Signalisation bilingue anglais-français à la plage du Kerrou
- Chronique -
Signer la charte Ya d'ar brezhoneg, et après ?
Les communes côtières utilisent le bilinguisme anglais-français pour la signalisation sur les plages, mais qu'en est-il du breton ?
Par Fanny Chauffin pour Kerne Multimédia le 27/06/17 11:29
Certains voudraient un "service après-vente", une fois la charte "Ya d'ar brezhoneg" signée. D'autres font confiance, et quelques années ou mois plus tard, se rendent compte qu'un comité de vigilance citoyen ne serait pas de trop pour éviter des oublis regrettables...
Le répondeur devait être en breton, et il revient en français quelques mois plus tard. Le beau papier glacé bilingue des bulletins municipaux, autrefois bilingue, revient monolingue. On s'adresse aux touristes ? Alors, parlons anglais, et négligeons la langue parlée depuis mille ans sur ce territoire dont sont curieux justement, les touristes...
Cet été, lecteurs de l'ABP, n'hésitez pas à envoyer des photos à la rédaction de vos lieux de vacances, pour féliciter les communes, ou les encourager à employer trois langues au minimum, éveiller la curiosité des estivants comme de ceux dont leurs familles parlaient cette langue au quotidien, il n'y a pas si longtemps. Ce "very old language" doit avoir une place dans la vie publique.
Il faudra aussi inciter l'association "Les Pavillons bleus" qui édite le panneau de la photo, à respecter les droits linguistiques des territoires sur lesquels elle s'implante. Elle n'a pas signé la charte, et il serait intéressant de voir ce qu'il en est sur la côte basque, ou catalane...
Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
Sklaer eo da bep hini n'eo ket peogwir e vo bet sinet ur garta e vo diskoulmet pep tra evit ar brezhoneg. Ar pep brasañ eus ar frammoù a sin evit ober un dra bennak n'eus brezhoneger ebet o labourat enno. Ken nemet gant se e komprener pegen hir ha labourus e c'hall bezañ tremen eus ur mont en-dro unyezhek d'ur mont en-dro divyezhek. Ul labour emskiantekaat hollek eo, gant araokadennoù ha kiladennoù a-wechoù ivez (cheñchamant dilennad, cheñchamant implijad...). Ar garta a zegas lusk hag oberoù fetis a c'haller stadañ, se an hini a gont. Pa ne vez ket graet tra pe dra e c'hall an dud en em dreiñ war-zu ar sinerien ha goulenn kontoù ivez, ar pezh zo mat. Da ziwall zo ivez avat, homañ zo ur banell a-berzh al label "les pavillons bleus" hag ar framm-mañ n'eo ket bet sinet ar garta Ya d'ar brezhoneg gantañ.
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Jiler Le Mardi 27 juin 2017 22:23
Malheureusement, force est de constater que signer la charte Ya d'ar brezhoneg ne sert pas toujours à quelque chose, parfois à rien du tout! Il est du devoir de Ofis ar Brezhoneg de nous faire savoir clairement dans quelle proportion ces signatures ont servi à quelque chose, et si ça n'a servi à rien, il faut passer à autre chose. Faites des statistiques !... Si signer la charte sert à se donner bonne conscience, il vaut mieux arrêter, l'argent ainsi dépensé servira ailleurs. Si les militants passent leur temps à se donner bonne conscience, où allons nous? Regardons la vérité en face: notre langue est , et sera de plus en plus , dans une phase critique, et joue sa survie. Il nous faut donc : plus d'écoles Diwan et bilingues, plus d'élèves dans des cours du soir structurés, une chaîne de télé bilingue,des avancées politiques pour soutenir ce qui a été créé,... La revendication linguistique est devenue trop molle ou inexistante. La réflexion politique est au stade d'agonie: comment se fait-il qu'il n'y ait pas plus de débats à la suite du résultat plus que catastrophique des dernières élections? Je dis bien débat, et non pas insultes ni propos désobligeants. Il y a une solution quelque part, et il faut la trouver ! Une partie de la solution passe par l'UNITE,l'UNITE et encore l'UNITE ! ! Est-ce qu'on en a pris le chemin ?....
