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1914 - 2014 ou comment continuer à donner des leçons à la Bretagne....
En lisant dans Ouest-France du 17 octobre, le compte-rendu de l'hommage aux poilus bretons rendu par Jean-Yves Le Drian au Mémorial de Sainte Anne d'Auray, j'ai été choqué, véritablement choqué,
Jacques-Yves Le Touze Par JYLT le 18/10/14 17:23

En lisant dans Ouest-France du 17 octobre, le compte-rendu de l'hommage aux poilus bretons rendu par Jean-Yves Le Drian au Mémorial de Sainte Anne d'Auray, j'ai été choqué, véritablement choqué, par un extrait du discours du ministre français de la défense. J'y reviendrai plus loin mais cette indignation qui m'a pris m'incite à écrire ces quelques lignes.

Cette guerre de 14-18 a été un traumatisme pour toute l'Europe, y compris la Bretagne et c'est pour cela que j'ai participé au sein de Santez Anna Gwened à l'organisation chaque année le 11 novembre de l'hommage aux soldats bretons à Sainte-Anne d'Auray sous la forme d'une veillée uniquement en breton mettant en valeur les chants liés de près ou de loin à cette période de notre histoire ainsi que des textes écrits par des poilus . Dès le départ en 2008 si je ne me trompe pas, nous avons toujours mis l'accent sur un hommage épris d'humanité et de paix et chaque année, près d'un millier de personnes participent à cette veillée à la basilique de Sainte-Anne d'Auray. Je vous invite d'ailleurs à participer à la prochaine édition le 11 novembre à partir de 15h.

Par ailleurs, comme dans presque toutes les familles bretonnes, cette guerre a laissé des traces dans ma famille paternelle et maternelle dont un nom inscrit au mémorial de Sainte-Anne et un grand-père qui ayant "fait" Verdun n'a jamais voulu en parler .

Tout ceci pour dire mon intérêt pour cette période charnière pour la Bretagne et les Bretons.

On vous le dit et le redit !

Ça fait plusieurs années que la "dispute" sur le nombre de morts bretons m'intrigue; j'en avais discuté avec Roger Laouénan, auteur d'une série d'ouvrages sur la Bretagne dans la guerre en m'étonnant de l'insistance avec laquelle certains revenaient en permanence sur le chiffre en question, comme si ces "méchants" Bretons racontaient n'importe quoi avec leurs "240 000" morts . A ma connaissance ce chiffre est seulement noté au Mémorial de Sainte-Anne d'Auray et a été mis en avant à l'époque à la fois par l'Etat et l'Eglise pour "souligner l'attachement des Bretons à la France" . A quoi correspond ce chiffre, je n'en sais rien mais il serait intéressant d'y revenir précisément et voir par exemple s'il n'inclue pas morts durant la guerre et morts à la suite de blessures après la guerre. Mais en fait ce qui est étonnant ici, c'est la leçon permanente que nous donnent les spécialistes auto-proclamés de la guerre de 14-18 en nous disant et redisant par presse locale interposée que non, non la Bretagne n'a pas eu plus de morts qu'ailleurs...Ce qui est "amusant" si je peux dire sur un tel sujet, c'est que quelque soit la démonstration, on en arrive malgré tout à la conclusion que la Bretagne a eu plus de morts que la moyenne française... Que l'on m'explique alors cet acharnement à démontrer le contraire .....

Nouveauté dans les leçons que nous sommes sommés d'apprendre, voilà maintenant que l'on nous dit que les poilus bretons parlaient français ( émission sur Tébéo relayée dans Le Télégramme) . En voilà une nouveauté .... Juste pour en revenir à une note personnelle, l'un de "mes" poilus ne parlait que français, et l'autre plus ou moins "gallo" . Bref, tout ceci pour sans doute nous faire comprendre que les Bretons de l'époque étaient aussi français que les autres. Et cerise sur le gâteau, l'on apprend que l'armée elle-même avait mis en place des sortes de "stages" pour diffuser le français. C'est possible mais c'est une fois de plus l'insistance actuelle à mettre en avant ce genre d'anecdote qui est pour le moins curieux.

Conclusion, on vous le dit et le redit, il n'y a aucun problème, les soldats bretons sont aussi français que les autres, pas plus de morts, pas de problème de langue.... Bizarre cette insistance, non ?

Parler breton et mourir pour la France

Vous me direz, tu exagères ! et bien pas du tout car voilà le ministre français de la défense qui nous sert un discours digne de la 3ème république ... C'était donc jeudi 16 octobre au Mémorial de Sainte-Anne d'Auray. Je cite : "Cent ans après, nous nous rassemblons dans le souvenir, solennel de tous les soldats bretons tombés au combat. Combat qui exigea de nos aïeux une force d'âme exceptionnelle. Le souvenir d'une Bretagne qui s'affirma dans la Nation prouvant qu'on pouvait parler breton dans les tranchées et mourir pour la France" ..... Et là, les bras m'en tombent... nous en sommes restés au discours des années 20 où l'on disait, par exemple, que les Bretons étaient deux fois français puisqu'ayant deux fois plus de morts que la moyenne. Passons sur la "force d'âme exceptionnelle" qui relève de la pure langue de bois..Et arrivons à la dernière phrase ... Donc si je comprends bien le soldat breton brittophone est devenu français en mourant dans les tranchées et la Bretagne par le miracle du massacre de 14-18 est devenue respectablement française.... Je ne sais pas pour vous mais pour moi ce genre de propos sont proprement scandaleux et insupportables. En résumé, c'est comme si on avait dit aux mobilisés bretons "Prouvez que vous êtes français, mourrez pour la France !" . Je vous épargne l'analyse des pourquoi et des comment mais le fait qu'un ministre tienne de nos jours ce genre de propos souligne la persistance du problème que pose la Bretagne à la France . Ceci dit , ça correspond bien à l'ambiance générale où un président de la république charcute les régions sans rien demander aux populations, où un premier ministre nie l'existence d'un peuple alsacien et ose répondre à un conseiller régional breton qui lui parlait de "Nantes, capitale de la Bretagne" ... "vade retros satanas..." ... incroyable mais vrai .... Mais que Jean-Yves Le Drian en soit réduit à proférer ce genre de propos, ça devient tragique.

