni, saluait “la naissance de la République de Catalogne et exprimait sa solidarité à l'égard de son gouvernement et de son peuple. Ce communiqué n’a pas plu du tout aux les élus UDI qui "regrettent vivement que Monsieur Talamoni ait exprimé son soutien à l'indépendance catalane et reconnu une prétendue République catalane par la voie d'un communiqué sur papier à en tête de l'Assemblée de Corse, accréditant ainsi l'idée mensongère qu'il exprimait la position de l'Assemblée de Corse, voire de la Corse." Ils expliquaient par ailleurs que cette prise de position visait à éviter toute confusion fâcheuse pour la Corse dans les analyses nationales et internationales.
Etonnant aussi qu’il n’apporte pas en France, chez lui, le même soutien pour la Nouvelle-Calédonie, pour la Corse, l’Alsace, la Bretagne, le pays Basque, la Catalogne Nord. Bien au contraire!
A Nouméa, en juin 2018, Lagarde a assuré « souhaiter que la Nouvelle-Calédonie reste française » .
Pour la Corse, il n’est pas question d’accélérer le retour rapide d’une Corse indépendante. Comme l’affirme Riester, le président du groupe UDI « Le président de la République a eu raison d’être ferme vis-à-vis des dirigeants indépendantistes et de réaffirmer le principe d’une République une et indivisible » . Nonobstant le fait que l’alliance nationaliste qui dirige la Collectivité de Corse est conduite par l’autonomiste Simeoni et l'indépendantiste Talamoni et que la République française « une et indivisible » de la Constitution de 1848 a laissé place, dans l’actuelle Constitution, à « une République indivisible » dont l’ « organisation est décentralisée » .
Pour la Bretagne, rien à espérer.
Conclusion: ce qui est bon pour la Grande-Bretagne n’est pas bon pour la France!
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L’article en anglais
Europe must fast-track an independent Scotland back into fold, says French MP
https://www.scotsman.com/news/opinion/columnists/europe-must-fast-track-an-independent-scotland-back-into-fold-says-french-mp-1-4925754
L’article traduit en français
La France et l’Europe ne doivent pas abandonner l’Ecosse! – Jean-Christophe Lagarde
https://www.scotsman.com/news/opinion/columnists/la-france-et-l-europe-ne-doivent-pas-abandonner-l-ecosse-jean-christophe-lagarde-1-4926097