Publié le 16/02/13 16:37 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
Les Bretons qui sont arrivés en Armorique du 4eme au 7eme siècle étaient des Britto-romains, des celtes romanisés et christianisés mais qui parlaient encore breton pour la plupart. Les évêques et les chefs militaires dit "marchtierns" parlant surtout latin.
Léon Fleuriot, dans son livre clé, Les Origines de la Bretagne (1980) a entamé le mythe celtique en pointant du doigt que la noblesse bretonne descendait de l'administration romaine de Grande-Bretagne (l'autre partie étant d'origine française par mariages). Fleuriot a aussi établi que les premiers Bretons arrivés en Armorique auraient été des légionnaires qui avaient suivi l'aventure de Magnus Maximus qui fut empereur de 383 à 388. Après sa défaite à la bataille de Save (Dalmatie), les restes de son armée vaincue se seraient installés sur la côte Nord de l'Armorique. Des traces historiques perdurent dans l'étymologie des noms de lieux comme Leon qui veut dire "légion", le léon était le pays de la légion, ou dans Tregor qui ne serait que "Les trois cohortes".
Analysant les forces romaines de Grande-Bretagne, l'historien amateur Jean-Claude Even a pu déduire que la légion romaine qui s'est établie en Armorique en 389 était la Legio XX Valeria Victrix. Une partie de ces légionnaires avaient été recrutés chez les Celtes Cornovii établis au sud des Brigantes. Ils auraient pu donner leur nom à la Cornouaille britannique et à la Cornouaille bretonne. D'autres recrues de la XX Valeria Victrix auraient été des Maures venus d'Afrique. De là à dire que les parallèles entre la musique bretonne et la musique berbère remontent à l'arrivée de la légion XX Valeria Victrix en Armorique, nous ne franchirons pas ce pas mais c'est une possibilité, d'autant plus que les légions romaines jouaient de la cornemuse et ce seraient les légions qui auraient répandu cet instrument à travers toute l'Europe. La Legio XX Valeria Victrix aurait aussi eu des installations à Brest et à Vannes.
Philippe Argouarch
Philippe Argouarch

Justement Jean Claude Even que vous citez à juste titre a bien prouvé que Cornouaille n'avait rien à voir avec le peuple Cornovii Par contre je suis persuadé que l'on retrouve les descendants des cornovii dans les côtes d'Armor kernev par opposition aux gwenedouar qui seraient à mon sens les descendants des vénètes il y avait encore jusqu'à récemment une animosité assez vive entre ces deux peuplades par contre on ne retrouvait pas cette même rivalité entre la Cornouaille du moins la basse et le vannetais En fait il y a deux frontières l'Ellé d'une part et la montagne noire de l'autre et le territoire entre les deux était une zone tampon ce sont mes conclusions par rapport aux témoignages populaires que j'ai pu entendre par rapport à ces antagonismes donc les kernev seraient des descendants des celtes connovii mais ce n'est qu'un avis et un sentiment personnel
Bonjour,
Je vous remercie pour avoir donné cette information. Bien entendu, on ne peut pas objectivement résumer en cinq lignes le résultat d'un travail de plusieurs années de recherches. J'ai voulu montrer que ce qui en avait dit auparavant, avant Léon Fleuriot, était quasiment totalement obsolète, étant trop chargé d'interprétations plus nationalistes qu'historiques. Le résultat a été que de nombreuses personnes,gênées par les précisions données, ont préféré ne pas en parler, voire à les dissimuler, pour ne pas avoir à se déjuger.
Donc, il est nécessaire aux amateurs de cette tranche d'histoire de revoir totalement les rapports entre les Britto-romains et l'empire romain, de même que de revoir le concept d'Armorique qui, contrairement à ce qui est traditionnellement affirmé, n'a jamais été et n'est toujours pas identique à notre Petite Bretagne actuelle. La recherche du lieu de débarquement de Maxime en baie de Somme fait s'effondrer toutes les prétentions d'un débarquement à l'extrême ouest de l'Armorique, que ce soit à Plouguerneau ou en baie de Saint-Malo.
A contrario, elle démontre que le texte de Geoffroy de Monmouth n'était pas si légendaire que cela a été prétendu par ceux qui, par strabisme convergeant, n'ont pas trouvé de réponse en P. Bretagne.
Cordialement, JC Even
(voir le site)
Cela s\'est passé en 60-61 après J.-C.
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On peut, plutôt que Boudicca, retenir Caractacos comme le Vercingétorix de la (G)Bretagne..
