Publié le 21/06/13 12:48 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
D'après une annonce exclusive dans Ouest-France "L'aménagement d'une ligne ferroviaire grande vitesse vers Quimper et Brest n'est pas jugée prioritaire par la Commission chargée de hiérarchiser les grands projets d'infrastructures de transports".
Les lignes TGV Paris-Brest et Paris-Quimper ne seraient ouvertes au public qu'en 2050 au plus tôt en 2030 au lieu de 2016 comme prévu. Au train ou vont l'endettement de la France et sa désindustrialisation, il est probable que cette LGV ne sera probablement jamais terminée. En fait les travaux ont été à peine entamés.
Le coût de 3,4 milliards partagé entre l'État et les collectivités territoriales a été cyniquement déféré aux générations à venir grâce au concept de partenariat public-privé (PPP) dont on connait tous les aléas. La légèreté avec laquelle, la France signe ces contrats engageant des électeurs qui ne sont même pas encore nés et qui devront rembourser tous ces grands projets est d'un cynisme choquant.
Le 27 juin prochain, le rapport sera présenté au premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le maire de Nantes, qui a déjà dû mettre un bémol sur son aéroport à Notre-Dame des Landes (aussi un PPP), devra probablement abandonner l'idée de faire Paris-Nantes en moins de deux heures de son vivant car la seule portion du tracé qui semble avancer et qui sera probablement terminée est le tronçon Connerré-Rennes (environ 200km).
Brest, qui n'a pas été retenue comme métropole dans le projet de réforme des collectivités territoriales proposé par la ministre Marylise Le branchu, ne sera pas surpris de perdre aussi sa ligne LGV. Les deux allaient de paire. Pas de métropole, pas de TGV. Pour les communications stratégiques avec Brest et l'ile Longue, Paris a l'avion et n'a pas besoin de TGV. Quant aux touristes, les utilisateurs potentiels de cette ligne, ils sont en vacances et ont tout leur temps pour accéder aux plages du Finistère. On devine les arguments de l'État pour repousser ce projet.
Au cours d'une conversation avec Jean-Yves le Drian en 2009, ABP avait demandé au président de la région Bretagne pourquoi la priorité n'avait pas été donnée à la construction d'une ligne de ferroutage au lieu de lignes de TGV. Un ferroutage Brest-Paris aurait réduit les coûts de l'empreinte carbone et du transport confondus tant des produits agricoles bretons frais ou ceux manufacturés. Ces coûts vont d'ailleurs augmenter avec l'instauration de la taxe carbone le 1er octobre, réduisant encore plus la compétitivité des produits alimentaires bretons. Aider l'agro-business breton n'est-il pas plus important que de réduire le temps de voyages en train des touristes et des préfets ? La réponse de Mr Le Drian avait alors été : "La construction de la ligne libérera justement l'ancienne ligne pour le transport des marchandises...".
Philippe Argouarch
- TGV : La Bretagne flouée par ses élus et par la France par Parti Breton le 04/02/2018
- Le TGV battu par l'autocar : 11 euros aller-retour sur Nantes-Paris par Philippe Argouarch le 08/02/2016
- Zone franche et abandon de la LGV entre Rennes, Brest et Quimper. Il faut mettre Marc le Fur et le PS dos à dos… par Christian Troadec le 29/09/2015
- Ligne Grande Vitesse : Marc Le Fur dénonce une véritable discrimination territoriale par Cabinet de Marc Le Fur le 27/09/2015
- Projet de signalétique SNCF des gares de Bretagne : inacceptable en l'état ! par Ai'ta ! Bro Dreger le 09/07/2015
- Troc et puces Diwan Melgven par le 01/05/2015
- La LGV responsable de l'insécurité du réseau classique par Fédération Alto le 16/10/2013
- LGV : TROUS DE MEMOIRE ET CONTRADICTIONS SOCIALISTES par Droite et Centre de Bretagne - Breizh tu-dehou ha tu-kreiz le 30/07/2013

Merci MM Le Drian, Lahellec et consorts !
Pendant ce temps, il faut plus de quatre heures pour se rendre de Brest à Nantes (avec changement), ne parlons pas de la ligne Brest-Quimper dont on vient d'annoncer qu'elle ne disposait pas des crédits nécessaires à son amélioration, ne parlons pas des horaires des trains si l'on veut circuler en Bretagne et non pas se rendre à Paris (je vais peut-être une fois tous les trois-quatre ans à Paris et je ne pense pas être un cas isolé), aller de Brest à Guingamp par exemple et revenir dans la journée à des heures décentes, ou revenir de Brest à Landerneau après 20H, ce qui est actuellement impossible. Ne parlons pas non plus de la lamentable liaison ferroviaire Rennes-Nantes et d'un tas d'autres choses qui auraient pu être réalisées sur ce budget. Ne parlons pas non plus des tarifs prohibitifs de la SCNF.