Pour en revenir au "parler breton et mourir pour la France", juste pour mémoire après la guerre, la pétition signée par de nombreux notables bretons adressée au président américain Woodrow Wilson portant sur les droits linguistiques etc de la Bretagne est restée lettre morte, l'Etat français a continué son éradication de la langue bretonne, les prémices de la partition du territoire breton ont été engagés, sans parler de l'histoire de la Bretagne toujours pas enseignée si ce n'est pendant quelques années dans l'enseignement catholique, bref ... c'est bien gentil de radoter "parler breton et mourir pour la France" mais dans la réalité , la France n'a strictement rien fait pour reconnaître les spécificités bretonnes, pire elle s'est attachée à les détruire......

Qu'on nous ressorte ce genre d'inepties un siècle après le déclenchement de la première guerre mondiale en dit long non pas sur la Bretagne mais sur l'état de la France..... A croire que les Bretons auraient du suivre l'exemple de Louis-Napoléon Le Roux qui refusa de servir la France en 1914 et se réfugia en Irlande... Pauvre Yann-Ber Kalloc'h qui croyait que le sacrifice des Bretons leur permettrait d'obtenir la reconnaissance de leurs droits ..... Rien de rien .... Peanuts ....

Je passerai sur les incidents qui virent les porteurs de drapeaux bretons entourés de RGs, gendarmes et autres forces de l'ordre pour que les officiels ne voient pas ces étendards séditieux....Ridicule quand tu nous tiens ...

Que les états européens présentent leurs excuses !

Au lieu d'avoir à subir des cérémonies dites patriotiques où l'on raconte les mêmes discours convenus depuis des décennies, il serait grand temps, et pourquoi pas le prochain 11 novembre, que les états européens présentent de façon commune et solidaire leurs excuses à l'ensemble des peuples européens pour les atrocités et le massacre de masse perpétrés en 1914 - 1918 car cette guerre a été initiée uniquement par les états pris dans un engrenage politicien nationaliste délirant . Comme le disait le parlement d'Alsace en 1913 ( et oui, l'Alsace avait son propre parlement alors, institution supprimée par la France en 1919.... avant que l'Alsace elle-même ne soit rayée d'un trait de plume par M. Hollande en 2014...), comme le disait donc le parlement alsacien en 1913, il est inutile de faire cette guerre , l'Alsace n'en veut pas ..... L'on sait ce qu'il en est advenu.

Que les états présentent leurs excuses aux peuples européens et qu'ils arrêtent de s'auto-justifier dans des commémorations particulièrement déplacées.

Jacques-Yves Le Touze (voir le site)

