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- Chronique -
Pour une Bretagne enfin indépendante !
La plateforme revendicative intitulée “Pour une Bretagne enfin majeure!” avance des propositions qui éludent l’idée d’indépendance.
Par Yves-François Le Coadic pour Le Coadic le 6/03/19 10:49

L’association AR FALZ constatant récemment que les fondements structurels de la Bretagne étaient menacés lançait une plateforme revendicative intitulée “Pour une Bretagne enfin majeure!” (voir le site) Pourquoi “majeure”? ( Serait-ce qu’elle est toujours mineure ou sous tutelle?.?

Rappelons qu’une personne majeure est une personne qui a atteint l'âge de la majorité légale qui peut donc prendre son indépendance par rapport à ses parents ou ses tuteurs, pour ses études ou sa vie affective, son logement et c’est une personne qui a le droit de voter. Elle passera sous tutelle, mesure de protection destinée à protéger une personne majeure et/ou son patrimoine, lorsqu’elle ne sera plus capable de garantir elle-même la protection de ses intérêts.

À propos d'un peuple, on dira qu’il est majeur lorsqu’il est capable de se diriger lui-même parce qu'il est parvenu à un degré d'évolution suffisant c’est-à dire lorsqu’il est devenu indépendant . Le peuple breton est-il capable de se diriger lui-même? Force est de constater qu’aujourd’hui, c’est un peuple mineur. Il est loin d’être indépendant étant sous la tutelle d’un autre peuple, le peuple français.

De ce fait, c’est un peuple menacé de disparaître. Comme le souligne la plateforme, c’est “à terme la disparition de la Bretagne, d’une société singulière, d’un peuple original, d’une construction humaine et politique de plus d’un millénaire et demi”. Et il y a urgence à ce qu’elle affirme son identité, qu’elle se dote des moyens propres à élaborer son destin, à construire son projet de vie. En un mot qu’elle redevienne indépendante!

Vous n’y pensez pas! Le mot indépendance est un mot tabou. Il n'apparaît à aucun moment dans cette plateforme, même pas comme un concept comme un autre, à côté d’autonomie, d’auto-détermination. Serait-ce un délit comme le proclame aujourd’hui les Catalans, ce qui vaut à leurs représentants d’être incarcérés depuis plus d’un an et de risquer des années de prison?

Ce serait en France assurément un délit (chez OUEST-FRANCE aussi) (voir le site) . Ce qui conduit les auteurs de cette plateforme a de frileuses propositions, non pas pour la Bretagne mais pour la Région(avec un R majuscule): proposition d’une “nouvelle organisation politique revendiquée”, proposition d’un “statut différencié”.

N’est-ce pas contribuer de la sorte à tuer définitivement la Bretagne? Et peut-on encore parler de peuple breton? Alors qu'en Catalogne, il y a plus de Catalans que d'Espagnols, qu’en Corse, il y a plus de Corses que de Français, qu'en Écosse, il y a presqu'autant d'Écossais que d'Anglais et qu'au Québec presqu'autant de Québécois que de Canadiens, en Bretagne, il y plus de Français (93%) que de Bretons (7%)! Mesuré à l'aune des votations politiques, c'est effectivement les partis nationaux français qui sont les seuls représentants de la minorité bretonne au parlement français. “Ces aventuriers gaulois, ces bâtards étrangers qui ne sont pas plus bretons que n'est colombe la vipère éclose au nid de la colombe” comme les décrivait, déjà en 1847, Théodore Hersart de la Villemarqué. Ce n'est guère mieux au niveau du Conseil de la Région Bretagne. Seuls 3 conseillers sur 83 (4%), se réclament de l'idéologie régionaliste, particulièrement mortifère, qui les cantonne souvent au secteur linguistique.

Hors l'indépendance, point de salut!

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 3040 lectures.
Yves-François LE COADIC Youenn-Fañch AR C'HOADIG
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Vos 20 commentaires
Brian Le Mercredi 6 mars 2019 12:59
Je suis pour l'indépendance et l'autogestion, mais d'où sortez-vous les statistiques de 7% de Bretons et 93% de Français en Bretagne? Selon quels critères les définissez-vous? Merci.
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AFB-EKB Le Mercredi 6 mars 2019 13:52
Atav ar memes gudenn gant ar Vretoned: "plus breton que moi , tu meurs !".
Ya gwir eo e c'heller lavarout ar platform-se a zo re wak, n'eus ket trawalc'h a startijenn enni hag all hag all. Met deus an tu all e c'heller respont da Youenn-Fañch ar C'hoadig un toullad tud o deus en em zastumet tro-dro an disklaeriadenn-se 'bet kempennet e Karhaez d'an 12 aviz genver diwezhañ. N'eo ket netra , memestra, ha tu a zo c'hoaz da welaat ar skridoù. Muioc'h a 100 a dud oan bodet e Karhaez hag un toullad strolladoù breton o deus roet o asantimant evit ar platform: AFB-EKB ,SB, UDB,EELV Bzh hag un toullad kevredizhioù sevenaduel hep kontañ ar re o deus sinet dindañ o anv.
Goulenn a reomp gant Y-F. ar C'hoadig perag ne oa ket deuet da Garhaez ? Tu a zo dezhañ hiziv an deiz ober e ginnigoù , n'eo ket re ziwezhat.
Kendistro.
Dr LE MEE / penn-rener ar Burev AFB-EKB
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Nicolas Le Mercredi 6 mars 2019 15:24
Brian, l'auteur fait un calque sur la proportion d'électeurs votant français et ceux votant breton. Il n'a pas tort...dis-moi pour qui tu votes et je te dirai qui tu es en somme.
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Lucien Le Mahre Le Mercredi 6 mars 2019 18:23
Le constat est exact et je le partage pour l’essentiel.
Après, quant à la solution, il convient évidemment de pas lancer les mots-clé comme des slogans de campagne, mais au contraire d’aller plus loin en mettant un contenu sérieux sous toute proposition : les avantages et les inconvénients, les crédits et les débits. Tout doit être passé au trébuchet.
De ce point de vue et, une formule telle que «l’indépendance» ne peut - plus que toute autre - vraiment fonctionner sans un solide dossier évaluant la validité de cette perspective dans la condition comparative des petits pays indépendants de l’UE, de l’Irlande à la Lettonie en passant par la Slovénie etc...
