Le port de Brest, qui était devenu à la fin du XVIIIe siècle le premier port militaire du royaume, a joué un rôle capital dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Des milliers de marins bretons ont participé aux combats qui ont abouti à la défaite des Anglais à Yorktown en 1781.
Embarqués sur pas moins de 450 navires du Roi, 6 000 marins et soldats ont été identifiés et répertoriés. La plupart des marins embarqués étaient bretons. Vous pouvez taper votre patronyme dans un ordinateur, consultable uniquement sur place, pour découvrir si l'un de vos ancêtres a participé à la libération d'un continent.
Une première en France (avec aussi l'exposition Signac à Montpellier), le Musée de la marine à Brest propose une application mobile gratuite pour suivre l'exposition Brest port de la liberté qui ouvre demain 10 juin, dans le cadre du 240e anniversaire de l’indépendance américaine.
Finie la location d'écouteurs et de systèmes audio, finis les films sur le petit écran dans des salles obscures. Vous téléchargez l'application Brest Port de Liberté et vous suivez les flèches qui vous mènent à travers les salles voûtées de l'ancienne forteresse tout en écoutant les histoires qui font l'Histoire. Se munir d'écouteurs pour votre mobile afin de ne pas déranger les autres visiteurs.
L'exposition suit comme fil directeur, les aventures du corsaire écossais John Paul Jones. Héros de la guerre d'indépendance des États-Unis, commandant d'un vaisseau que lui avait confié Louis XVI pour se battre contre les Anglais, il est décédé à Paris avant que son corps ne soit rapatrié aux États-Unis en tant que fondateur de l'US-Navy.
Cette exposition rappelle les liens historiques tissés entre la Bretagne et les États-Unis. D'abord lors de cette guerre d'indépendance, se sont illustrés des Bretons comme le Colonel de La Rouërie ou l'officier de marine Charette de La Contrie. Tous les deux, plus tard, se révolteront contre une révolution qui, à leurs yeux, avait trahi la liberté pour laquelle ils s'étaient battus en Amérique.
Ces liens qui se sont encore consolidés quand Brest fut choisi port de débarquement du corps expéditionnaire US en 1918 ou quand le peintre américain Bacon en 1864 découvrit Pont-Aven et fut à l'origine de ce qui devint la peinture de l'école de Pont-Aven.