-- Politique --
Publié le 6/01/14 1:37 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
Dimanche 5 janvier 2014, les Bonnets rouges de Bretagne ont démenti les pronostics : ils ont survécu pendant la période des congés et s'apprêtent à passer l'hiver, et plus loin, encore.
Les tout neufs comités locaux ont été présents dans l'opération « Chacun son pont » annoncée à l'AFP le 1er janvier. Par définition et pour des raisons de sécurité, ce ne devait pas être un concours d'affluence sur les ponts surplombant les voies express de Bretagne. Il n'était pas question, non plus, d'un quelconque blocage de la circulation.
Les Bonnets rouges, dont beaucoup avaient apporté des drapeaux bretons, faisaient des signes amicaux aux automobilistes passant sur les voies et plus de la moitié répondaient par des appels de phare ou des coups de klaxon prolongés.
Certains ponts ont accueilli des personnalités. Ainsi a eu lieu, près de Guiclan, une conférence de presse du Collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » avec Christian Troadec, Thierry Merret et Olivier Le Bras et, sur le pont de Malville entre Nantes et Saint-Nazaire se trouvait Yvon Ollivier, le juriste qui a montré que la République française, depuis son origine, a un très grave problème avec l'Autre ( voir l'article ). Jean-Luc Martin, président du Festival des Vieilles Charrues, était sur le pont de Troyallac'h, près de Quimper.
Dans l'Ouest de la Cornouaille, les comités locaux avaient à investir une douzaine de ponts et, par exemple, celui de Quimper en a fait occuper trois en répartissant les gens à mesure des arrivées.
Beaucoup avaient décidé d'aller à Troyallac'h, après avoir participé à la première réunion quimpéroise du comité, la veille ( voir l'article ), mais le comité estime que 50 personnes ou plus ont participé à l'opération, certains étant venus en voisins, "à travers les champs", ainsi que l'expliquait un agriculteur retraité de Quimper, coiffé de son bonnet rouge.
Le pont occupé en dernier, celui de la route de la Véronique, à Saint-Évarzec, portait une banderole sur laquelle était inscrit : "Les sacrifiés, les racketés, les spoliés, les pigeons, les tondus..., RE 'ZO RE, soulevons-nous !, impôts, taxes, charges, y'en a marre ! "
Comme rapporté sur les réseaux sociaux, dans toute la Bretagne, un très grand nombre de ponts ont été fréquentés par les Bonnets rouges que Christian Troadec a qualifié de « Bretons debouts dans la tempête », n'oubliant pas de mentionner les licenciements en Bretagne et que la pluie qui tombait signifiait que de nombreux autres Bretons étaient touchés par les inondations à Châteaulin, Guipry, Josselin, Landerneau, Pontivy, Quimper, Quimperlé et en bien d'autres endroits.
Liste non-exhaustive des lieux-dits et communes proches des ponts visités :
Côtes d'Armor (10 ponts)
Dolo/Plénée-Jugon, La Chesnaye (Guingamp), Jugon-les-Lacs, Buhulien (Lannion), Coat an Doc'h (Lanrodec), Saint-Paul (Louargat), Plélan-le-Petit , Beg ar C'hra (Plounévez-Moédec), L'Aublette (Quévert), Saint-Brieuc
Finistère (20 ponts)
Kerlez (Briec-de-l'Odet), Kernabat (Carhaix), Le Pouillot (Châteaulin), Coat-Conq (Concarneau), Guiclan, Le Rouillen (Ergué-Gabéric), Ti Hemon (Gouézec), C 10 Landivisiau), D 230 (Landivisiau, Le Vern (Landivisiau), Kérampaou (Melgven), Roc'h Kerezen (Plougastel, Plouigneau, Pont-de-Buis, Park-Poullig (Quimper), Kerfleury (Rédéné), Kerandréau (Riec-sur-Belon), La Véronique (Saint-Évarzec), Troyallac'h (Saint-Évarzec), Saint-Thégonnec
Ille-et-Vilaine (9 ponts)
Étrelles, Liffré, Montauban-de-Bretagne, Miniac-Morvan, Orgères, Plélan-le-Grand, Saint-Étienne-en-Coglès, Saint-Jouan-des-Guérets, Tinténiac
Loire-Atlantique (7 ponts)
Malville, Cadréan (Montoir-de-Bretagne), Escoublac (La Baule), La Beaujoire (Nantes ), Prinquiau, Sainte-Reine-de-Bretagne, Le Point du Jour (Savenay)
Morbihan (10 ponts)
Kerplouz (Auray), Baud, Brec'h , Elven, Guer, Landaul, Locminé, Moréac, Plougoumélen, Le Mourillon (Quéven)
Total : 56
Christian Rogel
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Pour ma part je soutenais le mouvement tant que toutes idées politiques étaient absentes, les bonnets rouge rassemblaient tous les bretons de toutes tendances confondues ce qui représente une avancé majeure vis avis des politiques professionnels tous bords confondus,actuellement ceux-ci arrivent a séparer le mouvement,diviser pour mieux régner .