Ceci par rapport à d’autres types d’émancipation non sécessionniste : d’esprit fédéral à l’allemande ou confédéral à la suisse, autonomie avancée comme la généralité d’Euskadi par exemple qui est le dernier stade avant l’indépendance, ou statut de Nlle Calédonie qui a le mérite (?) d’être accepté par la République Française, ou seulement de la Corse qui est certes d’un niveau insuffisant, mais reste quand même bien supérieur au nôtre actuel.
Sans ce travail préalable qui je crois paraîtra aller de soi, et toutes choses étant égales, notre éventuel "Breixit" d’indépendance prendrait le risque de se retrouver aussi désastreux que le "Brexit" de nos voisins d'outre Manche. En tout cas, il faut savoir à quoi on s’attend «avant», et surtout pas «après» comme les Britanniques.
Et puis, on s’interroge : on fait comment en pratique pour passer directement de l'état de tutelle (voire de curatelle) dans lequel nous nous trouvons et que l’article déplore à juste titre, à une indépendance réelle quoique demeurant interne à l’Union Européenne ? L'étape intermédiaire de «Bretagne Majeure», si elle réussissait (conditionnel) peut très bien se révéler utile pour sauver l'essentiel et préparer les gens à vraiment reprendre les choses en main.
A condition de veiller à ce que nous soyons au niveau requis pour une nation aussi ancienne que la nôtre : au minimum celui que possèdent déjà des nations comparables : Québec, Ecosse, Euskadi, Catalogne, Flandre ou Wallonie, etc… etc…
Si les projecteurs mettent aujourd’hui les Catalans en lumière pour l’engagement d’une moitié d’entre eux dans un processus d’indépendance, il faut se souvenir qu’ils bénéficient, comme toutes les régions historiques espagnoles, d’une autonomie réelle, depuis 40 ans (1978) !
C’est dire que par rapport à eux, nous avons largement un demi-siècle de retard !
C'est dire aussi qu'ils disposent déjà des instances, des équipes et des expériences indispensables à une éventuelle indépendance réaliste ... Selon ce qui sera autorisé du droit démocratique à l'autodétermination, et le cas échéant, la nature du vote des Catalans.
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Didier Lebars Le Mercredi 6 mars 2019 20:07
Plus un pays est petit et plus ses impots sur PIB sont faibles. Les habitants y sont plus riches. Et implicitement ses habitants sont politiquement plus à droite.
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marc iliou Le Mercredi 6 mars 2019 20:33
la France est nuisible à la Bretagne dans tous les domaines c'est clair ! économiquement avec le Brexit elle a protégé ses ports jusqu'au Havre , port de Paris , à l'ouest rien de nouveau , avec les problèmes des sangliers en Belgique dont la Bretagne n'est pas frontalière nous serons impactés pour nos productions porcines , une agence maritime est partie au Portugal à cause de la rivalité entre la région B4 qui n'est pas la Bretagne et la région bidon de Pédélie ! la France veut faire crever nos langues et culture , quand un enfant a un tildé sur son nom c'est la galère il faut aller en justice alors qu'un secrétaire d'état français on ne lui dit rien, etc .. ras le bol de cette France nationaliste , raciste et fascisante !
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Jacques Le Jeudi 7 mars 2019 10:50
Sur le fond, l'article pose un vrai problème : Comment les Bretons peuvent-ils prétendre obtenir des avancés en Bretagne quand une écrasante majorité de nos citoyens (et des militants) votent pour des partis politiques jacobins...!
Certes évoquer le mot ''indépendance'' à un sens légitime en Bretagne (les Bretons furent indépendants depuis l'an 410 jusqu'à 1532, puis nous avons conservé notre autonomie/état jusqu'à 1789, soit durant 14 presque 15 siècles, un fait rare en Europe).
Mais pour être ''indépendant'', il convient avant tout d'avoir la notion de ''souveraineté du peuple'' : c'est à dire que ce sont les habitants du territoire et eux seuls qui sont légitimes pour décider de la gestion étatique/sociétale/économique du pays...
Le problème, c'est que cette notion a largement été combattu à la fois par l'état depuis 1789 (principalement depuis la francisation forcée au début du 20ème siècle) et par le mouvement breton progressiste qui a émergé depuis les années 50/60.
Si ce dernier point peu surprendre 2 exemples l'illustre parfaitement :
1) L'extrême réticence des écoles bilingues/diwan et du mouvent breton sur le sujet de l'enseignent aux scolaires de l'histoire et des traditions de Bretagne (démarche totalement inverse aux Catalans que nous prétendons soutenir).
2) L'attitude de la branche politique du mouvement breton (largement représenté par l'UDB) de superposer au combat breton une démarche progressiste internationaliste laïc imposant aux citoyens bretons un changement dans leurs valeurs traditionnelles au nom d'un ''progrès'' décidé par une minorité de ''bien pensants''.
Du fait, les Bretons qui au cours de leur longue histoire ont toujours eu le goût pour la ''souveraineté du peuple''* ne disposent plus d'une confiance en eux-même permettant d'assumer cette souveraineté. Et cela est tellement vrai, que l'on se souvient du sondage qui affirmait 18% de Bretons indépendantistes alors que comme le rappel l'article seulement 7% votent pour des partis politiques bretons... (un cas unique en Europe/au monde mais tellement révélateur...)
Le problème de fond est donc là!
* Pour mémoire, alors qu'aujourd'hui les médias s'alarment de la proposition des Gilets Jaunes de pouvoir révoquer un élu, il convient de se souvenir que le peuple de Bretagne avait révoqué le Duc Jean IV alors même qu'il venait de remporter la Guerre Civile au titre qu'il maintenait trop de troupes anglaises sur le territoire. Et que ce même peuple, auquel s'ajouteront ses anciens adversaires de la guerre civile, réclamera son retour pour répondre à l'annexion illégale de la Bretagne par la France. Jean IV remportant une 2ème fois la victoire mais en tenant compte cette fois-ci des souhaits du peuple souverain...: départ des troupes anglaises et modernisation de l'état breton qui deviendra l'un des états les plus modernes de l'Europe de l'époque avec une Bretagne devenant l'un des pays les plus riches de cette Europe...
