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L'Association des cadres bretons à l'Assemblée nationale : l'ACB clairement partie pour un voyage au long cours !
« Nous sommes persuadés que l'aventure, la culture ça fait aussi partie des enjeux économiques et des avantages compétitifs pour les entreprises. » Yann Le Guellaff.
19 h 30. Yann Le Guellaff, président de l'ACB, l'Association des Cadres Bretons, attend ses invités sur le perron du splendide Hôtel de Lassay à l'Assemblée Nationale. Un rien d'émotion plane dans l'air, les membres de l'ACB sont tous à leur poste. La liste des participants n'a cessé de croître ces derniers jours, près de 500 invités sont maintenant attendus et nécessitent l'investissement de chacun.
Le rendez-vous est majeur et quand un peu plus tard Yann Le Guellaff prend le micro, on reconnaît parmi le public des participations exceptionnelles de patrons et d'entrepreneurs bretons qui ont choisi par leur présence de manifester leur soutien à cette association qui ce soir fête ses 45 ans. Certains appartiennent au Conseil d'Administration, d'autres sont membres, et bien sûr de nombreux politiques honorent également cet événement. Pour ne citer que quelques personnalités, on aura pu remarquer Marc Le Fur, Jean-Yves Le Drian, Marilyse Le Branchu, Bernard Accoyer qui arrivera un peu plus tard, Yves Thibaud de Silguy, Patrick Le Lay, Jean Jouzel, prix Nobel de la paix 2007 avec Al Gore, Anne Quéméré, Jean-Pierre Pichard… Il est difficile de ne pas établir une continuité entre la Breizh Touch et cette soirée prestigieuse. Se retrouver à l'Assemblée Nationale, à la Maison du Peuple comme le dira Jean-Yves Le Drian un peu plus tard, marque ce moment d'une aura particulière et personne ne s'y trompe.
Après une brève introduction de Yann Le Guellaff, Marc Le Fur, député des Côtes d'Armor ouvre la soirée en interpellant la diaspora bretonne ici présente. C'est avec détermination qu'il l'invite à se départir de toute nostalgie pour s'investir activement dans des projets bretons en apportant ses talents, sa capacité économique et même à envisager son retour. Il souligne aussi l'importance des combats menés dans l'hémicycle voisin, notamment en faveur de la langue bretonne afin que la République ne regarde plus ces langues de France avec méfiance mais au contraire, leur donne la place qu'elles méritent car si elles ne doivent pas se mesurer uniquement en termes de locuteurs, elles valent aussi comme attachement à nos racines. Terminant son intervention sur notre diversité et la nécessité de la promouvoir et la défendre, il ajoutera : « Si les Bretons sont forts, c'est parce qu'ils ont conscience de cette identité. »
Puis Jean-Yves Le Drian, encore animé par notre maritimité affirmée sur les quais de Breizh-sur-Seine en septembre dernier, voit en l'événement de ce soir outre « une heureuse initiative de l'ACB, une logique à investir ce lieu, non pas pour sa bretonnité vu qu'il y a beaucoup de députés bretons présents ici et qui tiennent leur place, mais parce que c'est normal que la Bretagne se retrouve dans cette Maison du Peuple » . Lui aussi tient à souligner malgré les différences, les divergences, ce qui lui paraît essentiel : « Ce qui fait notre force, c'est notre manière d'être ensemble, il y a un fond, un terreau qui fait qu'on est bien ensemble et cette manière d'être est due à notre culture, à notre histoire, à notre territoire, à nos aventures anciennes et puis aussi à notre manière de concevoir l'avenir, une envie d'avancer en même temps, une forme de solidarité si on veut utiliser ce terme, tout ça fait qu'il y a un corpus breton qui étonne, qui épate et qui épate encore ce soir… » .