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cosquer pierre-jean Le Mardi 27 juin 2017 23:27
Hep menegiñ ouzhpenn an anvioù-lec'h a ya da get e-lec'h-mañ lec'h... Hetoù evit ar brezhoneg bet sinet warlene gant tost kant den a zo bet kinniget d'an ti-kêr Kombrid ( bro vigoudenn) ; Prometiñ en doa bet graet an aotrou-maer da lakaat un tamm lañs en-dro. Ur bloaz war-lerc'h cheñchamant ebet gant an ti-kêr pa ne vez lakaat war wel " liberté - égalité - fraternité " ouzh talbenn ar savadur. Diwar ma soñj ne vo araokadenn ebet ken blot ma'z int. Gwelloc'h eo ganto ober war dro an douristelezh...Peseurt doare touristelezh a vo pa ne vo ket mui hevelebiezh vreizhek? Marteze e vije mat aozañ ur gevredigezh a rafe war dro ar yezh e memes mod a vez graet gant "Vigi Bretagne evezh Breizh"...
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 28 juin 2017 09:29
Après avoir signé la charte Ya d’Ar Brezhoneg une municipalité, un département, une région contrairement à une association un club de foot, ou autre sport ou loisir, ou encore un bagad, ou une bande de joyeux drilles, ont une responsabilité, un engagement politique et culturel qu’ils doivent assumer avec "honneur" envers une vieille nation! La leur peut-être ?... Cette signature qui va au-delà de l’assemblée signataire originelle, doit être considérée comme définitive ! Ne pas la respecter rend ces élus peu crédibles dans leurs fonctions, ce sont leurs paroles, leurs propres statuts et la valeur des décisions de l’élu, ainsi qu’à l’occasion leur identité de Breton, qu’ils bafouent honteusement et qui sont désormais sujets à caution !!! Je trouve que l’après engagement (signature) considéré comme un vulgaire SAV (Service Après Vente) me dérange beaucoup ! Mais je pense que de Fanny cela relève d’une certaine ironie corrosive… Je trouve un peu tardif que cette question "émerge" maintenant sur ABP. J’avais fait cette remarque voilà déjà quelques années lorsque à Douarnenez, l’équipe municipale du sénateur Philippe Paul(Ump) avait "conquis" la mairie, sur l’équipe de Madame Provost (Ps)… Les nouveaux supplétifs forts de leur victoire ont liquidé rapidement toute présence du breton, je dois le dire pas très développée auparavant. J’avais même à l’époque (Ps-Pc)compté le nombre de mots en breton que contenait ce bulletin municipal de Douarnenez qui était distribué régulièrement chez les « Pen Sardin ». pas de quoi attraper un mal de tête, ni être informé dans sa langue. Sauf qu’avec le nouveau staff (Ump), ceux qui voulaient en avoir du breton sur le bulletin, n’avaient qu’à aller se faire voir sur internet! … J’avais dû faire la même remarque une deuxième fois sur ABP, sans que jamais aucun commentaire ne soit écrit…de qui que ce soit. Comment s’appelait (ou s’appelle) déjà la présidente de Ya Ar Brezhoneg, ou plutôt d’OFIS AR BREZHONEG? Oui vous savez celle, avec ceux, qui officiaient au conseil régional ?... Je vois que des commentaires et de l’article il n’y a que " jiler" pour citer l'Ofis ar brezhoneg . Là encore nous voyons, et se confirme, que le "militantisme breton" fait plus que fausse route en s’associant et se soumettant aux organisation jacobines…Quelles qu’elles soient !!! Le Service Après Vente est laissé aux ferrailleurs et recyclages parisiens, et leurs succursales régionales!