De fait, au 14ème siècle les Bretons avaient une conscience de la ''souveraineté du peuple'' sans comparaison aucune avec celle (quasiment inexistante) que nous avons aujourd'hui au 21ème siècle. Mais au nom du ''progrès'' qui veut que le passé soit néfaste, nous n'avons pas la modestie de le reconnaître d'où notre incapacité à renouer avec cette valeur.
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 7 mars 2019 11:48
« Hors l'indépendance, point de salut ! », comme vous avez raison !
L’Indépendance c’est comme la notion de liberté ! Celle de la Liberté dans tous les domaines pour chacun, chaque peuple, chaque état ; c’est-à-dire que LE DROIT à l’indépendance « des uns » s’arrête, où « celle des autres commence », ou devrait exister !
Bien comprise, par et dans « l’interdépendance » inévitable, naturelle et incontestable ; et toujours négociable et à négocier avec toutes les autres « indépendances » pour le développement de l’Homme, sur une planète finie et à respecter pour nos vies…Survies.
Oui Y.F Le Coadic je trouve depuis très longtemps, dans l’ostracisme envers ce mot et ceux qui le revendiquent avec son contenu ; et de fait contre les valeurs que véhicule sa signification, qu’il est d’un étrange paradoxe intellectuel pour des individus et des groupes qui réclament, et se réclament de vouloir, l’Autogestion, l’Autonomie ! Tous les avantages qui ne peuvent être mieux définis, réellement effectifs et développés que dans l’Indépendance, qui est leur contenant !
En réalité ceux qui s’y opposent sont des faibles cachés derrière des fables politiciennes. Ils ont renoncé psychologiquement à certains niveaux supérieurs sur l’échelle de l’évaluation, puis des actions adaptées pour recouvrer de la Liberté ! Achetés ou limités, psychiquement lobotomisés, le résultat est là, ils se sont figés sur des niveaux bas, sur des bas barreaux intermédiaires, très en dessous du nécessaire et dû à la Bretagne et aux Bretons !
Bien aidés par des états comme la France et Paris, France- Afrique, France-Bretagne, même combat, mêmes pratiques et mêmes effets sur le développement !
Quant sur votre réflexion sur le manifeste et la plateforme /chloroforme, et de forme plate, je partage totalement la critique faite dans votre article ! En dehors du fait que quelques personnes de différentes organisations aient réussi à se rencontrer, ce manifeste reprenant ce que nous savons tous depuis tant de temps pour certains, serait en soi un évènement ? Qui peut croire à une union et encore moins une communion, mais plutôt à une com-union !
Après une « éternité » de mercenariats, séparés, opposés parfois jusque pas des simples désaccords idéologiques ? Mercenariats négociés avec les diverses factions parisiennes, et par l’intermédiaire de supplétifs locaux ou importés, aujourd’hui voletant de droite à gauche et de gauche à droite ? Est-ce qu’ils nous prendraient pour des ploucs, déficients et simples d’esprit ?
Quant au manifeste, je l’ai imprimé et annoté tant, que ce serait trop long d’en faire le détail. Il enfonce des portes déjà ouvertes depuis un siècle, il faut se réveiller. Il est peut-être encore motivant et considéré comme prometteur en dessous d’un certain âge, que je fixerais à cinquante ou soixante ans. Pour quelques uns.
La jeunesse, toujours renouvelée, est la richesse des partis et la jouvence de certaines idéologies et religions.
Je terminerais sur la signature de fin de ce manifeste en lettres grasses en la transcrivant ici, enfin ce qui est pour moi une signature… sur la « dépendance » !
" Ignorer ces revendications, c’est tuer définitivement la Bretagne ; et (c’est surtout)
ouvrir la porte à des comportements extrêmes de dépit voire des populismes,
perceptibles depuis les élections de 2012. Il est encore temps de sauver notre pays :
dans une génération, il sera trop tard ! "
Et c'est surtout? Compris!
Mais vous avez fait en sorte « qu’il est trop tard, tout le temps », avec ou sans plateforme, et demain « est » : Un jour sans fin.
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Rafig Le Jeudi 7 mars 2019 13:01
Article hors du temps et ne fera que nous attirer des ennuis de la part des autorités de tutelles.
Aucun pays du monde n'est "indépendant" !
Regardez comment le Royaume Uni se débat pour se séparer de l'Union européenne, alors que c'est une des plus grande nation du monde, puissante et souveraine.
Je préfère "l’émancipation" ou la "liberté" pour la Bretagne, ce qui n'implique pas un divorce avec la France. Pour peut que le république Française nous redonne un peu d’oxygène avec la réunification et quelques droits réglementaires débattus dans notre parlement retrouvé.
Ne perdons pas notre temps avec des "objectifs" inaccessibles.
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Pierre Robes Le Jeudi 7 mars 2019 13:27
Concernant l'indépendance et la prudence, la frilosité, l'incompétence des universitaires bretons depuis au moins 50ans ainsi que des universités de Bretagne de Nantes à Brest, et l'incompétence des élus ''bretons" est due à l'enseignement, contrairement à la Catalogne, l'Écosse, le Pays Basque :
La majorité des soit disant prof d'histoire et ''historiens'' bretons n'ont jamais fait d'étude de droit, ils n'ont donc aucune compétence concernant les traités, l'hommage des Ducs, la justice, ou toutes autres parties du droit public de Bretagne. (1)(2)
ils ne font que répéter bêtement les absurdités, les âneries, et autres balivernes concoctées par leurs maîtres de Paris, et autres écoles coloniales françaises, comme en Algérie, au Sénégal et autres colonies ''gauloises" d'outre mer.
(1) droit public de la province de Bretagne par joseph Pellerin 1789 , (sur BNF )
Avocat à Nantes, Député du tiers en 1789, favorable à l’augmentation du nombre de député du Tiers-État et emprisonné par l’horrible génocidaire Carrier à Nantes (au nom des lois de l’état français) , transféré à Paris en Prison dans de mauvaises conditions puis libéré après jugement et décédé peu après à Nantes en Bretagne en 1794.
A compléter par les travaux de L. Melennec  :
(2) puis lire Le livre Bleu de la Bretagne (gratuit sur le net) par Louis Mélennec, diplomé de droit public et privé, historien
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Brocélbreizh Le Jeudi 7 mars 2019 14:34
N'est ce pas très français que de considérer qu' une langue puisse définir seule la nationalité d'une personne ?
