L'Union démocratique bretonne se déclare opposée à la baisse prévue des Aides Personnalisées au Logement. Si la somme de 5 euros par mois peut sembler faible à première vue, elle n'est pas neutre pour les bénéficiaires des APL, dont beaucoup sont déjà dans une situation de précarité. En plus de creuser les inégalités sociales, cette baisse des APL risque aussi d'exacerber les inégalités territoriales. Les familles habitant dans les grandes villes ont en effet en moyenne moins besoin des APL que les familles habitant à la campagne ou dans des villes éloignées des établissements de formation : les étudiants dont la famille n'habite pas dans une ville universitaire sont contraints de louer un logement pour la durée de leurs études, et doivent effectuer des trajets plus fréquents. Rogner leurs APL revient à restreindre leur droit effectif à suivre des études supérieures. Nouvel handicap pour les habitants des "périphéries" qui subissent déjà le désengagement du service public !
Si la question de l'impact supposé des aides au logement sur le prix des loyers est un vrai sujet qui doit être traité avec rigueur, elle ne doit pas servir de prétexte au gouvernement Macron-Philippe pour réaliser des coupes budgétaires au rabot au détriment des ménages aux revenus les plus faibles.
En tout état de cause le choix d'économiser de l'argent sur le dos des étudiants et des personnes en situation de précarité est un bien mauvais signal envoyé par le nouveau gouvernement, à l'heure où la réforme prévue de l'ISF risque de réduire la contribution des plus riches au budget de l'Etat.