Voir aussi :
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Démocrate, Lorientais, Breton, Européen, curieux du monde, de ses cultures, engagé pour la démocratie , la construction d'une Europe fédérale, l'émancipation de la Bretagne pour lui redonner toute sa place au sein des nations européennes..... Voilà, n'hésitez pas à commenter, à critiquer, à applaudir, à suggérer ! Voir aussi mon blog (voir le site)
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Vos 34 commentaires
Ronan Badouel Le Samedi 18 octobre 2014 18:22
J'en pleure autant que toi, JY, tu sais bien que l'ultranationalisme français, le plus cynique d'Europe, n'a de cesse de nous éradiquer. Mais c'est le poil à gratter qui entretient la lutte vers la réussite de notre cause et de notre reconnaissance. Le fiel de Marianne, honte sur elle, n'y pourra rien!
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Ed du Le Samedi 18 octobre 2014 20:28
C'est choquant! En fait d'après un médecin militaire de l'époque, les Bretons étaient envoyés au front parce qu' "ils cicatrisent vite" !
Les miens n'ont pas eu le temps de cicatriser!!!!!
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Alwenn Le Samedi 18 octobre 2014 21:13
Je partage votre sentiment, même si je serais plus radical dans la façon de m'exprimer. Dans le sens où l'Etat français a engagé contre nous (et pas que nous) une guerre d'extermination. Pas avec des chars, mais c'est une guerre de génocide : plus de peuple alsacien, ni corse, ni tahitien, ni kanak, ni basque, ni breton. Rien qu'UN peuple français.
"un premier ministre nie l'existence d'un peuple alsacien et ose répondre à un conseiller régional breton qui lui parlait de «Nantes, capitale de la Bretagne» ... «vade retros satanas...» ... incroyable mais vrai ...."
- Il n'a pas nié seulement l'existance d'un peuple alsacien, mais dit qu'en france , il n'y avait qu'UN seul peuple LE peuple français.
D'autre part, il faut entendre les applaudissement sur les bancs de l'assemblée, ils sont fournis !
- Sur le "vade retro satanas", j'aurais aimé avoir quelques explications. Il a employé cette expression telle quelle ? Dans quelle sens ? Qu'il n'y aurait jamais de réunification, lui au pouvoir ?
Si, lui au pouvoir, il n'y aura pas de réunification, il est inutile de se fatiguer et de faire des manifestations.
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Alex de Roquefeuil Le Dimanche 19 octobre 2014 01:20
Oui sur le fond, les Etats renient leurs minorités et dénoncent leurs particularités, sapant dangereusement la diversité qui fait la richesse, sinon d'une nation, de l'humanité en général. Par contre, je ne vois pas en quoi cette chronique sert la Bretagne ni aucune des minorités souffrant des habituelles discriminations, sinon à pleurnicher sur un sort dont il nous appartient de modifier le cours. Le mépris suffit à répondre à ces "performances" d'hommes" politiques qui ne nous flattent que pour conserver des chances d'être à nouveau élus. Et c'est peut être cette façon "victimaire" de s'exprimer, de la part de nombreux militants bretons, qui s'oppose à la dynamique des autres , créateurs de toutes sortes, chez qui je vois les seules chances de survie de notre identité. Quoiqu'il arrive, le non-breton se fiche de notre Histoire. Il est par contre souvent impressionné par la force de notre identité. Cultivons cela avant le reste.
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PIERRE CAMARET Le Dimanche 19 octobre 2014 01:42
LE DRIAN = le clown triste . J'en suis malheureux pour lui , d'avaler toutes ces couleuvres pour complaire a son ideologie .Afin lui aura sa retraite en B4 .
Il semble que la reforme territoriale se fera selon les directives de ces Messieurs . Les elus Bretons sont sans pouvoir . En 2017 un autre Parti prendra le pouvoir , accusera l'ancien ,mais ne touchera pas a la Reforme territoriale . Le sale boulot aura ete fait par quelqu'un d'autre ( cela rappelera 1945 ) .Les cocus constants dans cette histoire sont les Bretons .
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M.Prigent Le Dimanche 19 octobre 2014 04:15
J'ai toujours eu une détestation pour ces commémorations des boucheries guerrières entre cousins européens, à grand renfort de parades militaires et de discours patriotiques, voire nationalistes, alors que comme le dit justement J.Y.Le Touze, les dirigeants des états belligérants devraient s'excuser auprès de leur peuple de les avoir conduit au massacre.
Il est affligeant de constater que le projet d'une Europe politique, révée fédérale il y a 50 ans recule au fil des années laissant place à une administration de 35 000 fonctionnaires à Bruxelles au service des états officiels qui défendent jalousement leur prérogatives.
C'est incroyable, mais j'ai le sentiment, que gouvernement de droite ou de gauche, le nationalisme, le souverainisme, le chauvinisme français ne cesse de croître y compris sur les terrains de sport où les identifiants provinciaux sont interdits sur les stades (voir match Lorient/Guingamp et Nice/Bastia émaillés d'incidents).
Et ce, alors que la crise ne cesse de sévir, que l'influence de la France et de l'Europe ne cesse de se réduire.
Eh bien non, la France singeant les pratiques des pays communistes chères à Staline, après avoir quasiment détruit existence, langues et subsidiarité des minorités nationales historiques en est à interdire jusqu'à leur drapeau.
France, Turquie, même combat contre les "rebelles" de l'intérieur.
Lamentable !
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oliver didier Le Dimanche 19 octobre 2014 11:15