La France est une construction politique, son "Peuple" est une notion idéologique de gauche et de droite.
Ce qui correspond de facto à 2 peuples. Diviser pour mieux régner.
Le plus utile pour la Bretagne serait plutôt de pouvoir traiter avec Bruxelles au même titre que Paris.
Obtenir une autonomie fiscale et financière plutôt que de battre monnaie et créer une armée pour assurer la souveraineté du peuple Breton...Surtout si vous déclarez que nous avons 93% de Français dans mon Pays !
Le Corse qui vit et travaille en BZH doit il être vu comme Français, Breton ou autre catégorie ?
Votre texte me donne le sentiment que l'on ne peut être que noir ou blanc.
Hélas pour moi je suis blanc et noir en même temps !
Je partage cependant votre avis concernant cette plateforme Ar Falz puisque l'UDB préfère avoir un seul commentaire plutôt que de répondre à une simple question relative à leur communiqué unilatéral de soutien.
Question posée le 1er février pour laquelle je n'aurai aucune réponse cela va sans dire...
Aussi, je vous remercie humblement de ne pas me censurer, l'UDB s'en occupe déjà parfaitement !
A galon.
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Henri Louyer Le Jeudi 7 mars 2019 21:03
L'avenir de la Bretagne ne dépend pas uniquement des Breton.ne.s, il dépend aussi du reste du monde.
L'un des éléments le plus important pour notre avenir est la "Théorie de l'effondrement sociétal". Entre le réchauffement climatique, le pic pétrolier et les bulles financières, la probabilité d'une "rupture de la normalité" est évoquée par de nombreuses personnes qui s'appuie sur les faits réels, tels le rapport Meadows (1972). Soit ces personnes sont de stupides ignorants et tout va bien ! soit ils/elles ne le sont pas complètement, et il y aura du reuz et du tabut !!!
Selon certains, cela peut se produire avant 2030. Rendez-vous compte ! Le cinq centième anniversaire de l'Èdit de Vannes (union de la France à la Bretagne) pourrait ne pas avoir lieu !!!
Seule incertitude, si la République française venait à s'effondrer, le Pays bigouden restera-il en Bretagne ou demandera-t-il son indépendance ?
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Jacques Le Vendredi 8 mars 2019 11:47
@ Henri Louyer
''L'avenir de la Bretagne ne dépend pas uniquement des Breton.ne.s, il dépend aussi du reste du monde.''
Votre phrase comme le reste de votre commentaire est démonstratif de ce que le ''progressisme'' a causé comme tord à notre société.
Permettez-moi cette petite analyse :
Déjà dans votre phrase, vous avancez l'idée qu'une population humaine sur son territoire historique ne serait pas l'unique responsable car prisonnière d'un ensemble. Certes personne ne vit en vase clos, mais votre propos incite à la déresponsabilisation d'un peuple et donc à minimiser l'intérêt de sa souveraineté au principe qu'il serait une victime d'un tout le dépassant et sur lequel il ne peut agir... Nous ne serons de fait pas des êtres intelligents et agissant mais de simples feuilles allant au grès des vents et des courants... Sauf que l'histoire nous démontre que les peuples et les nations responsables et agissants ont toujours réussi à traverser les épreuves...
Mais pour cela, il convient à un peuple de connaître ses valeurs sociétales et de les transmettre...
Hors, je note que vous écrivez "Breton.ne.s'' soit une écriture qui s'oppose à l'historique de la grammaire de cette langue qui nous a été imposée en suivant une mode des extrémistes progressiste américains affirmant par le fait votre souhait d'une ''égalité'' entre les femmes et les hommes qu'il conviendrait d'obtenir par un engagement militant.
Cette démarche fait recette en Bretagne, le CR B4 l'ayant adopté comme la majorité des associations du mouvement breton (très progressiste comme on le sait)...
Or la société bretonne/celtique dispose depuis la nuit des temps par tradition culturelle et civilisationnelle de cette égalité. Cela est tellement vrai, que la notion même de discrimination entre les sexes était largement inconnue il y a peu de temps... (vous évoquez le pays bigouden. Aussi, je peux vous affirmer qu'une bigoudène née au début du 20ème n'avait pas besoin de ''.ne.s'' et n'aurait pas accepté qu'on puisse imaginer qu'elle soit un sous-produit de la société dans laquelle elle vit... Je suis désolé pour vous mais je peux vous certifier que auriez pris quelques baffes éducatives pour ce qui aurait été perçu comme un manque de respect et une vision dégradante de leur personne, et que vous auriez rapporté chez vous dans l'instant vos ''américaneries progressistes''...)
En effet et comme déjà évoqué, le Mouvement Breton est aujourd'hui plus soucieux d'imposer aux Bretons des combats virtuels que de transmettre la tradition de notre société/civilisation : l'exemple ô combien démonstratif d'imposer les ''.ne.s'' et le combat féministe progressiste en taisant et en ne transmettant pas la tradition millénaire de l'égalité entre les femmes et les hommes dans notre civilisation bretonne/celtique... (l'histoire de Bretagne étant constellée de femmes comme d'hommes ayant joué un rôle majeur sans aucune logique sexiste, ce qui pose problème à l’idéologie du ''progrès''...)
Et c'est ainsi comme le démontre la suite de votre commentaire, que l'on peut s'inquiéter de la célébration d'un édit ou poser la question sur une indépendance du pays bigouden...!!!
Quand le passé n'existe plus l'avenir n'a plus de sens et oui tout devient possible, surtout les pires absurdités... et en effet, il devient logique (intelligent?) de théoriser ''l'effondrement sociétal''...
Sauf que personnellement, je ne vois pas en quoi un peuple qui s'assume devrait participer à cette effondrement sociétal, et je peux vous affirmez que l'éventualité d'une non participation à cet événement du ''progrès'' ne me chagrinera pas...
Personnellement, je souhaite un monde avec moins de ''progressistes'' et plus de ''peuples qui exercent leur souveraineté''... soit : ''Un équilibre par une somme de responsabilités plutôt qu'un ordre mondial agissant sur un tout déresponsabilisé...!''
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Jakez Lhéritier Le Vendredi 8 mars 2019 12:49
La Bretagne ,son avenir....en Europe au 21 ème siècle
Ce sont ses combats sur plusieurs objectifs,et thèmes de la vie ,d'aujourd'hui en Bretagne.
