Comme chaque année, à l'occasion de la Foire internationale du livre de Francfort, la revue professionnelle Livres Hebdo (dans son numéro 660 en date du 6 octobre 2006) vient de faire paraître le classement des 200 premiers éditeurs français.
Cette étude confirme l'extraordinaire concentration financière et géographique de l'édition française. Celle-ci est massivement parisienne (plus de 90% du chiffre d'affaires de l'édition française serait réalisé par des éditeurs ayant leur siège à Paris) et le premier éditeur du palmarès situé "en région", Actes Sud à Arles (mais avec des bureaux aussi à Paris), n'arrive qu'au 28e rang, suivi au 35e rang par les éditions Ouest-France, qui confirment avec un chiffre d'affaires de 16,339 M€ en 2005 (cependant en recul de 10,2% par rapport à 2004) et leur effectif de 62 salariés, leur statut d'éditeur "national".
Le groupe Hachette Livres, filiale du groupe Lagardère, et, de très loin en tête avec un chiffre d'affaires de 1, 706 milliard d'euros en 2005, soit 26,5% du chiffre d'affaires total des 200 premiers éditeurs français. Il est suivi par le groupe Éditis avec 776 millions d'euros et le groupe France Loisirs (filiale de l'Allemand Bertelsmann) avec 402
millions et le groupe Atlas (filiale de l'italien Di Agostini) avec 390 millions d'euros. Une fois enlevée l'Ile-de-France, l'hexagone fait figure de désert en matière d'édition et, dans ce désert, la Bretagne fait relativement bonne figure. Après les éditions Ouest-France, on trouve la Coop Breizh au 77e rang (5, 293 M€, soit + 15,4% par rapport à 2004, et 28 salariés), les éditions du Chasse-Marée (aujourd'hui filiale de Glénat) à Douarnenez au 120e rang (2,262 M€, 19 salariés), les Presses Universitaires de Rennes, premières presses d'université en France au 125e rang (1,844 M€, 14 salariés) et les Éditions La Baule (filiale des Codes Rousseau), à La Baule, au 134e rang (1,570 M€, 3 salariés). Il peut être intéressant de signaler que les éditions Assimil, dont le fondateur était un Rennais et qui appartiennent toujours à une famille bretonne, les Chérel, mais qui sont situées en banlieue parisienne, se trouvent au 65e rang (7,736 M€, 43 salariés).
ABP/BLN