j'aurais envie de parler des provençaux, languedociens ,gascons , et autres auvergnats qui à l'aube du conflit ne parlaient aucunement le français et pour certains sont passés par les armes pour le motif du refus d'obtempérer aux ordres d'assaut tout simplement parce qu'ils ne comprennaient pas le français
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PIERRE CAMARET Le Dimanche 19 octobre 2014 11:24
LEDRIAN , le clown triste . N'importe quoi . Cela fait pour moi , 50 ans que le meme spectacle continue . Une autre , une autre .
Soyions franc et direct ... j'en ai marre
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Yann LeBleiz Le Dimanche 19 octobre 2014 14:26
Bonjour,
Je suis surpris que personne ne reprend la remarque du M. Le FUR à l'Assemblée Française : "La Bretagne n'a rien à prouver ! 250 000 bretons se sont sacrifiés, ou ont été sacrifiés durant la guerre de 14/18 ! Certains pseudo-historiens révisionnistes contestent ce chiffre comme pour nier la participation de notre région à l'effort!"
... "se sont sacrifiés, ou ont été sacrifiés"....!
http://www.agencebretagnepresse.com/article.php?id=34673
M. Le FUR n'est pas connu pour être un extrémiste ou un fanatique, d'où cette petite phrase me semble contenir bel et bien un message terrible!
Oui, il me semble que M. Le FUR dit clairement, que jusqu'à présent, les Bretons se satisfaisaient du "se sont sacrifiés...! pour justifier les 100% de morts en plus par rapport à la moyenne française. Mais que si la France continue, le discours breton pourrait se montrer moins pudique et appeler un chat... un chat!
Donc en clair, tout le monde semble savoir quelque chose que personne ne veut pour l'instant avouer officiellement!
En moyenne en France, les pertes sont de 6 à 7% de la population masculine en âge de combattre. En Bretagne, cela atteint de fait les 14%.
Si on ajoute les blessés (4 blessés pour un mort, dans une guerre actuelle), disons (2 blessés pour un mort, à vérifier, en 14-18), nous arrivons à presque plus d'1 homme sur 3 ne pouvant plus participer à une activité économique, ni subvenir au besoin de sa famille!!!
C'est énorme!
M.Le TOUZE.
Le nombre de morts et blessés militaires dans une guerre moderne est connu, car le personnel est parfaitement identifié. Il ne peut y avoir 100000 bretons qui viennent ou disparaissent selon qu'on est français jacobin ou militant breton!
Donc, le vrai chiffre est donc parfaitement connu!
Si ce vrai chiffre est 240000 morts, comment l'expliquer?
Au vu de la pudeur mise sur ces 100 000 morts non nécessaires, il n'est pas absurde de penser qu'à la guerre officielle se superposait une autre guerre destinées à réduire drastiquement la menace de ce que les parisiens appelaient les "chouans". Le problème, c'est que nous Bretons sous estimons pleinement le fantasme français sur l'imaginaire de cette menace bretonne qui nous avait pourtant valu en 1870 l'honneur du Camp de Conlie!
Les bretons d'aujourd'hui ont donc le devoir de faire la lumière sur ces 100 000 morts que la France voudrait bien tuer une deuxième fois!
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 19 octobre 2014 14:45
Il est amusant de faire le constat de l'évolution constante du fatras intellectuel français, surtout politique, adapté aux circonstances et intérêts.
Il y a quelques jours notre premier ministre Valls, le catalan-espagnol d'origine et pétrifié jacobin depuis 1982, "chimpanzait" des dizaines de milliers d'autres avant lui en clamant, à qui voulait à tout prix l'entendre, qu'il n'y avait qu'un seul peuple , celui de "L'Une et Indivisible".
Un autre pourtant, hier soir, notre amuseur Mélenchon dans "On N'est Pas Couché" de chez le père Ruquier en découvrait, créait, débusquait un autre de peuple en hexagonie: le Peuple Urbain.
Quelque chose sans doute ressemblant au rats des villes de "leur" cher La Fontaine... Qu'il préfère certainement aux rats des champs...
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Paul Chérel Le Dimanche 19 octobre 2014 17:31
J'ai d'abord lu les commentaires et me suis alors forcé pour lire l'article bien que bien rédigé par notre ami Jacques Yves Le Touze car rien ne m'horripile plus que de voir ou entendre faire de la pub, même inconsciemment, pour un journal français appelé par certains Ouest-torchon ou encore pour telle ou telle émission prétendue de débat à la télévision. N'y a-t-il tien d'autre à lire ? Quant à Monsieur le ministre de la Défense, laissons-le à son m'as-tu-vu isme qui le caractérise si bien ) Je l'ai rencontré quelques fois, il m'a presque fait regretter Josselin de Rohan. .Paul Chérel
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SPERED DIEUB Le Dimanche 19 octobre 2014 17:36
L'exemple irlandais peut aider à mieux appréhender le problème ,en effet ils ont été utilisés comme chair à canon de manière bien plus flagrante que les bretons ,et le mépris qu'ils ont subit est une des causes du ralliement de la population à l'idée d'indépendance D''autant que l'Irlande était en principe moins concernée par cette guerre que la Bretagne
Il semblerait coté allemand que les bavarois étaient également placés en première ligne ?
Globalement les ressortissants des colonies françaises étaient sacrifiés alors il n'y a qu'un pas ,pour penser que les bretons aussi ,mais de manière plus insidieuse