Le lancement de la plate forme de Carhaix/ar Falz doit réunir toutes les organisations bretonnes humanistes,tolérante,se respectant sereinement.
Ceux qui n'ont pas participé au lancement de la Plate Forme doivent nous rejoindre personnellement avec leurs arguments.Il est temps de construire des ACTIONS CONCRETES sur tous les secteurs de la vie Bretonne.
SOCIALES,SANTÉ,SPORTIVES,FINANCES,TRANSPORTS,FORMATION CONTINUE, ENSEIGNEMENT,ENVIRONNEMENT,RESPECT DU DROIT DES PEUPLES BRETONS, ACTIONS INTERNATIONALES.
Une stratégie pugnace pour les élections -Municipales,départementales en Priorité et autres,avec un code de l'honneur des candidats doit être construite en 2019.
Une communication importante doit être développées vers les cercles de danses bretonnes,...Bagadou,,Chorales,Chants de marins etc pour qu'ils s'impliquent plus massivement.
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Jakez Gwillou Le Vendredi 8 mars 2019 16:16
Tout à fait d’accord, avec vous, sur l’analyse que vous portez sur la plate-forme d’AR FALZ qui refuse le terme « indépendance ». Employer un langage feutré tel que « Bretagne majeure », en espérant qu’il sera mieux accepté par nos compatriotes, relève de la pure illusion. Sauf à vouloir prendre ceux-ci pour des imbéciles. C’est oublier que les mots sont avant tout des armes. Or, seules les images fortes, celles qui font appel à notre passé historique ou bien des concepts clairs et précis, sont à même de faire naître des sentiments identitaires. C’est-à-dire un langage franc, direct et non pas ambiguë.
Dommage, une fois encore, de lire un énième appel au réveil de notre peuple, où est diabolisée une partie des Bretons classés arbitrairement à l’extrême-droite ou dans le populisme. C’est reprendre le schéma imposé par la République jacobine, gage de sa pérennité. Toujours cette division mortifère qui permet à une clique de régner sans partage, par le biais d’une pseudo-alternance. Or, cette démocratie dite représentative, nos concitoyens en connaissent aujourd’hui les limites. Et, c’est apparemment, ce que nous proposent AR FALZ, UDB et consorts…. Nous ne pouvons qu’inciter les responsables d’AR FALZ à prendre exemple sur leur fondateur qui, lui, faisait passer l’intérêt du peuple breton avant tout autre considération, même idéologique. Et qui reste, lui, dans notre mémoire collective.
Aujourd’hui, nous n’avons plus le temps de passer par des étapes intermédiaires (autonomie, statut privilégié….). Déjà, le socle commence à vaciller sous nos pieds. La Bretagne se meurt, notre langue disparait, nos jeunes s’expatrient, le pouvoir central installe chaque jours des populations extra-européennes sur notre sol…Voilà la triste conséquence de plusieurs décennies de pratiques politiques qui ont failli.
Les responsables de ce fiasco , nous les connaissons : c’est l’Etat français et ses supplétifs. Comme l’écrivent si justement, ici-même Paul-Louis Creton et Jacques dans leurs commentaires du 7 mars.
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Mickaël Cohuet Le Vendredi 8 mars 2019 16:34
« Le mot nation lui-même, appliqué à la Bretagne, devrait cesser d’être un tabou (…) »
Michel Denis Le Peuple breton n° 527, Décembre 2007, p. 27. [Argouarch Philippe, « On parlait déjà de nation bretonne 400 ans avant la Révolution », www. abp.bzh, 02/10/14].
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Mickaël Cohuet Le Vendredi 8 mars 2019 16:42
« (…) Cette incapacité à nommer par le Breton lambda, ce dont il fait partie et ce qu’est vraiment la Bretagne est certainement le fruit d’un tabou*. Tant qu’il ne tombera pas et que cette conscience ne sera pas présente de façon transversale dans la société bretonne, il n’y a rien à espérer.
Tant que nous ne serons pas capables d’affirmer que nous sommes une nation, le plus naturellement du monde dans une conversation avec des membres de sa famille, des amis, des collègues, des inconnus dans la rue ou sur internet, la Bretagne pourra continuer de crever.
C’est aussi concret et pragmatique que cela. »
Mickaël Cohuet, le 09/01/2016 et le 25/05/2018
* Tabou (ou déni) qui relève de l’ethnopsychiatrie et qui est une conséquence de l’ethnocide perpétré contre les Bretons.
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Mickaël Cohuet Le Vendredi 8 mars 2019 17:03
@ Youenn-Fañch AR C'HOADIG : Merci pour ce « Coming out » idéologique.
@ Jacques : Merci pour votre excellent commentaire (qui s’ajoute à une longue liste !!!).
@ Rafig : Votre commentaire a la particularité d’être à la fois hilarant (notamment votre propos sur cette saloperie d’Union-Européenne post-démocratique, arme de destruction massive des peuples et des nations aux mains des mondialo-remplacistes) et désespérant (les miettes dont vous aimeriez vous contenter).
Pour paraphraser P.-Y. Rougeyron (qui parle des Français en avril 2017), je dirais que : « Quand on a été esclave aussi longtemps que le peuple Breton, la liberté fait peur. » « Le retour à la souveraineté fait peur à des gens qui ne sont plus près à être des hommes libres. L’esclavage c’est abêtissant. »
« Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu’il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté, qu’il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu’on dirait à le voir qu’il n’a pas seulement perdu sa liberté, mais bien gagné sa servitude… »
Étienne de La Boétie (1530-1563), écrivain français. Discours de la servitude volontaire (rédigé en 1549, première publication en 1576).
« Un oiseau né en cage croit que voler est une maladie. »
Alejandro Jodorowski.
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Pierre Robes Le Samedi 9 mars 2019 14:58
@ Mickaël Cohuet vous dites : « Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu’il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté, qu’il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu’on dirait à le voir qu’il n’a pas seulement perdu sa liberté, mais bien gagné sa servitude… » selon les écrits d' Étienne de La Boétie en 1576.