Donc, exit TGV = bonne nouvelle. Que la Région se concentre sur les TER, là où elle a déjà réalisé de bonnes choses.
L\'économie a besoin d\'interconnexion et non pas d\'isolement.
Signé : un jeune diplômé
Vous étudiez à Paris et voulez y travailler.
Le simple bon sens serait de tirer la conclusion que l\'emploi sont dans les centres de décision (Paris capitale d\'un Etat centralisé), et que se connecter à un centre de décision quand on est rien, revient à en devenir une périphérie sans intérêt...car excusez-moi mes revenir à Quimper pour voir Papy et Mamy de temps en temps ne sert à rien économiquement pour la Bretagne.
L\'Ecosse n\'a pas de connexion TGV vers Londres, Berlin ou Paris et s\'en porte très bien. Mais la différence avec la Bretagne, c\'est que l\'Ecosse existe en tant qu\'entité autonome et qu\'on peut y travailler et y étudier à un excellent niveau.
Très bien, bravo pour le cri du coeur!
Un petit conseil : continuez à étudier, (si possible pas qu'en français d'ailleurs) et intéressez-vous à autre chose que la France, alors seulement vous commencerez à comprendre..
Signé : un breton expatrié par la faute de moutons qui votent pour des partis de la République française
Vous n'avez encore rien compris, vous agisser en parfait petit colonisé qui ne voit le progrès que dans le fait d'étudier et travailler dans la capital du colonisateur.
Et vous appellez cela l'ouverture sur le monde, et ben, vous vous contentez de peu!
Donc pour vous étudier dans votre pays en Bretagne, à Nantes (si vous aimer les capitales) puis y travailler, cela semble trop plouc pour vous?
Et de même, je suppose que pour vous, étudier à Budapest, Berlin, ou St-Peterbourg, c'est également plouc face à la "chance civilisatrice" que vous avez d'étudier et travailler au "centre du monde" connu (comprendre: francophone)!
Je connais beaucoup d'européens qui vous prendraient pour un arriéré, avec votre raisonnement typiquement jacobin!
(Un master... pas de quoi se vanter!)
Donc Job, vous êtes vous demandé combien allait coûter votre billet de train aller-retour pour passer votre weekend à Quimper si ce TGV est construit ? Plus de 250 euros aller-retour. Au train où vont les choses, avec le rétrécissement de la classe moyenne, si cette ligne est construite en 2050, pas grand monde pourra se payer un voyage qui sera un quart de SMIC net (1100 euros) certainement pas un étudiant même avec une carte abonnement et une réduction jeune. Un vol lowcost au départ de Brest ( et ca viendra à Quimper le lowcost..) même n'allant que jusqu'a Beauvais sera bien moins cher et la SNCF le sait bien et c'est la raison pour laquelle la ligne ne sera jamais construite.
"Je suis choqué par votre ignorance des usages du TGV. J'ai étudié en master à Paris et compte y travailler bientôt."
"Vous êtes à coté de la plaque et c'est à cause des gens comme vous que la Bretagne s'isole et ne se développe pas économiquement. "
En le relisant, je parierai même sur un troll...
Je ne vois pas du tout l'intérêt d'être constructif ou bienveillant face à ce style de poste, c'est même totalement contre-productif car cela sous-entend qu'il y a un fond d'honnêteté intellectuelle et de respect dans ces affirmations.
A quand des TGV "ville de province à ville de province"? (voir ville européenne).
La mode avant de prendre le train sera bientôt de dire "A Paris" au lieu de "Au revoir".
Vous comprendrez alors que je sois étonné en lisant vos propos tellement mon expérience de vie et ma projection future sont différentes des vôtres. Sachez que la Bretagne a toujours été libre, riche et puissante lorsqu'elle s'ouvrait vers l'exterieur, savait exporter sa production et participait activement à l'économie du monde. La mer était alors le rail de l'époque! Le jeune Breton diplomé dont vous vous moquez ne fait qu'expliquer qu'il est obligé de quitter sa Bretagne pour pouvoir travailler et se réaliser. Or, un territoire qui laisse partir ses jeunes est un territoire qui s'appauvrit, et ça, Il y a bien longtemps que l'Ecosse l'a compris!
Plus important (au moins pour ceux qui n'ont pas la necessité ou l'envie de sortir de Bretagne...)le projet est couplé à la création de nouvelles portions de lignes réduisant les temps de trajet entre Brest, Quimper, Rennes, Nantes et autres villes bretonnes actuellement desservies par le TGV et permettant le developpement des TER notamment autour de Rennes ou les lignes existantes arrivent a saturation.
Enfin juste pour precision: la ligne Paris Bordeaux n'est actuellement LGV que jusqu'à Tours