Important il n'y a pas non plus de corrélation systématique entre le fait que proportionnellement, la Bretagne aurait subit bien plus de pertes humaines ,et le fait que les bretons soient placés en première ligne ,une lettre de l'époque en ma possession tend à confirmer cette hypothèse .Tout comme il est aussi possible que dans de telles conditions nos compatriotes aient retrouvés l'instinct guerrier de leurs ancêtres ,qui n'était pas aussi marqué chez les français Sans compter l'adversité ancestrale et la méfiance vis à vis du germain, franc ou saxon ,que la France n'a pas manquée d'exploiter ,de même que pour l'occasion une certaine forme de sentiment breton !! J'ai entendu souvent une expression de mépris qui va dans ce sens en breton tamm teuton
lien sur l'Irlande
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=GMCC_220_0071
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Ker itron al lann Le Dimanche 19 octobre 2014 19:32
Qui serait capable de risquer sa vie pour l'Europe, pour la démocratie, pour la République? Moi, vous? Répondez à cette question?
J'ai entre les mains un vieux fascicule du PNB (1919): "Irlande à jamais" Ode aux martyrs de 1916, écrite par Camille Le Mercier d'Erm.
C'est bien à des Républicains qu'il rendait hommage, les mêmes qui se sont battus en Catalogne plus tard, et ailleurs dans le monde, pour la LIBERTE.
Le sentiment nationaliste est une chose mais il n'a de sens que si il sert des valeurs universelles.
Il serait bon de s'en souvenir et d'unir le respect des anciens à la Fraternité universelle, et de mettre de côté les divisions partisanes ou nationalistes.
Moi aussi, je suis choqué que l'on écarte le Gwenn ha du d'une cérémonie aussi solennelle, qui doit unir tous les coeurs et non servir à un nationalisme français outrageusement dominant.
Lorsque l'on célèbre nos morts, l'heure serait à baisser les drapeaux et ouvrir nos coeurs et non de parler de "sacrifice", et faire de la "retape" pour une nation qui doit avant tout se faire reconnaître, et aimer, incarner les valeurs qui nous unissent.
Que les valeurs de la République se fassent reconnaitre en Bretagne, que la Liberté y soit pleinement acquise, le Respect! La nation n'est pas une religion.
Hier la France, demain l'Europe, la Bretagne toujours. C'est ainsi.
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ArMen Le Dimanche 19 octobre 2014 20:12
Vade retro bro c'hall!
Les français ne reconnaitrons jamais leurs crimes de sang ou linguistiques, ça il faut que les bretons le comprennent, courir après une chimère est une perte de temps, par contre ce qui serait positif se serait de créer nos propres commémorations bretonnes, ne plus être des suiveurs.
Tant mieux que notre gwenn-ha-du national ne soit pas accepté cela prouve bien que nous ne sommes pas francais et ne l'avons jamais été ni avant ni après les tranchées.
Breizh hepken!
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théo Neutron Le Dimanche 19 octobre 2014 20:24
Ce qui est fou ! c'est que nombre de Bretons déjà avaient voulu prouver en 1870 leur engagement en tant que Bretons pour la France, mal leur en a pris, ils ont été traités comme de la vermine ! Du coup en 14 ce n'est pas les Bretons qui auraient dû montrer leur attachement à la France mais plutôt les Français qui pour se rattraper auraient dû montrer leur attachement à la Bretagne ! Mais en 2014 ils ne la respectent toujours pas et la maintienne amputée et minoritaire comme les.autres regions dans tous les.pouvoirs ! Nous sommes Français par.contrainte ! Ils ne manquent jamais une occasion de nous le montrer ! Alors que les.drapeaux gallois, écossais sont acceptés en Angleterre et cela même dans l'armée et que l'Union Jack va jusqu'à combiner plusieurs drapeaux: Anglais, Écossais et Irlandais ! Nous Bretons sommes toujours dominés et non respectés ! La honte de CONLIE ! 240 000 morts en 14/18 et à nouveau des sacrifices en 39 ! Ces trois guerres fratricides étaient avant tout germano françaises ! Indépendants, nous n'aurions vraisemblablement pas toujours et concernés ! Et s'il n'y avait eu que cela ! La France est une honte, elle ignore la justice, la vraie pas la sienne ! Et ils ont fait plus fort que les rois despotiques précédents avec l'absence de reconnaissance des vous ! On ne peut même pas dire "vous ne.pensez qu'à vous !" car ils répondent de manière pernicieuse qu'il n'y a que NOUS ! Mais oui nous ne sommes qu'un ! Pourtant il serait tout autant valide que de l'extérieur Bruxelles ou Ankara, voire même de l'intérieur Nancy déclarent que le peuple Français n'existe pas ! Il n'est pas possible d'assurer que la France ne devienne pas un jour une dictature alors méfiance que deviendrait alors le rapport de la France à la Bretagne alors que ce n'est déjà pas.idéal ?
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JY Le Touze Le Lundi 20 octobre 2014 11:41
@Alwenn Le Vade retros Satanas, c'est un témoignage direct en provenance de l'AG de l'ARF
@Alex Je n'ai pas l'impression de pleurnicher mais bien au contraire, reprendre et rectifier des propos publics. D'ailleurs nous devrions être beaucoup plus nombreux à réagir et à ne pas laisser le champ libre à nos adversaires. Prenez vos plumes et claviers et intervenez auprès des journalistes, élus et autres responsables. Se taire c'est baisser les bras.
Une rectification suite à une remarque d'une lectrice mosellane: en effet en 1913, le parlement d'Alsace était plus précisément celui d'Alsace-Moselle. Merci pour votre attention :=))
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PIERRE CAMARET Le Lundi 20 octobre 2014 12:30
Biensur c'est baisser les bras et alors ..........????
Des manifestations plusieurs fois par an ??? des tonnes de courrier .... resultats ZERO ,
Les systemes d'expression des Bretons ,sont nuls ... pourquoi ??? nous avons un adversaire campe dans son ideologie et ses interets . Il ne bouge pas malgre tout ce que nous faisons . Le courrier adresse aux elus , aux responsables ...... a la corbeille .
