L'Union démocratique bretonne sera présente au rassemblement du 29 septembre à Rennes pour le maintien de l'unité judiciaire de la Bretagne et appelle tous les Bretons et les démocrates à la rejoindre. Elle se félicite que de nombreuses organisations du secteur de la justice appellent à manifester.
La réforme de la carte judiciaire projetée par le gouvernement, qui a bien y regarder ne simplifie rien du tout, n'est qu'un prétexte pour passer à une nouvelle étape de la partition de la Bretagne déjà amputée administrativement de la Loire Atlantique.
Nicolas Sarkozy veut exclure la Loire-Atlantique du ressort de la cour d'appel de Rennes, cette dernière assure pourtant un service public de qualité, reconnu sur les cinq départements bretons. En agissant ainsi, le gouvernement entend normaliser la justice, la ravaler au rang d'une administration ordinaire, aux ordres de l'Etat central.
Alors que la réunification administrative de la Bretagne a fait l'objet d'un voeu du Conseil général de Loire Atlantique en 2001 et d'une résolution du Conseil régional de Bretagne en 2004 (votée à l'unanimité),alors que au moins 18 députés récemment élus sont en faveur de la réunification, aligner la carte judiciaire,sur un découpage administratif qui n'a bénéficié depuis sa mise en place d'aucun consensus des populations concernées, serait en effet un exemple sans précédent d'entêtement technocratique.
L'Union démocratique bretonne tient de plus à préciser que de l'avis même des professionnels de la justice, cette réforme est tout simplement « inutile » car elle vise à démanteler « une juridiction au fonctionnement parfaitement satisfaisant » . L'UDB partage du même coup les préoccupations des personnels de la Justice, bien placés pour estimer que la révision de la carte n'aurait aucun effet positif, notamment en matière d'efficacité et de coût, la Cour de Rennes étant parmi les plus performantes. Le 29 septembre, les bretons diront leur attachement à l'unité bretonne et à l'indépendance de la justice.
Pour l'Union démocratique bretonne, La porte-parole Mona Bras