Pour la déjà dixième fois, on a eu l’occasion de profiter de la fête du chant lyrique accessible à tous, qui fut la retransmission de l'opéra en direct sur les places de la mairie à Rennes et autres villes bretonnes.

L’idée avait connu un succès immédiat... et c’est toujours le cas !

Samedi, on a pu voir un monument de l’art lyrique : Tosca de Giacomo Puccini.

Il fut créé en 1900 sur le livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica. Il était inspiré par la pièce de théâtre de Victorien Sardou.

Quand la première de l’opéra eut lieu, il a reçu des critiques presse un peu sèches, mais il fut immédiatement aimé par la public.

Cette œuvre est tellement admirée grâce au personnage de Tosca. L'héroïne a un caractère fort, elle ne baisse pas les bras devant le danger. Les personnages de femmes dans les autres opéras de Puccini sont aussi indépendantes, elles ont des traits de caractère très modernes pour l'époque.

L’histoire de Tosca assemble tous les éléments pour captiver les spectateurs.

On retrouve ici, la politique, la religion, les désirs et bien sûr l’amour.

L’action est située à Rome en 1800, ville très pieuse, où les papes dominent l'existence des gens.

La ville sort de deux années d’occupation par les troupes françaises du Directoire.

Le peintre Mario Cavaradossi et la cantatrice renommée Floria Tosca sont amoureux.

Ils partagent le même intérêt pour l’art, mais Mario est plus lucide quant à la situation

dans la ville.

L’homme est engagé politiquement, il aide un prisonnier qui vient de s’évader à se cacher.

Il souhaite sauver l’ancien consul de la République romaine, qui est nommé Angelotti.

Dans la foulée des préparations de la cachette, un objet est oublié. La police et son chef tyrannique Scarpia emprisonne à son tour Mario.

L’homme sans scrupule, très brutal, torture Mario et ces informations parviennent à Tosca.

Dans son bureau il interroge la diva et essaie de la persuader qu’il est prêt à libérer son bien-aimé à condition qu’elle cède à tous ses désirs. La diva fait semblant d'être d’accord.

Quand il s’approche, elle lui plante le couteau dans la gorge…

Cependant, le destin ne sera pas favorable pour les amoureux, leurs heures sont déjà comptées…

Cet opéra fut l’un des plus joués au monde.

Cette nouvelle adaptation de 2024 se démarque par une formidable mise en scène.

Pour accentuer le monde brutal où se retrouve Tosca, une âme pure, la metteuse en scène

Silvia Paoli n’utilise que deux couleurs prédominantes : le blanc et le noir.

Les personnages des policiers sont tous en noir, même leurs visages sont noircis.

Ils se présentent comme les ombres du démon Scarpia.

L’ambiance est glaciale. Dans la pièce blanche avec une grande croix noire attachée, quand Mario revient de son interrogatoire, les traces rouges de sang sur sa chemise blanche font une effrayante impression.

La direction artistique de cet opéra était confiée à une deuxième femme : Clelia Cafiero, qui a dirigé l’Orchestre National des Pays de la Loire.

Le rôle de Tosca (en alternance ) est incarné par : Myrto Papatanasiu (6, 8, 11/06) et

Izabela Matula ( 9,13/ 06). L’artiste d’origine polonaise est très convaincante dans son rôle.

Le personnage de Mario Cavaradossi est aussi joué par deux différents artistes selon le jour :

Andeka Gorrotxategi ( 6, 8 et 11/06) avec une prestation très touchante et émouvante.

Samuele Simoncini va se produire le 9 et 13/06.

Le spectacle va encore être joué à l’opéra de Rennes :

Mardi 11 juin à 20h

Jeudi 13 juin à 20h

Tarif : de 4 à 63 euros.

L'opéra est chanté en italien et surtitré en français.

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