Il nous faut trouver d'autres formes d'expression. C'est tout . Un peu d'imagination mes chers compatriotes.
La premiere chose , biensur est de ne pas voter pour eux ?? mais combien de Bretons , le feront ils ????? Peu .
Alors on continue , peu passionnant , la meme histoire(Bretonne) : La veillee des Chaumieres . Feuille de chou que lisait ma Grand Mere .Cela occupe .Triste tout cela .
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Alwenn Le Lundi 20 octobre 2014 18:21
"Il nous faut trouver d'autres formes d'expression."
Oui, mais surtout d'autres formes de PRESSION.
Il faut trouver un moyen de pression qui fasse plier la france.
Ca existe ! Il faut juste y penser ! Et ne pas avoir froid aux yeux !
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PIERRE CAMARET Le Lundi 20 octobre 2014 23:46
Des Pressions oui ... mais legales , reconnues par les media du Monde entier .Je n'en vois qu'une : le vote .....Mais la, nous nous "öpposons" aux "votants"qui dans leur grande majorite voteront comme d'habitude , quoique 70 % soient pour B5 , pour un Gouvernement Regional , pour une democratie de proximite , pour la Culture et j'en oublie ..... mais dans l'isoloir on vote Socialo , on vote ... , on vote .... sans passion ,comme on le fait d'ordinaire.
Creer un ISIL en Bretagne , helas l'epopee des Chouans , appartient au passé .
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Tiern e pep Amzer Le Vendredi 31 octobre 2014 14:02
Le Drian n'est qu'un mercenaire au service d'une entité qui veut notre fin. Il a eu un précurseur célèbre: Duguesclin !
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Philippe Guilloux Le Dimanche 16 novembre 2014 15:12
J'avoue être étonné à la lecture de l'article et de certains commentaires. Tout d'abord, dire que le chiffre de 240 000 morts est seulement noté au Mémorial de Sainte-Anne d'Auray, c'est ignorer qu'il est inscrit sur une plaque de la grande galerie des invalides, plaque qui est le seul signe distinctif de l'origine régionale de certains soldats.
D'autre part, dire que Monsieur Le Fur n'est pas connu pour être un extrémiste et un fanatique, c'est oublier un peu vite ses prises de positions et ses déclarations dans le débat sur le mariage pour tous. Les déclarations en faveur de la Bretagne de ce parlementaire ne me font pas pour autant oublier les propos blessants tenus par cet élu et sa famille politique envers cet autre minorité que sont les homosexuels. On ne peut demander que soit respecté les droits d'une minorité dès lors qu'on ne respecte pas soit même le droit à la différence.
Plus généralement, je crois que les Bretons et la Bretagne gagneraient en étant capable d'analyser sereinement leur histoire, d'en débattre, d'écouter les arguments des uns et des autres sans que soit brandi un peu rapidement parfois l'attaque jacobine contre la Bretagne et les Bretons. Cela éviterait notamment que d'autres, atteint de françoisemorvanite puissent utiliser trop facilement l'argument d'une tendance révisionniste pour décrédibiliser leurs discours.
Ainsi, sur le sacrifice des Bretons en 14-18 et sur la langue bretonne, il me semble qu'il faut être plus nuancés dans les propos. Ne serait ce que par le respect envers les bretons de haute-bretagne (donc non-bretonnant) qui ont, eux aussi, payés le prix du sang, tout comme les paysans des autres régions de France. Les monuments des ces autres régions ne sont pas moins garnis que les monuments bretons et le sang d'un paysan Corse, Catalan, Basque n'a pas moins de valeur que celui d'un Breton, pas plus que son engagement et son courage au combat.
Les Bretons partis en 14 avaient été conditionnés, comme l'ensemble des Français, par l'école de la République. Dans les écrits d'avant guerre et pendant la guerre des intellectuels bretons tout comme la lecture des lettres des poilus (qui, en effet, sont le plus souvent écrites dans la langue de Molière), je ne lis pas de remises en question du bien fondé de cette guerre, et surtout pas au nom d'une appartenance régionale. Ca serait même plutôt le contraire quand on lit le récit des combats des pompons rouges de l'Amiral Ronarc'h par Charles Le Goffic.
Quand aux ordres et à l'objectif clairement affirmé du commandement de vouloir exterminer les bretons, il serait intéressant d'en fournir les preuves car pour le moment, il me semble qu'il n'y en a pas de traces. Celà voudrait par exemple dire que, dès l'entrée en guerre, le commandement français imaginait que les régiments allaient se faire laminer dans les campagnes belges. Ca serait faire le crédit d'une clairvoyance des généraux français alors que ceci, drapés dans l'assurance de leur supériorité, ne s'attendaient pas à ce que leurs soldats, vêtus du pantalon rouge, servent de cibles aux mitrailleuses prussiennes.
Je tiens à dire ici, que je ne cherche pas la polémique, mais au contraire, avoir un débat serein et argumenté.
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JY Le Touze Le Dimanche 16 novembre 2014 17:37
Oui il y a aussi cette plaque des invalides mais ça ne fait que confirmer ce que j'ai écrit. Pour le reste il ne vous a pas échappé qu'il s'agit d'un commentaire sur ce qui s'est dit récemment au mémorial de Ste Anne d'Auray et non en 1914. Quant aux "dissidents" bretons de l'époque, citons Emile Masson ou Louis-Napoléon Le Roux, par exemple. Pour le reste, je ne pense pas que vos remarques s'adressent à moi.
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Philippe Guilloux Le Dimanche 16 novembre 2014 18:49