Cependant 1400 ans avant lui, Tacite disait la même chose concernant les Bretons de Bretagne :
Au 1er siècle aprés JC, Sous les Romains, Tacite, dressant le bilan du gouvernement d'Agricola, en Bretagne [insulaire, future Grande Bretagne], après les deux premières campagnes de colonisation romaine, pouvait écrire :
« Pour accoutumer [les Bretons] à la paix et au calme, grâce aux plaisirs, ces hommes jusque-là dispersés et incultes [pour les romains], il les exhortait, séparément, les aidait officiellement à élever des temples [Romains], des forums, des maisons … Et déjà il faisait instruire les fils des notables [Bretons] dans les arts libéraux, mettait les dons naturels des Bretons au-dessus de l'application des Gaulois [du continent, à s'instruire], si bien que, ces hommes qui, naguère, refusaient la langue latine, en venaient à aspirer à l'éloquence . »(40)
Cette évolution de la Bretagne [insulaire] résume toute l'histoire des provinces occidentales colonisées par les Romains, Tacite le savait mieux que personne, puisque son beau-père, Agricola, y avait fait ses premières études. (41)
Il est vrai que, après avoir loué l'oeuvre culturelle d'Agricola en Bretagne [insulaire], Tacite ajoutait :
« Tout cela, dans leur ignorance, ils l'appelaient civilisation [Romaine], alors que c'était un élément de leur esclavage. » (42)
Il a fallu 4 siècles de colonisation dans lesquels les Bretons se trouvaient bien intégrés à l'Empire Romain, puis un/des évènements extérieurs pour qu'ils reprennent possession de leurs droits et libertés :
- l'invasion des ''barbares'' Angles et des Saxons qu'ils avaient invités,
- les invasions des Pictes et des Scots,
- l'effondrement de l'empire Romain, par les invasions "barbares"
- puis la lutte contre les Francs ...
Faut-il espérer quelques invasions de "Barbares" et l'effondrement de la société française ? rien n'est moins sûr, les bretons ne sauraient plus combattre, comme à l'effondrement de l'empire romain, ils se réfugièrent à l'étranger chez leurs cousins d'Armorique et les Vénètes avec qui ils avaient combattu César.
Aujourd'hui ils n'ont plus d'alliés ils partiraient en Amérique, il n'y a que l'océan a traverser ! ou alors un retour aux sources chez les Gallois, les Scotts ou les irlandais, il n'y a que la mer Brittannique à traverser ?
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Mickaël Cohuet Le Mardi 12 mars 2019 14:07
@ Jakez Gwillou : Merci pour votre commentaire.
@ Pierre Robes : Merci pour ce partage de connaissances.
Tout cela n’est pas sans m’évoquer le discours du chef Breton Calgacus dénonçant l’impérialisme de Rome par Tacite (gendre d’Agricola) juste avant de raconter la bataille du mont Graupius (dans les Highlands) :
« (…) Parmi les chefs, Calgacus se distinguait par sa bravoure et son lignage. Devant la foule qui s’agglutinait et réclamait le combat, il prit la parole. Voici les propos qu’on lui prête :
1. « Chaque fois que je pense à nos raisons de faire le guerre et à l’état d’urgence où nous sommes réduits, j’ai vraiment l’espoir que cette journée, qui scelle aujourd’hui notre entente, marquera pour toute la Bretagne le début de sa liberté. Car c’est tous ensemble que vous êtes ici réunis, vous qui n’avez jamais connu l’esclavage. Au-delà de notre terre, il n’y a plus rien. La mer ne nous protège même plus : la flotte romaine nous y attend. 2. Alors, prendre les armes pour combattre - un honneur que revendiquent les braves - c’est le choix le plus sûr, même pour les pleutres !
3. Ceux qui autrefois, avec des fortunes diverses, ont combattu les Romains, voyaient dans notre force armée l’espoir d’être secourus. Pourquoi ? Nous étions de toute la Bretagne les plus dignes et, pour cette raison, nous vivions dans son cœur même, sans voir les rivages où vivent des hommes asservis. Nous préservions même nos regards à l’abri des atteintes de l’oppression. 4. Nous occupons les confins du monde, la terre des derniers hommes libres, car c’est notre éloignement même et tout ce qui entoure notre réputation qui, jusqu’aujourd’hui, nous ont protégés ; or tout ce qui est inconnu est magnifié. 5. Mais maintenant voilà que s’ouvre l’extrémité de la Bretagne. Au-delà, il n’y a plus un seul peuple. Il n’y a plus rien. Rien que des vagues, des écueils et une menace encore plus grande, celle des Romains. Ne croyez surtout pas que vous échapperez à leur fierté méprisante en vous effaçant dans l’obéissance.
6. Le monde entier est leur proie. Ces Romains, qui veulent tout, ne trouvent plus de terre à ruiner. Alors, c’est la mer qu’ils fouillent ! Riche, leur ennemi déchaîne leur cupidité, pauvre, il subit leur tyrannie. L’Orient, pas plus que l’Occident, n’a calmé leurs appétits. Ils sont les seuls au monde qui convoitent avec la même passion les terres d’abondance et d’indigence. 7. Rafler, massacrer, saccager, c’est ce qu’ils appellent à tort asseoir leur pouvoir. Font-ils d’une terre un désert ? Ils diront qu’ils la pacifient.
XXXI. 1. La nature a voulu que les enfants et les proches soient aux yeux de chacun les êtres les plus chers. Les conscriptions les arrachent pour en faire ailleurs des esclaves. Même si en temps de guerre, épouses et sœurs ont échappé aux appétits sexuels des envahisseurs, ceux-ci attentent à leur pudeur en invoquant l’amitié et les lois de l’hospitalité. 2. Les revenus des biens sont dévorés par l’impôt, chaque année les récoltes passent à donner du blé, les corps eux-mêmes et les bras s’épuisent, sous les coups et les injures, à défricher des forêts et assécher des marais.
