Les principaux Etats composant l'Union européenne ont fait progresser leur législation et réglementation ces dernières années pour réduire leur dépendance au pétrole. Sans que ce soit toujours le but recherché, ce mouvement contraint a parfois été vertueux, incitant ou imposant l'efficacité énergétique, la réduction des besoins et un recours plus important aux énergies renouvelables.
La politique européenne de l'énergie s'est bornée à casser les situations de monopole, faute d'attribution de compétence. Depuis le deuxième semestre 2008, le prix du pétrole s'est effondré, les volumes négociés aussi, et l'intérêt à court terme des alternatives vertes a diminué. Ce faisant, les sociétés multinationales issues de la mise en concurrence du marché de l'énergie mènent une politique prévisible, de garantie du revenu de leurs actionnaires, au détriment des investissements à long terme.
Dans ce paysage il faut également relever la crise du gaz instrumentalisée par la Russie comme une arme politique pour soumettre des Etats voisins à leur volonté (14°C dans les appartements ça fait réfléchir). Chaque gazier européen va négocier son gaz seul, alors que la puissance d'achat du continent, dissuaderait un fournisseur de se monter arrogant. Le partenariat Allemagne-Russie dans le gaz continue la politique du chacun pour soi.
Mais, ce constat est bien naïf, car s'il n'y a pas de politique européenne de l'énergie, c'est que les principaux Etats veulent garder leurs prérogatives. Le meilleur exemple est la France qui va massivement investir dans le nucléaire, au motif que c'est une énergie non émettrice de CO2 et donc soit disant verte !? Pourquoi, parce que le lobby nucléaire est tout puissant, que les industriels français du secteur sont des leaders mondiaux et que pour maintenir cette place nous devrions nous lancer dans cette fuite en avant.
Mais quel débat avec les citoyens pour tirer les leçons de 40 ans de nucléaire ? Est-il sage de vendre à qui le veut des centrales nucléaires « civiles » ? Et surtout est il juste que les investissements dans les énergies renouvelables demeurent marginaux ?
Oui, nous avons besoin de dépasser les politiques étatiques, pour que l'Europe pèse de tout son poids devant ses fournisseurs et que les choix stratégiques soient réellement faits dans l'intérêt des citoyens.
Non, les grands énergéticiens n'ont aucun motif valable pour diminuer leurs investissements dans la production d'énergie renouvelable ! Leurs profits sont et demeurent considérables et leur devoir est de garantir l'indépendance énergétique de l'Europe, dans le respect de l'environnement.
Pour le Parti Breton, Le porte-parole, Emile Granville, adjoint au maire de Redon, Tête de la liste « La Voix de la Bretagne en Europe » (voir le site)