La plaque ne confirme pas la véracité du chiffre pour autant.
Pour ce qui s'est dit à St Anne d'Auray, oui, les poilus bretons sont morts pour la France ou plutôt pour la "Grande Patrie" car il ne faut pas oublier que la III ème République a inventé ce concept des "petites patries", exacerbant l'appartenance régionale, intégrées dans une grande. En défendant la grande, les poilus défendaient ainsi la petite, donc leur région.
Ce que je veux dire c'est qu'en Bretagne, pas plus qu'ailleurs, il n'y a eu de mouvement de masse pour refuser de partir au combat. L'acculturation patriotique, notamment par le biais de l'école, avait fait ici aussi son oeuvre.Et je crois que en effet que l'engagement de certains bretons, il y avait cette volonté de montrer qu'ils étaient de bons citoyens français.
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JY Le Touze Le Dimanche 16 novembre 2014 19:47
Ce n'est pas le sujet de l'article en fait ......
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SPERED DIEUB Le Dimanche 16 novembre 2014 20:30
car il ne faut pas oublier que la III ème République a inventé ce concept des «petites patries», exacerbant l'appartenance régionale, intégrées dans une grande.
Oui paradoxalement dans ce genre de situation le pouvoir parisien fait la promotion du sentiment breton
Quand aux ordres et à l'objectif clairement affirmé du commandement de vouloir exterminer les bretons,
Souvenons des paroles de Nivelle qui en disent long
J'ai consommé des bretons
Perso je détiens une lettre tendant à prouver que les bretons étaient placés dans les endroits sensibles
Quand au nombre de morts même en prenant en compte des chiffres officiels il y a eu 22% de pertes bretonnes contre 17% françaises
Le cas irlandais pourrait nous aider à y voir plus clair ,vu que les soldats ont également placés en première ligne ,ce qui va beaucoup contribuer à la montée de l'indépendantisme dans l'opinion L'article ci dessous peut un peu aider à faire comprendre le sentiment de la population bretonne de l'époque ,je ne veux pas dire bien entendu que ce soit totalement comparable
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=GMCC_220_0071
Quand on jacobinisme il ne faut pas oublier qu'il a quelques marqueurs bretons non négligeables dans son ADN , on a tort de ne pas en tenir compte de ce constat
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AGY9Y Le Dimanche 16 novembre 2014 22:46
si vous avez une lettre tendant à prouver que les bretons étaient placés dans les endroits sensibles, il serait bon de la mettre en ligne car des études plutôt sérieuses et documentées retraçant les mouvements de troupes prouvent que les bretons n'ont pas été plus exposés que les autres soldats issus des régions rurales. Je ne nie pas pour autant les pertes mais je suis très réservé sur le fait que la préoccupation du commandement pendant le conflit soit de réglé le sort de la Bretagne et des Bretons. C'est ce point qu'il serait intéressant d'éclaircir.
De même pour Nivelle, j'aimerai savoir ce qui atteste cette phrase car il me semble qu'il n'y a pas véritablement de preuve formelle. Nivelle est à l'origine des grandes attaques meurtrières qui ont été à l'origine des mutineries de 17 et qui ne sont pas le fait de soldats d'une origine géographique précise. Il envoyait des hommes se faire tuer mais je ne pense pas qu'il se soit préoccupé de leur origine.
Maintenant si vous en avez des preuves, je suis prêt à changer d'avis sur la question.
JY, vous faites référence dans votre argumentaire à 14-18 et maintenant vous dites que ca n'est pas le sujet de l'article. Ben si, quelques part, ca l'est.
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JY Le Touze Le Dimanche 16 novembre 2014 23:03
Décidément j'ai du mal à me faire comprendre: cet article porte sur les propos tenus en 2014 au sujet de la guerre de 1914 et sur les fous entendus induits de mon point de vue.
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SPERED DIEUB Le Dimanche 16 novembre 2014 23:46
C'est reconnu que les soldats des colonies extra européennes ont été bien plus exposés que la moyenne durant ce conflit ,alors il est évident que dans une moindre mesure les bretons aussi ...d'ailleurs nos compatriotes plus tard dans le domaine du travail étaient souvent mis dans le même sac, en région parisienne entre autres, que les émigrés dans les années d'après guerre 39 45
Le maréchal Foch a reconnu ce sacrifice des bretons point important
Par contre il n'y a pas de corrélation systématique entre le fait qu'ils ont été placés dans les endroits sensibles et le nombre de morts ,les allemands avaient forts à faire quand ils se trouvaient en face des bretons car ils étaient reconnus comme coriaces
Par contre une proportion non négligeable de bretons connaissaient le français et savaient lire et écrire ,l'instruction publique étant obligatoire depuis 1881
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Philippe Guilloux Le Dimanche 16 novembre 2014 23:55
les sous-entendus, c'est bien le problème. Ainsi,si du moins je comprends bien, partant du principe que des historiens disent sur un plateau de télévision que les poilus bretons parlaient pour bon nombre d'entre eux le français (et plutôt bien même lorsqu'on lit la correspondance)vous en déduisez qu'il s'agit pour eux de dire que le breton était un français comme les autres.
je ne comprends pas vraiment votre logique et surtout où vous voulez en venir sur ce point.Pouvez vous m'éclairer
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SPERED DIEUB Le Lundi 17 novembre 2014 00:10
