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- Dépêche -
L\'appel du 18 juin des entrepreneurs bretons
Concernés par la désindustrialisation, la crise de l'agro-alimentaire breton et la nouvelle taxe, dite écotaxe, qui devient active dès le 1er octobre 2013, une trentaine de dirigeants d'entreprises, de représentants
Par Philippe Argouarch pour ABP le 19/06/13 10:23

Concernés par la désindustrialisation, la crise de l'agro-alimentaire breton et la nouvelle taxe, dite écotaxe, qui devient active dès le 1er octobre 2013, une trentaine de dirigeants d'entreprises, de représentants du monde économique en Bretagne, se sont réunis à Pontivy hier mardi 18 juin et ont publié cette déclaration :

"Pour une Bretagne belle, prospère, solidaire et ouverte sur le monde

L'hypercentralisme français, la multiplication des rouages administratifs et le labyrinthe des réglementations font que désormais 56% du PIB national sont consacrés au fonctionnement de l'Etat.

Construite depuis plusieurs décennies par tous les gouvernants, cette situation suscite aujourd'hui une avalanche insupportable de taxes, d'impôts, de charges, de contraintes multiples qui portent un coup fatal à d'innombrables entreprises bretonnes tant dans l'agriculture que dans l'agroalimentaire, le bâtiment, les services, le commerce, l'industrie, le transport, l'artisanat, paralysant la recherche et l'innovation...

La Bretagne est honnête, et refuse de choisir entre tricher ou mourir.

Nous croyons aux valeurs du travail et nous sommes les bons élèves de la République.

Un exemple : l'économie souterraine de la Bretagne est de 2,5% alors qu'elle atteint les 15% en moyenne en France et plus de 20% dans certaines régions.

La Bretagne fait preuve d'un grand civisme fiscal très supérieur à la moyenne (note Pierre Louis Mariel : directeur régional des finances publiques en Bretagne)

L'honnêteté des Bretons les pénalise, ce qui est inacceptable. La complexité administrative multiplie les surcoûts, gangrène le calendrier, suscite face à nos voisins une concurrence déloyale et fatale.

Si rien n'est fait de façon urgente, la Bretagne connaîtra un désastre humain et économique sans précédent. Nos secteurs névralgiques et traditionnels sont rongés par les dogmes et les systèmes qui nous font passer d'un « Etat de Droit à la paralysie par le Droit » . Lorsque la réglementation à outrance vient absorber l'énergie créatrice, elle rend impossible l'esprit d'entreprise. Or, les créateurs d'Entreprises sont les créateurs d'emplois.

La Bretagne veut vivre et grandir

Nous sommes habitués à lutter, à nous défendre, à construire, à nous développer. Entrepreneurs nous ne pouvons pas nous résigner d'autant que nous avons tout pour réussir.

Des hommes et des femmes exemplaires, reconnus pour leurs capacités et leur sérieux au travail. Un formidable potentiel d'activités sur les territoires, une volonté sociale et une capacité à contribuer aux enjeux décisifs de la balance commerciale nationale.

Que demandons-nous à l'Etat.

- Donner la primauté aux Territoires.

- Une véritable décentralisation, qui prenne en compte une gouvernance économique régionale.

- Le droit à l'expérimentation, et de faire des sujets de discorde des sujets de concorde. Ce droit doit nous permettre de respecter nos valeurs afin de ne pas avoir à affronter en permanence les excès des systèmes administratifs et bureaucratiques.

Nous souhaitons que l'Etat comprenne enfin que ces réglementations indivisibles et illisibles freinent et paralysent notre développement. Celui-ci devant se réaliser en parfaite harmonie avec l'environnement et le développement durable. Les objectifs sont de donner naissance à des projets concrets et annonciateurs d'avenir meilleur.

La Bretagne ne veut pas d'un naufrage économique et moral

La situation est intolérable. La déstabilisation de l'économie bretonne nous inquiète. Il y va de la tranquillité de nos territoires dont nous sommes tous, nous Bretons, responsables, donc directement concernés.

Parce que « Décider, Travailler et Vivre au pays » reste encore notre désir le plus cher. Il nous faut aujourd'hui déverrouiller cette machine infernale qui broie nos emplois, empêche notre développement et favorise la fuite de nos jeunes diplômés.

Dans les périodes difficiles la Bretagne sait s'organiser elle-même et nous sommes dans une période très difficile.

Il y a véritablement urgence. Il nous faut retrouver le bon sens, rassembler les forces vives de nos territoires, chefs d'entreprises, artisans, commerçants, salariés, représentants professionnels, élus territoriaux, afin de rejeter cette morosité, cette permanence de l'échec qui sont les tristes visages d'un pays sans ambition.

Comité de Convergence des Intérêts Bretons"

Philippe Argouarch

Voir aussi sur le même sujet : écotaxe,Comité de Convergence des Intérêts Bretons
Cet article a fait l'objet de 1328 lectures.
logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 7 commentaires
Malo Bouëssel du Bourg Le Mercredi 19 juin 2013 19:38
Vous pouvez aussi soutenir cet appel et vous y associer en signant la pétition hébergée sur www.breizhlog.eu, au bas de l'article "l'appel breton du 18 juin"
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Yann LeBleiz Le Jeudi 20 juin 2013 11:37
Le caractère honnête et respectueux des principes du vivre ensemble place de fait les bretons dans les pays du nord de l'Europe.
Sauf que l'état français possède le fonctionnement politico-mafieux des pays du sud de l'Europe!
D'où 2 solutions pour s'en sortir :
1) Devenir corrompu et magouilleur pour survivre dans le modèle français,
2) Quitter le modèle et reprendre notre liberté!
Quoi qu'il en soit, nous les bretons devons arrêter de confondre "solidarité" et "servilité"!
Car cette confusion, n'est pas preuve d'intelligence ni de citoyenneté!
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Michel Prigent Le Vendredi 21 juin 2013 05:28
Il faut reconnaître que notre bureaucratie comparable à celle d'un pays collectiviste, l'inflation des textes réglementaires, l'épaisseur du code du travail, la multiplicité des intervenants administratifs, l'usine à gaz des 6 000 dispositifs (dont 700 nationaux) d'aide aux antreprises, sans parler de l'inflation des taxes et charges sont des obstacles redoutables à la création et à la marche des entreprises.
6 mois pour créer une entreprise en France, 2,5 mois en moyenne en Europe, tout est dit;
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eugène Le Vendredi 21 juin 2013 11:46
Mais la France se meurt,le centalisme se meurt .
Nous les Bretons avons participé à cette mise "au tombeau" du fait de notre tendance "girouette" (élus ,partis politiques ,votes,mésentente...etc.
Nous allons mourir d'asphyxie!
Mettons du sensé- du pragmatisme - de la vérité - de la foi dans le message "breton"
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marc iliou Le Vendredi 21 juin 2013 17:29
J'ai signé la pétition comme y invite Malo Bouessel du Bourg. Syons ombreux à faire de même.
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eugène Le Vendredi 21 juin 2013 17:54
Signez tous pour en faire un plébiscite
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Louis Le Bars Le Samedi 22 juin 2013 15:35
Les bretons sont des colonisés de l\'intérieur. Si la situation économique est intenable et que les bretons continuent à voter pour les Partis en place, c\'est qu\'ils en sont satisfaits, et je ne vois donc aucune raison de pleurer sur leur sort.
CQFD. Voter (si les élections sont honnêtement organisées bien sûr) ne demande ni courage, ni argent, ni effort.
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