A un système de médecine libérale qui peine à recruter en tel ou tel point jugé peu attrayant ou peu rentable, on agrémente en général la " vocation" du service au malade par des incitations et des avantages divers à l'installation, allant jusqu'au financement des études d'un volontaire, lié dès lors par un engagement d'une certaine durée dans la commune, une fois son diplôme acquis.
(Il est vrai qu'un certain nombre de médecins ne réussissent pas, parait-il, à s'assurer la patientèle nécessaire à la pérennité de leur exercice, que cela soit dû à la nature ingrate de leur fief ou à leur incapacité personnelle).
Mais même dans ce cas, il faudra encore au candidat un minimum d'abnégation et de d'humilité, car, en plus des contraintes, la médecine générale n'offre pas les alléchantes perspectives citadines d'une spécialité quelconque, susceptible en plus du quotidien, d'éventuelles interventions rémunératrices en clinique privée.
Sinon la solution qui s'imposera sera probablement celle, au moins partielle, de la fonctionnarisation, un peu comme pour les instituteurs ou les médecins militaires ou hospitaliers qui, sur la base du revenu assuré d'un simple salaire, vont où on leur demande d'aller, afin de préserver en tout lieu le droit minimum de tous et de chacun à la culture ou à la santé.