3. Ceux qui sont nés pour servir ne sont qu’une seule fois pour toutes destinés à être vendus comme esclaves. Mieux, ils sont nourris par leurs maîtres. Mais la Bretagne, c’est chaque jour qu’elle achète son asservissement, chaque jour qu’elle le repaît. 4. Au sein du personnel domestique, tout esclave acheté en dernier lieu est tourné en ridicule, même par ses compagnons d’esclavage. De la même façon, dans ce monde domestiqué depuis bien longtemps, on nous voue à l’extermination : nous qui sommes les derniers venus, nous ne valons rien ! Car il n’y a ici ni champs, ni mines, ni ports à exploiter pour lesquels nous serions réquisitionnés. 5. Bien plus, la bravoure et la fierté de peuples soumis sont insupportables pour qui leur impose sa loi. Leur éloignement aussi et leur isolement sont en eux-mêmes d’autant plus suspects, qu’ils sont un meilleur rempart. 6. Pour vous qui n’avez aucune chance d’inspirer la clémence, c’est le moment d’être braves, que vous teniez à votre vie ou à la gloire. Les Brigantes, eux, menés par une femme, ont incendié la colonie, ils ont pris d’assaut le camp et, si le succès ne les avait pas portés à l’inaction, ils auraient pu secouer le joug. Mais nous, qui sommes restés ce que nous sommes et ignorons la soumission, nous, qui porterons les armes pour rester libres et non vivre de regrets, montrons, dès le premier choc, quels guerriers la Calédonie s’est réservés.
XXXII. 1. Croyez-vous vraiment que les Romains soient aussi vaillants à la guerre que dévergondés dans la paix ? Il n’y a que nos divergences et nos différends pour mettre en valeur ces gens, qui font des défauts de leurs ennemis la gloire de leur propre armée. Or cette armée n’est qu’un ramassis des peuples les plus disparates. Seules des circonstances favorables préservent son unité, que des revers réduiront en miettes. Mais, peut-être, pensez-vous que, tout en offrant leur sang pour asseoir ce pouvoir étranger, des Gaulois et des Germains et - quelle honte ! - bien des Bretons, qui furent plus longtemps les ennemis que leurs esclaves, se sentiront retenus par des sentiments de fidélité et d’attachement ? 2. La crainte et l’effroi sont de bien faibles liens d’amitié et, quand ils sont dépassés, ceux qui n’ont plus peur se mettent à haïr.
3. Tout ce qui fait vaincre est de notre côté. Ici, les Romains n’ont pas d’épouses qui enflamment leur courage, pas de familles pour les blâmer s’ils ont fui. Beaucoup n’ont pas de patrie ou peut-être est-ce une autre que Rome. 4. Ils ne sont que peu nombreux. Ils ne connaissent rien de cette terre et cela les fait trembler : le ciel lui- même, la mer, les forêts, c’est l’inconnu tout autour d’eux ! Tout se passe comme si les dieux nous avaient livrés des prisonniers enchaînés ! 5. Ne vous laissez pas impressionner par de vains dehors ni par l’éclat de l’or et de l’argent, qui ne protège ni ne blesse. 6. C’est dans les rangs mêmes de l’ennemi que nous recruterons nos propres troupes. 7. Les Bretons reconnaîtront leur propre cause ! Les Gaulois se souviendront de leur liberté perdue ! Tout comme viennent de le faire des Usipiens, tous les autres Germains déserteront ! 8. Après cela, qu’est-ce qui nous fera encore peur ? Des fortins vides ? Des colonies de vieillards ? Des municipes en mauvaise posture où se déchirent ceux qui se soumettent de mauvais gré et ceux qui les dominent injustement ?
Ici, il n’y a que leur général, ici, il n’y a que leur armée. Là d’où ils viennent, on paie des impôts, on peine dans les mines et tous les autres sévices s’abattent sur ceux qui sont asservis. Subirons-nous ces outrages à jamais ou nous en vengerons-nous tout de suite dans cette plaine ? Marchez au combat en pensant à vos aïeux et à vos fils ! »
XXXIII. 1. Ce discours souleva les guerriers. Comme tous les Barbares, ils chantaient, ils grondaient et leurs cris se heurtaient. Les plus hardis prirent les devants et des rangs se formèrent où étincelaient les armes. (…) »
Source : http://librecours.eu.free.fr/spip/spip.php?article258
_ « (…) Faut-il espérer quelques invasions de "Barbares" et l'effondrement de la société française ? (…) » : Il n’y a pas a espérer cette invasion barbare car celle-ci a lieu en Hexagonie depuis au moins le décret létal n°76-383 de 1976 et la politique de la « Commission [Union-] Européenne », bras armé des mondialo-remplacistes & cartels bancaires et ses hommes et femmes liges locaux (E. Macron, A. Merkel etc.), le Pacte de Marrakech (faisant des « droits de l’homme » une religion séculière introduite progressivement dans le droit pénale internationale, pour détruire ce qui reste de la souveraineté des États et des nations et servir des intérêts privés) etc. sont là pour l’amplifier, la légaliser et la rendre obligatoire.
Outre l’aberration de ce processus dont notre économie n’a nullement besoin depuis 40 ans minimum [Rappels : Premier choc pétrolier : 1973 ; Deuxième choc pétrolier : 1979. Les « Trente Glorieuses » : 1945-1973] (Coût de 70 à 80 milliards d’euros par an selon les travaux d’Yves-Marie Laulan ; explosion du chômage et de la précarité… qui va augmenter considérablement dans les années à venir), celui-ci a un impact sur le tissu social considérable (explosion de l’insécurité ; crise identitaire qu’elle génère ; impact démographique et civilisationnel) qui hypothèque l’avenir des générations futures autochtones. Mais la machine de destruction massive « Union-Européenne », véritable machine de guerre politique [dont Bruxelles se veut la nouvelle Rome appliquant le principe bien connu de « diviser pour mieux régner ». C'est-à-dire détruire l’homogénéité culturelle et civilisationnelle des États-Nations et des Nations sans État pour mieux asseoir son pouvoir], ne mise pas sur cette dernière et ne s’en cache même plus : le prix de la « Jeune Européenne de l’année 2019 » décerné par le Parlement européen est, à ce titre, éloquent.