A Troyalac'h et Prat Poulic heureux de brandir le Guen ha Du sur Quimper.
Et tous les passants en dessous d' moi heureux de m'le voir faire.
Allez leur demander, si vous n'me croyez pas, "m'sieur l'commissaire"!?...
Dans le sens Brest-Lorient nous avons tous estimé à plus de 80% les encouragements de la part des automobilistes: avec de longs coups de Klaxons, des appels de phares, toutes sortes de gestes "automobilistiques" de soutien. Par moment on ne savait même plus par où saluer pour répondre à tous les appels simultanés des automobilistes. Certains avaient des vêtements ou des cartons rouges posés sur les tableaux de bord, d'autres faisaient des signes de la main derrière les pare brises au rythme des essuie glaces, ou alors le poing levé vitres ouvertes , certains le toit ouvert même: des romains sans doute. Mais malgré le froid le vent la pluie et notre petit nombre, on ne devait pas baisser les bras tellement il fallait remercier ces gens pour leurs encouragements. D'ailleurs on ne pouvait pas baisser les bras "m'sieur l'commissaire": les retours du dimanche, les retours de vacances, c'était un flux incessant. Je n'ai pas compté le nombre de véhicules de mon côté, mais ça n'arrêtait pas. Ce sont certainement des milliers de soutiens anonymes qui ne passaient pas là pour manifester et que nous remerciions pour leur chaleur, frigorifiés que nous étions. "A vos calculettes! Multipliez tous gens par le nombre de routes et le résultat sera tout autre que notre poignée de lutins comptabilisés par les citoyens de la maréchaussée et commentés par les citoyens des medias ou mieux, comptés gentiment par les enfants pour leurs mamans au chaud dans les voitures, histoire d' occuper sans doute un long et ennuyeux voyage sous la pluie de retour de congés: car ce matin... C'est la rentrée!"
J'avais envie de partager ce commentaire
Qui vaut ce qu'il vaut pour la journée de hier.
Mais l'actualité est toute autre, ce sont les inondations de saison et leur lot de misères. Je voulais dire un peu plus mais quand je vois ou j'entends ou je lis certains commentaires ce matin sur l'action de hier, oui on peut dire qu'il y a des "vigilances crues" et pour moi aussi: à tous ceux dont les jugements et commentaires plus que transpirent le mépris, l'increvable volonté que finalement la Bretagne restera pour toujours un vivier de fonctionnaires et de chair à canon je dis: Re 'Zo Re!
Au pont du Rouillen c'´etait 1sur 2 au début car l'opération se mettait en place puis ce fut 9 sur 10 jusqu.a 17h
Mon estimation a été volontairement prudente. 60 à 70% seraient encore plus près de la vérité et sur les 3 ponts finistèriens, de part et d'autre de celui du Rouillen, sur lequels je me suis rendu, il y avait des séquences de temps où cela montait à 9 sur 10.