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Jacques Le Mercredi 28 juin 2017 15:01
Tout ça c'est du verbiage... En Bretagne, il n'y a aucun élu nationaliste (breton), mais nous avons à profusion du PS, du PC, parfois de l'UMP/LF ou FN... ou même pour être cool... de l'écolo (bien rouge, evel just...). Depuis 60 ans, le militantisme breton a viré à gauche et à l'extrême gauche, sans jamais constituer une force politique mais en récoltant toujours des voix pour le PS (PS un parti jacobin pratiquement disparu aujourd'hui... d'où la futilité de la démarche). Les militants bretons ont préféré contribuer à un "peuple de gauche" aussi artificiel que la prétendue nation française et s'opposer à un peuple/une nation bretonne bien réel au titre que cela faisait fascho... (ben oui...) Aujourd'hui, on vient nous dire que nos élus signent des chartes et s'assoient dessus....??? Mais il est où le problème...? Nos élus sont des gens "éclairés" et "ouverts sur le monde", s'ils font une telle chose c'est qu'il doit y avoir une raison.... On nous dira que les élus Corses ne font pas pareil... oui, mais les élus Corses sont des faschos (je veux dire des nationalistes...). S'ils soutiennent la langue corse, l'identité et la démocratie corse, c'est à l'évidence pour de mauvaises raisons.... Si on ne comprend pas ce que je veux dire, le mieux est de s'adresser à Kevre Breizh.... (Un truc regroupant les associations bretonnes, attention ça ne rigole pas... il y a du monde derrière...). Depuis des années, on n'entend parler de Kevre Breizh que pour faire des articles anti-FN dans un espoir à peine dissimulé de soutien au PS jacobin.... Et de langue bretonne ou la démocratie bretonne, la belle association ne perçoit plus trop le sens... (peut-être un truc fascho qui nous aurait échappé...?) Dernièrement pour avoir osé évoquer une fête de la langue bretonne, Kevre Breizh s'est précipitée pour dire qu'elle était "international"... (Ouf, on a échappé de peu à un acte fasciste...!) Maintenant, comme moyen d'action, il nous reste le fait de "féliciter les communes" et nous "renseigner" sur ce que fait le "pavillon bleu" au Pays Basque...? Et tout ça pour le plaisir des.... "estivants"...! (ben oui, le plaisir du Breton, c'est fasciste...) Franchement, j'ai pas envie.... (à vrai dire, cette proposition ressemble à une humiliation supplémentaire... et si comme je le crains elle est sincère je n'ose en tirer une conclusion...) Si en Bretagne nous voulons vraiment voir les choses changer, c'est pas ainsi que l'on procède mais en changeant nos élus pour des élus vraiment bretons (nationaliste comme en Corse).... et tant pis si on passe pour des fascistes.... (Après tout un sympathisant des écoles bilingues et grand amoureux de la langue bretonne n'évoquaient-ils pas sur ABP un "Diwan uber alles".... Ben oui, apprendre aux enfants leur langue comme partout ailleurs dans le monde, en Bretagne c'est fascho... enfin nazi pour le cas présent!) Donc en Bretagne, si on résonne en démocrate ou en respectueux des droits de l'homme ou de l'enfant... on est fasciste...! Et ce n'est pas le bilan sur "l'avancée démocratique" suite à 15 années de socialisme triomphant (souhaité par l'ensemble du milieu militant breton qui n'est pas fasciste comme on le sait...) qui viendra nous démontrer l'inverse... Donc, maintenant qu'on le sait... En Bretagne nous avons 2 mots : Fasciste : Pour définir ceux qui font avancer la démocratie (ex: Corse, Ecosse, Catalogne, Iles Féroés et Kurdistan pour la touche exotique).... Socialiste : Pour définir ceux qui comme en Bretagne.... font avancer................ "?" (....peut-être le mépris de soi et la haine du démocrate, je veux dire du fasciste...)
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erik Le Mercredi 28 juin 2017 21:02
un exemple à Scaër : la commune a signé le niveau 2 de la charte et les instits bilingues et div yezh skaer n'ont même pas été invité à la signature de la charte en présence de la vice présidente de la région...
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Fulup Jakez Le Samedi 1 juillet 2017 16:01
Depuis la création de la charte "Ya d'ar brezhoneg" des centaines d'actions ont été mises en place par les signataires. Toutes ces actions sont dûment suivies et constatées par l'OPLB ; elles font l'objet d'un procés verbal officiel et d'une remise de label. Depuis le lancement de la campagne la place du breton n'a eu de cesse de se développer dans la vie publique ainsi que la qualité du bilinguisme proposé. Affirmer le contraire relève de l'ignorance ou de la mauvaise foi pure et simple. Le rapport d'activité annuel de l'OPLB est transparent et disponible en ligne. Ceux qui voudront bien se donner la peine de le lire ou simplement d'y jeter un oeil y trouveront chaque année la liste de l'ensemble des organismes pour lesquels nous avons travaillé et qui ont donc mis en place des actions concrètes. Ceci étant, je rappelle que le breton n'est toujours pas langue officielle et que les nouvelles équipes municipales ne sont pas obligées de tenir les engagements de leurs prédécesseurs. Même les signataires les plus engagés doivent aussi faire face à beaucoup de freins, pesanteurs ou mauvais coups (cf. par exemple le livret de famille, ou le prénom Fañch à Kemper) et 6 ans de mandat c'est très court pour travailler dans le domaine de la politique linguistique. On ne transforme pas du jour au lendemain une société formatée sur le modèle de la langue unique en une société bilingue épanouie. Donc il y a encore beaucoup à faire et sans doute qu'il y aura toujours beaucoup à faire durant les 100 prochaines années. Concernant les invitations aux signatures et autres remises de label, les signataires sont libres d'inviter qui bon leur semble, cela relève de leur choix. Enfin, charte ou pas charte, les choses bougent aussi, et surtout, lorsque les Bretons s'organisent localement pour faire savoir clairement à leurs élus qu'ils souhaitent avoir des services en langue bretonne dans leur commune, communauté de communes, département, région. On n'a rien sans rien, la charte est un outil, pas la panacée.