Cette politique connaitra, si elle se prolonge, certainement l’issue de celle de Vortigern avec les Saxons…
Quant à « l'effondrement de la société française », il est en cours depuis un bon moment déjà [La dette de la France atteint officiellement 100% du PIB mais elle est officieusement de 140 à 160% selon un autre mode de calcul. Celui de la Grèce est de 180%...]. Nous sommes dans une situation inédite. La « France » vit une crise politique institutionnelle (d’ordre structurelle car les institutions de la Ve République sont complètement obsolètes) et identitaire majeure, qui ne va que s’amplifier. La Républictature française arrive en fin de cycle. Il n’est pas inintéressant de savoir qu’en chinois le sinogramme pour « crise » est composé de celui qui signifie « opportunité ». Si la « France » n’est pas capable de se réformer (et c’est le cas !), c’est à nous Bretons de saisir cette opportunité pour faire valoir nos droits légitimes (« J’observe en effet que tous les êtres humains obtiennent le respect de leurs droits en proportion de la force dont ils disposent. » Démosthène). C’est maintenant qu’il faut penser un projet politique alternatif solide, à la ligne idéologique assumée, qui donne envie aux Bretons, en nous fédérant contre le système français. (Si nous ne sommes pas capables de faire ça, il y aura bien un gland qui nous proposera, j’en suis certain, un projet de VIe République française où les Bretons se feront encore enfumer… Comme « d’hab’ » si j’ose dire…). Ce régime à beau être à bout de souffle, gardons à l’esprit qu’une bête à l'agonie peut-être très dangereuse.
Un projet politique alternatif solide, à la ligne idéologique claire est fondamental car plus nous serons timorés, plus nos adversaires/ennemis seront agressifs.
_ « (…) rien n'est moins sûr, les bretons ne sauraient plus combattre (…) » : C’est vrai malheureusement. Cependant, cette ennuquisation est surtout mentale. Si celle-ci était levée par une résilience psychique collective tout redeviendrait possible. [cf. supra : « 2. Alors, prendre les armes pour combattre - un honneur que revendiquent les braves - c’est le choix le plus sûr, même pour les pleutres ! »].
Nous avons pourtant fait preuve d’une combativité indéniable pendant de nombreux siècles.
« Les Bretons, avaient horreur de la servitude comme ils voyaient qu’elle régnait en France. Ils aimaient mieux mourir en guerre que de se mettre, eux et leur pays, en servitude avec leurs descendants. »
Guillaume de Saint-André, conseiller du duc Jean IV de Bretagne et chroniqueur à la fin du XIVe siècle.
_ « (…) Aujourd'hui ils n'ont plus d'alliés ils partiraient en Amérique, il n'y a que l'océan a traverser ! ou alors un retour aux sources chez les Gallois, les Scotts ou les irlandais, il n'y a que la mer Brittannique à traverser ? (…) » : voir supra XXX. 4. et XXX. 5.
Aucune aide ne viendra de l’extérieur même si de nos jours de nombreux Bretons vivent leur cause par procuration ou ont la foi du charbonnier dans l’Union-Européenne (pourtant aux antipodes de nos intérêts)…
La carence narcissique des Bretons, conséquence de l’ethnocide dont ils ont été victimes, est un immense handicap. Elle nous empêche d’avoir cette la volonté & l’esprit de combativité nécessaire à notre résilience car nous sommes dans le déni de ce que cet ethnocide à induit comme perte d’intégrité (violence du trauma).
Il n’en reste pas moins que nous sommes les seuls à pouvoir nous aider.
Lorsque je lis ce genre de propos : « (…) L’Histoire de Bretagne nous est trop méconnue. La Bretagne a une Histoire très singulière en Europe. Si d’autres ne nous la révèlent pas, FAISONS-LE NOUS-MÊMES. »
Cela me redonne une once d’espoir.
Pour finir sur thème, voici quelques citations à méditer... pour nous guider :
« Le combat est père de toute chose, de toutes les lois ; les uns, il les porte à la lumière comme dieux, les autres comme hommes ; les uns, il les fait esclaves, les autres, libres. »
Héraclite, fr.53, (576-480 av. notre ère).
« J’observe en effet que tous les êtres humains obtiennent le respect de leurs droits en proportion de la force dont ils disposent. »
Démosthène (-384-322 av. notre ère).
« Les peuples comme les individus s'endorment quelquefois sous l'oppression, quand des mœurs efféminées, une civilisation corrompue leur font des bras débiles et un cœur amolli ; alors ils préfèrent le calme honteux d'un joug doré à la garde soucieuse d'une fière indépendance. »
Louis-Auguste Martin, L'esprit moral du XIXe siècle, 1855. [Source : Facebook, 27/12/2018, Musée de la Neufve France].
« (…) De surcroît, la notion de “virilité” ne doit en aucun cas se confondre avec celle de “machisme” ni avec la revendication stupide d’un quelconque “privilège social masculin”. Dans leur comportement quotidien, beaucoup de femmes se montrent plus “viriles” que bien des hommes. La virilité d’un peuple est la condition de son maintien dans l’histoire. »
Guillaume Faye, extrait du livre, Pourquoi nous combattons, Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001.
« Ce n’est pas dans la mollesse, mais dans la fermeté de l’esprit et la résolution du cœur que sera engendré notre avenir. »
Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens, éditions du Rocher, 2002.
« Aucun armement, si grand soit-il, ne viendra en aide en Occident tant que celui-ci n’aura pas surmonté sa perte de volonté. Pour se défendre, il faut être prêt à mourir, et cela n’existe qu’en petite quantité au sein d’une société élevée dans le culte du bien-être terrestre ».
Soljenitsyne (1918-2008), écrivain russe et dissident soviétique. [Bis]
« La victoire de nos ennemis est superficielle. Factice même. Ils ne sont forts que de notre faiblesse. Ils ont l’air d’avancer parce que nous reculons. Je n’ai jamais cru à l’inéluctabilité de l’indépendance. Mais, je ne peux pas croire qu’un peuple, le mien, choisisse délibérément le suicide collectif en douce. Un génocide en douce passe encore, mais pas un suicide en douce. Une lutte de libération nationale, c’est long, c’est dur, c’est tough. Des fois, ça avance, des fois ça recule. Pour l’instant, il s’agit de durer. Serrer les dents et rentrer la tête dans les épaules en attendant de bander vos muscles pour l’effort final. Notre pire ennemi est en nous-mêmes. Notre pire ennemi, c’est notre lâcheté, notre angélisme, notre bêtise collective. Chacun est responsable pour tous. Et qu’on ne vienne pas me faire chier avec le chef ou avec le parti. Nous sommes responsable, chacun d’entre nous, de la défaite de notre peuple ou de la victoire. L’indépendance est une question de vie ou de mort. »
Pierre Falardeau, (Montréal, 28 décembre 1946- Montréal, 25 septembre 2009) est un cinéaste et écrivain québécois, militant indépendantiste. [Source : Facebook, 22/09/2018, Musée de la Neufve France].
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