Nivelle a bel et bien consommé des bretons c'est cité ci dessous dans un article qui ne provient pas de Bretagne ,et n'a pas un caractère partisan
http://www.morvane.fr/article-la-guerre-de-1914-1918-heroisme-souffrances-dignite-des-poilus-121108591.html
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Philippe Guilloux Le Lundi 17 novembre 2014 08:23
Un article n'a pas valeur d'archive ni de preuve. Cette phrase de Nivelle est reprise depuis fort longtemps. Pouvons nous en confirmer la source ? Pour le moment non. Nivelle n'a malheureusement pas consommé que des bretons. Il est responsable d'attaques qui ont coûté la vie à des milliers de poilus qui n'étaient pas tous bretons. Ceci d'autant que cette phrase aurait été prononcée en 1917, date à laquelle, du fait des pertes importantes (dès 14 pour certains régiments bretons engagés en Belgique), il y avait eu des regroupements et qu'il n'y avait plus de régiments composés de soldats d'une seule origine géographique. C'est ainsi que le soldat Louis Barthas, bien connu par ces carnets ont été publiés, soldat auvergnat, est intégré dans un régiment "breton".
A ce propos d'ailleurs, il convient de rappeler que le Xème et le XIème corps d'armée dans lesquels les bretons sont incorporés en 14 ne sont pas bretons à 100% puisque l'un inclus les normands et l'autre les vendéens.
Je ne cherche pas à minimiser les pertes bretonnes, pas plus que la responsabilité de l'Etat. Qu'il y ait des particularités en Bretagne, oui, et notamment sur la langue bretonne du fait notamment de la nécessité d'inculquer, avant guerre, le français aux futurs soldats, rôle qui fut donné à l'école de la république dès qu'elle fut obligatoire. C'est pour cela que cet article m'étonne. Dire que les poilus bretons parlaient pour bon nombre d'entre eux le français ce qui est une réalité ne revient pas à nier leur identité bretonne. C'est au contraire, dénoncer le cynisme qu'une République qui va accélérer l'apprentissage de la langue qui sert aux commandements. C'est une instruction que l'on retrouve clairement énoncée dans un livre destiné aux enseignants avant 14.
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JY Le Touze Le Lundi 17 novembre 2014 11:28
@Philippe mais finalement nous sommes d'accord car si vous lisez bien cet article, il s'agit de critiquer l'insistance récurrente avec laquelle certains s'acharnent chaque année à la même période à dire les mêmes choses comme pour culpabiliser les Bretons de vouloir en faire trop sur la guerre de 14-18.
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Léon-Paul Creton Le Lundi 17 novembre 2014 12:02
Pour l'exemple ! Pour « …donner des leçons »… aux généraux de tous les bords. Et aux politiciens qui leur ont laissé, abandonné les pleins pouvoirs dans cette boucherie de …fous
Au fait pourquoi n'a-t-on pas fusillé les généraux non seulement incompétents, mais criminels par imprévoyance ? Ces défauts majeurs à mes yeux équivalent à des « abandons de poste » à de la « désertion intellectuelle » ayant entraînée la mort de la quasi-totalité des hommes décimés au combat. Sans oublier des blessés, et notamment ceux qui furent handicapés définitivement dans leur vie d'homme, leur vie sociale et professionnelle !
Leur incompétence à ces généraux ne leur a pas permis de savoir _avant la déclaration de guerre_ tirer des enseignements ou renseignements sur les équipement et matériels de l'armée allemande ! Et durant la guerre de juger de l'inefficacité de leurs stratégies et juger de l'importance qu'il y avait d'y mettre fin d'une manière digne de l'Humain.
Mais leur humanité s'arrêtait sans doute là ou commençait leur mépris absolu de la vie humaine. Celle des autres de toute évidence ?
Sans doute que les instances « responsables » considéraient qu'une forme de villégiature… à Limoge devait être le summum d'un minimum de sanction pour ces centaines et centaines de milliers de mort dans des conditions horribles.
Tout cela vaut bien entendu pour l'autre camp les, kaiser, Ludendorff, von Hindenburg et autres…
Un p'tit limogeage par ci…Une abdication par là et entre les deux une armée des Ombres d'au moins 20 000 000...Dont beaucoup trop de Bretons!
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Philippe Guilloux Le Lundi 17 novembre 2014 13:32
alors je n'avais en effet pas bien compris le sens de votre intervention.
je crois en effet qu'il faut dire les choses, y compris lorsqu'elles ne vont pas dans le sens commun. Ainsi, nous ne pouvons nier le fait que nos ainés sont partis au combat avec la volonté d'en découdre et de défendre le pays. C'est un fait. S'il n'y a pas d'enthousiasme à partir (on est loin de l'imagerie de la fleur au fusil), il n'y pas non plus de réticence. Il y a plutôt un sentiment de fatalité, d'un devoir à accomplir. Et si les poilus bretons sont partis avec la conscience de faire leur devoir c'est que, comme toute cette génération, ils avaient été conditionnés par l'école dont on ne mesure pas toujours les moyens qu'elle mit en oeuvre. Il n'en reste pas moins une question intéressante. Lorsqu'on lit Maro evit ar vro sur certains monuments, on peut se poser la question de savoir pour quel pays le soldat breton pensait se battre. Pour la France ? pour sa région ? pour son pays au sens canton, de la commune ? La majorité d'entre eux ne revendiquent pas une appartenance bretonne. Ils sont bretons, naturellement. Et le fait que certains affirment cette appartenance au lendemain de la guerre est tout aussi intéressant. Et ce ne fut pas seulement le cas des hommes. Le parcours de Jeanne Malivel par exemple est intéressant.
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