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Fulup Jakez Le Samedi 1 juillet 2017 16:37
Depuis la création de la charte "Ya d'ar brezhoneg" des centaines d'actions ont été mises en place par les signataires. Toutes ces actions sont dûment suivies et constatées par l'OPLB ; elles font l'objet d'un procés verbal officiel et d'une remise de label. Depuis le lancement de la campagne la place du breton n'a eu de cesse de se développer dans la vie publique ainsi que la qualité du bilinguisme proposé. Affirmer le contraire relève de l'ignorance ou de la mauvaise foi pure et simple. Le rapport d'activité annuel de l'OPLB est transparent et disponible en ligne. Ceux qui voudront bien se donner la peine de le lire ou simplement d'y jeter un oeil y trouveront chaque année la liste de l'ensemble des organismes pour lesquels nous avons travaillé et qui ont donc mis en place des actions concrètes. Ceci étant, je rappelle que le breton n'est toujours pas langue officielle et que les nouvelles équipes municipales ne sont pas obligées de tenir les engagements de leurs prédécesseurs. Même les signataires les plus engagés doivent aussi faire face à beaucoup de freins, pesanteurs ou mauvais coups (cf. par exemple le livret de famille, ou le prénom Fañch à Kemper) et 6 ans de mandat c'est très court pour travailler dans le domaine de la politique linguistique. On ne transforme pas du jour au lendemain une société formatée sur le modèle de la langue unique en une société bilingue épanouie. Donc il y a encore beaucoup à faire et sans doute qu'il y aura toujours beaucoup à faire durant les 100 prochaines années. Concernant les invitations aux signatures et autres remises de label, les signataires sont libres d'inviter qui bon leur semble, cela relève de leur choix. Enfin, charte ou pas charte, les choses bougent aussi, et surtout, lorsque les Bretons s'organisent localement pour faire savoir clairement à leurs élus qu'ils souhaitent avoir des services en langue bretonne dans leur commune, communauté de communes, département, région. On n'a rien sans rien, la charte est un outil, pas la panacée.
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spered dieub Le Samedi 1 juillet 2017 20:45
La charte est effectivement une bonne initiative en soi .J'ai même constaté dans ma commune que des brittophones natifs s'y remettaient bien évidemment avec la langue apprise sur les genoux de leur mère ,ou dans le milieu . Bien entendu je discutais et je les encourageais .Mais évidemment je m'abstenais aussi de leur dire ce que pense la nomenklatura rennaise du breton des natif ..... D'ailleurs dans la commune il y a un rendez vous mensuel dans un bar , assez bien suivi mais ce ne sont quasiment que des anciens .Il y a par contre quelques jeunes néo brittophones de qualité ,cependant ils n'ont pas , ni recherchent pas beaucoup le contact avec les anciens ,et pourtant ce n'est pas du mépris de leur part .Ils sont quelque part victimes d'une politique d'élitisme de la langue bretonne décidée dans les années de 1933 à1945 et qui continue plus ou moins .Alors que l' on aurait pu très bien codifie, réunifier la langue en respectant et en faisant participer la population ,ce qui aurait par ailleurs conjuré les humiliations subies par le peuple breton .
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Ar Vran Le Mardi 11 juillet 2017 18:05
comme le disent les intervenants précédents, le gros problème de cette charte, 'est qu'elle n'est pas contraignante (à part pour les équipes municipales qui l'ont signé (et encore que moralement)). Pour les mairies où d'autres équipes municipales se sont succédées, cela reste du bon vouloir de la nouvelle équipe. Il serait intéressant de faire l'inventaire de ces communes où la charte a été "oubliée" et d'en connaitre les raisons... Autrement une solution toute simple pour les communes ayant un nom manifestement breton est de demander officiellement à la république française de n'écrire l'orthographe de leur nom qu'en langue bretonne. Cela permet une fois pour toute de rétablir la véritable graphie et continuer à avoir une pale francisation de leur nom de commune (qui en plus ne veut rien dire). Les exemples ne manquent pas : Kemper et non plus ce sinistre Quimper; Klohars Karnoet, Henbont, Gwengamp, Lanuon, Kemperle; An uhelgoat,.... Je ne verrais pas pourquoi l'état français s'y opposerait. Chiche !