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- Communiqué de presse -
Communiqué cgt des marins de Brest
Le mardi 6 novembre 2007 le Président de la République était venu en Bretagne calmer le jeu auprès des marins pêcheurs. Le coup médiatique avait réussi mais pour combien de temps, car les propos du Président sont bien plus nuancés par le ministre Michel Barnier (qui reste un Européen convaincu, qui ne fera rien pour déplaire à Bruxelles).
Par Jean-Paul Hellequin pour Syndicat CGT des marins de Brest le 27/11/07 15:30

Le mardi 6 novembre 2007 le président de la République était venu en Bretagne calmer le jeu auprès des marins pêcheurs. Le coup médiatique avait réussi mais pour combien de temps, car les propos du Président sont bien plus nuancés par le ministre Michel Barnier (qui reste un Européen convaincu, qui ne fera rien pour déplaire à Bruxelles).

Le syndicat CGT des marins de Brest craint que les exonérations des charges ENIM (sécurité sociale des gens de mer) promises dans l'urgence aux patrons pêcheurs pour une durée de trois mois et autres promesses ne soient qu'un morceau de sparadrap qui se décollera dès le premier coup de vent. Le secteur de la pêche va mal, très mal, et ce depuis trop longtemps pour qu'il soit réglé aussi rapidement. Toute la filière pêche doit être remise en cause, les pêcheurs doivent penser à leur avenir sur du long terme.

Pour le syndicat CGT des marins de Brest, il faut une véritable réforme de toute la filière, elle doit être revue par l'ensemble des professionnels. Les matelots doivent aussi y trouver leur compte et être représentés. Toutes ces déclarations et ces déplacements ne sont faits que pour calmer le jeu, après l'exonération des charges ENIM (qui est en contradiction avec les textes de la Commission Européenne) qu'est-ce qui pourra encore être promis aux marins pêcheurs lors de la prochaine tempête sociale.

Tout doit être révisé, le prix du poisson au départ du navire jusqu'à sur l'étal du poissonnier. Combien les consommateurs sont-ils encore prêts à dépenser pour continuer à consommer du poisson pêché par nos pêcheurs. Il faut de vraies réformes, une activité ne peut subsister que de subventions accordées lors des grognes sociales. Il faut des réformes durables et profondes si nous voulons maintenir l'activité. Des réformes qui remettront la sécurité des marins, les effectifs à bord des navires et l'état de la flotte de pêche au centre des débats.

Pour le syndicat CGT des marins de Brest, cette nouvelle crise doit aussi améliorer les conditions sociales des marins pêcheurs.

Les présumés responsables du naufrage du « Sokalique » seront jugés en France, bravo à l'État français d'avoir obtenu cela. N'oublions pas cependant que ce procès ne doit être celui de la vengeance. Ce procès devra servir aussi à lever le voile sur tous ces nombreux accidents survenus ces dernières années. Pourquoi tous ces accidents ? La veille en passerelle est-elle toujours une priorité sur tous les navires de commerce et de pêche ? Les équipages sont-ils composés en nombre suffisant de marins, bien formés, en bonne santé et opérationnels pour pratiquer ce métier de marin, métier particulier et reconnu dangereux ? Les vraies interrogations seront aussi celles-là.

Pour le syndicat CGT des marins de Brest, le porte parole Jean-Paul Hellequin

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