« Nous avons le souci de faire vivre la diaspora à laquelle contribuent les réseaux et j'ai des souvenirs avec les Bretons de Pékin mais aussi à Tokyo l'an dernier où l'ambassadeur avait fait hisser le gwenn ha du à l'entrée de l'ambassade. Ce geste est important car il contribue à affirmer l'existence des réseaux et dans cet exemple avec le Japon, à développer des collaborations entre des entreprises bretonnes et japonaises. La diaspora doit se fertiliser et c'est aussi le rôle de l'ACB que de le faire » Et le président de la région Bretagne d'ajouter plus spécifiquement à l'attention des membres de l'ACB : « Je sais que vous êtes enthousiastes dans votre manière de voir l'avenir et que les 45 ans qui viennent maintenant doivent être encore plus fort que les 45 qui viennent de passer. En tous cas, la bretonnitude se porte bien dans toutes ses dimensions. Quant à la langue bretonne, au parler gallo, ça fait partie de notre culture, de notre héritage à faire fructifier parce que sans cet héritage commun, nous n'avons pas de dynamique d'avenir. Nous sommes une région créatrice et fière de ses racines, prête à affronter les défis de demain. Bon anniversaire ! »
Après ces interventions saluées par le public, Yann Le Guellaff au nom de l'ACB remet un certain nombre de distinctions honorifiques contribuant à valoriser des parcours mais aussi à affirmer avec détermination les engagements à venir de l'association :
— Prix Création Jeune Entreprise pour Arlette Harlé, designer ;
— Prix Spécial du Président pour Josiane Le Ber ;
— Prix du Breton de l'Année pour Jean-Yves Le Drian ;
— Prix Rayonnement de la Culture Bretonne pour Marc Le Fur ;
— Prix Valorisation des Talents pour Jean-Ange Lallican, ANDRH ;
— Prix Initiative de l'Entreprenariat Social pour Marie-Claire et Stéphane Bouchet ;
— Prix Convivialité Bretonne pour Claudie Poirier, Fest Yves/Gouel Erwan ;
— Prix Innovation Technologique et Développement Durable pour Philippe Le Gonnidec, sos21.com.
Difficile de ne pas s'attarder en quelques mots sur le projet « Formonjob.com » initié par Jean-Ange Lallican et présenté ce soir par Marie-Laure Collet. Formonjob.com a pris le pari de participer efficacement au développement économique et social de la Bretagne en sortant des sentiers battus. Ce réseau d'acteurs et d'actions associant toutes les initiatives se donne pour objectifs de créer une rencontre massive entre des employeurs et des futurs talents le 9 octobre prochain à Loudéac avec l'ambition majeure de faire signer en une journée au moins 600 contrats de travail à durée indéterminée. Cela passe par deux points essentiels : favoriser la reprise des entreprises en accompagnant les cédants et les repreneurs en créant une véritable filiation basée sur la transmission, démystifier la pluriactivité et développer la double compétence afin de maintenir l'emploi notamment dans les milieux ruraux. Tous les réseaux et toutes les associations de Bretagne sont les bienvenus pour rejoindre cette organisation dont l'ACB est totalement partie prenante.
Et c'est Louis-Pierre Fourmaux qui clôture ces grands chapitres économiques en présentant les activités développées avec Le Cercle Européen. La première question abordée a été de définir comment mettre le développement économique de la Bretagne en situation de comparaison vis-à-vis des autres régions de France et d'Europe avec lesquelles il y a une évidente compétition. Un certain nombre d'indicateurs synthétiques ont été établis dans ce but, puis une étude a été réalisée pour mesurer l'activité marchande, la valeur ajoutée créée et les secteurs de redistribution des richesses. Cette démarche entreprise avec la Banque de France et notamment M. Christian Noyer, son gouverneur, s'accompagne d'une réflexion menée avec les élus de la Région Bretagne pour voir comment caractériser les éléments économiques à l'intérieur d'une région donnée. Des premiers indicateurs devraient être présentés au cours de ce semestre dans le but de permettre à la région d'avoir des axes d'analyse pour des politiques d'investissement.
Avant de laisser chacun rejoindre le buffet, Yann Le Guellaff saluera une dernière fois un public complètement conquis en remerciant tous les Yves ici présents, près d'une quarantaine, et les porteurs de ce qui se fait de plus actif à Paris en matière de culture bretonne, à savoir : La Mission bretonne, l'école Diwan, Philippe Chain/Paris Breton et en rappelant les quelques dates proposées par l'ACB, à noter dans tous les agendas : • Le 1er mars, rencontre avec les Gallois pour la Saint David • Le 19 mars pour la Saint Patrick, événement avec l'Irlande et tout au long de l'année avec The Green Room, l'association des Irlandais de Paris • Le 17 mai : Rendez-vous pour fêter la Saint-Yves et inscrire un peu plus cette fête dans la grande tradition bretonne • En fin d'année, fête avec les Écossais pour la Saint-Andrew
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