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En 84,la (G)Bretagne était entièrement conquise. Galgacos, le chef des Caledoniens et alliés, observait que dans l\'armée romaine se trouvaient aussi des Bretons. Il espérait que ceux-ci se rangent de son côté. Mais il n\'en n\'a rien été.
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Les Bretons ont fait partie de l\'empire romain. A partir de 213, date de l\'Edit de Caracalla, les Bretons jusqu\'au Mur d\'Hadrien ont reçu la citoyenneté romaine. Ils l\'ont assumé, en participant activement à la vie de l\'empire.
C\'est à York qu\'a été proclamé Constantin le Grand, fondateur de Constantinople.
En 383, Maxime, un officier romain d\'origine espagnole, en garnison en (G)Bretagne, a été épaulé en grande partie par des troupes issues de l\'ouest de l\'Ile (Seguntium / Caernarvon, Deva / Chester / Cair Legion ...).
C\'est à lui, essentiellement, qu\'on doit la création d\'une entité bretonne structurée sur les côtes nord-ouest des Gaules.
JC Even
De plus, l'Armorique a cette époque est bien plus vaste que la région que l'on nomme ainsi aujourd'hui : elle s'attendait bien plus au nord et bien plus au sud que la Bretagne actuelle. Ainsi, la XXe a pu s'installer ailleurs que dans les limites de la Bretagne actuelle, même s'il est évident que des troupes s'y sont installées.
N'omettons pas non plus que les légionnaires de Maxime sont surtout des Bretons; romanisés peut être, en tous cas engagés de la même manière que les Gaulois des légions de César des années auparavant ! Avaient-ils abandonné leurs langues et leurs croyances ? leur mode de vie ?
Ils apportèrent donc avec eux une "romanité" bien bretonne, une langue (voire des langues) proche de celle parlée à l'époque en Armorique.
Quant aux migrations bretonnes vers l'Armorique, on ne peut donner une date de début, car les échanges ont été permanents dans l'Antiquité, que ce soit par le commerce ou la guerre. Il y a eu certes une période de grande influence, postérieure.
Cela a bien été prouvé depuis Fleuriot que les migrations sont aussi le fruit de guerres, de conséquences de raids Irlandais...etc... qu'elles ont eu lieu de façon peu organisées (à grande échelle) et indépendantes.
Quelles preuves que tous les Machtiern parlaient surtout latin, et non plus leur langue celtique ?
On sait que l'hagiographie est souvent peu précise, et confuse. Il faut vraiment pousser l'étude loin pour en sortir la substantifique moelle !
Citer M. Fleuriot, c'est bien mais il faudrait le lire
De façon à ne pas avoir à redistiller tout à chaque nouvelle intervention, je propose que ceux que le sujet intéresse prennent connaissance de mon étude déjà publiée depuis 13 ans :
Genèse de la Bretagne armoricaine,
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à l'adresse :
(voir le site)
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Ceux qui souhaitent - enfin - prendre connaissance de l'histoire des Bretons en (G) Bretagne romaine peuvent consulter également ce site :
(voir le site)
Il ne viendrait jamais à l'idée d'un gallois ou même d'un anglais d'écrire que la ville de CAERLEON (ker leon) au Pays de Galles, ne veut pas dire "la ville de la légion". Mais des Bretons de mettent maintenant à douter que Léon vient de légion parce que des etymologistes français qui ne connaissent rien à l'histoire de Bretagne ou wiki auraient donné une autre version. Pour Tregor, par contre, j'avoue qu'il ya plusieurs interprétations possibles et que je n'ai pas encore retrouvé mes sources, ce qui est certain, et je pense qu'on me croit à ce sujet, c'est que je l'ai pas inventé !
La question de l\'étymologie du Trégor est récurrente. On a proposé la \'troisième cohorte\', \'les trois rivières\', et on a soulevé aussi le Pagus Tricurius, où se trouve Tintagel, en Cornwall, site arthurien.
Pour le Léon, il n\'est pas impossible qu\'il y ait chevauchement entre le sens de la Légion, à propos de Kastell Leon = St Pol de Léon, et de celui de \"Pays plat\" (platau léonard), à partir d\'une racine *litan- = large, plat, en breton ledan, et qui aurait pu être à l\'origine de Letavia, confondue elle-même dans certains textes avec Latium.
Ca fait le délice et le champ de lices des écoles étymologistes.
En tout état de cause, le Trégor et le Léon ont fait partie du territoire originel de la Bretagne armoricaine, en tant qu\'entité géo-politique organisée, dans le cadre de l\'empire romain.
JC Even
Pas d'accord : Nous n'avons aucune preuve que Magnence ait jamais mis les pieds en G. Bretagne.
JC Even